TUNISIE – Pour Ennahda, les mères célibataires sont une « infamie »
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TUNISIE – Pour Ennahda, les mères célibataires sont une « infamie »
Elle est pharmacienne, non voilée, propriétaire d’une société de
vente en gros de médicaments, ancienne membre du bureau exécutif de
l'Union générale des étudiants de Tunisie et a passé quelques jours
derrière les barreaux à la fin des années 1980 pour son engagement
militant. Souad Abderrahim, 47 ans, est censée être la vitrine moderne,
la caution féminine des islamistes du parti Ennahda, grand vainqueur des
dernières élections tunisiennes.
Elue facilement à Tunis, elle est "un choix stratégique" du parti islamiste "pour convaincre les électeurs de son ouverture", analyse Hanène Zbiss, qui a réalisé son portrait. Dans un entretien au Parisien, le 4 novembre, Souad Abderrahim expliquait que "la Tunisie pratique un islam modéré, et [qu'Ennahda] est un parti politique civil et modéré, respectueux des libertés", ajoutant que "non, la polygamie ne sera pas instaurée, non, on ne va pas imposer le voile".
Double discours
Une ouverture toute relative. Lors d'un débat sur Monte Carlo
Doualiya, la radio arabophone française, la nouvelle élue s'est
violemment attaquée aux mères célibataires, rapporte Libération. Ces dernières sont "une infamie" et ne "devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits", a-t-elle déclaré selon une traduction de Slate Afrique.
Pour Libé, "la nouvelle élue, candidate à la présidence de l'Assemblée constituante, semble adapter son discours selon les médias",
selon qu'ils soient francophones ou arabophones. Slate Afrique va plus
loin, voyant dans ce double discours un signe du jeu trouble "que les représentants d'Ennahda continuent d'entretenir après les élections".
Si ces déclarations soulignent qu'il existe en Tunisie même des
tendances féminines conservatrices et régressives, à côté de la mouvance
féminine progressiste, Libé se fait également l'écho de
plusieurs personnalités tunisiennes critiquant ouvertement Souad
Abderrahim. Le quotidien cite notamment Karima Brini, présidente de
l'Association des femmes citoyennes du Kef, ou encore Mohamed Ali
Charmi, professeur à l'ENSI Tunis (une école d'informatique), qui a
adressé sur son blog une lettre ouverte à Souad Abderrahim.
vente en gros de médicaments, ancienne membre du bureau exécutif de
l'Union générale des étudiants de Tunisie et a passé quelques jours
derrière les barreaux à la fin des années 1980 pour son engagement
militant. Souad Abderrahim, 47 ans, est censée être la vitrine moderne,
la caution féminine des islamistes du parti Ennahda, grand vainqueur des
dernières élections tunisiennes.
Elue facilement à Tunis, elle est "un choix stratégique" du parti islamiste "pour convaincre les électeurs de son ouverture", analyse Hanène Zbiss, qui a réalisé son portrait. Dans un entretien au Parisien, le 4 novembre, Souad Abderrahim expliquait que "la Tunisie pratique un islam modéré, et [qu'Ennahda] est un parti politique civil et modéré, respectueux des libertés", ajoutant que "non, la polygamie ne sera pas instaurée, non, on ne va pas imposer le voile".
Double discours
Une ouverture toute relative. Lors d'un débat sur Monte Carlo
Doualiya, la radio arabophone française, la nouvelle élue s'est
violemment attaquée aux mères célibataires, rapporte Libération. Ces dernières sont "une infamie" et ne "devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits", a-t-elle déclaré selon une traduction de Slate Afrique.
Pour Libé, "la nouvelle élue, candidate à la présidence de l'Assemblée constituante, semble adapter son discours selon les médias",
selon qu'ils soient francophones ou arabophones. Slate Afrique va plus
loin, voyant dans ce double discours un signe du jeu trouble "que les représentants d'Ennahda continuent d'entretenir après les élections".
Si ces déclarations soulignent qu'il existe en Tunisie même des
tendances féminines conservatrices et régressives, à côté de la mouvance
féminine progressiste, Libé se fait également l'écho de
plusieurs personnalités tunisiennes critiquant ouvertement Souad
Abderrahim. Le quotidien cite notamment Karima Brini, présidente de
l'Association des femmes citoyennes du Kef, ou encore Mohamed Ali
Charmi, professeur à l'ENSI Tunis (une école d'informatique), qui a
adressé sur son blog une lettre ouverte à Souad Abderrahim.
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13597
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: TUNISIE – Pour Ennahda, les mères célibataires sont une « infamie »
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/11/tunisie-pour-ennahda-les-meres-celibataires-sont-une-infamie/
Zhafit- Admin
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