Assassinat de Matoub Lounès, 12 ans après
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Assassinat de Matoub Lounès, 12 ans après
ANAVAḌ UΣḌIL AQVAYLI
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA
Ministère de la communication, de la justice et des droits humains
Assassinat de Matoub Lounès, 12 ans après
Le 25 juin 1998, en début d’après midi, près de Tizi-Wezzu, le chanteur kabyle Matoub Lounès tomba dans une embuscade attribuée beaucoup trop vite aux terroristes islamistes.
Sa voiture portant les impacts de près de 80 balles, crédite plutôt la thèse d’une mise en scène où seule la cible désignée est éliminée
Depuis, la Kabylie, qui n’en est pas dupe, ne cesse de désigner le pouvoir algérien comme étant le commanditaire cet ignoble assassinat.
Officiellement, c’est à la Brigade de Gendarmerie d’At Dwala, impliquée dans la conduite de l’opération de liquidation de Matoub Lounès, que l’enquête fut confiée. Ainsi, comme le dit l’adage kabyle, on se retrouve dans la situation de celui qui « mange avec les loups et pleure avec les bergers ». (« Ičča d wuccanen, ittru d imeksawen »).
Un malheureux soi-disant suspect fut arrêté en 1999. Malgré les pressions et la torture, il clame toujours son innocence derrière les barreaux de la prison où il croupit sans jugement, depuis plus de dix ans !
La fragilité des preuves fabriquées est à l’origine de l’impossible procès, maintes fois annoncé et toujours reporté sans explication. Pour savoir qui était derrière l’assassinat de Lounès Matoub la seule question susceptible d’apporter des éclaircissements est : A qui profite le crime ?
Le contexte politique d’alors pourrait nous en éclairer un peu. Les Clans rivaux au sommet de l’Etat se donnaient volontiers pour noms les « éradicateurs » et les « réconciliateurs. Ces qualificatifs, qui se jouaient de l’opinion publique, ne s’opposaient dans les faits que pour le contrôle réel du pouvoir et non sur la ligne politique vis-à-vis du terrorisme islamiste. La preuve en est que ce sont ces mêmes « éradicateurs », opposés à toute négociation avec les terroristes, qui ont défendu la « réconciliation nationale », réalisé « l’Alliance Présidentielle » actuelle avec des ministres théocratiques, et qui construisent à Alger la plus grande mosquée d’Afrique.
Le Général Liamine Zeroual était président de la république mais son clan de « réconciliateurs » perdait du terrain au profit des « éradicateurs ». Ses proches collaborateurs, notamment le Général Betchine, étaient mis à mal par des affaires de corruption à grande échelle révélées par la presse travaillant pour le clan adverse. Ces estocades réussies, il fallait lui porter le coup de grâce que l’on va chercher diaboliquement du côté de la Kabylie.
La première amorce fut la remise en perspective de la loi sur la généralisation de l’arabisation. Une provocation contre la Kabylie qui bouillonnait de colère mais sans descendre dans la rue comme escompté par les stratèges « éradicateurs ». C’est à ce moment-là que le scénario de l’assassinat de Matoub fut imaginé.
Son assassinat eut tout de suite les effets attendus : La Kabylie était dans la rue pendant près d’un mois, le Général Zeroual accepta de démissionner et les « éradicateurs », la veille opposés à tout dialogue avec les islamistes, vantent subitement les bienfaits de la « Réconciliation Nationale » prônée par leurs adversaires dits « réconciliateurs »
Ainsi, l’assassinat de Matoub Lounès était un élément clé d’un coup d’Etat contre Zeroual et le Clan de l’Est au profit de Bouteflika et son Clan de l’Ouest ; le tout, mené de main de maître par le Département du Renseignement et de la Sécurité.
Il n’y aura, donc, pas de procès dans l’immédiat sur l’assassinat de Matoub Lounès. Ce serait celui du coup d’Etat qui a porté Bouteflika et son clan au pouvoir. Il faut un retour du balancier au profit du Clan de l’Est pour que cela puisse être programmé mais sous forme d’un règlement de comptes entre clans et probablement comme élément d’un nouveau coup d’Etat des ex « réconciliateurs ».
Le peuple kabyle, loin des putschistes du sérail, continuera de chérir le nom de Matoub, son œuvre et son combat, comme il le fait pour tant d’autres kabyles victimes d’assassinats politiques algériens.
Toutefois, il a cessé de les pleurer. L’espoir a submergé les larmes ! L’Anavad (gouvernement kabyle) dont il vient de se doter, avec son ministère de la justice et des Droits Humains, œuvrera inlassablement à démasquer les assassins et leur commanditaires pour rendre justice aux victimes et à leurs proches.
Le Gouvernement Provisoire kabyle, en attendant de mettre sur pied les institutions judiciaires de la Kabylie, ses Cours et ses Tribunaux, et sans préjuger des résultats des futures investigations, appelle à une enquête internationale sur ce crime odieux comme sur tous ceux du printemps noir de 2001 à 2003.
Il rejette la loi sur la réconciliation nationale qui absout les assassins sans procès préalable. Il refuse que les crimes contre l’humanité commis par le pouvoir algérien en Kabylie soient amnistiés ou prescrits. Il dénonce une justice aux ordres, l’instrumentalisation de l’Islam et renvoie dos à dos le terrorisme islamiste et les la dictature des généraux.
Lyazid Abid
Ministre de la Communication, de la Justice et des Droits Humains
-30-
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
http://www.kabylie-gouv.org
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Ministère de la communication, de la justice et des droits humains
Assassinat de Matoub Lounès, 12 ans après
Le 25 juin 1998, en début d’après midi, près de Tizi-Wezzu, le chanteur kabyle Matoub Lounès tomba dans une embuscade attribuée beaucoup trop vite aux terroristes islamistes.
Sa voiture portant les impacts de près de 80 balles, crédite plutôt la thèse d’une mise en scène où seule la cible désignée est éliminée
Depuis, la Kabylie, qui n’en est pas dupe, ne cesse de désigner le pouvoir algérien comme étant le commanditaire cet ignoble assassinat.
Officiellement, c’est à la Brigade de Gendarmerie d’At Dwala, impliquée dans la conduite de l’opération de liquidation de Matoub Lounès, que l’enquête fut confiée. Ainsi, comme le dit l’adage kabyle, on se retrouve dans la situation de celui qui « mange avec les loups et pleure avec les bergers ». (« Ičča d wuccanen, ittru d imeksawen »).
Un malheureux soi-disant suspect fut arrêté en 1999. Malgré les pressions et la torture, il clame toujours son innocence derrière les barreaux de la prison où il croupit sans jugement, depuis plus de dix ans !
La fragilité des preuves fabriquées est à l’origine de l’impossible procès, maintes fois annoncé et toujours reporté sans explication. Pour savoir qui était derrière l’assassinat de Lounès Matoub la seule question susceptible d’apporter des éclaircissements est : A qui profite le crime ?
Le contexte politique d’alors pourrait nous en éclairer un peu. Les Clans rivaux au sommet de l’Etat se donnaient volontiers pour noms les « éradicateurs » et les « réconciliateurs. Ces qualificatifs, qui se jouaient de l’opinion publique, ne s’opposaient dans les faits que pour le contrôle réel du pouvoir et non sur la ligne politique vis-à-vis du terrorisme islamiste. La preuve en est que ce sont ces mêmes « éradicateurs », opposés à toute négociation avec les terroristes, qui ont défendu la « réconciliation nationale », réalisé « l’Alliance Présidentielle » actuelle avec des ministres théocratiques, et qui construisent à Alger la plus grande mosquée d’Afrique.
Le Général Liamine Zeroual était président de la république mais son clan de « réconciliateurs » perdait du terrain au profit des « éradicateurs ». Ses proches collaborateurs, notamment le Général Betchine, étaient mis à mal par des affaires de corruption à grande échelle révélées par la presse travaillant pour le clan adverse. Ces estocades réussies, il fallait lui porter le coup de grâce que l’on va chercher diaboliquement du côté de la Kabylie.
La première amorce fut la remise en perspective de la loi sur la généralisation de l’arabisation. Une provocation contre la Kabylie qui bouillonnait de colère mais sans descendre dans la rue comme escompté par les stratèges « éradicateurs ». C’est à ce moment-là que le scénario de l’assassinat de Matoub fut imaginé.
Son assassinat eut tout de suite les effets attendus : La Kabylie était dans la rue pendant près d’un mois, le Général Zeroual accepta de démissionner et les « éradicateurs », la veille opposés à tout dialogue avec les islamistes, vantent subitement les bienfaits de la « Réconciliation Nationale » prônée par leurs adversaires dits « réconciliateurs »
Ainsi, l’assassinat de Matoub Lounès était un élément clé d’un coup d’Etat contre Zeroual et le Clan de l’Est au profit de Bouteflika et son Clan de l’Ouest ; le tout, mené de main de maître par le Département du Renseignement et de la Sécurité.
Il n’y aura, donc, pas de procès dans l’immédiat sur l’assassinat de Matoub Lounès. Ce serait celui du coup d’Etat qui a porté Bouteflika et son clan au pouvoir. Il faut un retour du balancier au profit du Clan de l’Est pour que cela puisse être programmé mais sous forme d’un règlement de comptes entre clans et probablement comme élément d’un nouveau coup d’Etat des ex « réconciliateurs ».
Le peuple kabyle, loin des putschistes du sérail, continuera de chérir le nom de Matoub, son œuvre et son combat, comme il le fait pour tant d’autres kabyles victimes d’assassinats politiques algériens.
Toutefois, il a cessé de les pleurer. L’espoir a submergé les larmes ! L’Anavad (gouvernement kabyle) dont il vient de se doter, avec son ministère de la justice et des Droits Humains, œuvrera inlassablement à démasquer les assassins et leur commanditaires pour rendre justice aux victimes et à leurs proches.
Le Gouvernement Provisoire kabyle, en attendant de mettre sur pied les institutions judiciaires de la Kabylie, ses Cours et ses Tribunaux, et sans préjuger des résultats des futures investigations, appelle à une enquête internationale sur ce crime odieux comme sur tous ceux du printemps noir de 2001 à 2003.
Il rejette la loi sur la réconciliation nationale qui absout les assassins sans procès préalable. Il refuse que les crimes contre l’humanité commis par le pouvoir algérien en Kabylie soient amnistiés ou prescrits. Il dénonce une justice aux ordres, l’instrumentalisation de l’Islam et renvoie dos à dos le terrorisme islamiste et les la dictature des généraux.
Lyazid Abid
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aokas-aitsmail- Nombre de messages : 1819
Date d'inscription : 01/03/2010
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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