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BATAILLE À AKENTOUCHE OCTOBRE 1958

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BATAILLE À AKENTOUCHE OCTOBRE 1958 Empty BATAILLE À AKENTOUCHE OCTOBRE 1958

Message  Zhafit Dim 8 Mai - 21:27

BATAILLE À AKENTOUCHE OCTOBRE 1958

octobre 1958. Matinée pluvieuse. Chef de section, Arezki Aboucheri. Chef de groupe, Brahmi Ibaloutène. Notre groupe, installé au pied d’Adrar Akentouche, s’autorise quelques jours de repos avant de reprendre le chemin vers d’autres missions. Ce matin-là, il semble que rien ni personne ne viendra troubler ni déranger notre tranquillité.

Erreur ! Impression fausse. Car, vers neuf heures, on entend le bruit caractéristique du moteur d’un avion de reconnaissance. Vite, nous prenons position dans un exercice habituel de camouflage ! Entre temps, notre chef de section grimpe promptement au sommet d’un monticule pour scruter les alentours. Ce qu’il voit le met dans un état de vive excitation. Il déboule rapidement de son observatoire et nous commande de nous préparer à une dure bataille.

Toute la zone est infestée de soldats français qui se déploient dans un mouvement d’encerclement. Il ne nous reste donc aucune autre alternative que de soutenir l’affrontement. Pendant que certains creusent des tranchées rudimentaires, et que d’autres cherchent un abri derrière les rochers, Arezki Aboucheri nous crie à la cantonade quelques ordres déjà entendus dans les mêmes circonstances.

« Attention, ne tirer que si vous êtes sûrs de toucher votre cible ! N’épuisez pas vos minutions inutilement ! Allez, vive la Révolution ! Dieu est avec nous. Nous vaincrons ! »

Au premier accrochage, nous repoussons tant bien que mal l’assaut de l’adversaire. Le crépitement des mitraillettes, les décharges de fusils et les explosions de grenades offensives emplissent l’air. On entend des hurlements de douleurs de part et d’autre des deux camps ennemis. Les soldats reculent devant notre détermination à défendre chèrement notre peau.
Or, ce repli est tactique. C’est pour permettre à l’artillerie lourde, basée à Oued-Ghir, de pilonner notre position à présent repérée. Aussitôt, une pluie de projectiles destructeurs s’abat dans notre périmètre causant des pertes humaines à notre unité. Nous devons braver tour à tour trois périls : l’infanterie, l’artillerie et l’aviation. Ce combat inégal prend fin vers dix-sept heures, à la tombée de la nuit. L’armée française redoute l’obscurité. Elle se résout enfin à se retirer, mais non sans lancer sur nous quelques ultimes obus.

Dans le noir, nous portons secours aux blessés et enterrons les chouhada. Le bilan est lourd : neuf morts et dix-neuf blessés plus ou moins graves. Arezki Aboucheri, notre chef de section, est tombé au champ d’honneur, les armes à la main, à seize heures trente minutes. Sans cesse en mouvement pour organiser la défense de notre position, il a fini par s’exposer périlleusement au bombardement intensif de l’artillerie coloniale.
extrait du dernier livre de Kasri Abdelkader
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