NOUVEL INCIDENT LIÉ AU NIQAB EN TUNISIE :La faculté de la Manouba fermée
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NOUVEL INCIDENT LIÉ AU NIQAB EN TUNISIE :La faculté de la Manouba fermée
«La situation est devenue intenable», a estimé le doyen de la faculté, M. Kazaghli. Selon lui, 20 à 30 personnes dorment depuis une semaine sur le campus et sont renforcées par d'autres manifestants dans la journée.
La direction de la faculté de lettres de la Manouba, près de Tunis, a décidé hier la fermeture de l'établissement après de nouveaux incidents provoqués par des manifestants qui contestent l'interdiction du niqab à l'université, a déclaré le doyen de la faculté. «J'ai été empêché ce matin d'accéder à mon bureau par le groupe de contestataires qui campe depuis une semaine à la fac, et un enseignant et une fonctionnaire ont été agressés physiquement», a raconté le doyen Habib Kazaghli. «Suite à ces incidents, le conseil scientifique de la faculté a décidé l'arrêt des cours, des examens et des services administratifs jusqu'à ce que tous les éléments étrangers à l'université quittent les lieux», a-t-il ajouté. Quelques dizaines de personnes, dont des salafistes, en majorité étrangers à la faculté selon la direction, campent depuis le 28 novembre dans l'enceinte du campus pour réclamer l'autorisation des étudiantes en niqab, le voile islamique intégral.
«La situation est devenue intenable», a estimé M. Kazaghli. Selon lui, 20 à 30 personnes dorment depuis une semaine sur le campus et sont renforcées par d'autres manifestants dans la journée. «La majorité d'entre eux n'appartient pas à la faculté, et ils sont très organisés», a-t-il dit. Dans un communiqué, le conseil scientifique de la faculté «appelle le doyen à prendre toutes les mesures juridiques adéquates et demande le soutien de son ministère de tutelle afin qu'aucune personne extérieure ne puisse entrer à la faculté».
Concrètement, un article du règlement permet au doyen de faire appel aux forces de l'ordre, mais les universités répugnent à appeler la police, en raison des mauvais souvenirs liés à la police universitaire, très active sous Ben Ali. Une des premières mesures prises après la révolution avait été de suspendre cette force. «On peut envisager de faire appel à des sociétés privées de gardiennage, mais cela ne sera pas suffisant», selon une source universitaire.
Les universités sont depuis plusieurs semaines la cible de pressions religieuses. En octobre, la faculté de lettres de Sousse (est) avait été envahie par des manifestants réclamant l'autorisation du niqab, et le doyen avait reçu des menaces de mort. En novembre, des étudiants ont tenté d'imposer la non-mixité à la cantine scolaire de l'université de Gabès (sud). D'autres incidents tels que des professeuses insultées en raison de leur tenue vestimentaire ou des cours de dessin empêchés car les représentations sont proscrites par l'islam ont été rapportés. Composés de diverses tendances, les salafistes sont minoritaires dans le camp islamiste représenté par le parti Ennahda en Tunisie, mais ils donnent de la voix depuis les élections du 23 octobre, remportées par Ennahda.
Les nouveaux incidents à la Manouba interviennent le jour de la réunion de l'Assemblée constituante tunisienne pour adopter un texte sur l'organisation des pouvoirs publics, qui devra ouvrir la voie à la formation d'un gouvernement. Des dizaines d'étudiants et professeurs de la Manouba se sont rendus hier devant le siège de l'Assemblée en signe de soutien au corps enseignant de la faculté. Plus de 13.000 étudiants sont inscrits à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, à 25 km de Tunis.
La direction de la faculté de lettres de la Manouba, près de Tunis, a décidé hier la fermeture de l'établissement après de nouveaux incidents provoqués par des manifestants qui contestent l'interdiction du niqab à l'université, a déclaré le doyen de la faculté. «J'ai été empêché ce matin d'accéder à mon bureau par le groupe de contestataires qui campe depuis une semaine à la fac, et un enseignant et une fonctionnaire ont été agressés physiquement», a raconté le doyen Habib Kazaghli. «Suite à ces incidents, le conseil scientifique de la faculté a décidé l'arrêt des cours, des examens et des services administratifs jusqu'à ce que tous les éléments étrangers à l'université quittent les lieux», a-t-il ajouté. Quelques dizaines de personnes, dont des salafistes, en majorité étrangers à la faculté selon la direction, campent depuis le 28 novembre dans l'enceinte du campus pour réclamer l'autorisation des étudiantes en niqab, le voile islamique intégral.
«La situation est devenue intenable», a estimé M. Kazaghli. Selon lui, 20 à 30 personnes dorment depuis une semaine sur le campus et sont renforcées par d'autres manifestants dans la journée. «La majorité d'entre eux n'appartient pas à la faculté, et ils sont très organisés», a-t-il dit. Dans un communiqué, le conseil scientifique de la faculté «appelle le doyen à prendre toutes les mesures juridiques adéquates et demande le soutien de son ministère de tutelle afin qu'aucune personne extérieure ne puisse entrer à la faculté».
Concrètement, un article du règlement permet au doyen de faire appel aux forces de l'ordre, mais les universités répugnent à appeler la police, en raison des mauvais souvenirs liés à la police universitaire, très active sous Ben Ali. Une des premières mesures prises après la révolution avait été de suspendre cette force. «On peut envisager de faire appel à des sociétés privées de gardiennage, mais cela ne sera pas suffisant», selon une source universitaire.
Les universités sont depuis plusieurs semaines la cible de pressions religieuses. En octobre, la faculté de lettres de Sousse (est) avait été envahie par des manifestants réclamant l'autorisation du niqab, et le doyen avait reçu des menaces de mort. En novembre, des étudiants ont tenté d'imposer la non-mixité à la cantine scolaire de l'université de Gabès (sud). D'autres incidents tels que des professeuses insultées en raison de leur tenue vestimentaire ou des cours de dessin empêchés car les représentations sont proscrites par l'islam ont été rapportés. Composés de diverses tendances, les salafistes sont minoritaires dans le camp islamiste représenté par le parti Ennahda en Tunisie, mais ils donnent de la voix depuis les élections du 23 octobre, remportées par Ennahda.
Les nouveaux incidents à la Manouba interviennent le jour de la réunion de l'Assemblée constituante tunisienne pour adopter un texte sur l'organisation des pouvoirs publics, qui devra ouvrir la voie à la formation d'un gouvernement. Des dizaines d'étudiants et professeurs de la Manouba se sont rendus hier devant le siège de l'Assemblée en signe de soutien au corps enseignant de la faculté. Plus de 13.000 étudiants sont inscrits à la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba, à 25 km de Tunis.
Zhafit- Admin
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