Détresse des mères célibataires d'Aïn Trab
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Détresse des mères célibataires d'Aïn Trab
Détresse des mères célibataires d'Aïn Trab
Bordj Bou-Arréridj
C B Liberté : 19 - 10 - 2010
Encore, de nombreuses femmes, souvent très jeunes, voient leur vie se transformer en cauchemar, leurs rêves brisés pour avoir cru en un homme qui, afin d'obtenir ce qu'il veut, leur promet le mariage. Rejetées par leur famille ou en fuite par crainte. “Quand je suis tombée enceinte et que mon ami m'a laissée tomber, j'avais deux choix, soit affronter ma famille et risquer de me faire tuer par mes frères, soit me cacher et attendre que mon enfant naisse pour le jeter dans une poubelle. J'ai préféré opter pour la deuxième solution. Mais, après mon accouchement, j'ai pris la décision de garder mon bébé. Il est tout pour moi. Il est ma famille et je suis sa seule famille. Je ne peux pas l'abandonner ni m'éloigner de lui. J'ai tout sacrifié pour lui”, raconte une mère célibataire de 23 ans de Dar Errahma de Aïn Trab à Bordj Bou-Arréridj.
“Aujourd'hui, on me demande d'abandonner mon enfant, de le placer dans une pouponnière à Sétif et de me placer, à mon tour dans un centre à Bousmaïl. C'est insupportable pour moi”, ajoute-t-elle.
Selon les locataires de ce centre, un préavis d'une semaine a été signifié, verbalement, aux cinq femmes qui logeaient à Dar Errahma de Aïn Trab, à dix kilomètres du chef-lieu de la wilaya.
Elles ont le choix entre partir dans une structure spécialisée pour les femmes en détresse à Bousmaïl ou vider les lieux. Pour la direction de l'Action sociale, la loi ne permet pas le mélange des personnes âgées, des enfants et des femmes. “Cette maison n'est pas appropriée pour accueillir ce mélange. Elle n'offre aucune commodité ni aide à ses locataires”, dira la DAS. “Nous allons construire une maison pour les personnes âgées à El Achir, le choix du terrain a été fait”, ajoute-t-elle.
“Nous sommes un établissement de transit. Nous ne devons pas garder ces femmes et leur bébé longtemps.” “Pendant leur séjour dans l'établissement, nous cherchons par tous les moyens à réintégrer la jeune femme dans sa famille et souvent nous cherchons le père de l'enfant pour qu'il lui donne son nom et pourquoi pas épouser la mère. Il y a des structures de l'Etat spécialisées pour les femmes en détresse et les enfants abandonnés”, explique notre interlocutrice.
Mais pour ces femmes qui n'ont jamais vécu dans des grandes villes, la peur de l'inconnu et la distance qui les sépare de leurs enfants les poussent à ne pas accepter l'idée de vivre loin de leur région. “Nous sommes entre l'enclume et le marteau. Abandonner nos enfants et vivre loin d'eux ou vivre dans la rue”, conclut une des mères célibataires.
Bordj Bou-Arréridj
C B Liberté : 19 - 10 - 2010
Encore, de nombreuses femmes, souvent très jeunes, voient leur vie se transformer en cauchemar, leurs rêves brisés pour avoir cru en un homme qui, afin d'obtenir ce qu'il veut, leur promet le mariage. Rejetées par leur famille ou en fuite par crainte. “Quand je suis tombée enceinte et que mon ami m'a laissée tomber, j'avais deux choix, soit affronter ma famille et risquer de me faire tuer par mes frères, soit me cacher et attendre que mon enfant naisse pour le jeter dans une poubelle. J'ai préféré opter pour la deuxième solution. Mais, après mon accouchement, j'ai pris la décision de garder mon bébé. Il est tout pour moi. Il est ma famille et je suis sa seule famille. Je ne peux pas l'abandonner ni m'éloigner de lui. J'ai tout sacrifié pour lui”, raconte une mère célibataire de 23 ans de Dar Errahma de Aïn Trab à Bordj Bou-Arréridj.
“Aujourd'hui, on me demande d'abandonner mon enfant, de le placer dans une pouponnière à Sétif et de me placer, à mon tour dans un centre à Bousmaïl. C'est insupportable pour moi”, ajoute-t-elle.
Selon les locataires de ce centre, un préavis d'une semaine a été signifié, verbalement, aux cinq femmes qui logeaient à Dar Errahma de Aïn Trab, à dix kilomètres du chef-lieu de la wilaya.
Elles ont le choix entre partir dans une structure spécialisée pour les femmes en détresse à Bousmaïl ou vider les lieux. Pour la direction de l'Action sociale, la loi ne permet pas le mélange des personnes âgées, des enfants et des femmes. “Cette maison n'est pas appropriée pour accueillir ce mélange. Elle n'offre aucune commodité ni aide à ses locataires”, dira la DAS. “Nous allons construire une maison pour les personnes âgées à El Achir, le choix du terrain a été fait”, ajoute-t-elle.
“Nous sommes un établissement de transit. Nous ne devons pas garder ces femmes et leur bébé longtemps.” “Pendant leur séjour dans l'établissement, nous cherchons par tous les moyens à réintégrer la jeune femme dans sa famille et souvent nous cherchons le père de l'enfant pour qu'il lui donne son nom et pourquoi pas épouser la mère. Il y a des structures de l'Etat spécialisées pour les femmes en détresse et les enfants abandonnés”, explique notre interlocutrice.
Mais pour ces femmes qui n'ont jamais vécu dans des grandes villes, la peur de l'inconnu et la distance qui les sépare de leurs enfants les poussent à ne pas accepter l'idée de vivre loin de leur région. “Nous sommes entre l'enclume et le marteau. Abandonner nos enfants et vivre loin d'eux ou vivre dans la rue”, conclut une des mères célibataires.
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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