MOHIA (Mohand Ouyahia)
5 participants
Page 1 sur 1
MOHIA (Mohand Ouyahia)
BIOGRAPHIE MOHIA
Feu Mohand Ouyahia, de son vrai nom Mohia
Abdellah, est, incontestablement, le militant qui aura
marqué de son empreinte la production poétique et
théâtrale d'expression kabyle.
Mohia voit le jour à Azazga un certain 1er
novembre 1950, soit quatre ans avant le déclenchement
de la guerre de libération. D'une famille de
montagnards originaire du village Ath Eurbah dans la
commune d'Iboudrarene, Mohia s'abreuvât de la culture
du terroir notamment la sagesse transmise oralement
dans la société.
Il poursuivit ses études secondaires au lycée
Amirouche de Tizi-Ouzou en 1968 pour rejoindre
l'université d'Alger et obtenir, en 1972, une licence
en mathématiques. Son succès dans un concours lui
ouvrit les portes de l'Hexagone où il s'installa
l'année suivante. A l'université Paris VIII, il se
montra particulièrement actif en rejoignant des
groupes d'études et en animant des bulletins et des
revues.
Il constitua, avec un groupe d'amis, un atelier
de traduction-adaptation. Sa vie se confond avec son
parcours et son œuvre, et c'est, tout naturellement,
que nous abordons cette oeuvre. Littérature, poésie,
théâtre, adaptations, traductions : Mohia n'en laissa
aucun aspect et porta son grain au moulin de la
production et de la promotion de tamazight.
Depuis son accession à l'université d'Alger, il
se mit à produire tout en participant au combat
identitaire.
Il assistait aux cours de Berbère dispensés par
Mouloud Mammeri .
Les premiers pas, Mohia les fit en tant que poète
et plusieurs de ses textes sont interprétés par
beaucoup artistes kabyles entre autres Idir, Ferhat
Imazighen, Ali Ideflawen, Malika Domrane, Slimane
Chabi, Takfarinas… Il est vrai que bon nombre de ses
poèmes restent, à ce jour, inédits.
Les nouvelles et les contes n'ont pas été, du
reste, négligis dans son œuvre. Timucuha (Contes) qui
constituent le véritable gisement de la culture orale
berbère ont été fortement travaillés par Mohia :
Tamacahut n Iqannan (histoire des nains), tamacahut n
ye$ yal (histoire des ânes), asmi nxeddem le théâtre
(quand on jouait au théâtre) et bien d'autre. Aussi,
il préfaça plusieurs publications et élabora plusieurs
essais notamment sur la chanson kabyle.
Il collabora à vulgariser, à travers des
publications militantes (revues et bulletins), les
aspects de la culture kabyle. Cependant, c'est dans la
traduction et le théâtre que Mohia est considéré comme
un pionnier.
D'autant plus que ses débuts remontent à son
passage au lycée Amirouche où il anima, avec un groupe
de lycéen, une troupe théâtrale qui subit l'ostracisme
de l'administration qui en voyait une véritable
menace.
Le hasard, faisant bien les choses, fit
rencontrer les anciens du lycée à l'université
d'Alger où ils constituèrent ce qui fut appelé, à
l'époque, «Le cercle des étudiants de Ben-Aknoun». Le
déclic fut, en quelques sortes, la pièce de Kateb
Yacine «Mohamed prends ta valise » qui révolutionna
les esprits.
Mohia traduisit alors en kabyle « Morts sans
sépulture » de J.P. Sartre puis, avec Momoh Loukad
cette fois-ci, « la pute respectueuse » du même
auteur. En 1974, il adapta « l'exception et la règle »
de Brecht (Llem-ik, Ddu d udar-ik) qu'il publia aux
éditions Tala. Dans la préface, Mohia insistait, déjà,
sur la nécessité de produire en Tamazight.
L'autre œuvre de Brecht que Mohia adapta fut « la
décision» (annegaru ad d-yerr tabburt).
Le Printemps berbère donna du punch à Mohia et
attisa sa flamme militante.
C'est ainsi qu'il mit les bouchées doubles et
adapta plusieurs autres œuvres relevant du patrimoine
universel notamment « Le ressuscité » (Muhand Ucaâban)
du célèbre écrivain chinois Lu Xun, « la Jarre »
(traduction française de « la Giara » de Pirandello)
devenu, en kabyle, « Tacbaylit Tartuffe de Molière et
Ubu Roi d'Alfred Jarry sont aussi adapté en 1984 sous
les titres respectivement de « Si Partuf » et
“Èa$bibi”.
Suivirent «Médecin malgré lui » de Molière et «
En attendant Godo » de Samuel Beckett sous les titres
« Si Lehlu » et « Am win yettrajun Rebbi ». Quatre
autres adaptations phares voient le jour : « Si nistri
» (la farce de maître Patelin, composée au 13ème
siècle par un inconnu), « Les fourberies de Scapin» et
« Le malade imaginaire » de Molière qui restèrent au
stade du manuscrit, « Knock » de Jules Romain
(manuscrit).
Il élargit son œuvre en s'intéressant aux autres
cultures notamment grecque et chinoise, et adapta «
Entre les émigrés » de Mrozeck, la pièce en « Sin nni
» et la véritable histoire de « Ahq n Muh Terri ». Il
en reste plusieurs œuvres que nous ne pouvons citer
dans cette succincte biographie.
Il est, par ailleurs, important pour la culture
algérienne et trop utile pour le théâtre
d’immortaliser Mohia, en continuant le travail.
Feu Mohand Ouyahia, de son vrai nom Mohia
Abdellah, est, incontestablement, le militant qui aura
marqué de son empreinte la production poétique et
théâtrale d'expression kabyle.
Mohia voit le jour à Azazga un certain 1er
novembre 1950, soit quatre ans avant le déclenchement
de la guerre de libération. D'une famille de
montagnards originaire du village Ath Eurbah dans la
commune d'Iboudrarene, Mohia s'abreuvât de la culture
du terroir notamment la sagesse transmise oralement
dans la société.
Il poursuivit ses études secondaires au lycée
Amirouche de Tizi-Ouzou en 1968 pour rejoindre
l'université d'Alger et obtenir, en 1972, une licence
en mathématiques. Son succès dans un concours lui
ouvrit les portes de l'Hexagone où il s'installa
l'année suivante. A l'université Paris VIII, il se
montra particulièrement actif en rejoignant des
groupes d'études et en animant des bulletins et des
revues.
Il constitua, avec un groupe d'amis, un atelier
de traduction-adaptation. Sa vie se confond avec son
parcours et son œuvre, et c'est, tout naturellement,
que nous abordons cette oeuvre. Littérature, poésie,
théâtre, adaptations, traductions : Mohia n'en laissa
aucun aspect et porta son grain au moulin de la
production et de la promotion de tamazight.
Depuis son accession à l'université d'Alger, il
se mit à produire tout en participant au combat
identitaire.
Il assistait aux cours de Berbère dispensés par
Mouloud Mammeri .
Les premiers pas, Mohia les fit en tant que poète
et plusieurs de ses textes sont interprétés par
beaucoup artistes kabyles entre autres Idir, Ferhat
Imazighen, Ali Ideflawen, Malika Domrane, Slimane
Chabi, Takfarinas… Il est vrai que bon nombre de ses
poèmes restent, à ce jour, inédits.
Les nouvelles et les contes n'ont pas été, du
reste, négligis dans son œuvre. Timucuha (Contes) qui
constituent le véritable gisement de la culture orale
berbère ont été fortement travaillés par Mohia :
Tamacahut n Iqannan (histoire des nains), tamacahut n
ye$ yal (histoire des ânes), asmi nxeddem le théâtre
(quand on jouait au théâtre) et bien d'autre. Aussi,
il préfaça plusieurs publications et élabora plusieurs
essais notamment sur la chanson kabyle.
Il collabora à vulgariser, à travers des
publications militantes (revues et bulletins), les
aspects de la culture kabyle. Cependant, c'est dans la
traduction et le théâtre que Mohia est considéré comme
un pionnier.
D'autant plus que ses débuts remontent à son
passage au lycée Amirouche où il anima, avec un groupe
de lycéen, une troupe théâtrale qui subit l'ostracisme
de l'administration qui en voyait une véritable
menace.
Le hasard, faisant bien les choses, fit
rencontrer les anciens du lycée à l'université
d'Alger où ils constituèrent ce qui fut appelé, à
l'époque, «Le cercle des étudiants de Ben-Aknoun». Le
déclic fut, en quelques sortes, la pièce de Kateb
Yacine «Mohamed prends ta valise » qui révolutionna
les esprits.
Mohia traduisit alors en kabyle « Morts sans
sépulture » de J.P. Sartre puis, avec Momoh Loukad
cette fois-ci, « la pute respectueuse » du même
auteur. En 1974, il adapta « l'exception et la règle »
de Brecht (Llem-ik, Ddu d udar-ik) qu'il publia aux
éditions Tala. Dans la préface, Mohia insistait, déjà,
sur la nécessité de produire en Tamazight.
L'autre œuvre de Brecht que Mohia adapta fut « la
décision» (annegaru ad d-yerr tabburt).
Le Printemps berbère donna du punch à Mohia et
attisa sa flamme militante.
C'est ainsi qu'il mit les bouchées doubles et
adapta plusieurs autres œuvres relevant du patrimoine
universel notamment « Le ressuscité » (Muhand Ucaâban)
du célèbre écrivain chinois Lu Xun, « la Jarre »
(traduction française de « la Giara » de Pirandello)
devenu, en kabyle, « Tacbaylit Tartuffe de Molière et
Ubu Roi d'Alfred Jarry sont aussi adapté en 1984 sous
les titres respectivement de « Si Partuf » et
“Èa$bibi”.
Suivirent «Médecin malgré lui » de Molière et «
En attendant Godo » de Samuel Beckett sous les titres
« Si Lehlu » et « Am win yettrajun Rebbi ». Quatre
autres adaptations phares voient le jour : « Si nistri
» (la farce de maître Patelin, composée au 13ème
siècle par un inconnu), « Les fourberies de Scapin» et
« Le malade imaginaire » de Molière qui restèrent au
stade du manuscrit, « Knock » de Jules Romain
(manuscrit).
Il élargit son œuvre en s'intéressant aux autres
cultures notamment grecque et chinoise, et adapta «
Entre les émigrés » de Mrozeck, la pièce en « Sin nni
» et la véritable histoire de « Ahq n Muh Terri ». Il
en reste plusieurs œuvres que nous ne pouvons citer
dans cette succincte biographie.
Il est, par ailleurs, important pour la culture
algérienne et trop utile pour le théâtre
d’immortaliser Mohia, en continuant le travail.
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: MOHIA (Mohand Ouyahia)
L'acteur principale de la pièce médecin malgré lui de Mohia est le responsable de la troupe tarkeft ussirem de l'association culturelle adrar n fad M Fennouche Said
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: MOHIA (Mohand Ouyahia)
Mohia ou la pensée universel, merci hafit pour ses informations et donnés sur ce brave militant .
rebai_s- Nombre de messages : 1785
Date d'inscription : 26/04/2008
Re: MOHIA (Mohand Ouyahia)
photo de MOHIA
you and me- Nombre de messages : 2902
Date d'inscription : 29/04/2008
Re: MOHIA (Mohand Ouyahia)
l'ancien chef de la diplomatie algérienne ,seddik ben yahia ,une ressemblance troublante avec mohia!!!
ça me laisse sans voie ni voie!!! je suis médusé devant ces faits historiques qui me donne la chair de poule et même celle de l'autriche!!!!
enfin ,je conclus par ALLAH AKKBAR REBBI DHAGAAMIRE!!!
Sujets similaires
» MOHIA (Mohand Ouyahia)/Mohamed Seddik Ben Yahia
» Hommage à Mohia!
» Un hommage lui sera rendu vendredi et samedi prochains Mohia, l’intemporel
» En hommage à Mohia les 3e Journées théâtrales s’ouvrent aujourd’hui à Tizi Ouzou
» Ouyahia accuse
» Hommage à Mohia!
» Un hommage lui sera rendu vendredi et samedi prochains Mohia, l’intemporel
» En hommage à Mohia les 3e Journées théâtrales s’ouvrent aujourd’hui à Tizi Ouzou
» Ouyahia accuse
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum