« Si nous devenions violents, nous n'aurions plus rien à défendre.»

Salut tout le monde. Je suis Mokrane de Tizi Ouzou, et je me suis invité dans votre forum parce que j’étais attiré essentiellement par son nom à savoir Le Portail des Hommes Libres. Croyez-moi mes chers compatriotes que cette appellation est plus que géante. D’abord permettez-moi de vous poser la question suivante : s’agit-il d’un portail de sortie ou d’entrée des hommes libres ? Je pense que la réponse à cette question est déterminante dans la mesure où elle prédéfinit et la ligne éditoriale de ce forum (nos amis journalistes sont priés de bien vouloir accepter de nous emprunter cette expression) et l’attitude des « forumistes ».
En ce qui me concerne, je souhaite qu’il soit un portail d’entrée et qu’il soit, par voie de conséquence, un espace de débat intellectuel, sage, constructif, tolérant et, dans la moindre mesure, fructueux.
A mon humble avis, je pense qu’il faudrait mieux essayer d’exploiter à bon escient les nouvelles technologies, et vivre, virtuellement de moins, ce dont notre système politique nous a dépourvus et en a fait de nous des frustrés à savoir la liberté d’expression
Cher compatriotes, permettez-moi, encore une fois, de vous rappeler l’un des dix préceptes des bouddhistes, des gens hors de commun qui me fascinent et que je respecte beaucoup, qui consiste à s’efforcer de ne pas avoir de vues fausses. Essayons de méditer un peu là-dessus mais à la manière de Dallai Lama qui dit que : « Si nous devenions violents, nous n'aurions plus rien à défendre.»
Je vous souhaite un bon débat.
Votre ami Mokrane. Srid si Tizi Ouzou.

Vous êtes le bienvenu Mokrane lama dans le portail des hommes libres. Vous savez bien que personne ne trace sa destinée dans ce monde, nul ne peut changer la conduite de quelqu’un, nous essayons de suivre les instructions parfaitement adéquates dans nos raisonnements mais insignifiantes peut être aux yeux des autres, nous ne pouvons pas redresser quelqu’un à l’idéal qui demeure illusionniste et inimaginable, nous essayons dans l’abstrait total de se dévier des coups de ceux qui ne font pas la différence entre les serviettes et les torchons , et sans doute, la présence d’une sagesse règle toutes les querelles, sans oublier que le débat est porteur de bons signe de civilité et d’ouverture d’esprit, donc débattons, puisque, comme disait Menguelet dans l’une de ces chansons « Yak seg umennugh i d-yekka nefa3 ».

Et le combat cessa, faute de combattants.

Vous avez raison de rappeler le principe de la non violence cher aux bouddhistes, simplement, je pense, que cet idéal n’est concrétisable et n’a de sens que dans les temples et les monastères ou la méditation et la recherche du bien-être sont les maîtres mots. la preuve en est que la démocratie, courroie devant semble-t-il concrétiser cet idéal jamais atteint, ne fut nulle part installé dans la paix et je pense particulièrement à la répression des manifestations des moines bouddhistes du Tibet et d’autres exemples de démocratie sont légions, démocratie américaine après la guerre d’indépendance, révolution française…

L’homme pour contrer la violence qui l’entoure (conditions géographiques, climatiques et environnementales) organise sa vie en société, il ne peut le faire sans un minimum violence du fait d’une part de son instinct hiérarchique et territoriale. Elle est à la fois subie et provoquée.
La vie en société est le produit de luttes ou la violence prédomine sous une forme physique sinon symbolique. Cette dernière est une caractéristique sociologique en Algérie, elle figure comme sève de l’organisation sociale, de la vie familiale, de la scène publique, du monde du travail, de la sphère politique et du sacré, même dans ce forum est très présente.
Je pense que ça mérite un vrai débat, dans cette petite société virtuelle.

Il est plus intelligent de prôner la culture de la non violence, car la culture est le propre de l’homme et une mutation culturelle est plus rapide qu’une mutation génétique positive par sélection naturelle. Dans ce pays après tant de violence subie et des vies fauchées, la démocratie et son corollaire la liberté d’expression sont encore à atteindre et le combat pacifique est encore long.

En guise de réponse à Eric Zemmour, qui demandait à Mohamed Moulessehoul (Yasmaina K.) de faire notre révolution de nous même et que la France n'a aucun rôle à jouer dans la politique, et intérieure et extérieure, de l'Algérie. il dit je site:- nous autre les français on a bien coupé la tête de Louis XVI alors faite de même. fin de citation. ce dernier ( Y.K.) à rétorqué: << on va la faire notre révolution mais sans couper la tête de personne>>. sur le coup, je ne cache pas que je l'ai bien applaudis et j'ai trouvé cette réponse d'une intelligence et d'un courage de débat rarissime, mais à y bien méditer, j'ai compris combien cette réponse était violente et porteuse d'un message pacifiste à la fois. je pense que la violence est l'ognon de la sauce, car sans être violent, on a beau être chanteur et danseur mais le style n'est pas aimé de tout le monde. c'est comme les piments. Al pacino dans son dernier film: la loi et l'ordre. a dit: beaucoup respectent l'insigne mais tout le monde respectent une arme. il a dit aussi: je n'ai rien contre une petite fusillade tant que c'est les méchants qui meurent. tirons des leçons de notre propre histoire, et dite moi ce qu'ils ont eus les ferhat abbas et les Hadj Messali? rien bien sûre. et dites moi maintenant comment on a inscrit le 19 mars 1962 dans les annales? n'est ce pas grâce à l'O.S. du M.T.D. des Mohamed Belouizad et des Ait Ahmed? vous parlez des violences des années 90? mais ce sont des violences subies par le peuple et non la violence du peuple. alors on dois attendre des chefs et des héros des temps modernes pour allumer la mèche de la révolution et je sens que cela, à l'heure qu'il est, ne tient qu'un fil trop mince pour tenir plus longtemps. ces héros dont je parle sont cachés parmi le peuple et ils ne le savent pas encore, on les reconnaitra un jour!!!!!!!! notre problème nos les Kabyles c'est que on cherchent toujours à plaire aux autres, pour oser le chemin le plus direct. pouvez-vous m'éclairer sur le fait que, quand même nos droits les plus élémentaires voir notre langue soit bafouée et violentée comme pas possible et cela à l'aube de l'indépendance, on a rien tenté pour nos imposer et nous venger? même pas un attentat, même pas une bombe? rien y a vraiment pas d'ambiance!!!! ils assassinent lâchement nos iléites et on les venge pas!!! gare à la malédiction qui s'abat sur nous. et a vos postes messieurs dames l'heure est grave.

ferbous a écrit:... notre problème nos les Kabyles c'est que on cherchent toujours à plaire aux autres, pour oser le chemin le plus direct. pouvez-vous m'éclairer sur le fait que, quand même nos droits les plus élémentaires voir notre langue soit bafouée et violentée comme pas possible et cela à l'aube de l'indépendance, on a rien tenté pour nos imposer et nous venger? même pas un attentat, même pas une bombe? rien y a vraiment pas d'ambiance!!!! ils assassinent lâchement nos iléites et on les venge pas!!! gare à la malédiction qui s'abat sur nous. et a vos postes messieurs dames l'heure est grave.

Puisque vous abordez la spécificité des kabyles et le non aboutissement de la revendication identitaire, je vous invite à lire( ou à relire) cette analyse de SALEM CHAKER (http://tamazgha.fr/Les-bases-sociales-du-berberisme-critique-d-un-mythe,209.html), une analyse qui est toujours d’actualité malgré le temps passé, ce qui témoigne encore de sa justesse surtout en ces temps de pré – mascarade électorale.
Pour avancer une cause juste, il faut de la résistance et du combat et non de la violence, version ambiance, car elle est contre productive.
Je remarque que vous faites un mélange des genres, entre résistance et violence, peut être c’est du à l’aliénation du cinéphile qui est en vous (sans vouloir porter de jugement).
C’est vrai la résistance est évolutive et modulable, l’exemple de la guerre de libération on en est un, peut être le salut nous viendra de l’autonomie et la c’est un autre débat.

Confraternellement.

Il y a entre la résistance et la violence beaucoup de différences mais certainement pas dans le genre. ce que notre aimable Carbone14 semble confondre. En effet, le sens de la résistance dont il est sujet ici est un combat avant tout, et ce combat peut se qualifié et se faire apprécié par différents adjectifs, dont entre autre, la violence.
vous parlez de l'autonomie!! a la bonne heure franchement c'est le salut. c'est louable, c'est réfléchi et c'est le fruit de combats longs et de méditations exactes.
Une résistance pacifique est souvent passive. Avec un amour propre, au sens du terme, qu'a coulé dans les veines chaudes et martyrisées de notre cher Ferhat, la passivité n'a t-elle pas débaucher sur l'autonomie? et l'autonomie n'est elle pas une violence extrême à cette entité unie (Algérie)? Ferhat quand il a parlé d'autonomie, ce n'est pas en rêvant; c'est après avoir résister sous toutes les formes pacifiques. et c'est après avoir pris plein la gueule toutes les méprises qu'on puis imaginer et que nos bourreaux lui en fait subir, pourquoi? car pacifique égal passive quand on a de l'autre côté de la barrière quelqu'un qui te méprise et qu'est à la fois souverain et demi dieu ( le gouvernant ).