LA DIRECTRICE DE LA MAISON DE LA CULTURE DE BÉJAÏA À L'EXPRESSION «On a réussi le challenge du Ramadhan»

LA DIRECTRICE DE LA MAISON DE LA CULTURE DE BÉJAÏA À L'EXPRESSION
«On a réussi le challenge du Ramadhan»


Depuis le début du mois de Ramadhan, la Maison de la culture de Béjaïa vit au rythme de soirées non-stop. L'esplanade n'a jamais été aussi rentabilisée. La nouvelle équipe en charge de la gestion de cette institution a su exploiter cet espace. Ce qui est en soi de bon augure pour l'avenir. Pour connaître le secret de cette réussite, nous nous sommes rapprochés de la directrice, Mme Gaoua.

L'Expression: L'ambiance nocturne a été véritablement au rendez-vous cette année à Béjaïa et votre institution y a contribué énormément.
Mme Gaoua: Je ne vous le fait pas dire! Vous avez constaté cela depuis le début du mois sacré. En dépit du manque de moyens, cela ne nous a pas empêché ni décourager pour tracer un programme conséquent. C'était pour nous un défi à relever.
Depuis le début du Ramadhan, chaque soir l'esplanade est envahie par un public nombreux composé de familles et de milliers de jeunes. L'ambiance des grandes fêtes populaires est toujours au rendez-vous. Pour la première fois peut-être les artistes de notre wilaya et d'autres régions ont eu l'occasion de se produire. Ils s'estiment à juste titre très satisfaits de la programmation artistique et du déroulement des spectacles. Ce qui était peu imaginable il y a peu de temps, s'est réalisé.
La Maison de la culture a su réconcilier son public avec les artistes, et ce, grâce au dévouement circonstanciel de notre personnel. C'est avec beaucoup d'émotions que ces artistes témoignent de la réussite de l'événement. Aujourd'hui, notre souci et de capitaliser cette dynamique culturelle pour maintenir une programmation qui s'étalera sur toute l'année.

Depuis votre installation, une autre dynamique a pris forme. Tout semble s'inscrire dans ce qui s'apparente à un projet de réhabilitation de la Maison de la culture.
Depuis ma nomination au poste de directrice de la Maison de la culture de Béjaïa au mois de mai dernier, je me suis occupée à réhabiliter l'ensemble du personnel, notamment celui qui a la charge de l'animation culturelle pour l'associer à tous les projets de l'établissement. Son implication a été fructueuse puisque tout ce qui a été entrepris jusque-là a connu un franc succès. La journée mondiale de l'enfance, la Journée nationale de l'artiste et les toiles réalisées sur le thème «Expression des lieux de mémoire», dont un catalogue sera bientôt édité, sont autant de manifestations qui témoignent de ces succès.

En perspective, que prévoit Mme Gaoua pour relancer l'activité culturelle au sein de l'établissement?
La Maison de la culture de Béjaïa s'attachera à favoriser le développement de toutes les expressions artistiques.
Mensuellement, nous organiserons un café-théâtre, un récital poétique, un club de lecture, un cinéclub, une exposition de peinture, un club de lecture de contes en plus des soirées musicales de tous genres. Les créateurs de la wilaya de Béjaïa auront en toute évidence une participation notable à la hauteur du mérite. Les fins de journées et les week-end seront particulièrement animés. Il est évident que nous allons également susciter la participation du mouvement associatif. Il s'agit de permettre la plus large expression possible de la société civile. La Maison de la culture de Béjaïa doit renouer avec l'activité artistique, ce pourquoi elle existe.

Et pour conclure?
Je tiens d'abord à remercier votre journal pour le grand intérêt qu'il accorde à la chose culturelle. Je tiens à souligner que l'ambiance que vit chaque soirée l'esplanade de notre établissement n'aurait jamais pu être une réalité sans l'apport de notre personnel, les services de sécurité et les jeunes bénévoles du quartier Aâmriw, lesquels ont fait un travail formidable.
A l'adresse du large public, que je félicite au passage pour sa présence en force et son comportement digne d'un public connaisseur, une boîte à idées est mise à sa disposition. Nous sommes ouverts à toutes suggestions qui pourraient contribuer à améliorer la situation.

Entretien réalisé par Arezki SLIMANI