Des clans du pouvoir algérien manœuvrent pour déstabiliser le M’zab
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Des clans du pouvoir algérien manœuvrent pour déstabiliser le M’zab
Après les déchirants événements de Berriane, on assiste à l’encouragement d'un "Boko haram Algérie", un groupe extrémiste qui opère avec la complicité de certaines autorités locales.
D'emblée, on ne peut commencer que par ces questions, à quoi jouent certaines parties du pouvoir ? Assistons-nous à une remise en chantier du plan qui vise à la sécession du Sahara du nord du pays ?
En effet, le citoyen algérien de la région du Mzab, dans la wilaya de Ghardaia, ne peut décidément plus que s’étonner du double discours de certains responsables au sommet de l’Etat algérien sur des relations troubles qui existent entre le groupe extrémiste nigérian (Boko Haram) d'une part, et l’Aqmi, d'autre part, et sur ce qui se trame à ce sujet, et qui ne concerne pas seulement la sécurité et la stabilité de la seule Algérie, mais celles de toute l’Afrique du nord, au septentrion de tout le Sahara.
El Ihbatiyine, une secte encouragée par le pouvoir
Et c’est parce que tout un chacun à Ghardaïa sait que la synchronisation de ce discours équivoque, avec un encouragement continu et un soutien évident du Pouvoir à un groupe religieux extrémiste, qui porte le nom de "El Ihbatiyine" depuis qu'il est apparu sur la scène publique, et qui active dans toute la région du Mzab. Ce groupe est dirigé par le dénommé Daoud Bousnane.
Ce groupe avait été surnommé "les talibans d’Algérie", avant de prendre celui de "Boko Haram d’Algérie", puisque ces groupes se rejoignent, en vérité, dans les mêmes acceptions, des idéologies parmi les plus extrémistes, et qui consistent en l’excommunication de quiconque ne se rallie pas à eux. Ces attitudes outrancières ont été clairement confirmées par des déclarations respectives de certains parmi théoriciens et responsables de ces mouvements, lors de rencontres diverses et variées avec eux.
Curieusement, les membres de ce groupe activent dans la région du Mzab depuis de nombreuses années, dans une totale liberté de mouvement, et même avec la bénédiction des autorités locales et nationales, puisqu’elles leur fournissent des locaux, situés dans des établissements publics, pour l’organisation de leurs réunions et leurs "séminaires", dans une ambiance calfeutrée et secrète, dont certaines ont duré toute une semaine.
Certains parmi les participants à ces "séminaires" ont révélé, sous le sceau de la confidentialité et contre la promesse de ne pas divulguer leur identité, pour éviter de graves conséquences sur leur sécurité, des informations faisant état de l’isolement des participants à ces rencontres. Totalement coupés du monde extérieur, ils seraient conditionnés pour prêter une sorte de serment pour garder le secret sur le groupe et en particulier sur certains aspects de cette organisation secrète qui sont communiqués pendant ces séminaires, pendant lesquels il est procédé à une sorte de sélection de certains "disciples", pour leur faire subir un lavage de cerveau, soutenu et ciblé, à la suite duquel le citoyen ordinaire se transforme en zombie obéissant, et prêt à tout...
L’usage de conditionnement religieux, l’amalgame sournois avec l’évocation des guides traditionnels (machayakh), et surtout le soutien patent des Autorités à ce mouvement a eu un effet considérable sur les esprits. Ce qui a entraîné, pour ce mouvement, l’adhésion de centaines, voire de milliers de "disciples". Attitude qui s’explique aussi par la disposition naturelle des gens de la région, qui se caractérise par une religiosité exacerbée, une confiance aveugle en les imams et les anciens, une peur absolue de l’Autorité, et n’adhèrent qu’aux activités que le pouvoir tolère.
C’est ainsi, et pour toutes ces raisons objectives, dans cette atmosphère propice à l’épanouissement d’un tel mouvement, que le Pouvoir a pu créer toutes les conditions, et encourager les partisans de ce mouvement, en leur assurant une totale impunité, et à leur offrir toutes les conditions pour répandre et faire la promotion d’idées extrémistes d’une dangerosité sans précédent.
Le pouvoir sème des bombes à retardement islamistes
Ulcérés par ce qu'ils observaient, et des outrances de plus en plus nombreuses de ce groupe, ou plutôt de cette secte, des citoyens ont déposé plusieurs plaintes auprès du Tribunal de Ghardaia à la suite de déclarations d’une extrême gravité, et d'anathèmes très graves contre les populations locales, lancées publiquement par un "professeur" de ce mouvement à ses adeptes. Il leur a déclaré ceci, littéralement : "Tous les Beni Mzab sont des mécréants !" Curieusement, malgré les témoignages accablants, et les éléments objectifs sur lesquels reposaient les plaintes des citoyens, l’appareil judiciaire ne s’est ébranlé que pour innocenter le personnage.
La question qui vient tout aussitôt à l’esprit est qui est derrière ce double discours, derrière ce complot contre la communauté ? Est-ce que le pouvoir, ou du moins les parties qui soutiennent publiquement ce mouvement, ignorent vraiment le danger qu’il y a à soutenir de telles mouvances extrémistes, à un moment où elles se durcissent et s’étoffent considérablement, et qu’elles donnent des signes d’échapper à tout contrôle désormais ?
Une autre question lancinante nous taraude l’esprit. Quels sont les objectifs de certains clans du Pouvoir lorsqu’ils sèment ainsi de telles bombes à retardement, inconnues jusque-là, dans la vallée du Mzab tout particulièrement ? Et cela, après les conséquences tragiques que nous connaissons, après le travail de sape acharné, ne rechignant devant aucun moyen, ni devant aucune circonstance, pour susciter la haine et la discorde ethnique entre les enfants d’une même région, entre Amazighs et Arabes, particulièrement après les derniers évènements de Berriane, durant lesquels le conflit ethnique a duré deux années, qui a provoqué des centaines de victimes des deux côtés, entre morts blessés et déplacés, après la destruction ou l’incendie de leurs biens.
Mais que planifie donc l’"Autorité" qui soutient et encourage un tel mouvement extrémiste, au sein de la communauté de cette région, qui appartient à la minorité Mozabite, avec ses particularismes, culturel, ethnique, et religieux ?
Qui est derrière la mise en place laborieuse de ces bombes à retardement dans cette région qui se situe entre les puits de pétrole de Hassi Messaoud et les champs gaziers de Hassi R'mel ? Pourquoi, cet acharnement de l’appareil judiciaire (soumis) contre les militants des droits humains de Ghardaia qui divulguent et mettent à nu ces complots de lourds menaces et ces plans machiavéliques ?
Qui a intérêt à une situation aussi dangereuse ?
Tous les Algériens, et particulièrement les intellectuels et la classe politique, savent-ils que ces manœuvres et ces complots auront des conséquences désastreuses, non seulement pour les seuls citoyens algériens de la région du M'zab, mais sans aucun doute sur la stabilité et la sécurité, et même sur l’unité de l’Etat algérien tout entier ? Cela est particulièrement avéré, lorsqu’on se réfère aux développements internationaux et territoriaux récents. Ce qui a eu lieu au Soudan, et qui a débouché sur la scission de ce grand pays, en deux Etats, sur des bases confessionnelles, désormais reconnus en tant que tels, est là pour nous le rappeler.
L’explication la plus plausible de cette mise en place de telles bombes à retardement, dans une région aussi sensible de l’Algérie, se trouve peut-être dans certains calculs, qui consistent à attendre, voire à susciter, si nécessaire, les conditions favorables à l’émergence d’une situation donnée, à savoir saper la sécurité et la stabilité en Algérie, et partant, de remettre en cause son unité nationale et territoriale, et tout particulièrement remettre en chantier un vieux plan, plus actuel que jamais, pour séparer le Sahara du Nord, et bien sûr la gouverner.
Et c’est cela semble-t-il le résultat escompté et souhaité, qui était projeté depuis le début de toutes ces manigances.
Kamel Eddine Fekhar
http://www.lematindz.net/news/6672-des-clans-du-pouvoir-algerien-manoeuvrent-pour-destabiliser-le-mzab.html
D'emblée, on ne peut commencer que par ces questions, à quoi jouent certaines parties du pouvoir ? Assistons-nous à une remise en chantier du plan qui vise à la sécession du Sahara du nord du pays ?
En effet, le citoyen algérien de la région du Mzab, dans la wilaya de Ghardaia, ne peut décidément plus que s’étonner du double discours de certains responsables au sommet de l’Etat algérien sur des relations troubles qui existent entre le groupe extrémiste nigérian (Boko Haram) d'une part, et l’Aqmi, d'autre part, et sur ce qui se trame à ce sujet, et qui ne concerne pas seulement la sécurité et la stabilité de la seule Algérie, mais celles de toute l’Afrique du nord, au septentrion de tout le Sahara.
El Ihbatiyine, une secte encouragée par le pouvoir
Et c’est parce que tout un chacun à Ghardaïa sait que la synchronisation de ce discours équivoque, avec un encouragement continu et un soutien évident du Pouvoir à un groupe religieux extrémiste, qui porte le nom de "El Ihbatiyine" depuis qu'il est apparu sur la scène publique, et qui active dans toute la région du Mzab. Ce groupe est dirigé par le dénommé Daoud Bousnane.
Ce groupe avait été surnommé "les talibans d’Algérie", avant de prendre celui de "Boko Haram d’Algérie", puisque ces groupes se rejoignent, en vérité, dans les mêmes acceptions, des idéologies parmi les plus extrémistes, et qui consistent en l’excommunication de quiconque ne se rallie pas à eux. Ces attitudes outrancières ont été clairement confirmées par des déclarations respectives de certains parmi théoriciens et responsables de ces mouvements, lors de rencontres diverses et variées avec eux.
Curieusement, les membres de ce groupe activent dans la région du Mzab depuis de nombreuses années, dans une totale liberté de mouvement, et même avec la bénédiction des autorités locales et nationales, puisqu’elles leur fournissent des locaux, situés dans des établissements publics, pour l’organisation de leurs réunions et leurs "séminaires", dans une ambiance calfeutrée et secrète, dont certaines ont duré toute une semaine.
Certains parmi les participants à ces "séminaires" ont révélé, sous le sceau de la confidentialité et contre la promesse de ne pas divulguer leur identité, pour éviter de graves conséquences sur leur sécurité, des informations faisant état de l’isolement des participants à ces rencontres. Totalement coupés du monde extérieur, ils seraient conditionnés pour prêter une sorte de serment pour garder le secret sur le groupe et en particulier sur certains aspects de cette organisation secrète qui sont communiqués pendant ces séminaires, pendant lesquels il est procédé à une sorte de sélection de certains "disciples", pour leur faire subir un lavage de cerveau, soutenu et ciblé, à la suite duquel le citoyen ordinaire se transforme en zombie obéissant, et prêt à tout...
L’usage de conditionnement religieux, l’amalgame sournois avec l’évocation des guides traditionnels (machayakh), et surtout le soutien patent des Autorités à ce mouvement a eu un effet considérable sur les esprits. Ce qui a entraîné, pour ce mouvement, l’adhésion de centaines, voire de milliers de "disciples". Attitude qui s’explique aussi par la disposition naturelle des gens de la région, qui se caractérise par une religiosité exacerbée, une confiance aveugle en les imams et les anciens, une peur absolue de l’Autorité, et n’adhèrent qu’aux activités que le pouvoir tolère.
C’est ainsi, et pour toutes ces raisons objectives, dans cette atmosphère propice à l’épanouissement d’un tel mouvement, que le Pouvoir a pu créer toutes les conditions, et encourager les partisans de ce mouvement, en leur assurant une totale impunité, et à leur offrir toutes les conditions pour répandre et faire la promotion d’idées extrémistes d’une dangerosité sans précédent.
Le pouvoir sème des bombes à retardement islamistes
Ulcérés par ce qu'ils observaient, et des outrances de plus en plus nombreuses de ce groupe, ou plutôt de cette secte, des citoyens ont déposé plusieurs plaintes auprès du Tribunal de Ghardaia à la suite de déclarations d’une extrême gravité, et d'anathèmes très graves contre les populations locales, lancées publiquement par un "professeur" de ce mouvement à ses adeptes. Il leur a déclaré ceci, littéralement : "Tous les Beni Mzab sont des mécréants !" Curieusement, malgré les témoignages accablants, et les éléments objectifs sur lesquels reposaient les plaintes des citoyens, l’appareil judiciaire ne s’est ébranlé que pour innocenter le personnage.
La question qui vient tout aussitôt à l’esprit est qui est derrière ce double discours, derrière ce complot contre la communauté ? Est-ce que le pouvoir, ou du moins les parties qui soutiennent publiquement ce mouvement, ignorent vraiment le danger qu’il y a à soutenir de telles mouvances extrémistes, à un moment où elles se durcissent et s’étoffent considérablement, et qu’elles donnent des signes d’échapper à tout contrôle désormais ?
Une autre question lancinante nous taraude l’esprit. Quels sont les objectifs de certains clans du Pouvoir lorsqu’ils sèment ainsi de telles bombes à retardement, inconnues jusque-là, dans la vallée du Mzab tout particulièrement ? Et cela, après les conséquences tragiques que nous connaissons, après le travail de sape acharné, ne rechignant devant aucun moyen, ni devant aucune circonstance, pour susciter la haine et la discorde ethnique entre les enfants d’une même région, entre Amazighs et Arabes, particulièrement après les derniers évènements de Berriane, durant lesquels le conflit ethnique a duré deux années, qui a provoqué des centaines de victimes des deux côtés, entre morts blessés et déplacés, après la destruction ou l’incendie de leurs biens.
Mais que planifie donc l’"Autorité" qui soutient et encourage un tel mouvement extrémiste, au sein de la communauté de cette région, qui appartient à la minorité Mozabite, avec ses particularismes, culturel, ethnique, et religieux ?
Qui est derrière la mise en place laborieuse de ces bombes à retardement dans cette région qui se situe entre les puits de pétrole de Hassi Messaoud et les champs gaziers de Hassi R'mel ? Pourquoi, cet acharnement de l’appareil judiciaire (soumis) contre les militants des droits humains de Ghardaia qui divulguent et mettent à nu ces complots de lourds menaces et ces plans machiavéliques ?
Qui a intérêt à une situation aussi dangereuse ?
Tous les Algériens, et particulièrement les intellectuels et la classe politique, savent-ils que ces manœuvres et ces complots auront des conséquences désastreuses, non seulement pour les seuls citoyens algériens de la région du M'zab, mais sans aucun doute sur la stabilité et la sécurité, et même sur l’unité de l’Etat algérien tout entier ? Cela est particulièrement avéré, lorsqu’on se réfère aux développements internationaux et territoriaux récents. Ce qui a eu lieu au Soudan, et qui a débouché sur la scission de ce grand pays, en deux Etats, sur des bases confessionnelles, désormais reconnus en tant que tels, est là pour nous le rappeler.
L’explication la plus plausible de cette mise en place de telles bombes à retardement, dans une région aussi sensible de l’Algérie, se trouve peut-être dans certains calculs, qui consistent à attendre, voire à susciter, si nécessaire, les conditions favorables à l’émergence d’une situation donnée, à savoir saper la sécurité et la stabilité en Algérie, et partant, de remettre en cause son unité nationale et territoriale, et tout particulièrement remettre en chantier un vieux plan, plus actuel que jamais, pour séparer le Sahara du Nord, et bien sûr la gouverner.
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Kamel Eddine Fekhar
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Zhafit- Admin
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Date d'inscription : 26/04/2008
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