Le MAK, combien de divisions?
Page 1 sur 1
Le MAK, combien de divisions?
RÉPONSE À CHAWKI AMARI :
DE QUELLE NATION PARLEZ-VOUS ?
Samedi 24 avril 2010, dans son billet quotidien dans le journal El Watan, Chawki Amari intitule son commentaire : “ Le MAK ? Combien de divisions ” ?
Il y écrit que Ferhat Mehenni était “ à l’origine un guitariste. Puis un militant berbériste, homme politique, pour finir exilé parisien”.
Plus loin il stigmatise encore Ferhat Mehenni à qui il reproche de parler d’état kabyle et de donner ainsi une “ légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissance, tout en diabolisant encore plus les Kabyles dont M. Mehenni ne partagera pas le sort, puisqu’il vit à Paris”.
M. Chawki Amari, chroniqueur talentueux, reconnu et repecté, en particulier par les Kabyles puisque les autres Algériens arabophones ont d’autres références que son journal, s’est laissé aller dans sa chronique à produire un pathos qui détonne fort par rapport à ce qu’il nous a habitués à lire.
Tout d’abord, on ne sait pas si le fait d’avancer que Ferhat Mehenni était “à l’origine un guitariste” est pour M. Chawki une tare ou une minoration de la valeur de l’artiste. À cette première plaisanterie, il y a lieu de rétablir la vérité. Ferhat Mehenni est avant tout un poète engagé de dimension internationale et dont les productions ont fait l’objet de reprises et d’adaptations dans plusieurs langues. Rappelons aussi que cet artiste émérite a chanté avec l’Égyptien Chikh Imam et que le grand Kateb Yacine écrivait et disait de lui qu’il était un maquisard de la chanson sans guillemets. Ceci pour le guitariste !
Pour ce qui est de donner ”une légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissances, tout en diabolisant encore plus les Kabyles ”, chaque Algérien sait que le régime ne s’embarasse d’aucun scrupule encore moins de légitimité pour réprimer, dévaster la Kabylie et assassiner des Kabyles. Aujourd’hui même, et c’est dans le propre journal de M. Chawki, on annonce à la Une que des émeutes persistent à Zemmouri suite l’assassinat d’un jeune par la police.
M. Chawki Amari accable Ferhat Mehenni d’être à Paris. Où veut-il qu’il soit ? – à Djeddah ? Ou peut-être au Caire ? Pourtant M. Amari n’est pas sans savoir que Ferhat Mehenni n’a jamais été un déserteur, hier comme aujourd’hui et que l’exil qu’il subit lui est imposé par le régime qui n’a pas hésité à faire assassiner en 2004 son fils Améziane innocent à titre d’avertissement.
Mais que M. Chawki Amari et ceux qui font semblant de s’apitoyer sur le sort des Kabyles se rassurent. La Kabylie, son peuple et bientôt son état, sont résolus à vivre libres, en dehors de la camisole du pouvoir algérien. La “nation” dont parle M. Amari serait-elle celle incarnée par le régime en place qui a banni la Kabylie depuis bien avant l’indépendance, désignée comme principal ennemi depuis 1963, réprimée depuis avril 1980, ruinée et massacrée depuis 2001 ? Les kabyles aimeraient bien connaître votre réponse.
Enfin, répondons quand même aux 2 questionnements en un de M. Amari.
- Le MAK ? – Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie né le 5 juin 2001, a tenu le 14 août 2007 son Congrès constitutif, s’est doté d’un Conseil national, d’un Exécutif national, d’un programme et d’une charte. En ce Printemps kabyle de 2010, il étoffe sa structuration par la désignation d’un Gouvernement Provisoire.
- Combien de divisions ? – Sur le terrain, elles sont si nombreuses qu’elles font déjà très peur au pouvoir depuis le 20 avril dernier. Toutefois, elle n’y en aucune parmi la famélique faune des Kabyles-de-service dont le seul objectif est la ripaille.
GHILÈS AÏT ZIRI
DE QUELLE NATION PARLEZ-VOUS ?
Samedi 24 avril 2010, dans son billet quotidien dans le journal El Watan, Chawki Amari intitule son commentaire : “ Le MAK ? Combien de divisions ” ?
Il y écrit que Ferhat Mehenni était “ à l’origine un guitariste. Puis un militant berbériste, homme politique, pour finir exilé parisien”.
Plus loin il stigmatise encore Ferhat Mehenni à qui il reproche de parler d’état kabyle et de donner ainsi une “ légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissance, tout en diabolisant encore plus les Kabyles dont M. Mehenni ne partagera pas le sort, puisqu’il vit à Paris”.
M. Chawki Amari, chroniqueur talentueux, reconnu et repecté, en particulier par les Kabyles puisque les autres Algériens arabophones ont d’autres références que son journal, s’est laissé aller dans sa chronique à produire un pathos qui détonne fort par rapport à ce qu’il nous a habitués à lire.
Tout d’abord, on ne sait pas si le fait d’avancer que Ferhat Mehenni était “à l’origine un guitariste” est pour M. Chawki une tare ou une minoration de la valeur de l’artiste. À cette première plaisanterie, il y a lieu de rétablir la vérité. Ferhat Mehenni est avant tout un poète engagé de dimension internationale et dont les productions ont fait l’objet de reprises et d’adaptations dans plusieurs langues. Rappelons aussi que cet artiste émérite a chanté avec l’Égyptien Chikh Imam et que le grand Kateb Yacine écrivait et disait de lui qu’il était un maquisard de la chanson sans guillemets. Ceci pour le guitariste !
Pour ce qui est de donner ”une légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissances, tout en diabolisant encore plus les Kabyles ”, chaque Algérien sait que le régime ne s’embarasse d’aucun scrupule encore moins de légitimité pour réprimer, dévaster la Kabylie et assassiner des Kabyles. Aujourd’hui même, et c’est dans le propre journal de M. Chawki, on annonce à la Une que des émeutes persistent à Zemmouri suite l’assassinat d’un jeune par la police.
M. Chawki Amari accable Ferhat Mehenni d’être à Paris. Où veut-il qu’il soit ? – à Djeddah ? Ou peut-être au Caire ? Pourtant M. Amari n’est pas sans savoir que Ferhat Mehenni n’a jamais été un déserteur, hier comme aujourd’hui et que l’exil qu’il subit lui est imposé par le régime qui n’a pas hésité à faire assassiner en 2004 son fils Améziane innocent à titre d’avertissement.
Mais que M. Chawki Amari et ceux qui font semblant de s’apitoyer sur le sort des Kabyles se rassurent. La Kabylie, son peuple et bientôt son état, sont résolus à vivre libres, en dehors de la camisole du pouvoir algérien. La “nation” dont parle M. Amari serait-elle celle incarnée par le régime en place qui a banni la Kabylie depuis bien avant l’indépendance, désignée comme principal ennemi depuis 1963, réprimée depuis avril 1980, ruinée et massacrée depuis 2001 ? Les kabyles aimeraient bien connaître votre réponse.
Enfin, répondons quand même aux 2 questionnements en un de M. Amari.
- Le MAK ? – Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie né le 5 juin 2001, a tenu le 14 août 2007 son Congrès constitutif, s’est doté d’un Conseil national, d’un Exécutif national, d’un programme et d’une charte. En ce Printemps kabyle de 2010, il étoffe sa structuration par la désignation d’un Gouvernement Provisoire.
- Combien de divisions ? – Sur le terrain, elles sont si nombreuses qu’elles font déjà très peur au pouvoir depuis le 20 avril dernier. Toutefois, elle n’y en aucune parmi la famélique faune des Kabyles-de-service dont le seul objectif est la ripaille.
GHILÈS AÏT ZIRI
aokas-aitsmail- Nombre de messages : 1819
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: Le MAK, combien de divisions?
http://www.elwatan.com/Le-MAK-Combien-de-divisions
aokas-aitsmail- Nombre de messages : 1819
Date d'inscription : 01/03/2010
Sujets similaires
» La rébellion syrienne minée par les divisions et la menace djihadiste
» Combien la séparation est difficile !
» BÉJAÏA L’alcoolisme gagne du terrain
» Immigrer combien sont´il a Aokas ?
» Libye : jusqu'à combien d'assassinés ?
» Combien la séparation est difficile !
» BÉJAÏA L’alcoolisme gagne du terrain
» Immigrer combien sont´il a Aokas ?
» Libye : jusqu'à combien d'assassinés ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum