SADEK REBAÏ, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION CULTURELLE ADRAR N’FAD «L'écrit est la meilleure façon de préservation»
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SADEK REBAÏ, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION CULTURELLE ADRAR N’FAD «L'écrit est la meilleure façon de préservation»
SADEK REBAÏ, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION CULTURELLE ADRAR N’FAD
«L'écrit est la meilleure façon de préservation»
Adrar N'Fad d'Aït Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa, est l'une des associations les plus actives en Kabylie. Cette entité se prépare activement pour accueillir la 8ème édition du Festival de poésie d'expression amazighe dédié à la mémoire de Mouloud Mammeri. Sadek Rebaï, son président a bien voulu nous en entretenir un peu plus. Suivons-le : Le Courrier d'Algérie : Sadek Rebaï, vous êtes le président de l'association culturelle Adrar N'Fad. Pouvez-vous nous parler un peu de cette association ? Sadek Rebaï : Évidemment, je suis le président de l'association culturelle Adrar N'Fad de la commune d'Aït Smaïl, et ce, depuis le 22 septembre 2008 à ce jour. À propos de cette association, j'aimerais dire qu'elle est dans sa seizième année d'existence, elle est fondée le 10 mars 1994, par un groupe de jeunes natifs de notre localité, et agréée le 29 juin 1994 sous le numéro 94/71. Il est utile de rappeler que l'appellation de l'association fait référence à la montagne qui délimite du nord la commune d'Aït Smaïl. L'association culturelle «Adrar N'Fad» est devenue l'une des plus grandes associations qui activent pour la promotion et le développement de la langue et culture amazighes, que dites-vous ? L'Acaf n'est pas la seule dans ce combat, honnêtement, on est en phase de formation et de développement. Si aujourd'hui vous constatez que l'Acaf est une grande association, c'est dû à l'absence d'un vrai mouvement associatif, et on ne peut en aucun cas dire qu'une telle ou telle association a une grande renommée si son travail ne sort pas de l'ordinaire, et c'est malheureusement le cas de la plus grande majorité, et si vous dites que notre association est reconnue comme telle, je crois pouvoir dire que nous touchons à peine au vrai combat, c'est-à-dire qu'Adrar N’Fad mène une stratégie dans le but de préserver d'abord, et je cite, principalement, le Festival de poésie, qui s'inscrit dans le but de la préservation de l'art de la poésie qui est la spécialité, si j'ose dire, de la Kabylie, donc inciter les poètes à produire dans la langue des siens, pour d'abord, préserver cette tradition, en suite, les encourager à écrire, pour immortaliser leurs oeuvres. De notre côté, nous produisons une revue de poésie, pratiquement, chaque année, et nous souhaitons passer à la vitesse maximale, en produisons plus, puisque à mon avis, l'écrit demeure la meilleure façon de préserver les choses. L'association est beaucoup plus connue pour son Festival de poésie d'expression amazighe en hommage à Mouloud Mammeri Oui, effectivement, nous l'organisons à chaque mois de mars, on est en pleine préparation, et on vient de lancer la 8ème édition de poésie amazighe en hommage au fils le plus légitime de la Colline oubliée Dda Lmouloud Mammeri, le déroulement de cette Édition, est prévue pour les 25, 26 et 27 mars, ce Festival créé en 2003 est devenu une tradition dans la société amazighe. Cette grande manifestation s'inscrit dans le cadre de la promotion et du développement du patrimoine culturel et de la sauvegarde de la richesse orale. Mais aussi, une opportunité en or pour les jeunes talents dans le domaine de l'innovation dans l'activité poétique. Je profite de l'occasion, pour informer toutes les poétesses et poètes qui désirent participer à ce concours, que les portes de l'Association sont grandes ouvertes. Pourquoi avoir choisi le mois de mars pour le déroulement de votre Festival ? D'abord c'est pour célébrer la journée du 10 mars 1980, cette journée si chère dans notre mémoire collective et qui à été derrière le déclenchement des évènements du Printemps berbère 80, suite à l'interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri à l'Université de Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne (les isfras de Si Muhend Umhend), c'est d'ailleurs pour cela que notre Association œuvre pour que cette journée soit une journée nationale de poésie, y a aussi le fait que la journée du 21 mars qui est une Journée internationale de poésie. Qu'attendez-vous de ce Festival ? Toute activité qui va dans le sens de notre langue et notre culture et du déterrement de notre identité millénaire et de ses racines doit s'organiser et se répéter à chaque fois que l'occasion se présente afin que le militantisme contre l'oubli aboutisse, c'est dans ce cadre que s'inscrit notre Festival, on doit se détacher des festivités de danse et du folklore pour avoir le sens de l'objectivité. Les jeunes talents trouveront un espace où ils peuvent s'exprimer à travers des journées de récital poétique et s'enrichir davantage grâce aux ateliers spécialisés dans le domaine encadré par des poètes de renom et d'enseignants qui encadrent notre Festival. Ce Festival de poésie amazighe apporte une bouffée d'oxygène à la population locale, à toute la Kabylie et à tous les Imazighens en lui faisant vivre des journées riches en activités et en valorisant une région qui constitue un foyer et un haut lieu de la poésie amazighe tout en créant une dynamique qui éveillera les curiosités. En dehors du Festival de poésie, y a-t-il d'autres projets ? Beaucoup de projets pour l'année en cours, d'abord un double festival pour ce mois de juillet (3ème édition du Festival de poterie traditionnelle) et on accueillera le Festival de raconte-arts. sans oublier que nous allons éditer la revue de poésie spéciale 7ème édition, une revue de poésie pour les poètes de l'association, un fascicule sur la signification des symboles de poterie traditionnelle d'Aït Smaïl, publication d'un fascicule de proverbes et devinettes recueillis principalement au niveau de notre région Un dernier mot ? Enfin, nous remercions bravement nos anciens partenaires pour leurs soutiens et nous prions toutes les volontés pouvant donner une contribution pour que notre Association puisse continuer dans sa lancée, et je tiens aussi à appeler les jeunes à intégrer les associations pour donner un souffle du renouveau à notre langue et à notre culture.
Propos recueillis par Hafit Zaouche
«L'écrit est la meilleure façon de préservation»
Adrar N'Fad d'Aït Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa, est l'une des associations les plus actives en Kabylie. Cette entité se prépare activement pour accueillir la 8ème édition du Festival de poésie d'expression amazighe dédié à la mémoire de Mouloud Mammeri. Sadek Rebaï, son président a bien voulu nous en entretenir un peu plus. Suivons-le : Le Courrier d'Algérie : Sadek Rebaï, vous êtes le président de l'association culturelle Adrar N'Fad. Pouvez-vous nous parler un peu de cette association ? Sadek Rebaï : Évidemment, je suis le président de l'association culturelle Adrar N'Fad de la commune d'Aït Smaïl, et ce, depuis le 22 septembre 2008 à ce jour. À propos de cette association, j'aimerais dire qu'elle est dans sa seizième année d'existence, elle est fondée le 10 mars 1994, par un groupe de jeunes natifs de notre localité, et agréée le 29 juin 1994 sous le numéro 94/71. Il est utile de rappeler que l'appellation de l'association fait référence à la montagne qui délimite du nord la commune d'Aït Smaïl. L'association culturelle «Adrar N'Fad» est devenue l'une des plus grandes associations qui activent pour la promotion et le développement de la langue et culture amazighes, que dites-vous ? L'Acaf n'est pas la seule dans ce combat, honnêtement, on est en phase de formation et de développement. Si aujourd'hui vous constatez que l'Acaf est une grande association, c'est dû à l'absence d'un vrai mouvement associatif, et on ne peut en aucun cas dire qu'une telle ou telle association a une grande renommée si son travail ne sort pas de l'ordinaire, et c'est malheureusement le cas de la plus grande majorité, et si vous dites que notre association est reconnue comme telle, je crois pouvoir dire que nous touchons à peine au vrai combat, c'est-à-dire qu'Adrar N’Fad mène une stratégie dans le but de préserver d'abord, et je cite, principalement, le Festival de poésie, qui s'inscrit dans le but de la préservation de l'art de la poésie qui est la spécialité, si j'ose dire, de la Kabylie, donc inciter les poètes à produire dans la langue des siens, pour d'abord, préserver cette tradition, en suite, les encourager à écrire, pour immortaliser leurs oeuvres. De notre côté, nous produisons une revue de poésie, pratiquement, chaque année, et nous souhaitons passer à la vitesse maximale, en produisons plus, puisque à mon avis, l'écrit demeure la meilleure façon de préserver les choses. L'association est beaucoup plus connue pour son Festival de poésie d'expression amazighe en hommage à Mouloud Mammeri Oui, effectivement, nous l'organisons à chaque mois de mars, on est en pleine préparation, et on vient de lancer la 8ème édition de poésie amazighe en hommage au fils le plus légitime de la Colline oubliée Dda Lmouloud Mammeri, le déroulement de cette Édition, est prévue pour les 25, 26 et 27 mars, ce Festival créé en 2003 est devenu une tradition dans la société amazighe. Cette grande manifestation s'inscrit dans le cadre de la promotion et du développement du patrimoine culturel et de la sauvegarde de la richesse orale. Mais aussi, une opportunité en or pour les jeunes talents dans le domaine de l'innovation dans l'activité poétique. Je profite de l'occasion, pour informer toutes les poétesses et poètes qui désirent participer à ce concours, que les portes de l'Association sont grandes ouvertes. Pourquoi avoir choisi le mois de mars pour le déroulement de votre Festival ? D'abord c'est pour célébrer la journée du 10 mars 1980, cette journée si chère dans notre mémoire collective et qui à été derrière le déclenchement des évènements du Printemps berbère 80, suite à l'interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri à l'Université de Tizi Ouzou sur la poésie kabyle ancienne (les isfras de Si Muhend Umhend), c'est d'ailleurs pour cela que notre Association œuvre pour que cette journée soit une journée nationale de poésie, y a aussi le fait que la journée du 21 mars qui est une Journée internationale de poésie. Qu'attendez-vous de ce Festival ? Toute activité qui va dans le sens de notre langue et notre culture et du déterrement de notre identité millénaire et de ses racines doit s'organiser et se répéter à chaque fois que l'occasion se présente afin que le militantisme contre l'oubli aboutisse, c'est dans ce cadre que s'inscrit notre Festival, on doit se détacher des festivités de danse et du folklore pour avoir le sens de l'objectivité. Les jeunes talents trouveront un espace où ils peuvent s'exprimer à travers des journées de récital poétique et s'enrichir davantage grâce aux ateliers spécialisés dans le domaine encadré par des poètes de renom et d'enseignants qui encadrent notre Festival. Ce Festival de poésie amazighe apporte une bouffée d'oxygène à la population locale, à toute la Kabylie et à tous les Imazighens en lui faisant vivre des journées riches en activités et en valorisant une région qui constitue un foyer et un haut lieu de la poésie amazighe tout en créant une dynamique qui éveillera les curiosités. En dehors du Festival de poésie, y a-t-il d'autres projets ? Beaucoup de projets pour l'année en cours, d'abord un double festival pour ce mois de juillet (3ème édition du Festival de poterie traditionnelle) et on accueillera le Festival de raconte-arts. sans oublier que nous allons éditer la revue de poésie spéciale 7ème édition, une revue de poésie pour les poètes de l'association, un fascicule sur la signification des symboles de poterie traditionnelle d'Aït Smaïl, publication d'un fascicule de proverbes et devinettes recueillis principalement au niveau de notre région Un dernier mot ? Enfin, nous remercions bravement nos anciens partenaires pour leurs soutiens et nous prions toutes les volontés pouvant donner une contribution pour que notre Association puisse continuer dans sa lancée, et je tiens aussi à appeler les jeunes à intégrer les associations pour donner un souffle du renouveau à notre langue et à notre culture.
Propos recueillis par Hafit Zaouche
you and me- Nombre de messages : 2902
Date d'inscription : 29/04/2008
Re: SADEK REBAÏ, PRÉSIDENT DE L'ASSOCIATION CULTURELLE ADRAR N’FAD «L'écrit est la meilleure façon de préservation»
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http://printemps2001.unblog.fr/2010/03/08/sadek-rebai-president-de-lassociation-culturelle-adrar-nfad-lecrit-est-la-meilleure-facon-de-preservation/
http://printemps2001.unblog.fr/2010/03/08/sadek-rebai-president-de-lassociation-culturelle-adrar-nfad-lecrit-est-la-meilleure-facon-de-preservation/
Zhafit- Admin
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