Bouteflika-Belkhadem : pour la gloire d’un FLN schizoïde
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Bouteflika-Belkhadem : pour la gloire d’un FLN schizoïde
"Dans l’histoire du monde, c’est encore l’absurde qui a le plus de martyrs", Edmond et Jules de Goncourt
Belkhadem et Bouteflika de connivence comme jamais Jusqu’à la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, les opinions autour de l’avenir du FLN ne disaient rien qui vaille. La formation est parcourue par des courants de dissidence, à la base comme au sommet, d’une virulence sans précédent. Au point où les observateurs, à quelques jours des élections, ne donnent pas cher sur ses chances de faire une récolte décente par la voix des urnes, au cas de participation massive au scrutin.
Un chef de parti alambiqué
Abdelaziz Bekhadem accumule 200 retraits de confiance sur les 351 membres du comité central. Mais il ne baisse pas les bras devant la déferlante comme s’il ne se sent pas concerné par la majorité le sanctionnant ; il fait des déclarations sereines, voire euphoriques, répondant à tous ses interlocuteurs que le parti allait pour le mieux. Tant que le secrétaire général en fait à sa tête, piétinant sur le règlement interne du parti en désignant les têtes de listes à sa guise sans prendre l’avis du comité central ni celui du bureau politique, jusqu’à même désigner des candidats qui ne remplissent pas les critères nécessaires, entre autres, celui d’avoir milité au moins sept années pour pouvoir accéder sur une liste électorale.
Mais il est ministre d’Etat conseiller du président de la République pour qui la consultation du 10 mai est la boucle par laquelle il dit vouloir coiffer les réformes politiques annoncées depuis le bruit de la révolte dans le monde arabe. Et son parti étant le parti du pouvoir, les desiderata des décideurs sont plus importants que l’opinion du bureau politique, encore plus que celle du comité central, des mouhafadate et des kasmas.
L’on se rappelle, en 1996 le scrutin ouvert contre Abdelhamid Mehri où il remit le tablier au soixante-dixième membre votant la sanction. Car le pouvoir à cette époque était dans la forme et dans le fond entre les mains de l’Armée. Et Si Abdelhamid n’avait pas d’épaule sur laquelle il pouvait se reconsidérer. Mais il avait compris que le parti était lâché déjà au lendemain du raz-de-marée islamiste au premier tour des élections législatives de 1991. Les affaires du pays ne relevaient quasiment plus de la démarche politique mais de la force physique en présence tant il pouvait y avoir un peu d’argent pour lui faire graisser les rouages. Mais Abdelhamid Mehri, tout comme les victimes qui lui ont succédés, à savoir Boualem Benhamouda et Ali Benflis, n’appartient pas à ce type d’individu reptile capable de naviguer dans un concert de regroupement où ne règne pas la confiance.
Après la Soummam, le néant
Contrairement à Abdelaziz Belkhadem où c’est précisément là qu’il excelle en tant que cheville ouvrière d’une fomentation censée soigneusement recomposer le système autour d’un régime présidentielle sans partage de pouvoir, encadré sur la forme par une formation politique payée au compte courant législatif. Par les faveurs inhérentes aux justes privilèges du siège et du portefeuilles.
Nous sommes, hélas, à une année lumière de la Soummam et son mythique triumvirat Ben M’hidi-Abane-Krim. Qui avait inscrit en lettres d’or la plate-forme ayant inscrit constitutivement le programme fondamental du FLN dans lequel, jusqu’à présent se reconnaissent-ils les patriotes algériens et algériennes dont les plus sincères ne se réclament ni dans le congrès de Tripoli, en 1962, qui entame l’illégitimité dans l’exercice du pouvoir, ni dans celui d’Alger, en 1964, qui caporalise le parti pour consacrer le marxisme de l’incurie où les militants devenant des milices disputaient des jeux de rôle avec les agents de la police politique. Les citoyens honnêtes ne vont pas tarder aussi à dénoncer le congrès de 1979, quelques semaines après la mort de Houari Boumediene – qui au demeurant refusa toute idée d’assises durant son règne – qui consacre la primauté du parti sur l’Etat.
Le retour au refuge de la médiocrité usurpatrice et usufruitière
On ne reviendra pas sur les absurdités émanant de ses résolutions qui ont réussi jusqu’aux évènements sanglant du 5 octobre 88 – et dont nous y sommes revenus depuis après la décennie noire des nées 90 – à faire des citoyens les plus impropres au mérite les élus du système. Probablement à cette heure où les militants de ce parti – c’est-à-dire les adhérents pour être clair car il n’y a rien à militer au sein du Fln s’il n’y a pas un boulon à serrer dans l’Administration usufruitière ou rentière – se demandent encore par quel prodige une pluie de sièges leur tombe du ciel, le « président d’honneur » de cette formation, que désormais nul maintenant ne peut douter que ce ne pourrait jamais être un parti hors dune position de pouvoir, par e biais de son ministre d’Etat sans portefeuille, a réussi le pari d’y faire glisser à l’intérieur une pléthore de médiocrité digne d’une cour des miracles intellectuelle.
Ça a coûté cher à Ali Benflis au huitième congrès en 2003 lorsque dissertant sur la question des intellectuels il a osé inauguré le concept de la "troisième légitimité", après la première historique, la seconde démocratique, et celle-là qu’il annonce solennellement de la compétence" qui ne manqua pas de créer de la rigidité dans les consciences traditionnelles héritées des faits accomplis. Il ne peut pas ne pas se remémorer cette phrase qu’il a prononcée : "Aucune légitimité ne peut être acquise si nous ne pouvons faire adhérer à notre démarche le concours de l’élite de ce pays" lorsqu’il a été limogé au profit de Abdelaziz Belkhadem, comme si les résolutions, dans ce congrès-là, accordant une plus forte prépondérance au secrétaire général du parti, ont été pensées pour sa personne. Afin d’agir en solo selon les directives du président de la république.
Le regard de l’étranger ? Tu parles ! Qui osera à l’heure actuelle où la crise est vécue presque comme un Léviathan, contredire un Etat sans projet de société, sans perspectives de construction rationnelle, qui possède, bon an mal an, le ticket annuel miséricordieux du prix du brent en sus d’un trésor de plus de 200 milliards de dollars sous forme de réserve de change, plus que les Etats-Unis, que la France, l’Italie ? Pendant que des grandes puissances économiques s’emmêlent dans les algèbres les plus biscornues pour équilibrer leur balance et pour beaucoup d’autres pour honorer leur dette, voire même investir pour une relance.
Nadir Bacha
Belkhadem et Bouteflika de connivence comme jamais Jusqu’à la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, les opinions autour de l’avenir du FLN ne disaient rien qui vaille. La formation est parcourue par des courants de dissidence, à la base comme au sommet, d’une virulence sans précédent. Au point où les observateurs, à quelques jours des élections, ne donnent pas cher sur ses chances de faire une récolte décente par la voix des urnes, au cas de participation massive au scrutin.
Un chef de parti alambiqué
Abdelaziz Bekhadem accumule 200 retraits de confiance sur les 351 membres du comité central. Mais il ne baisse pas les bras devant la déferlante comme s’il ne se sent pas concerné par la majorité le sanctionnant ; il fait des déclarations sereines, voire euphoriques, répondant à tous ses interlocuteurs que le parti allait pour le mieux. Tant que le secrétaire général en fait à sa tête, piétinant sur le règlement interne du parti en désignant les têtes de listes à sa guise sans prendre l’avis du comité central ni celui du bureau politique, jusqu’à même désigner des candidats qui ne remplissent pas les critères nécessaires, entre autres, celui d’avoir milité au moins sept années pour pouvoir accéder sur une liste électorale.
Mais il est ministre d’Etat conseiller du président de la République pour qui la consultation du 10 mai est la boucle par laquelle il dit vouloir coiffer les réformes politiques annoncées depuis le bruit de la révolte dans le monde arabe. Et son parti étant le parti du pouvoir, les desiderata des décideurs sont plus importants que l’opinion du bureau politique, encore plus que celle du comité central, des mouhafadate et des kasmas.
L’on se rappelle, en 1996 le scrutin ouvert contre Abdelhamid Mehri où il remit le tablier au soixante-dixième membre votant la sanction. Car le pouvoir à cette époque était dans la forme et dans le fond entre les mains de l’Armée. Et Si Abdelhamid n’avait pas d’épaule sur laquelle il pouvait se reconsidérer. Mais il avait compris que le parti était lâché déjà au lendemain du raz-de-marée islamiste au premier tour des élections législatives de 1991. Les affaires du pays ne relevaient quasiment plus de la démarche politique mais de la force physique en présence tant il pouvait y avoir un peu d’argent pour lui faire graisser les rouages. Mais Abdelhamid Mehri, tout comme les victimes qui lui ont succédés, à savoir Boualem Benhamouda et Ali Benflis, n’appartient pas à ce type d’individu reptile capable de naviguer dans un concert de regroupement où ne règne pas la confiance.
Après la Soummam, le néant
Contrairement à Abdelaziz Belkhadem où c’est précisément là qu’il excelle en tant que cheville ouvrière d’une fomentation censée soigneusement recomposer le système autour d’un régime présidentielle sans partage de pouvoir, encadré sur la forme par une formation politique payée au compte courant législatif. Par les faveurs inhérentes aux justes privilèges du siège et du portefeuilles.
Nous sommes, hélas, à une année lumière de la Soummam et son mythique triumvirat Ben M’hidi-Abane-Krim. Qui avait inscrit en lettres d’or la plate-forme ayant inscrit constitutivement le programme fondamental du FLN dans lequel, jusqu’à présent se reconnaissent-ils les patriotes algériens et algériennes dont les plus sincères ne se réclament ni dans le congrès de Tripoli, en 1962, qui entame l’illégitimité dans l’exercice du pouvoir, ni dans celui d’Alger, en 1964, qui caporalise le parti pour consacrer le marxisme de l’incurie où les militants devenant des milices disputaient des jeux de rôle avec les agents de la police politique. Les citoyens honnêtes ne vont pas tarder aussi à dénoncer le congrès de 1979, quelques semaines après la mort de Houari Boumediene – qui au demeurant refusa toute idée d’assises durant son règne – qui consacre la primauté du parti sur l’Etat.
Le retour au refuge de la médiocrité usurpatrice et usufruitière
On ne reviendra pas sur les absurdités émanant de ses résolutions qui ont réussi jusqu’aux évènements sanglant du 5 octobre 88 – et dont nous y sommes revenus depuis après la décennie noire des nées 90 – à faire des citoyens les plus impropres au mérite les élus du système. Probablement à cette heure où les militants de ce parti – c’est-à-dire les adhérents pour être clair car il n’y a rien à militer au sein du Fln s’il n’y a pas un boulon à serrer dans l’Administration usufruitière ou rentière – se demandent encore par quel prodige une pluie de sièges leur tombe du ciel, le « président d’honneur » de cette formation, que désormais nul maintenant ne peut douter que ce ne pourrait jamais être un parti hors dune position de pouvoir, par e biais de son ministre d’Etat sans portefeuille, a réussi le pari d’y faire glisser à l’intérieur une pléthore de médiocrité digne d’une cour des miracles intellectuelle.
Ça a coûté cher à Ali Benflis au huitième congrès en 2003 lorsque dissertant sur la question des intellectuels il a osé inauguré le concept de la "troisième légitimité", après la première historique, la seconde démocratique, et celle-là qu’il annonce solennellement de la compétence" qui ne manqua pas de créer de la rigidité dans les consciences traditionnelles héritées des faits accomplis. Il ne peut pas ne pas se remémorer cette phrase qu’il a prononcée : "Aucune légitimité ne peut être acquise si nous ne pouvons faire adhérer à notre démarche le concours de l’élite de ce pays" lorsqu’il a été limogé au profit de Abdelaziz Belkhadem, comme si les résolutions, dans ce congrès-là, accordant une plus forte prépondérance au secrétaire général du parti, ont été pensées pour sa personne. Afin d’agir en solo selon les directives du président de la république.
Le regard de l’étranger ? Tu parles ! Qui osera à l’heure actuelle où la crise est vécue presque comme un Léviathan, contredire un Etat sans projet de société, sans perspectives de construction rationnelle, qui possède, bon an mal an, le ticket annuel miséricordieux du prix du brent en sus d’un trésor de plus de 200 milliards de dollars sous forme de réserve de change, plus que les Etats-Unis, que la France, l’Italie ? Pendant que des grandes puissances économiques s’emmêlent dans les algèbres les plus biscornues pour équilibrer leur balance et pour beaucoup d’autres pour honorer leur dette, voire même investir pour une relance.
Nadir Bacha
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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