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les révolutions arabes: mythes ou réalité?

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Message  laic-aokas Mer 9 Jan - 12:40

les révolutions arabes: mythes ou réalité?
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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:44

"Printemps arabe", mythe ou réalité?
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IRIB- Comme il a été dit, en Février 2011, dans “Le Moyen-Orient et, ensuite, le monde”, le “printemps arabe”, financé, soutenu et armé par les Etats-Unis, était loin d’être “spontané” ou “organique”, mais bien plutôt une déstabilisation régionale préméditée, pour consolider l’Hégémonie de "Wall Street" et de la City de Londres, à travers le Moyen-Orient, et ce, dans un effort d’isoler, à la fois, Moscou et Pékin, par une tactique faite pour établir un “ordre international” industrio-fasciste incontesté.
Le sénateur américain, John McCain, le Président de l’"International Republican Institute" (IRI), une organisation dédiée à ourdir des troubles séditieux extra-territoriaux et des révolutions, de par le monde, a dit, ouvertement, des troubles, que son "IRI" a aidé à les financer, en Egypte, qui ont ravagé la Libye et, maintenant, consumment la Syrie, “Je ferai un peu moins le malin, si j’étais, aujourd’hui, Vladimir Poutine, au Kremlin, avec ses sbires du KGB. Je me sentirai un peu moins en sécurité, dans la station balnéaire du Président Hu et des quelques hommes qui gouvernent et décident sur la destinée de 1,3 milliards de gens”.

McCain, qui a, ouvertement, sympathisé avec Al-Qaïda, en Libye et a mené une délégation des corporations fascistes, pour une visite d’un Caire, maintenant, déstabilisé, de manière irrémédiable, alors qu’ils se préparent à glâner les bénéfices de leur sédition financée de l’étranger, a laissé transparaître la véritable nature de la tactique globale qui se joue, au travers des révolutions colorées, financées par les Etats-Unis, et que, finalement, leur destination finale se situe, dans les capitales de Moscou et Pékin.


Maintenant, le “Jerusalem Post” a rapporté qu’une “attaque sur la Syrie pourrait être un moyen moins coûteux, pour affaiblir l’Iran, révélant, par là-même, que la quête de toujours plus de pouvoir et non pas la cause humanitaire se situait au cœur des intentions occidentales envers la Syrie et que la sédition clairement financée et, maintenant, armée, depuis l’étranger, qui s’établit, dans les villes frontalières syriennes, cible, de fait, un affaiblissement de la sphère d’influence de l’Iran, alors que les préoccupations, pour la “démocratie”, ne sont que du verbiage réthorique, qu’on éparpille, à la cantonade, pour tous ceux qui demeurent, suffisamment, ignorants, pour continuer à gober ce qu’on leur dit. Le "Post" a rapporté que Gabriel Ben-Dor, le Directeur des études sur la sécurité nationale de l’Université de Haïfa, s’est félicité de la récente décision de la Ligue Arabe de suspendre la Syrie, mais a indiqué que de futures actions seront nécessaires, avant de garantir cet état de fait, révélant, ainsi, que la Ligue Arabe n’agit, en fait, que par proxy, comme paravent, des intérêts de "Wall Street", de la City de Londres et d’Israël.

Ben-Dor confirmerait qu'“ils espèrent démanteler l’axe Iran, Syrie, Hezbollah, et, ainsi, affaiblir cette coalition, ce qui est un intérêt commun, pour toutes les puissances majeures de monde arabe”, révélant, ainsi, de manière sûre, que les rapports des médias de masse de ces derniers six mois, citant l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, basé à Londres, l’association financée par Georges Soros, "Human Rights Watch" et "Amnesty International", n’ont rien été de plus que de la propagande éhontée, afin de justifier ce qui est, essentielleemnt, une guerre, par proxy, combattue, non pas, avec des troupes américaines, mais avec des groupes de jeunes, formés par les Etats-Unis, en Egypte, les voyous d’Al-Qaïda, en Libye, et les militants des "Frères Musulmans", en Syrie.

L’article, intitulé, “La Syrie exhorte la Ligue Arabe à reconsidérer sa suspension”, écrit par Oren Kessler du "Jerusalem Post" et de l’agence Reuters, qui illustre, parfaitement, la nature, totalement, compromise et incestueuse des média de masse, servant le fascisme global, dégénère même en une complainte et une pseudo-motivation, pour des préoccupations humanitaires, citant la maintenant complètement discréditée ONU et des “activistes”. Cette démonstration haletante de propagande, financée par la machine corporatiste, pour pousser son agenda, expose l’illégitimité des protestations et des troubles fomentés par l’Occident, en Syrie, celle des “activismes”, financés, depuis l’étranger, à travers le monde, et les menteurs invétérés, qui sont payés, pour diffuser cete propagande, à travers les médias.

A la lumière de tout cela, il serait peut-être bon de relire “Le Moyen-Orient et, ensuite, le monde”, comme étant une mégalomanie de "Wall Street" et de la City de Londres et de leurs légions de traîtres, qui consument le monde, et nous rapprochent, de plus en plus, d’une troisième guerre mondiale, le tout, sous le déguisement de considérations “humanitaires”, de “démocratie”, de droits de l’Homme et de “liberté”.

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/153057-printemps-arabe-mythe-ou-r%C3%A9alit%C3%A9

Aokas Revolution

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:50

Journée d’étude sur les révolutions arabes
Du Printemps arabe à l’hiver des islamistes


Réunis hier à Alger, des experts français, algériens et syriens ont estimé que le Printemps arabe a vite déchanté pour laisser place à un rude hiver islamiste.

Les révolutions arabes sont plutôt des soulèvements qui n’ont pas instauré la démocratie et encore moins amélioré les conditions de vie des citoyens (…). Ils ont engendré une régression des droits de l’homme, du statut de la femme, des libertés, élargi les divergences ethniques et aggravé l’insécurité (…). Le Printemps arabe a vite déchanté pour laisser place à un rude hivers islamiste.» C’est la conclusion à laquelle sont arrivés, hier, les participants à la journée d’étude organisée à Alger par le Mouvement féminin de solidarité avec la femme rurale, en association avec le Centre de recherche et d’étude sur le terrorisme et l’aide aux victimes (Ciret-AVT) sur le thème «Les révolutions arabes : mythe ou réalité ?».

Cinq conférenciers se sont succédé à la tribune pour décortiquer les tenants et les aboutissants de ce qu’ils ont appelé les «évènements» ayant secoué le Monde arabe. Il s’agit de l’ancien patron de la DST, Yves Bonnet (préfet honoraire et président du Ciret-AVT), de Eric Denécé (ancien analyste du renseignement, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement), du grand reporter de la Télévision suisse romande Richard Labévière (consultant international et auteur de plusieurs ouvrages sur le terrorisme), de Majed Nehmé, d’origine syrienne (directeur d’Afrique-Asie et auteur de nombreux ouvrages) et du professeur Zoubir Arous du Cread. Pour ces experts, «ces révolutions ont créé des bouleversements» en Tunisie, en Libye et en Egypte et leurs conséquences «ont été néfastes». A ce titre, Mme Saïda Benhabylès, présidente du Mouvement pour la femme rurale, estime que «leur impact» a été «très négatif» sur les populations, dont la vie quotidienne «est devenue plus difficile qu’avant».

Abondant dans le même sens, Eric Denécé a affirmé que «des conditions ont été créées et encouragées pour que ces mouvements populaires mettent fin à des régimes qui ne s’accommodent plus avec les intérêts des Etats-Unis et d’Israël». Yves Bonnet, pour sa part, a déclaré que l’histoire a prouvé que toutes les interventions étrangères organisées à travers le monde se sont révélées catastrophiques. A ce titre, les exemples ne manquent pas. L’intervention de l’OTAN en Libye, note Eric Denécé, «a eu pour conséquence directe la déstabilisation du Mali».
Les conférenciers s’accordent tous à pointer le doigt sur l’Amérique et ses alliés, les monarchies du Golfe, qui ont aidé les mouvements islamistes à travers le Monde arabe. Selon eux, le département d’Etat dépense depuis des années des sommes colossales pour le projet du Grand-Moyen-Orient. Ils disent que ces «révolutions», telles qu’elles ont été menées, «vont provoquer des contre-révolutions, la radicalisation des régimes qui prendront le pouvoir et la décomposition des Etats».

A propos de la crise en Syrie, Majed Nehmé affirme qu’elle s’installe dans la durée étant donné que les insurgés «ne contrôlent que quelques quartiers du pays et que les forces loyales reprennent l’initiative sur le terrain. La situation en Syrie a été la conséquence de quatre années de sécheresse, de l’arrivée de 4,5 millions d’Irakiens après la guerre du Golfe et de la présence de 500 000 Palestiniens sur son sol, engendrant ainsi une grave crise économique». Il met l’accent sur les réseaux sociaux «sur lesquels les Américains ont beaucoup travaillé afin qu’ils soient utilisés en temps opportun». Zoubir Rouis, pour sa part, trouve que les évènements qui ont secoué le Monde arabe ont été menés de façon horizontale et ne peuvent de ce fait être qualifiés du label de «révolution», comme c’est le cas pour les Révolutions algérienne, française, égyptienne (de Nasser). 

Salima Tlemçani

http://www.elwatan.com/actualite/du-printemps-arabe-a-l-hiver-des-islamistes-09-01-2013-198847_109.php

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:50

http://www.elwatan.com/actualite/du-printemps-arabe-a-l-hiver-des-islamistes-09-01-2013-198847_109.php

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:55

Journée d'études sur " les Révolutions arabes : mythes et réalités " animée par Mme Saida Benhabyles: " Notre démarche ne s'inscrit pas dans un soutien aux dictateurs "

Meziane Atmani Publié dans Le Maghreb le 09 - 01 - 2013

"Je tiens tout d'abord à lever toute équivoque : notre démarche ne s'inscrit aucunement dans un quelque soutien aux dictateurs, ni encore moins remettre en cause la douleur des peuples arabes qui manifestent contre les régimes dictatoriaux " a déclaré, hier, à Alger, Mme Saida Benhabyles, présidente l'association nationale des femmes de rurales et membre du Centre international d'études et de recherche sur le terrorisme et les victimes du terrorisme (CIERTVT), au cours de l'ouverture des travaux d'une journée d'études sur " les Révolutions arabes : mythes et réalités " organisée en présence de nombreux experts nationaux et internationaux comme M Ives Bonnet, ex-ministre français, ami de l'Algérie durant la tragédie nationale et président du CIERTVT et M'hand Berkouk, universitaire et chercheur. Après deux ans de Révolutions arabes déclenchées au Maghreb et au Moyen-Orient, Mme Benhabylés a tenté de présenter un bilan objectif sur la situation, après son déplacement récemment en groupe, en Libye et en Syrie dans le cadre d'une mission organisée par le CIERTVT, sur les " faces cachées des Révolutions arabes ". Ainsi elle a constaté, dit-elle, outre les combats, la guerre médiatique et la désinformation. " Nous avons rencontré tous les belligérants sur place, dans le respect des libertés et des droits de l'homme et de la femme " a-t-elle précisé, mettant en évidence les principes de l'observation de la neutralité et de la non ingérence dans les deux conflits pour observer la réalité telle qu'elle se présente dans toute sa complexité et sans coloration politique ni manipulation politicienne. Suite à quoi la mission du Centre international d'études et de recherches sur le terrorisme et les victimes du terrorisme créée à partir d'Alger a publié à Paris un ouvrage intitulé " Les faces cachées des Révolutions arabes " qui sera présenté aujourd'hui au Forum d'El Moudjahid, a-t-elle annoncé. Comme conséquences immédiates, l'intervenante s'interroge sur non dits du déclenchement de ces Révolutions arabes qui sentent la manipulation étrangère dans la mesure où l'absence de la démocratie dans ces deux pays invoquée sciemment par l'Occident comme motif déclencheur ne tient pas du tout la route." Comment se fait-il que ces Révolutions n'ont pas atteint alors les pays du Golfe comme par exemple le Bahrein et l'Arabie Saoudite ou la femme n'a pas même pas le droit de conduire une voiture ? " s'interroge-t-elle, pour dire que la démocratie n'est pas le vrai motif comme veulent le faire entendre les occidentaux ; mais plutôt des intérêts mercantilistes et économiques que représentent ces deux pays dont dans l'un la guerre continue et dans l'autre l'instabilité politique et la violence persistent encore deux ans après. Mme Benhabyles n'a pas manqué de mettre en évidence l'islamisme politique qui a ressurgi ainsi que la violence et manipulation de l'islam à des fins politiques sous la bénédiction de l'Occident et de l'oncle Sam. Ainsi donc il y a des faces cachées de ces Révolutions arabes dévoilées par cette rencontre d'Alger, mais dans le respect de la douleur des peuples arabes qui souffrent le martyre dans ces conflits. Autrement dit la convoitise des intérêts économiques et notamment pétrolier et le détournement des richesses par les occidentaux constituent la seule raison fondamentale qui expliqueraient en grande partie les Révolutions arabes, selon d'autres experts internationaux et nationaux qui sont intervenus au cours de cette journée d'études sur le thème de " Révolutions arabes : mythes et réalités ".

http://www.djazairess.com/fr/lemaghreb/52063


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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:56

Les révolutions du "printemps arabe" n’ont pas répondu aux attentes des peuples (experts) ALGER - Les révolutions qui ont secoué certains pays arabes ces dernières années n’ont pu réaliser les objectifs avoués d’instauration de la démocratie et d’amélioration des conditions de vie des citoyens de ces pays, ont estimé des experts réunis mardi à Alger.

Bien plus, les résultats des bouleversements qui ont touché des pays comme la Tunisie, la Libye et l’Egypte, "ont été contraires aux attentes, et ont entraîné des conséquences néfastes" sur l’ensemble de la région, ont ajouté ces experts lors d’une journée d’études sur "les révolutions arabes : mythe ou réalité" organisée par le Mouvement féminin algérien de solidarité avec la femme rurale (MFASFR) et le Centre international de recherche et d’études sur le terrorisme.

Pour Mme Saïda Benhabyles, la présidente du MFASFR, les révolutions arabes ont eu des impacts "négatifs" sur les populations concernées et sur l’ensemble de la région et provoqué le recul des droits de l’Homme dans ces pays.

La situation sécuritaire dans ces pays n’est pas encore stabilisée et les conditions de vie des citoyens sont devenues "plus difficiles" qu’auparavant, a-t-elle noté.

Mme Benhabyles a également précisé que le but de cette journée d’étude est d"analyser objectivement les événements survenus au Maghreb (Tunisie, Libye) et au Proche-Orient (Egypte, Syrie), et "mettre en lumière le rôle essentiel des acteurs extérieurs à ces révolutions dont l’action a été déterminante".

La présidente du MFASFR a, en outre, souligné que le cours des événements aussi bien en Libye qu’en Syrie "a malheureusement donné raison à l’analyse dans nos rapports de mission", en référence à son déplacement en Libye lors des événements de 2011 et en Syrie, à la tête d’une délégation internationale.

Dans ce contexte, elle a jugé que ce serait "une grave erreur d’interprétation" que de considérer les changements dans le monde arabe comme une "libération des peuples", comparables aux révolutions menées pour se libérer du joug du colonialisme comme ce fut le cas pour les Algériens.

Abondant dans ce sens, M. Yves Bonnet, préfet honoraire et ancien député français, a estimé que "les révoltes dans le monde arabe se sont manifestées de façon négative".

"Les interventions extérieures se sont révélées catastrophiques", a-t-il encore relevé.

M. Bonet a, par ailleurs, indiqué que la Méditerranée, en raison de son importance géostratégique, "est devenue un enjeu" pour les puissances mondiales, comme les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, mais aussi Israël, qui oeuvre, a-t-il dit, à "diviser le monde arabe", citant l’instabilité de l’Irak depuis la chute de Saddam Hussein.

Pour sa part, Eric Denécé, ancien analyste du renseignement et directeur du Centre français de recherche sur le Renseignement (CF2R), a souligné le rôle des ONG, des médias et des réseaux sociaux (facebook, Twitter), dans le déclenchement de ces "pseudo révolutions" dans le monde arabe, planifiées selon lui, par "des parties extérieures".

Ces mouvements de protestation "ont été détournés de leur réalité" par la suite, à travers la surmédiatisation notamment, a-t-il expliqué.

M. Zoubir Arous, professeur chercheur en sociologie au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), a estimé que "la révolution qui ne réalise pas la justice et la liberté se transforme en une contre-révolution, et c’est exactement ce qui se passe actuellement dans le monde arabe".

M. Arous s’est interrogé sur le déclenchement "soudain" de ces révolutions alors que "les dictatures existent depuis des années", ajoutant que "ces révoltes n’ont pas réussi à opérer des changements au sein de la société" en raison notamment, a-t-il expliqué, du rôle de "parties extérieures" dans ces bouleversements.

Quant à Majed Nehmé, directeur de la rédaction du magazine Afrique/Asie, a évoqué, lors des débats, le conflit en Syrie qui entre bientôt dans sa 3ème année.

Selon lui, l’armée syrienne "demeure soudée" et maintient son soutien au pouvoir en place. Les défections survenus en son sein sont "limitées" et ont été "amplifiées par les médias", a noté M. Nehmé.

"Il est illusoire de croire que l’option militaire et sécuritaire soit une solution à la crise syrienne. C’est la philosophie de Kofi Annan, l’ex-secrétaire général de l’ONU, pronant une transition démocratique", a-t-il dit.


http://www.aps.dz/Les-revolutions-du-printemps-arabe,79846.html

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:58

Yves Bonnet, ancien patron de la DST :

«Il y a au Quai d'Orsay un lobby anti-algérien»

Intervenant au cours de la journée d'étude sur le thème «Printemps arabe, mythe ou réalité ?» ayant eu lieu hier à Alger, Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST, services secrets français), a déclaré qu'«il faut savoir qu'il y a au Quai d'Orsay un lobby anti-algérien en particulier». «C'est un certain nombre de diplomates qui n'aiment pas l'Algérie», a-t-il ajouté. Yves Bonnet, également ancien préfet, auteur de plusieurs ouvrages et président fondateur du Centre international de recherches et d'études sur le terrorisme et l'aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) qui s'exprimait sur la politique française, dira que «nous n'avons plus de ligne déterminée, contestable ou non contestable». L'ancien directeur de la DST explique que «la politique française envers l'Algérie était dictée par une certaine passion et un certain passé de chefs d'Etat français vis-à-vis de ce pays.

Je cite De Gaulle qui s'était installé en Algérie en 1943, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand qui avait fait guillotiner des militants FLN quand il était ministre de la Justice, et Chirac qui avait reçu un camouflet de la part de Zeroual dans l'incident de Manhattan», explique-t-il.«Zeroual m'avait dit que l'Algérie attend trois choses de la France, à savoir l'indépendance, l'égalité, c’est-à-dire un rapport d'égal à égal, et le respect des élections.

J'ai essayé de faire comprendre ça à Chirac mais il ne voulait rien entendre, il avait des conseillers qui lui recommandaient d'agir de façon contraire à ces attentes et ces conseillers sont toujours en poste. Pour Sarkozy, c'est tout autre chose, je préfère ne rien dire», a-t-il ajouté.Concernant le thème de la journée d'étude, Yves Bonnet livre son analyse sur les causes ayant provoqué le «printemps arabe». Pour l'ancien patron de la DST,

«le printemps arabe qui ne peut être dénué de manipulation extérieure est dû à des constantes, celle historique, celle géographique concernant la Méditerranée et une autre constante que j'appellerai les ingérences. Je défie quiconque pouvant me prouver que l'ingérence a, dans n'importe quelle date de l'histoire de l'humanité, été bénéfique», a-t-il, lancé, ajoutant : «Ne cherchez pas, il n'y en a aucune».

«La Méditerranée est un enjeu. Ça a intéressé, dans un temps, les Britanniques qui, eux, étaient de passage, et là ça intéresse les Etats-Unis d'Amérique et Israël», selon Yves Bonnet, qui explique les causes du «printemps arabe» par l’intérêt accordé à cet espace. Il relève, d'autre part, «les conséquences de ce qui est qualifié de printemps arabe», témoignant que l'Irak de Saddam Hussein, la Libye de Kadhafi et la Tunisie de Ben Ali étaient plus stables qu’actuellement.

On oublie un peu trop vite que le Baâth d'El Assad a apporté la démocratie, selon lui. «Ce qui est qualifié de printemps arabe n'est pas motivé par la démocratie, puisque le Qatar qui se veut prophète de la démocratie respecte très peu la démocratie, l'Arabie saoudite réprime au sud de ce pays et interdit aux femmes de conduire un véhicule et que le Bahreïn fait également dans la répression, mais ils le font tous sous le silence de ceux-là mêmes qui se félicitent de ce qui est qualifié de printemps arabe dans d'autres pays».

Pour Yves Bonnet, «les USA cherchent à instaurer des régimes qui leur sont soumis et donc à qui ils font confiance. Ils ont de leur côté plusieurs pays, dont l'Angleterre, le Japon et le Pakistan. La France n'a jamais été un pays sûr pour les USA». Il rappelle que «ce sont les USA qui, pour les besoins de la guerre d'Afghanistan, ont fabriqué cet extrémisme qui n'a rien à voir avec l'Islam».


M. A

http://www.letempsdz.com/content/view/83042/1/

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 17:59

Monde
Journée d’études à l’hôtel Hilton
« Les printemps arabes ont été planifiés depuis 2002 »
Publié le 8 janvier 2013

Printemps arabes, Mythes ou réalités ? Telle est la question qu’un panel d’experts a tenté d’élucider devant une assistance, certes triée sur le volet, mais pas habituée à traiter des questions géostratégiques ou de défense.

D’emblée, Saïda Benhabyllès, l’architecte de cette rencontre, a levé tout quiproquo. « Nous ne sommes pas allés en Libye et en Syrie pour soutenir des dictateurs, mais pour mettre à nu les manipulations et les mensonges de certains médias. Le temps, les faits, la réalité, nous ont donné raison », dira l’ancienne ministre de la Solidarité nationale, prix des Nations unies pour la société civile et présidente du mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale. « Nous avons vu, depuis 2011, des rejets des régimes arabes et assisté à des événements. C’est la face visible de ces révolutions qui ont secoué la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Mais celles-ci ne peuvent en aucun cas être comparées à la révolution algérienne ou à celle qu’ont connue les pays de l’Europe de l’Est. Et quand on regarde les résultats de ces révolutions dites arabes, nous constatons les dégâts. C’est la régression dans quasiment tous les domaines. Dans certains pays, nous assistons à des guerres civiles et au retour des rivalités ethniques et tribales. Trois questions méritent d’être posées aux concepteurs de ces printemps. Un, comment pourraient-ils expliquer l’émergence des courants fondamentalistes ? Deux, pourquoi ce printemps a épargné les monarchies qui ne sont pas, de l’avis de tout le monde, un modèle de démocratie et de liberté ? Trois, comment se fait-il que lors de toutes les manifestations, aucun slogan anti-israélien n’a été scandé ? », dit-elle, pour illustrer certaines « impostures » de ce printemps avant de céder la parole à Yves Bonnet, président du Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme, une institution dont elle est membre fondatrice, qui expliquera à l’assistance, dont de nombreux hauts représentants de l’Etat et du corps diplomatique accrédité à Alger, cette « face cachée du printemps arabe ». Bonnet, après un bref rappel de l’histoire de l’espace méditerranéen où aucune ingérence étrangère n’a été bénéfique, met les pieds dans les plats. « sraël veut fragmenter le monde arabe et le transformer en champ d’ordures, à l’image de l’actuel Irak », dit-il, qualifiant ce printemps « d’hiver islamique ».

« À eux la charia, à nous le pétrole »
Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, s’est étalé sur le rôle des ONG, des médias et des réseaux sociaux. « Les printemps arabes ont été planifiés depuis 2002. Les Américains, qui ont commencé depuis quelques années à former les futurs leaders arabes (ils dépenseraient 1,5 milliard de dollars pour ce phénomène d’influence), ont appris à suivre de près tous les mouvements sociaux et ce, dans un seul but, pouvoir les utiliser à des fins précises ». Selon ce spécialiste des questions sécuritaires, « les Américains ont lancé, à la fin de la dernière décennie, une étude pas comme les autres. Ils voulaient savoir pourquoi les Arabes ne les aiment pas. Deux réponses auraient émergé. La première porte sur le soutien indéfectible à Israël. La seconde, leur refus de laisser les « islamistes » arriver au pouvoir. Dès qu’ils ont pris connaissance des réponses, ils ont, sur pression des conservateurs, opté pour « à eux la charia, à nous le pétrole » et le lâchage des câbles de Wikileaks ». Denécé craint une décomposition des Etats « traversés » par ce pseudo-printemps ou la relance de la guerre froide. Richard Labévière, écrivain et spécialiste des Proche et Moyen-Orient, ne croit pas lui aussi à ce printemps. « Que s’est-il passé depuis Bouazizi ? Rien ou presque. Les Occidentaux ont accompagné les soulèvements pour que rien ne change », dit-il, insistant lui aussi sur la « volonté » d’Israël de « tribaliser » le monde arabe. Zoubir Arrous, sociologue algérien, s’est interrogé sur « ces soulèvements simultanés et qui se sont élargis à une vitesse grand V. Sans rejeter les causes externes, comme la manipulation, il intègre les données internes. Parmi celles-ci, la répartition du revenu national ». « Et même des aides étrangères reçues », dit-il, citant le cas des Moubarak qui détournaient tout, y compris l’aide américaine. Majed Nehmé, directeur du mensuel Afrique-Asie, clôt la conférence en s’interrogeant sur le rôle du CCG. « Traditionnellement, les pays comptoirs recevaient des royalties des bateaux que leurs ports abritaient. Avec les pays du Golfe, c’est l’inverse », dit-il, estimant que les Américains avec leur GMO vont finir par récolter le contraire de ce qu’ils ont semé au Proche-Orient. « Aujourd’hui, tout le monde sait que l’Irak est devenu un protectorat de l’Iran, que la Syrie est plus proche de Téhéran que jamais, que les Occidentaux ont miné les plans de sortie de crise de Annan et de Brahimi et que le régime syrien récupère sur le terrain et ce, à deux mois de la troisième année de sa sale guerre ».

Djamel Boukrine

http://www.horizonsdz.com/?Les-printemps-arabes-ont-ete

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:01

Le «printemps arabe» a deux ans
Les effets pervers des «révolutions» arabes
08-01-2013

Par Amar Rafa


Deux ans après, le «printemps arabe» - un vocable utilisé pour désigner la vague de soulèvements dans les pays arabes- n’a pas encore livré tous ses secrets. Pour des analystes spécialistes en géopolitique, et chercheurs en sciences politiques et du monde du renseignement, ces révoltes - qu’ils préfèrent à révolutions- ont, aujourd’hui, beaucoup plus de conséquences néfastes que de bienfaits sur les pays où elles se sont produites.
En ce sens que les changements de régime ont abouti à la montée de régimes islamistes radicaux, des situations sécuritaires déplorables, la régression économique, des menaces de guerres ethniques et de morcellement de ces pays plutôt qu’à une démocratisation attendue.
Ce constat étant fait, Saïda Benhabylès a, en sa qualité de membre fondatrice du Ciret-Avt et détentrice du prix des Nations unies pour la société civile en 2001, lors de son intervention, étayé ses dires en s’interrogeant pourquoi ces pseudo-révolutions ont touché essentiellement l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, non pas les pays du golfe, qui ne constituent pourtant pas un exemple de démocratie ? Pourquoi aucun slogan anti-Israël n’a été prononcé tout au long de ces révoltes? Cela devrait nous inciter à réfléchir à la face cachée de ces révolutions arabes a-t-elle dit, pour susciter les débats parmi les analystes, réunis lors d’une journée d’études sur «Les révolutions arabes: mythe ou réalité», tenue à l’initiative du Mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale, en association avec le Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme et l’aide aux victimes (Ciret-AVT) section Algérie, à l’hôtel Hilton, à Alger. Nombre d’entre eux, dont Yves bonnet, Éric Dénécé et Majed Nehmé, co-auteurs de «La face cachée des révolutions arabes», paru aux éditions ellipses, ont soutenu que ces «révolutions» sont le résultat d‘un malaise sociétal réel mais instrumentalisées, qu’elles sont «des révolutions pilotées et mises en scènes par l’étranger» afin de promouvoir des intérêts nationaux.
Le président du CIret-AVT, et ancien chef de la Direction de la surveillance du territoire (DST) en France, Yves Bonnet, a, quant à lui, abordé la problématique des ingérences étrangères dans l’espace méditerranéen depuis les Grecs, en passant par la Russie et enfin les Etats- Unies et Israël, indiquant qu’aucune ingérence ne s’est avérée bénéfique pour les peuples de la région et que toute appropriation finira par échouer. Il défend l’idée selon laquelle «la politique d’Israël est de fragmenter le monde arabe» et de «faire en sorte que les gouvernements qui lui sont hostiles ne puissent même pas exister», mais, avant de brocarder les régimes dictatoriaux de la région, il a rappelé aux bons souvenirs de chacun, que le Baath, en Irak et en Syrie, était à l’avant-garde des aspirations du monde arabe.
Ces régimes apportaient des réponses meilleures que n’en apportent ceux d’aujourd’hui, L’obsession américaine du danger russe a été à l’origine de la mise en œuvre de sa politique de «containment» (endiguement), en soutenant les régimes sûrs qui ont été placés en postes de gardes aux frontières de la Russie. Pour l’intervenant, elle a aussi amené les Américains, lors de l’invasion de l’Afghanistan par les Russes, a encourager la résurgence d’un certain spiritualisme dans les pays arabes, et à fabriquer cette réaction intégriste, car «l’islam est une religion naturellement apaisée», a affirmé Yves bonnet. Les régimes qui ne se soumettaient pas à cette politique étaient devenues des cibles potentielles de cette ingérence systématique dirigée contre les pays hostiles à Israël. En dépit du fait qu’elles étaient constantes et contre-productives, les ingérences extérieures en Méditerranée ont échoué et n’ont apporté ni de démocratie, ni de bien-être, mais elles sont hautement condamnables, conclut l’intervenant.
En abordant, pour sa part, l’aspect technique des «révolutions» arabes, en démontrant le rôle des ONG, réseaux sociaux, Eric Denécé, ancien analyste du renseignement, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, a clairement signifié que le printemps arabe a été planifié de longue date par les Américains, mais n’a été rendu possible que parce qu’il y avait des prédispositions au sein des sociétés arabes. Qu’il est le résultat des mouvements d’insatisfaction qui existent partout, et qui ont été détournés pour servir les intérêts des Américains. Éric Denécé a fait état d’une politique au niveau du département d’Etat, en préparation depuis une dizaine d’années. La principale méthode mise en place par les Américains pour le soutien des révolutions arabes est «la tactique des actions civiles non violentes», qui consiste, d’abord, a identifier les leaders d’opinion comme futurs probables interlocuteurs et à mettre les moyens pour cela. Cette stratégie est soutenue par Internet(blogs), les réseaux sociaux et les chaînes de télévision (main-streaming), lesquels servent de relais médiatiques, et dont wikileaks a été l’une des manifestations qui a constitué un accélérateur du printemps arabe, pour avoir été très astucieusement mise a profit pour servir les intérêts des Américains. Pour Eric Denécé, les révolutions arabes n’ont eu que des conséquences néfastes, qu’il s’agisse de reprise de révolution et de contre-révolutions, radicalisation des régimes et des islamistes, risque d’affrontement des forces armées et de décomposition de certains Etats, la déstabilisation de toute la région du Sahel, avec un relent de guerre froide entre la Chine, la Russie, et les Etats-Unis.
Ces derniers, estime-t-il, sont allés beaucoup plus qu’Israël en jouant aux apprentis sorciers.
Pour sa part le conseiller à la sécurité, Kamel Rezag Bara, a souligné l’importance de la tenue de ce genre de débats affirmant que «si on veut renforcer le front intérieur, il faut multiplier ce genre de rencontres pour que la question de la sécurité soit prise en charge par le peuple». Majed Nehmé, directeur d’Afrique-Asie, Zouhir Arrous, professeur chercheur au Cread, ont également démontré que ces révolutions n’ont pas produit les effets attendues et que les forces anti-démocratiques ont été placées à la tête de ces pays. Mais l’optimisme est de mise aussi, à travers l’émergence d’un axe de résistance à l’«hégémonie» américaine.

http://www.latribune-online.com/evenement/77080.html

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:01

« Les révolutions arabes : Mythe ou réalité ? »
Le mouvement féminin algérien de solidarité avec la famille rurale en association avec le Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme et l’aide aux victimes «CIRET-AVT » section Algérie, organise ce matin à partir de 9 h 30 à l’hôtel Hilton une journée d’étude sur le thème «Les révolutions arabes : Mythe ou réalité ?».

http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/36741/?comopen

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:07

http://www.cetri.be/spip.php?article2644

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:08

YVES BONNET, ANCIEN PATRON DE LA DST FRANÇAISE, À L'EXPRESSION: "L'Algérie s'est émancipée toute seule"
(L'Expression 09/01/2013)

Rencontré hier à l'hôtel Hilton, à l'occasion de l'organisation de la rencontre sur «les révolutions arabes: mythes ou réalité?», l'ancien patron de la DST française, a bien voulu répondre à nos questions. Serein et surtout usant d'un langage franc, notre interlocuteur n'a à aucun moment refusé de répondre à une quelconque question.

Il a tenté de faire la lumière sur bon nombre de questions, à commencer par les conséquences des révolutions arabes, l'assassinat des moines de Tibhirine et autres questions liées à la crise au Sahel.

L'Expression: M.Bonnet, des pays du Monde arabe se sont libérés des régimes totalitaires, laissant le champ libre aux partis islamistes. Cette mouvance d'ailleurs, n'a pas manqué de récupérer le désarroi des peuples, tout en recourant aux systèmes de gouvernance décriés. Qu'en est-il de votre lecture à ce sujet?
Yves Bonnet: Quand on remplace un système par un autre, il faut connaître la logique des deux systèmes en question.

Ce qu'on appelle les dictatures arabes, en réalité, c'était des régimes populistes, basés sur le nationalisme arabe tout à fait légitime d'ailleurs. Plutôt anti-occidentaux, ces pays étaient fortement soutenus et encouragés par l'Union soviétique et ses alliés.

Nous les Français, en particulier, étions pris dans une espèce de piège, dans la mesure où nous étions, des années durant et jusqu'à 1962 et même au-delà, pris par les événements de l'Algérie et que nous avions tendance à subordonner à la lutte contre la rébellion et par conséquent, organiser notre système d'alliance à des intérêts à court terme. Nous étions objectivement des alliés d'Israël.

Nous étions d'ailleurs lors de la guerre des Six-Jours, intervenus militairement avec les Israéliens et cette coopération allait évidemment très loin. Alors, ces régimes nous déplaisaient et, particulièrement, nous avions un ennemi public numéro 1 qui était le président Gamal Abdel Nasser qui, sur le long termes s'est avéré être notre meilleur allié.

Nous n'avons pas compris tout l'intérêt de cette évolution politique des régimes arabes vers une démocratie et une participation du peuple. Voilà la réalité. A cette logique du régime populiste, mais qui laissait la place à des talents et aux compétences qui n'étaient pas héréditaires ou religieuses, on a substitué la logique du fondamentalisme religieux, qui ne tient absolument pas debout. Donc, le remède a été pire que le mal si j'ose dire.

L'Algérie est aujourd'hui cernée de toute part par des régimes islamistes. N'y a-t-il pas de risque pour le pays et ce, après avoir connu le désastre de la tragédie nationale qui lui a coûté près de 200.000 morts...?

Non, il n'y a pas de danger, du moment que vous avez déjà connu cette décennie noire. J'ai vécu ces événements parce que je venais en Algérie très couramment à cette époque, cette période. L'Algérie à surmonté cette tragédie nationale, parce qu'elle a mûri pendant cette décennie.

L'Algérie s'est émancipée toute seule. Elle n'a eu besoin de quiconque. Vous avez forgé, vous avez formé des cadres qui étaient capables de faire face à la crise. Au départ des pieds-noirs d'Algérie, l'Algérie est parvenue à former ses propres cadres.

Et quand les événements des années 1990 sont arrivés, vous étiez aussi capables d'assumer la situation.

Lors de ma première visite en Algérie en 1993, j'étais président du groupe d'amitié parlementaire France- Algérie, j'ai été reçu par des membres du CNT. (Conseil national de transition), et j'ai été très frappé par la qualité, la compétence et l'engagement de mes interlocuteurs.

De retour en France, je m'étais dit que l'islamisme ne passera pas en Algérie. Tout le monde m'a pris pour un fou furieux... L'Algérie a déjà fabriqué son antidote, en plus de la maturité de l'opinion publique et toutes ces femmes algériennes qui descendaient dans les rues pour dire non à l'islamisme.
L'Algérie est tombée malade pendant dix ans, mais quand on est guéri, c'est fini pour cette maladie.

Le dossier de l'assassinat des moines de Tibhirine, revient souvent au-devant de la scène. Qu'en est-il des développements de ce dossier depuis?
C'est le type de dossier qui est mal traité dans tous les sens du terme entre l'Algérie et la France. Et là, il n'y a pas deux vérités. Et nous voulons exposer clairement ce dossier pour en finir avec et arrêter ce procès d'intention une fois pour toutes contre l'armée algérienne et les services de sécurité.
Pour moi, c'est aussi un devoir de mémoire envers mon défunt ami Smaïn Lamari. Il n'est plus là, mais il est toujours mon ami. Je n'accepte pas et je refuse que l'on maltraite mes amis dans cette affaire. Il a fait tout ce qu'il pouvait pour récupérer ces moines. A l'impossible, nul n'est tenu.

L'instabilité au Sahel inquiète aussi bien les voisins que la communauté internationale, où peut-on situer les responsabilités?
La responsabilité c'est d'abord ceux qui ont déstabilisé la région et ouvert la boîte de Pandore. Il y a des tas de stocks d'armes sophistiqués qui ont atterri dans la région du Sahel.
La disparition du régime libyen a en quelque sorte, ouvert la porte à ce flux d'armes. Ceux qui ont foutu en l'air un régime et un pays qui contrôlaient le subsaharien ont eu tort.
C'est tout à fait clair. Il y a aussi le Mali qui est un pays très difficile à gouverner, parce que c'est un pays hétérogène, une surface énorme avec des populations tout à fait particulières. C'est la coexistence des sédentaires et des nomades. C'est un vrai problème...


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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:10

Débat › Printemps arabe et risque islamiste
Sujet du moment


Printemps arabe et risque islamiste
Après la victoire électorale d'Ennahda en Tunisie et l'introduction de la charia dans la Constitution libyenne, assiste-t-on à une radicalisation islamiste dans le monde arabe ?. C'est pour l'heure l'impression que donne la réorganisation des pouvoirs dans ces pays. Mythe ou réalité ? Pour Luis Martinez (CERI), la Tunisie et la Libye font l'apprentissage de la démocratie et les concepts de liberté et de démocratie, s'ils sont reconnus en Europe de l'Est post-communiste doivent l'être aussi dans notre perception de ce qui se passe sur l'autre rive de la Méditerrannée. Effectivement, ajoute Jean-Luc Marret (FRS), sortons du manichéisme : opposer islamisme à démocratie est donc soit trop rapide, soit stupide. Si les classes moyennes quittent leurs pays, nous aurons un bon indicateur des difficultés d'une démocratisation. Certes, rebondit Jean-Jacques Roche (ISAD), mais l'islamisme était une conséquence prévisible du "printemps arabe", car il a été occulté pendant cette période révolutionnaire. Il revient donc aux Occidentaux de revoir leurs structures mentales qui organisent leur perception du monde arabe. D'autant que, souligne Kader K. Abderrahim (IRIS), les islamistes tunisiens seront capables d'altérité. La confrontation aux réalités provoquera des ajustements qui déboucheront sur une altérité de leur pratique politique. Il y a donc trois défis à relever désormais, conclut Frédéric Charillon (Irsem) : l'établissement d'un pluralisme au sud de la Méditerrannée, la normalisation des partis religieux et la réinvention en Europe de notre relation avec les nouvelles classes politiques du monde arabe.

http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2011/11/07/du-printemps-arabe-au-risque-islamiste_1598857_3232.html

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:11

"L'islamisme à l'épreuve du pouvoir"
IRIS | 07.11.2011 à 14h42
Par Kader A. Abderrahim, professeur associé California University et chercheur à l'IRIS, maître de conférences Sciences-Po Paris


"Parfois des décennies passent et rien ne se passe, et parfois, des semaines passent et des décennies trépassent". Depuis près d'un an, l'actualité du monde arabe illustre de façon éclatante cette formule de Lénine. Un dictateur après l'autre tombe sous la pression conjuguée des forces sociales internes, et dans le cas de la Libye de l'intervention militaire occidentale.

Impressionné et fasciné, ébranlé et inquiet, le monde observe les révolutions arabes. Ce grand chambardement fait surgir, sérieusement, pour la première fois la probabilité de construction d'une démocratie réelle, et non plus formelle. Cette hypothèse, comme c'est le cas en Tunisie, peut conduire à l'émergence de mouvements islamistes puissants, voire majoritaires politiquement.
Faut-il craindre l'accès au pouvoir des islamistes ? Nous tenterons de démontrer, dans quelles circonstances les islamistes sont capables d'altérité. Dans des sociétés dans lesquelles, l'éducation politique découle de l'essence de la tradition, peut-on imaginer une démocratie musulmane ?

TRADITION ET RÉALISME

Tout d'abord il est important de souligner le fait que l'islamisme est divers, et que ceux qui en sont les démiurges, les tenants d'une identité "authentique", sont très marginaux. Au Maghreb comme au Machrek les courants politiques sont aussi nombreux que dans d'autres mouvements politiques. Le spectre est large : islamo-marxiste, islamo-conservateurs, islamo-libéraux, islamo-nationalistes, sans oublier les islamo-monarchistes.
Ce qui détermine - cela vaut aussi pour d'autres traditions - le corpus politique est la réalité historique et sociale de la société dans laquelle est immergé le militant islamiste. Et la tradition, dans les sociétés musulmanes, repose sur les fondements de la religion islamique qui fait partie intégrante des principes constitutifs et des finalités de la vie quotidienne et politique.

En clair, la Tunisie, n'est pas la Libye et la Syrie, n'est pas le Yémen. La dynamique, l'histoire, la société, le système politique, sont très différents et partant impriment des usages et des pratiques politiques multiples. La récente victoire électorale du parti Ennahda en Tunisie, ouvre une perspective nouvelle dans le monde arabe. C'est la première fois que l'Etat garantit un scrutin libre et pluraliste, en Algérie en 1992 l'armée n'a pas hésité à mettre à un coup d'arrêt brutal au processus électoral. La confrontation des dirigeants d'Ennahda aux réalités du pouvoir provoquera des ajustements qui déboucheront sur une altérité de leur pratique politique. La multiplication des déclarations, visant à rassurer les partenaires de la Tunisie est une illustration, de leur capacité d'adaptation aux rapports de force.

Issus de la classe moyenne, éduqués et sécularisés, les cadres d'Ennahda sont disposés à des compromis. Sauront-ils gouvernés ? Cette question est politiquement la plus importante pour l'avenir du mouvement. Si Ennahda parvient à banaliser son rôle, il aura gagné le pari démocratique. Le contexte historique dans lequel il accède aux affaires lui confère la responsabilité de faire la démonstration que l'on peut être islamiste et démocrate sans renier son identité.

Dans sa relation à l'Occident, le monde musulman ne peut nier l'apport des Lumières. Malheureusement, elle fait partie intégrante "du trousseau colonial". Et dans ces circonstances, ils sont nombreux, au-delà des islamistes, à critiquer cet apport et à le renvoyer sans cesse au champ de la violence politique. Comme s'il était impensable de disjoindre culture et identité.

En ce sens, les islamistes son porteurs de modernité parce qu'ils tentent de ramener dans la sphère publique la question de l'unité des musulmans moins par conviction que par calcul politique, en s'appuyant sur les fondements que constituent la tradition. Cette démarche démontre leur capacité d'adaptation et à accepter l'altérité dans la perspective d'accéder au pouvoir. Après avoir mené, pas seuls, le combat des idées contre les régimes en place, les islamistes accèdent aujourd'hui au monde concret de la politique.

L'ÉPREUVE DE LA SÉPARATION

Ennahda n'a pas annoncé de rupture fondamentale, mais il ne rejettera pas les principes de l'éducation en islam qui est la source de la théorie politique qui structure ses valeurs. Aussi, le système de gouvernement reposera sur un dispositif de principes fondateurs rattachés à l'usage et la tradition.

Parce qu'elle découle de cette matrice de principes, la conception islamique de la politique qui vise l'instauration de la justice, soulignée par Rached Ghannouchi pendant la campagne électorale en Tunisie au sein des sociétés islamiques, est empreinte d'humanisme, d'ouverture et de flexibilité. Si l'on s'attache à l'exemple tunisien, on relève cette capacité à se renouveler en permanence et à suivre les évolutions qui rythment la vie politique.

Nombreux sont les Oulémas et les intellectuels musulmans intéressés à l'élaboration théorique de la doctrine politique islamique, qui se sont accordés à désigner cette doctrine par le vocable de "politique religieuse". C'est une perspective nouvelle qui s'ouvre et qui pourrait rouvrir le débat sur la centralité de l'islam au sein de l'Etat. Dans l'immédiat, il est peu probable que l'on assiste à une révolution qui couperait ce lien. Toutefois, on ne peut exclure des évolutions significatives qui inscrivent dans les faits une séparation de l'Etat et de la religion. Cela a existé par le passé, dans des pays comme l'Algérie, la Syrie, l'Irak ou le Yémen et naturellement la Tunisie.

Le conservatisme culturel se heurtera inévitablement à la volonté de réforme. Dans ce contexte chacun pourra trouver de l'appétit pour ce qui est utile à la société, pour reprendre le concept de Spinoza, et la volonté de faire émerger une nouvelle conscience collective, qui permette de faire face aux défis de la modernisation.

Kader A. Abderrahim, professeur associé California University et chercheur à l'IRIS, maître de conférences Sciences-Po Paris

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:11

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/07/iris-l-islamisme-a-l-epreuve-du-pouvoir_1598918_3232.html

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:13

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/07/isad-l-islamisme-consequence-previsible-mais-occultee-du-printemps-arabe_1598893_3232.html

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Message  Aokas Revolution Mer 9 Jan - 18:14

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/07/frs-islamisme-ou-democratie-le-choix-manicheen_1598881_3232.html

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