Aix: les prostituées se cachent dans les appartements
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Aix: les prostituées se cachent dans les appartements
Aix: les prostituées se cachent dans les appartements
Publié le mardi 06 mars 2007 à 08H56
Cinq ans après l'arrêté municipal interdisant racolage et prostitution
prostitution aix
Les prostituées ont délaissé la rue pour les appartements. Si certaines en tirent leur revenu principal, d'autres avouent que la prostitution est leur "salaire d'appoint" pour boucler des fins de mois difficiles.
© LA PROVENCE
"Quelle hypocrisie, lance Nathalie (1), on ne voit pas de prostituée tapiner dans la rue alors on se plaît à croire qu’à Aix les prostituées n’existent pas !" À 43 ans, la jolie blonde aux yeux clairs assume. Avec pudeur mais franchise : "Je suis déclarée en tant que profession libérale, je paie mes cotisations. Et je suis en colère contre les réseaux où les filles se prostituent sous la menace et où l’argent part à l’étranger." Depuis 1999, elle reçoit ses clients dans un petit studio du centre-ville.
Malgré les tarifs immobiliers exorbitants, elles sont de plus en plus nombreuses, comme elle, à louer un appartement réservé exclusivement à leur "activité" : "C’est un studio sans prétention, que je loue 550 € par mois, explique Vanessa. Les clients ignorent ma véritable adresse donc je suis en sécurité. Et, surtout, c’est ma façon d’acquérir mon autonomie..." Pour elle, il s’agit aussi d’opérer une séparation nette entre ses deux vies : "J’habite chez moi, je travaille ailleurs, comme n’importe qui..."
Pour se faire discrètes, les prostituées n’auraient pas attendu l’arrêté municipal pris par la député-maire (UMP) Maryse Joissains en mai 2002. Il interdit le stationnement et les allées et venues répétées dans les rues. Il n’empêche, on croise encore certains soirs quelques jeunes femmes le long de la route de Galice "La prostitution a toujours été plus ou moins cachée dans cette ville" observe le procureur de la République Olivier Rothé. Et le magistrat d’ajouter : "La justice fait preuve d’une extrême vigilance et doit lutter contre toute prostitution préjudiciable aux femmes. Pas question de tolérer le proxénétisme", prévient-il. Un vaste réseau avait été démantelé en 2005.
L’apparition exponentielle des étudiantes
Phénomène plus nouveau, l’apparition exponentielle des étudiantes sur le marché de la prostitution aixoise. Elles se feraient connaître via internet et petites annonces téléphoniques. Louise, 21 ans, reçoit en moyenne deux clients par jour, dans son appartement. "Cela m’assure un revenu de 200 € quotidiens, ce qui me permet de vivre bien. D’acheter ce dont j’ai envie, quand j’en ai envie", explique la jeune femme d’origine africaine. Pour d’autres, le recours à la prostitution est tout sauf un caprice : "Je suis étudiante, je n’ai pas le temps d’avoir un petit boulot et mon loyer est bien trop cher pour mes parents. Chaque client, c’est 200 €, jamais moins. Cela me permet de sélectionner ma clientèle", raconte Marie, 22 ans : "Je ne fais pas ça par plaisir, mais par pure obligation financière." Comme si vendre mon corps pouvait être un choix.
(1) Les prénoms ont été modifiés
Séverine Pardini (aix@laprovence-presse.fr)
Publié le mardi 06 mars 2007 à 08H56
Cinq ans après l'arrêté municipal interdisant racolage et prostitution
prostitution aix
Les prostituées ont délaissé la rue pour les appartements. Si certaines en tirent leur revenu principal, d'autres avouent que la prostitution est leur "salaire d'appoint" pour boucler des fins de mois difficiles.
© LA PROVENCE
"Quelle hypocrisie, lance Nathalie (1), on ne voit pas de prostituée tapiner dans la rue alors on se plaît à croire qu’à Aix les prostituées n’existent pas !" À 43 ans, la jolie blonde aux yeux clairs assume. Avec pudeur mais franchise : "Je suis déclarée en tant que profession libérale, je paie mes cotisations. Et je suis en colère contre les réseaux où les filles se prostituent sous la menace et où l’argent part à l’étranger." Depuis 1999, elle reçoit ses clients dans un petit studio du centre-ville.
Malgré les tarifs immobiliers exorbitants, elles sont de plus en plus nombreuses, comme elle, à louer un appartement réservé exclusivement à leur "activité" : "C’est un studio sans prétention, que je loue 550 € par mois, explique Vanessa. Les clients ignorent ma véritable adresse donc je suis en sécurité. Et, surtout, c’est ma façon d’acquérir mon autonomie..." Pour elle, il s’agit aussi d’opérer une séparation nette entre ses deux vies : "J’habite chez moi, je travaille ailleurs, comme n’importe qui..."
Pour se faire discrètes, les prostituées n’auraient pas attendu l’arrêté municipal pris par la député-maire (UMP) Maryse Joissains en mai 2002. Il interdit le stationnement et les allées et venues répétées dans les rues. Il n’empêche, on croise encore certains soirs quelques jeunes femmes le long de la route de Galice "La prostitution a toujours été plus ou moins cachée dans cette ville" observe le procureur de la République Olivier Rothé. Et le magistrat d’ajouter : "La justice fait preuve d’une extrême vigilance et doit lutter contre toute prostitution préjudiciable aux femmes. Pas question de tolérer le proxénétisme", prévient-il. Un vaste réseau avait été démantelé en 2005.
L’apparition exponentielle des étudiantes
Phénomène plus nouveau, l’apparition exponentielle des étudiantes sur le marché de la prostitution aixoise. Elles se feraient connaître via internet et petites annonces téléphoniques. Louise, 21 ans, reçoit en moyenne deux clients par jour, dans son appartement. "Cela m’assure un revenu de 200 € quotidiens, ce qui me permet de vivre bien. D’acheter ce dont j’ai envie, quand j’en ai envie", explique la jeune femme d’origine africaine. Pour d’autres, le recours à la prostitution est tout sauf un caprice : "Je suis étudiante, je n’ai pas le temps d’avoir un petit boulot et mon loyer est bien trop cher pour mes parents. Chaque client, c’est 200 €, jamais moins. Cela me permet de sélectionner ma clientèle", raconte Marie, 22 ans : "Je ne fais pas ça par plaisir, mais par pure obligation financière." Comme si vendre mon corps pouvait être un choix.
(1) Les prénoms ont été modifiés
Séverine Pardini (aix@laprovence-presse.fr)
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Aix: les prostituées se cachent dans les appartements
qui pousse(ent) les femmes occidentales à la prostitution?
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