ACCROCHAGE À MESBAH 16 FÉVRIER 1957
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ACCROCHAGE À MESBAH 16 FÉVRIER 1957
ACCROCHAGE À MESBAH 16 FÉVRIER 1957
Pour les maquisards, les accrochages et les embuscades étaient leur lot quotidien. Parfois, ils sortaient d’un affrontement pour tomber dans un piège, ou vice versa. Évidemment, la même situation périlleuse pouvait se présenter pour les troupes ennemies.
Ce samedi matin, douze jours après l’accrochage du quatre février, la maison de Zidani Slimane hébergeait une nouvelle fois un groupe de moudjahidine commandé par le chef de groupe Redjradj Boubekeur. Tout au début de la Révolution, ce grade était donné à tout combattant qui avait le commandement sur une troupe quel que fut son nombre ; l’unité pouvait se composer de trois hommes comme de cent, celui qui était à sa tête était toujours désigné par ce premier degré de hiérarchie, « chef de groupe ». Étant nombreux, une deuxième section de maquisards s’installa à quelques mètres plus loin, dans la demeure d’Adrar Mohand.
Quelques jours auparavant, la pluie abondante qui se déversa sur toute la région éloigna le spectre de la sécheresse qui hantait les agriculteurs depuis le début de l’hiver. Le climat était à l’optimisme, et rien ne présageait le déclenchement d’un événement meurtrier. Dans les deux habitations, les moudjahidine se reposaient et prenaient du bon temps en plaisantant de choses et d’autres pour oublier, même pendant une courte durée, les risques et périls de la guerre.
Mais le vrombissement d’un avion mit brusquement fin à leur éphémère tranquillité. A la première alerte, les moudjahidine, habitués aux dangers de la lutte armée, s’égaillèrent dans la nature en tentant d’atteindre l’orée de la forêt toute proche. Mais l’artillerie lourde et les bombardements aériens de deux T6 entamèrent leurs redoutables tirs. L’opération inopinée de ratissage surprit les troupes algériennes. L’évidente dénonciation allait leur être fatale. Redjaradj Boubekeur cria l’ordre de mettre le feu aux broussailles pour enfumer l’espace alentour et réduire ainsi la visibilité des pilotes.
Pendant qu’une unité de soldats mitraillait les maquisards qui fuyaient, une autre essaya de leur couper la retraite. Sur le point d’être pris en étau, les moudjahidine étaient placés devant l’alternative d’affronter l’ennemi quoi qu’il en coûtât. Ils répondirent par une contre-attaque vigoureuse. Derrière des abris de fortune, ils opposèrent aux deux formations militaires une puissance de tir qui les prit au dépourvu. Quelques troupiers tombèrent, morts ou blessés.
Profitant du nuage de fumée et de la confusion suscitée par la fusillade nourrie, les maquisards filèrent vers les sommets escarpés d’Adrar n’Aït Aïssa. Les troupes dispersées se retrouvèrent à la tombée de la nuit au refuge d’Anar Assam où fut dressé un bilan qui se révéla lourd.
On dénombra deux moussebline blessés, Zidi Hocine et Khelfaoui Ahmed qui réussirent au prix d’un effort surhumain à s’en sortir vivants ; deux moudjahidine, Boumaza Ali - Adjoint du chef de secteur – et le fils d’Abdellah Outahar, furent faits prisonniers ; deux maquisards recrutés depuis peu dans l’armée révolutionnaire, Mérabti Amar de Boulazazène et Adrar, tombèrent au champ d’honneur.
Selon les informations recueillies auprès de la population, l’armée ennemie éprouva plusieurs pertes à l’issue de l’accrochage. En représailles, elle incendia plusieurs maisons les jours suivants.
D’accrochages en embuscades, de batailles en combats, la Révolution volera de victoires en victoires pour atterrir sur le champ d’honneur de la liberté où martyrs et vivants célèbreront ensemble l’indépendance d’un peuple, d’un pays...
L’indépendance de l’Algérie.
Pour les maquisards, les accrochages et les embuscades étaient leur lot quotidien. Parfois, ils sortaient d’un affrontement pour tomber dans un piège, ou vice versa. Évidemment, la même situation périlleuse pouvait se présenter pour les troupes ennemies.
Ce samedi matin, douze jours après l’accrochage du quatre février, la maison de Zidani Slimane hébergeait une nouvelle fois un groupe de moudjahidine commandé par le chef de groupe Redjradj Boubekeur. Tout au début de la Révolution, ce grade était donné à tout combattant qui avait le commandement sur une troupe quel que fut son nombre ; l’unité pouvait se composer de trois hommes comme de cent, celui qui était à sa tête était toujours désigné par ce premier degré de hiérarchie, « chef de groupe ». Étant nombreux, une deuxième section de maquisards s’installa à quelques mètres plus loin, dans la demeure d’Adrar Mohand.
Quelques jours auparavant, la pluie abondante qui se déversa sur toute la région éloigna le spectre de la sécheresse qui hantait les agriculteurs depuis le début de l’hiver. Le climat était à l’optimisme, et rien ne présageait le déclenchement d’un événement meurtrier. Dans les deux habitations, les moudjahidine se reposaient et prenaient du bon temps en plaisantant de choses et d’autres pour oublier, même pendant une courte durée, les risques et périls de la guerre.
Mais le vrombissement d’un avion mit brusquement fin à leur éphémère tranquillité. A la première alerte, les moudjahidine, habitués aux dangers de la lutte armée, s’égaillèrent dans la nature en tentant d’atteindre l’orée de la forêt toute proche. Mais l’artillerie lourde et les bombardements aériens de deux T6 entamèrent leurs redoutables tirs. L’opération inopinée de ratissage surprit les troupes algériennes. L’évidente dénonciation allait leur être fatale. Redjaradj Boubekeur cria l’ordre de mettre le feu aux broussailles pour enfumer l’espace alentour et réduire ainsi la visibilité des pilotes.
Pendant qu’une unité de soldats mitraillait les maquisards qui fuyaient, une autre essaya de leur couper la retraite. Sur le point d’être pris en étau, les moudjahidine étaient placés devant l’alternative d’affronter l’ennemi quoi qu’il en coûtât. Ils répondirent par une contre-attaque vigoureuse. Derrière des abris de fortune, ils opposèrent aux deux formations militaires une puissance de tir qui les prit au dépourvu. Quelques troupiers tombèrent, morts ou blessés.
Profitant du nuage de fumée et de la confusion suscitée par la fusillade nourrie, les maquisards filèrent vers les sommets escarpés d’Adrar n’Aït Aïssa. Les troupes dispersées se retrouvèrent à la tombée de la nuit au refuge d’Anar Assam où fut dressé un bilan qui se révéla lourd.
On dénombra deux moussebline blessés, Zidi Hocine et Khelfaoui Ahmed qui réussirent au prix d’un effort surhumain à s’en sortir vivants ; deux moudjahidine, Boumaza Ali - Adjoint du chef de secteur – et le fils d’Abdellah Outahar, furent faits prisonniers ; deux maquisards recrutés depuis peu dans l’armée révolutionnaire, Mérabti Amar de Boulazazène et Adrar, tombèrent au champ d’honneur.
Selon les informations recueillies auprès de la population, l’armée ennemie éprouva plusieurs pertes à l’issue de l’accrochage. En représailles, elle incendia plusieurs maisons les jours suivants.
D’accrochages en embuscades, de batailles en combats, la Révolution volera de victoires en victoires pour atterrir sur le champ d’honneur de la liberté où martyrs et vivants célèbreront ensemble l’indépendance d’un peuple, d’un pays...
L’indépendance de l’Algérie.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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