CAMPAGNE DE BOUTEFLIKA EN KABYLIE : la méthode Ghoul
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CAMPAGNE DE BOUTEFLIKA EN KABYLIE : la méthode Ghoul
Après un déplacement le 1er novembre à Ighil Imoula ( Tizi-Ouzou )- village où fut tirée la proclamation annonçant le déclenchement de la révolution-,terminée par une virée au musée du moudjahid de Tizi-Ouzou, Amar Ghoul, s’est rendu, ce vendredi, dans la Daira de Draa el Mizan où il a visité, avec une dizaine de personnes, le musée Krim Belkacem où il a trouvé le frère cadet du signataire d’Evian.
A quel titre le sulfureux responsable se rend-il en Kabylie ? En tant que ministre des transports. Pas du tout. Comme dirigeant de parti ? Pas vraiment. Il est venu appeler à voter Bouteflika. Elle a beau ne pas être officielle, la tournée a mobilisé toute l’administration qui a comblé les nids de poules des routes.
« A chaque échéance électorale, il faut se mobiliser massivement pour démontrer que le peuple algérien est uni. C’est grâce à sa cohésion sociale et à l’unité nationale que le peuple algérien a mené la guerre de libération », a-t-il déclaré, en français, à la radio locale. Voilà pour l’alibi.
Pour le concret, Amar Ghoul ne s’embarrasse pas de subtilités. En amont, deux à trois emplois sont promis en douce avant d’en venir à l’essentiel : « je suis venu vous dire que le gouvernement va tout mettre en œuvre pour vous permettre de vous rendre au Brésil afin de soutenir l’équipe nationale de football en facilitant l’accès aux billets et l’accueil sur place. »
Les militants associatifs et politiques locaux ont hésité à organiser une contre visite : « quand nous avons vu l’indifférence de la population, nous avons laissé tomber », explique Ali, enseignant au lycée de Draa el Mizan, visiblement féru d’histoire, qui ajoute : « il était tentant de lui rappeler que Bouteflika pour qui il veut mobiliser l’électorat en Kabylie est l’un de ceux qui ont ordonné l’exécution de Krim Belkacem dont le film qui lui est consacré nie jusqu’à son lâche assassinat à Frankfort ». Said, jeune entrepreneur de Oued Ksari, charge « l’indu visiteur » sur autre registre : « la wilaya de Tizi-Ouzou est l’une des dernières du pays, avec celle de Béjaia, à ne pas être raccordée à l’autoroute est-ouest. Il faut trois à quatre heures pour rejoindre Alger. Voilà le cadeau de Mr. Ghoul qui fut ministre des travaux publics et aujourd’hui ministre des transports et qui est venu convaincre des maquisards rassemblés par l’Administration de l’engagement de la Kabylie dans la libération nationale. »
Il semble que le cercle présidentiel, échaudé par le faible« rendement » de ses réseaux culturels en dépit de gros moyens financiers, explore d’autres secteurs de sensibilisation comme la guerre de libération dont la mémoire est toujours vive dans la région.
Djamel Sadaoui
A quel titre le sulfureux responsable se rend-il en Kabylie ? En tant que ministre des transports. Pas du tout. Comme dirigeant de parti ? Pas vraiment. Il est venu appeler à voter Bouteflika. Elle a beau ne pas être officielle, la tournée a mobilisé toute l’administration qui a comblé les nids de poules des routes.
« A chaque échéance électorale, il faut se mobiliser massivement pour démontrer que le peuple algérien est uni. C’est grâce à sa cohésion sociale et à l’unité nationale que le peuple algérien a mené la guerre de libération », a-t-il déclaré, en français, à la radio locale. Voilà pour l’alibi.
Pour le concret, Amar Ghoul ne s’embarrasse pas de subtilités. En amont, deux à trois emplois sont promis en douce avant d’en venir à l’essentiel : « je suis venu vous dire que le gouvernement va tout mettre en œuvre pour vous permettre de vous rendre au Brésil afin de soutenir l’équipe nationale de football en facilitant l’accès aux billets et l’accueil sur place. »
Les militants associatifs et politiques locaux ont hésité à organiser une contre visite : « quand nous avons vu l’indifférence de la population, nous avons laissé tomber », explique Ali, enseignant au lycée de Draa el Mizan, visiblement féru d’histoire, qui ajoute : « il était tentant de lui rappeler que Bouteflika pour qui il veut mobiliser l’électorat en Kabylie est l’un de ceux qui ont ordonné l’exécution de Krim Belkacem dont le film qui lui est consacré nie jusqu’à son lâche assassinat à Frankfort ». Said, jeune entrepreneur de Oued Ksari, charge « l’indu visiteur » sur autre registre : « la wilaya de Tizi-Ouzou est l’une des dernières du pays, avec celle de Béjaia, à ne pas être raccordée à l’autoroute est-ouest. Il faut trois à quatre heures pour rejoindre Alger. Voilà le cadeau de Mr. Ghoul qui fut ministre des travaux publics et aujourd’hui ministre des transports et qui est venu convaincre des maquisards rassemblés par l’Administration de l’engagement de la Kabylie dans la libération nationale. »
Il semble que le cercle présidentiel, échaudé par le faible« rendement » de ses réseaux culturels en dépit de gros moyens financiers, explore d’autres secteurs de sensibilisation comme la guerre de libération dont la mémoire est toujours vive dans la région.
Djamel Sadaoui
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Date d'inscription : 30/01/2009
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