Système mafieux et nomadisme politique
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Système mafieux et nomadisme politique
Système mafieux et nomadisme politique
Par : Mustapha Hammouche
Il paraît que Mokhtar Belmokhtar a quitté Al-Qaïda au Maghreb islamique et créé son propre parti, enfin… sa propre organisation terroriste.
On peut bien comprendre son initiative : parvenu là où il est parvenu, il a compris qu’il était plus fructueux de se libérer du carcan géographique dans lequel l’enfermait le sigle maghrébin d’Aqmi. Belmokhtar a dû trouver le “Maghreb” trop restreint pour ses ambitions, tout comme, par exemple, certains démocrates ont fini par trouver la Kabylie trop étroite pour les leurs. Surtout maintenant que les ambitions politiques ont pris une nature économique. Ici, on renie les notions de liberté, d’identité, de laïcité, pour d’autant mieux s’accommoder aux constantes du nationalisme rentier ; là, on renonce à l’État théocratique, pour d’autant plus s’intégrer à l’idéologie de la mondialisation mercantile. Dans les deux cas, c’est l’argent qui tue les valeurs et désarme les idéologies.
Selon un site d’information, vingt et un députés de la nouvelle Assemblée nationale attendent de migrer vers d’autres partis. Au rythme où ils déménagent, ce ne sont plus des représentants que l’on élit, mais des commis-voyageurs ! Ils sont toujours là où est l’argent, et jamais là où se jouent notre avenir et celui du pays.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le grand désert qui a donné des idées de transhumance à Mokhtar Belmokhtar. Son inspiration est venue du Nord où, comme on peut le voir depuis quelques années, le nomadisme politique est en vogue. C’est certainement l’efficacité lucrative des retournements de veste que l’on observe dans ce côté-ci qui aura fini par inspirer les milieux terroristes. On remarquera, aussi, que la politique “légale” s’est marchandisée en même temps que se marchandisait le terrorisme. Cette évolution culturelle, étrangement concomitante, pourrait ainsi s’appeler la “réconciliation nationale”. Après l’immunité judiciaire, ce sont les compensations financières et sociales des terroristes et la tolérance tacite du blanchiment de l’argent du racket qui auront constitué les principaux arguments du pouvoir pour convaincre les tueurs de l’AIS, du GIA et du GSPC de l’opportunité de “réintégrer la société”.
Le système de la “réconciliation nationale” a posé des règles très claires : disputer la rente : “oui” ; revendiquer le pouvoir : “non !” Tel est l’engagement : défendre le énième mandat. Et tout devient alors possible. Cette évolution mercantile de la politique est à la base de la configuration stellaire de l’univers politique national : quelques grosses planètes au mouvement concentrique qui traînent des petits satellites que la force d’attraction tient en laisse. Dans cette configuration, il n’y a qu’un seul centre, et tout n’est qu’objet cosmique centripète. Une à une, les petites ambitions vénales quittent leurs “ghettos” idéologiques, régionaux ou locaux, pour fusionner avec un système rentier centralisé. Depuis que les résultats des élections locales sont connus, les “grands” partis démarchent les dépendances politiques du pouvoir pour élargir leur alliance, tous azimuts et sans distinction idéologique. Il n’y en a plus d’ailleurs !
Le nomadisme politique est d’abord un nomadisme d’affaires. Parfaitement en communion avec un système d’affaires.
Par : Mustapha Hammouche
Il paraît que Mokhtar Belmokhtar a quitté Al-Qaïda au Maghreb islamique et créé son propre parti, enfin… sa propre organisation terroriste.
On peut bien comprendre son initiative : parvenu là où il est parvenu, il a compris qu’il était plus fructueux de se libérer du carcan géographique dans lequel l’enfermait le sigle maghrébin d’Aqmi. Belmokhtar a dû trouver le “Maghreb” trop restreint pour ses ambitions, tout comme, par exemple, certains démocrates ont fini par trouver la Kabylie trop étroite pour les leurs. Surtout maintenant que les ambitions politiques ont pris une nature économique. Ici, on renie les notions de liberté, d’identité, de laïcité, pour d’autant mieux s’accommoder aux constantes du nationalisme rentier ; là, on renonce à l’État théocratique, pour d’autant plus s’intégrer à l’idéologie de la mondialisation mercantile. Dans les deux cas, c’est l’argent qui tue les valeurs et désarme les idéologies.
Selon un site d’information, vingt et un députés de la nouvelle Assemblée nationale attendent de migrer vers d’autres partis. Au rythme où ils déménagent, ce ne sont plus des représentants que l’on élit, mais des commis-voyageurs ! Ils sont toujours là où est l’argent, et jamais là où se jouent notre avenir et celui du pays.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le grand désert qui a donné des idées de transhumance à Mokhtar Belmokhtar. Son inspiration est venue du Nord où, comme on peut le voir depuis quelques années, le nomadisme politique est en vogue. C’est certainement l’efficacité lucrative des retournements de veste que l’on observe dans ce côté-ci qui aura fini par inspirer les milieux terroristes. On remarquera, aussi, que la politique “légale” s’est marchandisée en même temps que se marchandisait le terrorisme. Cette évolution culturelle, étrangement concomitante, pourrait ainsi s’appeler la “réconciliation nationale”. Après l’immunité judiciaire, ce sont les compensations financières et sociales des terroristes et la tolérance tacite du blanchiment de l’argent du racket qui auront constitué les principaux arguments du pouvoir pour convaincre les tueurs de l’AIS, du GIA et du GSPC de l’opportunité de “réintégrer la société”.
Le système de la “réconciliation nationale” a posé des règles très claires : disputer la rente : “oui” ; revendiquer le pouvoir : “non !” Tel est l’engagement : défendre le énième mandat. Et tout devient alors possible. Cette évolution mercantile de la politique est à la base de la configuration stellaire de l’univers politique national : quelques grosses planètes au mouvement concentrique qui traînent des petits satellites que la force d’attraction tient en laisse. Dans cette configuration, il n’y a qu’un seul centre, et tout n’est qu’objet cosmique centripète. Une à une, les petites ambitions vénales quittent leurs “ghettos” idéologiques, régionaux ou locaux, pour fusionner avec un système rentier centralisé. Depuis que les résultats des élections locales sont connus, les “grands” partis démarchent les dépendances politiques du pouvoir pour élargir leur alliance, tous azimuts et sans distinction idéologique. Il n’y en a plus d’ailleurs !
Le nomadisme politique est d’abord un nomadisme d’affaires. Parfaitement en communion avec un système d’affaires.
Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
Date d'inscription : 30/06/2009
Re: Système mafieux et nomadisme politique
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Aokas Revolution- Nombre de messages : 3967
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