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KIOSQUE ARABE: Le doux parfum du mensonge

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Message  Aokas Ultras Lun 3 Déc - 12:09

Par Ahmed Halli
halliahmed@hotmail.com
Un lecteur, qui n’est pas nécessairement de mes amis, m’a envoyé un lien vers un article censé être un démenti tardif à mes digressions envieuses sur les victimes supposées de la Mata Hari israélienne, Tzippy Livni. Il s’agit, en l’occurrence, d’un article du journaliste et écrivain palestinien Salman Messalha, publié par le magazine Elaph, et intitulé : «Pourquoi les Arabes préfèrent le mensonge à la vérité ?» Question à rallonge qui mettrait dans l'embarras Pinocchio lui-même, mais qui ne semble pas rebuter notre confrère sûr de lui. Celui-ci nous rappelle que les Arabes sont experts dans l'art de raconter des sornettes, et surtout de les croire. Rappel de la très officielle accusation lancée, il y a quelques années, par un édile égyptien, contre le Mossad qui complotait pour dépeupler les plages du Sinaï. Les Israéliens qui ne s'étaient jamais consolés de la «perte» du Sinaï avaient lancé des requins dressés à l'assaut des plages de la péninsule, pour faire fuir les touristes étrangers, et porter ainsi un coup sévère à l'économie égyptienne. Mieux encore : auparavant, le Mossad, estimant sans doute que les hommes n'en avaient pas besoin, avait inondé les marchés de chewinggum suscitant la fringale sexuelle chez les femmes d'Egypte. Quoique flattés par cette marque de respect, les journalistes du pays s'étaient dressés, comme un seul homme, contre cette tentative de déstabilisation de la famille et de la société égyptiennes. Mine de rien, Salman Messalha(1) embraye sur des statistiques internet selon lesquelles les Arabes seraient les plus nombreux à utiliser l'item «sexe», ainsi que ses dérivés, dans les moteurs de recherche. Ce dont je me suis convaincu depuis longtemps en parcourant l'historique de la navigation dans quelques cybers du coin. Tout ceci pour en venir à l'essentiel qui est, de toute évidence, de disqualifier les journaux qui ont exploité, à toutes faims utiles, les révélations supposées de Tzippy Livni sur ses activités de mante religieuse. Pour ce faire, Salman Messalha s'appuie sur le démenti apporté à lui-même par le quotidien du Caire, Al- Misri Alyoum. Ce dernier s'excuse, en effet, auprès de ses lecteurs pour avoir repris des informations dénuées de tout fondement. Le journal avait titré sur les opérations de séduction et de subornation, réalisées par l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères sur des responsables arabes, alors qu'elle était agent des services secrets. D'accord, admettons que cette histoire qui a mis bien des sens en éveil, ait été fabriquée de toutes pièces, que Tzippy n'est pas la suborneuse qu'on croit, et que les responsables arabes soupçonnés d'avoir succombé à ses charmes soient restés de marbre. Vous y croyez, vous, aux histoires de responsables arabes hissant le bien commun bien au-dessus de leur ceinture et imperturbables devant les ondoiements des modernes Salomé ? Si vous y croyez, c'est que vous n'êtes ni arabe, ni de cette planète, et je vous conseillerais vivement d'aller vous enrôler au Barça, avec cet être venu d'ailleurs qu'est Messi(2). Donc, il faut en déduire, cher confrère, que si l'histoire des requins dociles et des chewing-gums pousseau-crime est un tissu de mensonges, les aventures de Tzippy relèvent aussi de la fiction. Du coup, on ne sait plus qui est le plus vertueux dans cette affaire, la séductrice présumée ou les benêts à promptitudes qui se sont laissés prendre dans ses filets ? Vous devez certainement avoir une petite idée là-dessus, et je ne vous ferai pas l'injure de penser qu'elle est à l'opposé de la mienne. Il y a des jours où même le mensonge avéré vous tente, avec un suave parfum de vérité. Au demeurant, plus je regarde la photo de l'émir et de la ministre israélienne, plus je me persuade qu'il y a des poignées de main qui devraient être censurées. En tout cas, ce n'est pas le genre d'image que vous verrez sur la chaîne Al- Jazeera, le porte-parole de tous les printemps arabes qui ne viennent pas troubler l'harmonie hivernale du Qatar. Ainsi, au détour d'un reportage sur les djihadistes de Syrie, Al- Jazeera ne vous parlera pas de Mohamed Bendib Al-Adjami. Et pour cause : ce poète a été condamné jeudi dernier à la prison à perpétuité pour avoir commis un poème à la gloire des «révolutions arabes», mais assorti d'une critique en règle de la famille régnante. L'avocat du poète a affirmé que ce dernier avait été détenu pendant près d'un an, sans voir sa famille, dans une prison du pays. En attendant, vous pourrez voir comment Al- Jazeera fait grise mine depuis l'admission de la Palestine à l'ONU, qui constitue aussi un succès populaire pour l'ennemi juré, Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. Dès le lendemain de cette admission, les commentateurs de la chaîne se sont mis en tête d'interpeller les responsables en Cisjordanie. La question récurrente était de savoir quand l'Autorité palestinienne allait porter plainte contre Israël devant les tribunaux internationaux, comme l'y autorise le nouveau statut. Toujours cette manie, chez Al- Jazeera de ne jamais regarder ce qui se passe sous ses fenêtres !
A. H.
(1) Le plus intrigant dans cet article, c'est qu'il est accompagné d'une photographie de l'émir du Qatar serrant dans sa grosse paluche la menotte de Tzippy Livni (http://salmaghari.blogspot.fr/2 012/11/blog-post_26.html). Le regard est froid, mais ne vous y fiez pas ! Reste à savoir si l'émir s'est précipité pour refaire ses ablutions, juste après cette poignée de main, en bon wahhabite. Si toucher la main à une musulmane est déjà une forme de pollution, que dire quand Tzippy est la cause directe de la poussée d'adrénaline ?
(2) Je m'excuse, mais il fallait que je vous le dise ici, un jour ou l'autre. Ce Messi qui n'est jamais blessé, et qui marque deux buts par match m'exaspère. Même quand deux ou trois joueurs, spécialistes du matraquage, se liguent pour le contrer, ce sont eux qui tombent. Et lui, il file vers le but, comme si de rien n'était. Ce gars-là, c'est au mieux un personnage de dessin animé, style Tex Avery, au pire un extraterrestre, comme le dit son propre frère, un humain, semble-t-il.


Aokas Ultras

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