Danemark: les étudiants d'Aalborg sont-ils mieux formés au monde du travail ?
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Danemark: les étudiants d'Aalborg sont-ils mieux formés au monde du travail ?
Fini les
cours magistraux dans des auditoires souvent désertés, place au travail
de groupe sur des problématiques de la vie réelle. L’université
d’Aalborg, au Danemark, appliqué l’apprentissage par problèmes et
projets. Résultat : ils sont mieux préparés au monde du travail.
Découvrez notre reportage vidéo, à Aalborg et à Louvain-La-Neuve.
Et aussi
Créée en 1974, la jeune université d’Aalborg applique l’apprentissage
par problèmes et projets, aussi connu comme "modèle d’Aalborg".
Concrètement, les étudiants commencent l’année par quelques cours magistraux
qui introduisent la matière. Parallèlement, ils réalisent des exercices en
groupe. Ensuite, ils forment un groupe pour l’ensemble du semestre, avec lequel
ils vont travailler sur un gros projet, qu’ils choisissent eux-mêmes. A partir
de la mi-novembre, ils n’ont plus de cours. Mais ils viennent tous les jours à
l’université, où un local leur est attribué, pour avancer sur leur projet.
Clémence Dubois, étudiante française en Erasmus pour un an à
Aalborg, a travaillé avec son groupe sur une problématique très concrète :
comment chauffer au mieux la ville de Viborg, en tenant compte des impératifs
économiques, environnementaux et sociaux ? Faut-il privilégier le
chauffage collectif ou le chauffage individuel ? Faut-il utiliser des
déchets, de la biomasse ?
Les étudiants ont été confrontés à plusieurs limites, comme
nous l’explique Clémence dans notre reportage ci-contre. Des limites qu’ils rencontreront
également dans le monde professionnel.
L'étudiant au centre de son apprentissage
A Aalborg, les rôles des enseignants et des étudiants sont
modifiés. L’étudiant est acteur de sa formation. Il apprend à être plus autonome,
à travailler en groupe, à réfléchir à des solutions, à surmonter des limites.
Le professeur lui est surtout un encadrant. Après avoir expliqué les bases de
la matière, il laisse les étudiants travailler sur leur projet, approfondir la
matière. Il est là pour répondre à leurs questions et les recadrer.
Cette méthode a évidemment ses limites. Ainsi, Clémence nous
a expliqué avoir l’impression d’être devenue beaucoup plus indépendante mais d’avoir
acquis moins de connaissances que dans le système traditionnel appliqué dans
son école d’ingénieurs en France.
Les employeurs sont, eux, satisfaits : les étudiants d’Aalborg
sont prêts à intégrer une équipe dès le jour de leur engagement. Ils ont acquis
des qualités essentielles au monde professionnel, comme nous l’explique la
pro-recteur de l’université dans notre reportage ci-contre. Le directeur du
port d’Aalborg, qui emploie des anciens et accueille de nombreux stagiaires,
nous le confirme.
Nous nous sommes également rendus à l’université catholique
de Louvain. Depuis une dizaine d’années, l’Ecole polytechnique applique l’apprentissage
par problèmes et projets, adapté au système belge. Le professeur Benoît Raucent
a passé six mois à Aalborg pour mieux cerner le modèle. S’il craignait un peu
qu’il ne soit pas applicable en Belgique, il a changé d’avis : les
résultats sont très encourageants, les étudiants sont motivés et les auditoires
se repeuplent. Découvrez l’interview intégrale de Benoît Raucent ci-contre,
ainsi que notre reportage vidéo à Aalborg et Louvain-La-Neuve.
Julie Calleeuw
cours magistraux dans des auditoires souvent désertés, place au travail
de groupe sur des problématiques de la vie réelle. L’université
d’Aalborg, au Danemark, appliqué l’apprentissage par problèmes et
projets. Résultat : ils sont mieux préparés au monde du travail.
Découvrez notre reportage vidéo, à Aalborg et à Louvain-La-Neuve.
Et aussi
- Le site de l'université d'Aalborg (en anglais)
- Le site du port d'Aalborg
Créée en 1974, la jeune université d’Aalborg applique l’apprentissage
par problèmes et projets, aussi connu comme "modèle d’Aalborg".
Concrètement, les étudiants commencent l’année par quelques cours magistraux
qui introduisent la matière. Parallèlement, ils réalisent des exercices en
groupe. Ensuite, ils forment un groupe pour l’ensemble du semestre, avec lequel
ils vont travailler sur un gros projet, qu’ils choisissent eux-mêmes. A partir
de la mi-novembre, ils n’ont plus de cours. Mais ils viennent tous les jours à
l’université, où un local leur est attribué, pour avancer sur leur projet.
Clémence Dubois, étudiante française en Erasmus pour un an à
Aalborg, a travaillé avec son groupe sur une problématique très concrète :
comment chauffer au mieux la ville de Viborg, en tenant compte des impératifs
économiques, environnementaux et sociaux ? Faut-il privilégier le
chauffage collectif ou le chauffage individuel ? Faut-il utiliser des
déchets, de la biomasse ?
Les étudiants ont été confrontés à plusieurs limites, comme
nous l’explique Clémence dans notre reportage ci-contre. Des limites qu’ils rencontreront
également dans le monde professionnel.
L'étudiant au centre de son apprentissage
A Aalborg, les rôles des enseignants et des étudiants sont
modifiés. L’étudiant est acteur de sa formation. Il apprend à être plus autonome,
à travailler en groupe, à réfléchir à des solutions, à surmonter des limites.
Le professeur lui est surtout un encadrant. Après avoir expliqué les bases de
la matière, il laisse les étudiants travailler sur leur projet, approfondir la
matière. Il est là pour répondre à leurs questions et les recadrer.
Cette méthode a évidemment ses limites. Ainsi, Clémence nous
a expliqué avoir l’impression d’être devenue beaucoup plus indépendante mais d’avoir
acquis moins de connaissances que dans le système traditionnel appliqué dans
son école d’ingénieurs en France.
Les employeurs sont, eux, satisfaits : les étudiants d’Aalborg
sont prêts à intégrer une équipe dès le jour de leur engagement. Ils ont acquis
des qualités essentielles au monde professionnel, comme nous l’explique la
pro-recteur de l’université dans notre reportage ci-contre. Le directeur du
port d’Aalborg, qui emploie des anciens et accueille de nombreux stagiaires,
nous le confirme.
Nous nous sommes également rendus à l’université catholique
de Louvain. Depuis une dizaine d’années, l’Ecole polytechnique applique l’apprentissage
par problèmes et projets, adapté au système belge. Le professeur Benoît Raucent
a passé six mois à Aalborg pour mieux cerner le modèle. S’il craignait un peu
qu’il ne soit pas applicable en Belgique, il a changé d’avis : les
résultats sont très encourageants, les étudiants sont motivés et les auditoires
se repeuplent. Découvrez l’interview intégrale de Benoît Raucent ci-contre,
ainsi que notre reportage vidéo à Aalborg et Louvain-La-Neuve.
Julie Calleeuw
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: Danemark: les étudiants d'Aalborg sont-ils mieux formés au monde du travail ?
http://www.rtbf.be/info/monde/dossier/europe-itineraires-de-sortie-de-crise/detail_danemark-les-etudiants-d-aalborg-sont-ils-mieux-formes-au-monde-du-travail?id=7530753
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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