desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
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desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Dernière édition par laic-aokas le Mer 19 Mar - 12:45, édité 1 fois
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_D%C3%A9sob%C3%A9issance_civile
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Thoreau et le devoir de désobéissance civile
La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi jugée inique par ceux qui la contestent.
Par Damien Theillier.
Les citoyens doivent-ils obéir à des décisions que tout désigne comme des « lois injustes » ? Nombreux sont les grands penseurs et les mouvements de citoyens à avoir répondu « non ». Ce « non » est à l’origine de la désobéissance civile qui encourage à refuser d’obéir à une loi injuste et à chercher à changer cette loi par des moyens non-violents.
Pratiquement tous les philosophes politiques ont proclamé que les lois injustes n’étaient pas contraignantes et ont prôné la résistance et la désobéissance civile. Parmi eux, citons saint Thomas d’Aquin, Francisco Suarez, John Locke, Thomas Jefferson, Edmund Burke, Mahatma Gandhi et Martin Luther King Jr.
Le plus précis dans l’exposé de cette doctrine est Henry David Thoreau dans son essai sur Le devoir de Désobéissance Civile :
Si l’injustice fait partie des vexations nécessaires au gouvernement, laissez faire ; espérons que cela s’arrangera, que la machine se lassera. Si l’injustice a un ressort, une poulie, une corde, une manivelle, réservés à son seul usage, on peut se demander si le remède ne sera pas pire que le mal. Mais si cela demande que vous soyez l’agent de l’injustice envers quelqu’un, alors enfreignez la loi. Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter pas la main à faire le mal que je condamne.
Cette idée était déjà présente chez saint Augustin quand il déclarait qu’« une loi injuste n’avait rien d’une loi ». Pour lui, bien qu’une loi injuste ait l’autorité extrinsèque que lui confère le mandat gouvernemental, elle n’a aucune autorité intrinsèque puisqu’une loi n’a qu’une raison d’être : celle de servir la justice. Toute loi qui altère son but premier s’anéantit d’elle-même ; elle n’est pas une loi.
Quand des autorités gouvernementales exercent le pouvoir de façon arbitraire et injuste, elles sapent la crédibilité de leurs décisions, de leur respectabilité et de leur autorité. Même si ces autorités sont investies du pouvoir civil, le mauvais usage de ce pouvoir remet en cause sa légitimité. La violation du principe de non-malfaisance et des droits naturels, les arguments fallacieux employés pour justifier ces indignités ne relèvent pas des vexations inévitables dans tout gouvernement : ce sont de graves injustices qui ne sauraient être tolérées.
La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi jugée inique par ceux qui la contestent.
Par Damien Theillier.
Les citoyens doivent-ils obéir à des décisions que tout désigne comme des « lois injustes » ? Nombreux sont les grands penseurs et les mouvements de citoyens à avoir répondu « non ». Ce « non » est à l’origine de la désobéissance civile qui encourage à refuser d’obéir à une loi injuste et à chercher à changer cette loi par des moyens non-violents.
Pratiquement tous les philosophes politiques ont proclamé que les lois injustes n’étaient pas contraignantes et ont prôné la résistance et la désobéissance civile. Parmi eux, citons saint Thomas d’Aquin, Francisco Suarez, John Locke, Thomas Jefferson, Edmund Burke, Mahatma Gandhi et Martin Luther King Jr.
Le plus précis dans l’exposé de cette doctrine est Henry David Thoreau dans son essai sur Le devoir de Désobéissance Civile :
Si l’injustice fait partie des vexations nécessaires au gouvernement, laissez faire ; espérons que cela s’arrangera, que la machine se lassera. Si l’injustice a un ressort, une poulie, une corde, une manivelle, réservés à son seul usage, on peut se demander si le remède ne sera pas pire que le mal. Mais si cela demande que vous soyez l’agent de l’injustice envers quelqu’un, alors enfreignez la loi. Faites de votre vie le bâton dans les roues qui arrêtera la machine. Je dois faire en sorte de ne pas prêter pas la main à faire le mal que je condamne.
Cette idée était déjà présente chez saint Augustin quand il déclarait qu’« une loi injuste n’avait rien d’une loi ». Pour lui, bien qu’une loi injuste ait l’autorité extrinsèque que lui confère le mandat gouvernemental, elle n’a aucune autorité intrinsèque puisqu’une loi n’a qu’une raison d’être : celle de servir la justice. Toute loi qui altère son but premier s’anéantit d’elle-même ; elle n’est pas une loi.
Quand des autorités gouvernementales exercent le pouvoir de façon arbitraire et injuste, elles sapent la crédibilité de leurs décisions, de leur respectabilité et de leur autorité. Même si ces autorités sont investies du pouvoir civil, le mauvais usage de ce pouvoir remet en cause sa légitimité. La violation du principe de non-malfaisance et des droits naturels, les arguments fallacieux employés pour justifier ces indignités ne relèvent pas des vexations inévitables dans tout gouvernement : ce sont de graves injustices qui ne sauraient être tolérées.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
http://www.contrepoints.org/2013/01/22/112212-thoreau-et-le-devoir-de-desobeissance-civile
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Désobéissance civile
La désobéissance civile est une soupape nécessaire à la bonne marche d’une société, puisqu’elle donne aux citoyens le sentiment qu’ils sont libres de leurs actions.
C’est humain de vouloir tester les limites en les dépassant. Ne serait-ce que de mettre le pied de l’autre côté de la ligne apporte toujours un certain plaisir, parfois coupable. Quand mon fils avait 2 ou 3 ans, nous lui avions interdit d’ouvrir l’armoire de la cuisine où se trouvaient les produits nettoyants, puisque certains d’entre eux étaient toxiques. Nous avions installé un mécanisme de verrou, mais il lui était malgré tout interdit d’ouvrir ou tenter d’ouvrir cette armoire et chaque tentative entraînait une réaction verbale immédiate. Je me souviens d’un jour où il s’était installé tout près de la porte et tenait sa petite main en l’air à quelques centimètres de la poignée. Quand il a vu que je l’observais, il s’est aussitôt exclamé "J’ai pas touché!". Ça m’a beaucoup amusé.
Cet exemple démontre cet espèce de besoin, cette pulsion de vouloir transgresser les règles établies, de façon à pousser les limites un peu plus loin. Sur l’autoroute, roulez-vous plutôt à 110km/h ou plutôt à 90 km/h? Vous en voyez beaucoup vous des gens qui roulent en-dessous des limites sur l’autoroute? D’ailleurs, peu de policier donneront un billet d’infraction pour excès de vitesse à 110km/h. Il y a une sorte de règle non-écrite qu’il y a une marge de tolérance au-delà des limites imposées. C’est la zone-soupape.
Ce billet m’a été inspiré de celui écrit par unAutreProf qui racontait avoir permis à ses élèves de parler à haute voix dans une bibliothèque. N’est-ce pas l’exemple typique? Imaginez si on vous autorisait, ne serait-ce qu’une fois, à crier de toutes vos forces dans une bibliothèque. Ouf, jouissif!!. Ainsi, si les limites ne pouvaient être franchies sans qu’il n’y ait une punition systématique, les citoyens auraient l’impression que leur liberté est diminuée. C’est ainsi avec les systèmes photo-radar. À mon avis, établir des règles, des lois où les limites ne peuvent être dépassées, ne serait-ce que juste un petit peu, correspond à une radicalisation des contrôles qui amène une radicalisation des réactions. C’est une question d’équilibre. La radicalisation d’une position entraîne nécessairement une réaction inverse proportionnée. Je serait curieux, par exemple, de connaître le nombre d’automobilistes qui dépassent largement les limites de vitesse, 100 pieds après la fin de la zone de photo-radar. Si je me fie à ce que je vois, les gens appuient presque automatiquement sur l’accélérateur, une fois sortis de la zone de contrôle. Avec les enfants, c’est un élément intéressant à tenir compte, quand on impose des règles. Si en réalité, la limite que l’on souhaite ne pas voir dépassée est située à x, il faudra alors penser à annoncer celle-ci à x-1, ce qui donnera la zone-tampon permettant à la fois la désobéissance civile et le respect souhaité des règles.
La désobéissance civile est une soupape nécessaire à la bonne marche d’une société, puisqu’elle donne aux citoyens le sentiment qu’ils sont libres de leurs actions.
C’est humain de vouloir tester les limites en les dépassant. Ne serait-ce que de mettre le pied de l’autre côté de la ligne apporte toujours un certain plaisir, parfois coupable. Quand mon fils avait 2 ou 3 ans, nous lui avions interdit d’ouvrir l’armoire de la cuisine où se trouvaient les produits nettoyants, puisque certains d’entre eux étaient toxiques. Nous avions installé un mécanisme de verrou, mais il lui était malgré tout interdit d’ouvrir ou tenter d’ouvrir cette armoire et chaque tentative entraînait une réaction verbale immédiate. Je me souviens d’un jour où il s’était installé tout près de la porte et tenait sa petite main en l’air à quelques centimètres de la poignée. Quand il a vu que je l’observais, il s’est aussitôt exclamé "J’ai pas touché!". Ça m’a beaucoup amusé.
Cet exemple démontre cet espèce de besoin, cette pulsion de vouloir transgresser les règles établies, de façon à pousser les limites un peu plus loin. Sur l’autoroute, roulez-vous plutôt à 110km/h ou plutôt à 90 km/h? Vous en voyez beaucoup vous des gens qui roulent en-dessous des limites sur l’autoroute? D’ailleurs, peu de policier donneront un billet d’infraction pour excès de vitesse à 110km/h. Il y a une sorte de règle non-écrite qu’il y a une marge de tolérance au-delà des limites imposées. C’est la zone-soupape.
Ce billet m’a été inspiré de celui écrit par unAutreProf qui racontait avoir permis à ses élèves de parler à haute voix dans une bibliothèque. N’est-ce pas l’exemple typique? Imaginez si on vous autorisait, ne serait-ce qu’une fois, à crier de toutes vos forces dans une bibliothèque. Ouf, jouissif!!. Ainsi, si les limites ne pouvaient être franchies sans qu’il n’y ait une punition systématique, les citoyens auraient l’impression que leur liberté est diminuée. C’est ainsi avec les systèmes photo-radar. À mon avis, établir des règles, des lois où les limites ne peuvent être dépassées, ne serait-ce que juste un petit peu, correspond à une radicalisation des contrôles qui amène une radicalisation des réactions. C’est une question d’équilibre. La radicalisation d’une position entraîne nécessairement une réaction inverse proportionnée. Je serait curieux, par exemple, de connaître le nombre d’automobilistes qui dépassent largement les limites de vitesse, 100 pieds après la fin de la zone de photo-radar. Si je me fie à ce que je vois, les gens appuient presque automatiquement sur l’accélérateur, une fois sortis de la zone de contrôle. Avec les enfants, c’est un élément intéressant à tenir compte, quand on impose des règles. Si en réalité, la limite que l’on souhaite ne pas voir dépassée est située à x, il faudra alors penser à annoncer celle-ci à x-1, ce qui donnera la zone-tampon permettant à la fois la désobéissance civile et le respect souhaité des règles.
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
http://floconsdebonheur.wordpress.com/2010/06/01/desobeissance-civile/
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
http://www.marianne.net/Desobeissance-civile-l-arme-des-desesperes_a174217.html
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Désobéissance civile: l'arme des désespérés?
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
La désobéissance civile est le seul chemin de la liberté
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
B. Jacob dans « La désobéissance civile dans la revendication kabyle »
3 septembre, 2010 Posté dans Actualité
3 septembre, 2010 Posté dans Actualité
Par B. Jacob
En Kabylie, la période du ramadan devient pour les non jeûneurs une période difficile, certains sont même inquiétés et en réaction, une marche des sandwiches est prévu à Michelet. Comment appelle t-on cette réaction populaire? Tout simplement de la désobéissance civile.
Qu’est ce que la désobéissance civile? S’il est un homme qui a influencé la pensée qui a engendré la désobéissance civile et les grands mouvements de libération, de révolution sociale et de revendication, c’est bien le penseur et philosophe américain du 19e siècle David H Thoreau dans son célèbre essaie: Civil Desobedience, Resistance to Civil Government. Son oeuvre appartient au mouvement des transcendentalistes qui trouve ses racines dans la doctrine du philosophe Emmanuel Kant et plus généralement dans l’idéalisme allemand. Ses visions furent adoptées comme alternatives à l’empirisme et au sensualisme de J. Locke. De l’oeuvre de Thoreau nous retiendrons en particulier son « Civil Disobedience » [1] publié en 1849. La pensée de Thoreau peut en ces termes se résumer : « Tous les hommes reconnaissent le droit à la révolution, c’est-à-dire le droit de refuser fidélité et allégeance au gouvernement et le droit de lui résister quand sa tyrannie ou son incapacité sont notoires et intolérables ».
La pensée de Thoreau dans les grandes revendications du monde, nature collective de la désobéissance Loin de procéder de la philosophie subjective de quelques individus excentriques, la désobéissance civile résulte de la coopération délibérée des membres d’un groupe qui tire précisément sa force de leur capacité à oeuvrer en commun. L’histoire des revendications regorge d’exemples probants.
1930, Inde : Gandhi s’en inspirant initia en premier lieu la lutte contre l’apartheid en Afrique du sud puis dans son propre pays, avec « La Marche du Sel » ainsi que « Le boycott des produits importés d’Angleterre ».
1955, Etats Unis d’Amérique : Martin Luther King s’en inspire pour parachever l’action de désobéissance de Rosa
Parks qui refusa, dans un bus, de céder sa place assise à un Blanc. La règle était que le Noir devait laisser sa place au Blanc dans les transports publics.
1952, Afrique du Sud : Nelson Mandela lance la campagne de désobéissance civile incitant les Noirs à ne pas respecter les lois racistes instaurées par le système de l’apartheid. La désobéissance civile n’appelle pas à l’anarchie, elle est non violente, pacifique et elle est l’expression même de l’action collective et montre la propension d’un peuple à s’organiser pour refuser allégeance à un gouvernement quand celui ci lui renie des droits jugés fondamentaux comme par exemple la liberté de culte.
Il est acquis que la désobéissance civile a contribué ça et là à l’accès à l’indépendance de l’Inde, à la reconnaissance des droits des Noirs aux Etats Unis d’Amérique, l’abolition du système de l’apartheid. Il serait intéressant d’imaginer de l’appliquer en Kabylie dans un champ particulier et d’en étudier les impacts culturels, économiques et politiques.
La désobéissance civile en Kabylie, un impact possible? Du passage de la conception à la résistance organisée
On ne peut parler de désobéissance civile en Kabylie sans mentionner, les évènements du Printemps berbère, du Printemps Noir et dans une certaine mesure « la grève du cartable ». En dépit de l’ampleur que ces mouvements avaient pris à l’époque, ses aboutissements sont moindres et certainement pas à la hauteur des investissements et des attentes du peuple kabyle. Lorsque nous considérons, la Kabylie d’aujourd’hui, force est d’admettre que la vitalité de ces mouvements s’est essoufflée. Nous restons cependant convaincus que la désobéissance civile reste un des moyens mis à disposition pour l’avancement de la Kabylie en tant qu’entité à part entière et non pas en tant que sous ensemble d’un groupe plus grand, qu’il soit linguistique ou politique. Je veux dire par là que qu’une réponse pacifique peut s’organiser pour résister à la pression du pouvoir central. Sur le plan linguistique, l’emploi systématique et ouvert de la langue kabyle dans tout l’espace public kabyle même face à des locuteurs de langue différente. Le boycott affirmé de toutes manifestations culturelles autre que celles qui mettraient en avant une culture qui aurait pour but final de dominer la culture kabyle. Par ailleurs, si nous considérons la question religieuse, les non jeûneurs peuvent s’organiser et mettre en exergue leur différence cultuelle, cette action aurait pour conséquence la reconnaissance d’une identité laïque tant désirée par la Kabylie.
Il est avéré que la réappropriation de la culture et de la langue peuvent trouver une issue par la désobéissance civile. En effet, de cette réappropriation et la reconnaissance des attributs kabyles et leurs significations et symboliques, c’est toute la mise en forme de la société qui s’opère. Outre le champ linguistique, la désobéissance civile peut entraîner des changements de comportements liés aux habitudes de vie et organisation humaine. Par exemple refuser systématiquement l’usage des sachets plastiques et remplacer ceux ci par des produits de l’artisanat relancerait une activité économique, générant des sources de revenus pour les familles kabyles.
Par ailleurs, il devient presque inutile de reporter les exactions exercées sur la Kabylie. Il ne faut certes, pas que celles-ci tombent dans la banalité, mais il convient de ne plus se contenter de dénoncer. La dénonciation non suivi d’action de riposte ne participe qu’à alimenter la force du pouvoir qui veut impressionner par ses actions de force. Ces exactions, nous les connaissons déjà et le peuple kabyle en porte les stigmates dans sa chair. L’objectif premier du pouvoir central est l’éradication de la langue kabyle au détriment d’une autre langue: l’arabe. On comprendra que tous les moyens sont bons aujourd’hui pour la Kabylie et les Kabyles pour parvenir à leurs fins. La désobéissance peut apporter des solutions.
Les difficultés étant cernées, nous ne pouvons plus reporter sans fin le passage à l’action. L’heure est venue de conceptualiser une résistance organisée. Reste à définir de quelle manière… La Kabylie porte un potentiel de forces et d’énergies contenu et confisqué qui ne demande qu’à être libéré. Par la désobéissance civile ? La question est posée.
*Professeur certifié de langue et civilisation anglo américaine, chargée de cours à l’ université de la Réunion.
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
http://printemps2001.unblog.fr/2010/09/03/la-desobeissance-civile-dans-la-revendication-kabyle/
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: desobeissance civile: Ensemble nous sommes le monde et le système n'est rien
Si l’injustice est indissociable du frottement nécessaire à la machine gouvernementale, l’affaire est entendue. […] Si, de par sa nature, cette machine veut faire de nous l’instrument de l’injustice envers notre prochain, alors je vous le dis, enfreignez la loi. Que votre vie soit un contre-frottement pour stopper la machine.
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