Abdelhafid Chenane, auteur: Le jeune sage
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Abdelhafid Chenane, auteur: Le jeune sage
Abdelhafid Chenane, auteur
Le jeune sage
18 Novembre 2009
Abdelhafid Chenane est né le 26 février 1968 à Bouyaâla ( Mekla ). Cet auteur fait partie de cette chapîne de jeunes qui, la plume haute, tente l’aventure de la création pour dire le génie populaire. Chenane en est un digne représentant, à partir du moment où il fouille la quintessence du vers poétique pour tirer des maximes qui sont, à l’époque du moins, le paraphe d’une parole donnée. «Awal-iw d awal» ou maximes kabyles est le dernier né de cet auteur. Plus de deux cents maximes constituent cet ouvrage, édité le mois dernier au compte d’auteur. Toute la thématique qui est le soubassement de la sagesse populaire se retrouve, comme pour défier la modernité et l’uniformisation qui tentent l’écriture algérienne contemporaine. Il n’y a pas de reflet passéiste, même si parfois Chenane semble y succomber. Je me suis posé la question de connaitre l’utilité d’un tel ouvrage, alors que la création donne la priorité désormais au roman. Ouvrage inopportun, alors ? Non. Car après une lecture attentive, j’y ai retrouvé la gelée royale de l’Awal, donc du Dire. Une exégèse peut être faite par les spécialistes de la critique universitaire. Chenane investit dans le fondement même de la Parole qui détermine la sagesse. Dans les temps anciens, les sages arrêtaient toute discussion qui risque de s’envenimer par des maximes de Cheikh Mohand 0u Lhocine et autres poètes d’excellence. L’Awal, qui était au centre des palabres, déterminait le devenir d’une décision de l’assemblée villageoise, la Taddjemaât. De nos jours, cela tend à disparaître au profit de l’onomatopée -à l’image du nouveau langage ambiant-, qui cause nombre d’incompréhensions. Chenane Abdelhafid interroge le passé philosophique de la Kabylie pour se déterminer et déterminer les mesures de la sagesse qui doit primer en ces temps de violence et de disette. Laissons dire le sage : «Ur ttragu ssbeh/Anda akken ur yelli sseh !». Oui, homme sage, n’attends point l’aube qui ne projette aucune vérité.
Par : I. I.
http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&date_article=2009-11-18&id_article=midi_kabyle@art2@2009-11-18
Le jeune sage
18 Novembre 2009
Abdelhafid Chenane est né le 26 février 1968 à Bouyaâla ( Mekla ). Cet auteur fait partie de cette chapîne de jeunes qui, la plume haute, tente l’aventure de la création pour dire le génie populaire. Chenane en est un digne représentant, à partir du moment où il fouille la quintessence du vers poétique pour tirer des maximes qui sont, à l’époque du moins, le paraphe d’une parole donnée. «Awal-iw d awal» ou maximes kabyles est le dernier né de cet auteur. Plus de deux cents maximes constituent cet ouvrage, édité le mois dernier au compte d’auteur. Toute la thématique qui est le soubassement de la sagesse populaire se retrouve, comme pour défier la modernité et l’uniformisation qui tentent l’écriture algérienne contemporaine. Il n’y a pas de reflet passéiste, même si parfois Chenane semble y succomber. Je me suis posé la question de connaitre l’utilité d’un tel ouvrage, alors que la création donne la priorité désormais au roman. Ouvrage inopportun, alors ? Non. Car après une lecture attentive, j’y ai retrouvé la gelée royale de l’Awal, donc du Dire. Une exégèse peut être faite par les spécialistes de la critique universitaire. Chenane investit dans le fondement même de la Parole qui détermine la sagesse. Dans les temps anciens, les sages arrêtaient toute discussion qui risque de s’envenimer par des maximes de Cheikh Mohand 0u Lhocine et autres poètes d’excellence. L’Awal, qui était au centre des palabres, déterminait le devenir d’une décision de l’assemblée villageoise, la Taddjemaât. De nos jours, cela tend à disparaître au profit de l’onomatopée -à l’image du nouveau langage ambiant-, qui cause nombre d’incompréhensions. Chenane Abdelhafid interroge le passé philosophique de la Kabylie pour se déterminer et déterminer les mesures de la sagesse qui doit primer en ces temps de violence et de disette. Laissons dire le sage : «Ur ttragu ssbeh/Anda akken ur yelli sseh !». Oui, homme sage, n’attends point l’aube qui ne projette aucune vérité.
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