Nassima assassinée par son mari à Kouba : La énième victime du «crime d’honneur »
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Nassima assassinée par son mari à Kouba : La énième victime du «crime d’honneur »
Nassima assassinée par son mari à Kouba : La énième victime du «crime d’honneur »
Dans un communiqué commun, le Collectif Femmes du PLD et ANPLA s’est offusqué de la manière avec laquelle l’assassinat de Nassima a été rendu public.
A peine la quarantaine dépassée, Nassima, ingénieur à l’APC de Kouba, est la énième victime de violence conjugale. Elle est morte à la suite de nombreux coups de couteau que son mari lui a assénés à la gorge, laissant derrière elle deux orphelins. C’était lors d’un dîner de l’Achoura qu’elle avait préparé pour réunir toute sa famille. Mais son époux en a décidé autrement. Des explications honteuses ont été publiées par certains journaux pour justifier l’injustifiable. D’ailleurs, quelques associations ont déjà réagi pour condamner l’acte «barbare» en disant : «Cette mort ne doit pas être banalisée et passée sous silence. Il est d’autant plus important de nous interroger sur la portée de cet acte dans un pays où la violence à l’égard des femmes est banalisée et demeure impunie».
En effet, dans un communiqué commun, le Collectif femmes du PLD (Parti de la laïcité et la démocratie) et ANPLA (Association pour la promotion de la laïcité en Algérie) se sont offusqués de la manière avec laquelle l’assassinat de Nassima a été rendu public. «Non seulement Nassima a été assassinée, mais une certaine presse islamiste calomnieuse a tenu des propos diffamatoires à son encontre, justifiant ainsi le crime. Elle n’a pas hésité à porter atteinte à sa dignité. Qu’est-ce qui justifie de tels crimes et ce discours profondément misogyne et haineux envers les femmes ? Les Algériennes sont prisonnières du poids de traditions archaïques et de la religion qui se confondent pour la maintenir sous domination masculine.»
Depuis plus d’un quart de siècle, le code de la famille algérien, rebaptisé à juste titre «code de l’infamie», impose un carcan de souffrance et d’humiliation aux femmes en en faisant des mineures à vie. La confusion de la religion et du pouvoir est toujours un mélange qui détonne et celui-ci explose, en premier lieu, «à la gueule» des femmes, premières victimes de l’islamisme politique, comme le démontre l’histoire de l’Algérie (…)
Lorsque les institutions et la loi condamnent à des peines minimes ceux qu’elles nomment «les criminels de l’honneur», elle affirme ainsi que la vie d’une femme ne vaut rien», lit-on dans la déclaration faite sous le slogan «Nous sommes toutes et tous concernés». Les deux mouvements ont appelé l’ensemble de la société à dénoncer «ces crimes et les politiques qui hypothèquent l’évolution des droits des femmes». Ils ont salué l’action citoyenne des travailleurs de l’APC de Kouba qui avaient tenu un sit-in de protestation contre l’assassinat de leur collègue Nassima, mais également contre les «justifications condamnables» avancées par quelques journaux.
Salima Tlemçani
Dans un communiqué commun, le Collectif Femmes du PLD et ANPLA s’est offusqué de la manière avec laquelle l’assassinat de Nassima a été rendu public.
A peine la quarantaine dépassée, Nassima, ingénieur à l’APC de Kouba, est la énième victime de violence conjugale. Elle est morte à la suite de nombreux coups de couteau que son mari lui a assénés à la gorge, laissant derrière elle deux orphelins. C’était lors d’un dîner de l’Achoura qu’elle avait préparé pour réunir toute sa famille. Mais son époux en a décidé autrement. Des explications honteuses ont été publiées par certains journaux pour justifier l’injustifiable. D’ailleurs, quelques associations ont déjà réagi pour condamner l’acte «barbare» en disant : «Cette mort ne doit pas être banalisée et passée sous silence. Il est d’autant plus important de nous interroger sur la portée de cet acte dans un pays où la violence à l’égard des femmes est banalisée et demeure impunie».
En effet, dans un communiqué commun, le Collectif femmes du PLD (Parti de la laïcité et la démocratie) et ANPLA (Association pour la promotion de la laïcité en Algérie) se sont offusqués de la manière avec laquelle l’assassinat de Nassima a été rendu public. «Non seulement Nassima a été assassinée, mais une certaine presse islamiste calomnieuse a tenu des propos diffamatoires à son encontre, justifiant ainsi le crime. Elle n’a pas hésité à porter atteinte à sa dignité. Qu’est-ce qui justifie de tels crimes et ce discours profondément misogyne et haineux envers les femmes ? Les Algériennes sont prisonnières du poids de traditions archaïques et de la religion qui se confondent pour la maintenir sous domination masculine.»
Depuis plus d’un quart de siècle, le code de la famille algérien, rebaptisé à juste titre «code de l’infamie», impose un carcan de souffrance et d’humiliation aux femmes en en faisant des mineures à vie. La confusion de la religion et du pouvoir est toujours un mélange qui détonne et celui-ci explose, en premier lieu, «à la gueule» des femmes, premières victimes de l’islamisme politique, comme le démontre l’histoire de l’Algérie (…)
Lorsque les institutions et la loi condamnent à des peines minimes ceux qu’elles nomment «les criminels de l’honneur», elle affirme ainsi que la vie d’une femme ne vaut rien», lit-on dans la déclaration faite sous le slogan «Nous sommes toutes et tous concernés». Les deux mouvements ont appelé l’ensemble de la société à dénoncer «ces crimes et les politiques qui hypothèquent l’évolution des droits des femmes». Ils ont salué l’action citoyenne des travailleurs de l’APC de Kouba qui avaient tenu un sit-in de protestation contre l’assassinat de leur collègue Nassima, mais également contre les «justifications condamnables» avancées par quelques journaux.
Salima Tlemçani
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Date d'inscription : 22/02/2009
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