EMBUSCADE À TIHMILT FIN OCTOBRE 1958
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EMBUSCADE À TIHMILT FIN OCTOBRE 1958
EMBUSCADE À TIHMILT FIN OCTOBRE 1958
Khelaf Moussa - dont le surnom de guerre est Berète Ahmed - se souvient de cette embuscade dressée par un groupe de choc de douze hommes, dont il faisait partie, commandé par Redjradj Boubekeur. Le commando agissait sous les ordres de Saïd Oukharfallah, chef de compagnie.
Depuis déjà trois jours, les guetteurs de Tizi N’Berber font état d’un mouvement quotidien des troupes françaises qui viennent en reconnaissance à l’endroit dit « Les trois chemins ». Tôt le matin, ils arrivent à pied et s’installent en ce lieu jusqu’au crépuscule. Ils scrutent les parages à l’aide des jumelles et interpellent rudement les passants pour les interroger, et parfois les arrêter arbitrairement. Les soldats sont commandés par un officier barbu, arrogant et violent, qui passe son temps à jurer ses grands dieux que d’ici peu il rasera sa barbe avec le sang du « chef des fellagas ».
L’ordre d’attaquer la patrouille de soldats parvient aux douze hommes. A l’aube du quatrième jour, le groupe de Moudjahidine prend position au lieudit Tihmilt, endroit propice pour surprendre et assaillir l’ennemi. Ce jour-là, en cette fin d’octobre 1958, une nappe blanche et épaisse de brouillard voile toute la vallée. Il est dix heures du matin. Tapis derrière des monticules, couverts par la brume, les maquisards aperçoivent la troupe. Ils lâchent des décharges simultanées surprenant les soldats qui se jettent sur le sol en ripostant d’une façon désordonnée.
Dans le bruit confus des détonations un cri rauque jaillit dans le camp ennemi. L’officier barbu, blessé mortellement, mord la poussière. La barbe en sang. Le sien.
Aussitôt, les Moudjahidine décrochent et disparaissent comme escamotés par la purée de pois. Le lendemain, en représailles à l’élimination de l’officier, les forces coloniales bombardent toute la mechta avec le soutien de l’artillerie maritime et de l’aviation, mais sans faire de victime.
Quant aux combattants de la liberté, d’autres missions les appellent. Le quatrième anniversaire du 1er Novembre 1954 sera commémoré dans quelques jours. A cette date, des opérations de harcèlements des postes militaires sont menées sur tout le territoire national pour glorifier la Révolution, et montrer par la même à l’occupant français que la lutte pour la liberté et l’indépendance mérite tous les sacrifices.
Khelaf Moussa - dont le surnom de guerre est Berète Ahmed - se souvient de cette embuscade dressée par un groupe de choc de douze hommes, dont il faisait partie, commandé par Redjradj Boubekeur. Le commando agissait sous les ordres de Saïd Oukharfallah, chef de compagnie.
Depuis déjà trois jours, les guetteurs de Tizi N’Berber font état d’un mouvement quotidien des troupes françaises qui viennent en reconnaissance à l’endroit dit « Les trois chemins ». Tôt le matin, ils arrivent à pied et s’installent en ce lieu jusqu’au crépuscule. Ils scrutent les parages à l’aide des jumelles et interpellent rudement les passants pour les interroger, et parfois les arrêter arbitrairement. Les soldats sont commandés par un officier barbu, arrogant et violent, qui passe son temps à jurer ses grands dieux que d’ici peu il rasera sa barbe avec le sang du « chef des fellagas ».
L’ordre d’attaquer la patrouille de soldats parvient aux douze hommes. A l’aube du quatrième jour, le groupe de Moudjahidine prend position au lieudit Tihmilt, endroit propice pour surprendre et assaillir l’ennemi. Ce jour-là, en cette fin d’octobre 1958, une nappe blanche et épaisse de brouillard voile toute la vallée. Il est dix heures du matin. Tapis derrière des monticules, couverts par la brume, les maquisards aperçoivent la troupe. Ils lâchent des décharges simultanées surprenant les soldats qui se jettent sur le sol en ripostant d’une façon désordonnée.
Dans le bruit confus des détonations un cri rauque jaillit dans le camp ennemi. L’officier barbu, blessé mortellement, mord la poussière. La barbe en sang. Le sien.
Aussitôt, les Moudjahidine décrochent et disparaissent comme escamotés par la purée de pois. Le lendemain, en représailles à l’élimination de l’officier, les forces coloniales bombardent toute la mechta avec le soutien de l’artillerie maritime et de l’aviation, mais sans faire de victime.
Quant aux combattants de la liberté, d’autres missions les appellent. Le quatrième anniversaire du 1er Novembre 1954 sera commémoré dans quelques jours. A cette date, des opérations de harcèlements des postes militaires sont menées sur tout le territoire national pour glorifier la Révolution, et montrer par la même à l’occupant français que la lutte pour la liberté et l’indépendance mérite tous les sacrifices.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: EMBUSCADE À TIHMILT FIN OCTOBRE 1958
source:
AOKAS : Histoire et faits d'armes (livre édité par l'association "Aokas mémoires") . un livre très intéressant à lire assurément !
AOKAS : Histoire et faits d'armes (livre édité par l'association "Aokas mémoires") . un livre très intéressant à lire assurément !
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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