Le bleu du colonialisme, le bleu d’Obama …et le bleu de Bouteflika

La télévision
Algérienne est entrée dans une campagne électorale anticipée des
Présidentielles avant le terme, au profit du Président candidat
Abdelaziz Bouteflika.
Et là, on ne parle pas de la couverture de la télévision des visites du
Président dans les wilayas, et du temps qu’elle consacre pour diffuser
la totalité de ses discours, mais on parle de problèmes techniques que
la télévision pouvait éviter si ses responsables voulaient garder le
minimum d’objectivité et donner l’impression d’une course
présidentielle, qui aura lieu entre six personnes durant le 9 du mois
d’Avril prochain.
On a pas besoin de beaucoup de connaissances dans les techniques
audiovisuelles de la réalisation pour comprendre que les responsables
du décor du journal de vingt heure, ces jours ci, ont choisi la couleur
bleue comme image couvrant l’écran, durant la présentation des
informations, veut dire que ces gens là sont pour un troisième mandat
du Président de la République.
La couleur bleu est la couleur de la campagne électorale pour le
Président, depuis son annonce à « la coupole », à Alger, sa candidature
pour un troisième mandat. Le Président a choisi cette couleur pour
imiter le Président Américain, Barak Obama, et il l’a même imité dans
la manière dans la célébration de la cérémonie de son investiture à la
Maison Blanche.
Et si Bouteflika et son alliance électorale sont influencés à ce point
par Obama, alors ils devaient laisser ouvrir le champ pour la présence
de concurrents de la trempe de John McCain, et pour des partis de la
trempe des deux partis Républicain et Démocrate en Algérie. Et il
devait ouvrir le champ audiovisuel et donner à ses concurrents, quelque
soit leurs trempes, la chance de trouver une chaîne de télévision, qui
leur affichera leurs slogans et leurs couleurs symboliques derrière
leurs journaux télévises, et ne pas imposer au peuple Algérien une
seule chaîne de télévision qui défend le slogan d’un seul candidat.
Ceux qui connaissent les techniques de communication savent aussi que
l’imitation du Président à Obama pourrait avoir un impact rétroactif
sur les électeurs, du fait que les Algériens, aujourd’hui, ne sont pas
aussi naïfs que durant l’indépendance et les années qui l’ont suivis.
C’est sûre qu’ils vont comparer la vivacité d’un homme né en 1961,
arrivé à la tête de la plus grande puissance mondiale, avec un autre
incapable d’animer lui-même sa campagne électorale dans toutes les
wilayas du pays, et qui charge ses assistants pour la faire à sa place.
Il est possible, selon notre culture en tant qu’Algériens, que les
jeunes soient influencés par les vieux mais pas l’inverse. Même si les
jeunes sont plus instruits, à l’image de la réalité actuelle de la
plupart des Algériens, alors la sagesse des grands est inestimable, et
aucune école ne peut la remplacer.
La deuxième remarque qui n’échappera pas à beaucoup de jeunes de ce
pays aussi, est l’absence de la couleur verte, pour la première fois
dans l’histoire de l’Algérie indépendante, d’un rendez vous aussi
important des élections présidentielles et son remplacement par la
couleur bleu qui veut dire pour nous « la force coloniale » avant la
démocratie.










05-03-2009
Par : Iwanoughen / Traduit par H. By EL KHABAR