Réformes : peurs et ruses
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Réformes : peurs et ruses
Les deux chambres du parlement continuent de simuler un débat sur les avant-projets de lois portant code de l’information, intégration des femmes dans les instances élues, partis politiques et associations dans une partition réglée d’avance. Une répartition des rôles entre un exécutif contraint à proposer des réformes politiques, des « élus » de la majorité instruits pour en réduire la portée et des parlementaires zélés quémandant -une première dans les annales d’un pouvoir législatif dans le monde- l’intervention du chef de l’Etat pour légiférer par ordonnance.
Garder en l’état un code de la famille archaïque et déplorer la faible visibilité de la femme dans la sphère politique relève du cynisme. L’instauration d’un quota de 30% de femmes dans les listes de candidatures aux élections contraste avec leur pourcentage dans les centres de décisions de l’Etat : 7,89% pour les ministres, 2,08% pour les walis, 2,05% pour les chefs de daïras, 2,7% pour les recteurs d’universités…
Annoncer une réforme sur la loi régissant les partis et doper des groupes notoirement connus comme débris des services spéciaux confirme la volonté de maintenir l’opacité et la corruption comme code dominant dans la conception de la vie politique.
Réduire encore plus les prérogatives de l’élu local et prétendre vouloir dépasser le marasme qui sévit dans l’administration territoriale témoigne de l’irresponsabilité et de la déconnexion des décideurs devant la dégradation des conditions de vie de l’Algérien et du divorce de la société et de l’Etat.
Plus fondamentalement, l’étude approfondie du code de l’information souligne la détermination du système à éliminer la citoyenneté dans le traitement et la gestion des affaires publiques.
Le RCD qui a de tout temps milité pour l’instauration d’un code de l’information qui garantisse la crédibilité de l’information, dépénalise le délit de presse et protège le journaliste dans l’exercice de ses fonctions, condamne le statuquo voire la régression auxquels tendent les quelques aménagements proposés dans cet avant-projet de loi. Les règles universelles régissant les média en démocratie sont connues : proscrire l’apologie de la violence et les discriminations ethniques, sexistes, raciales ou religieuses, assurer le droit de réponse et protéger la vie privée des personnes sont des normes qui suffisent à baliser un exercice efficient et équilibré de l’information.
La pollution de la scène médiatique par l’encouragement des titres exerçant à la limite de la délinquance, réceptacles de la publicité institutionnelle, toujours sous monopole, est reconduite au détriment du segment le plus sain du monde de la presse.
La mise en place d’un Conseil supérieur de l’audiovisuel indépendant, qui garantisse l’impartialité des chaines publiques et leur respect du pluralisme, proposée par le RCD depuis des années, est parasitée par la création d’une autorité de régulation dont la composante est désignée et les délibérations soumises au fait du prince. L’accès à l’ouverture du champ audiovisuel est hypothéqué par les ambiguïtés d’un code qui ouvre la voie à toutes les interprétations.
L’arsenal répressif qui constitue la substance et la philosophie du code de l’information soumis au parlement traduit les desseins d’un pouvoir incapable d’évolution. Peurs, divisions et isolement inspirent et régentent les approches politiques du système au moment où le pays attend audace, imagination et transparence.
Pour le RCD, les réformes politiques et sociales ne peuvent venir d’institutions issues des fraudes électorales. Les effets d’annonce destinés à la communauté internationale sont quotidiennement démentis par les décisions et pratiques prises à l’intérieur du pays.
La surveillance internationale massive et qualifiée des élections est une des conditions à même de pouvoir rétablir la confiance citoyenne et d’assurer une mobilisation conséquente de l’électorat sans laquelle la crise de légitimité du pouvoir politique grèvera encore la stabilité, la crédibilité et la performance de l’Etat.
Le RCD
Alger, le 30 novembre 2011
http://www.rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=37&Aid=1427&titre=R%EF%BF%BDformes+%3A+peurs+et+ruses#.Tt8cS2pJp1w.facebook
Garder en l’état un code de la famille archaïque et déplorer la faible visibilité de la femme dans la sphère politique relève du cynisme. L’instauration d’un quota de 30% de femmes dans les listes de candidatures aux élections contraste avec leur pourcentage dans les centres de décisions de l’Etat : 7,89% pour les ministres, 2,08% pour les walis, 2,05% pour les chefs de daïras, 2,7% pour les recteurs d’universités…
Annoncer une réforme sur la loi régissant les partis et doper des groupes notoirement connus comme débris des services spéciaux confirme la volonté de maintenir l’opacité et la corruption comme code dominant dans la conception de la vie politique.
Réduire encore plus les prérogatives de l’élu local et prétendre vouloir dépasser le marasme qui sévit dans l’administration territoriale témoigne de l’irresponsabilité et de la déconnexion des décideurs devant la dégradation des conditions de vie de l’Algérien et du divorce de la société et de l’Etat.
Plus fondamentalement, l’étude approfondie du code de l’information souligne la détermination du système à éliminer la citoyenneté dans le traitement et la gestion des affaires publiques.
Le RCD qui a de tout temps milité pour l’instauration d’un code de l’information qui garantisse la crédibilité de l’information, dépénalise le délit de presse et protège le journaliste dans l’exercice de ses fonctions, condamne le statuquo voire la régression auxquels tendent les quelques aménagements proposés dans cet avant-projet de loi. Les règles universelles régissant les média en démocratie sont connues : proscrire l’apologie de la violence et les discriminations ethniques, sexistes, raciales ou religieuses, assurer le droit de réponse et protéger la vie privée des personnes sont des normes qui suffisent à baliser un exercice efficient et équilibré de l’information.
La pollution de la scène médiatique par l’encouragement des titres exerçant à la limite de la délinquance, réceptacles de la publicité institutionnelle, toujours sous monopole, est reconduite au détriment du segment le plus sain du monde de la presse.
La mise en place d’un Conseil supérieur de l’audiovisuel indépendant, qui garantisse l’impartialité des chaines publiques et leur respect du pluralisme, proposée par le RCD depuis des années, est parasitée par la création d’une autorité de régulation dont la composante est désignée et les délibérations soumises au fait du prince. L’accès à l’ouverture du champ audiovisuel est hypothéqué par les ambiguïtés d’un code qui ouvre la voie à toutes les interprétations.
L’arsenal répressif qui constitue la substance et la philosophie du code de l’information soumis au parlement traduit les desseins d’un pouvoir incapable d’évolution. Peurs, divisions et isolement inspirent et régentent les approches politiques du système au moment où le pays attend audace, imagination et transparence.
Pour le RCD, les réformes politiques et sociales ne peuvent venir d’institutions issues des fraudes électorales. Les effets d’annonce destinés à la communauté internationale sont quotidiennement démentis par les décisions et pratiques prises à l’intérieur du pays.
La surveillance internationale massive et qualifiée des élections est une des conditions à même de pouvoir rétablir la confiance citoyenne et d’assurer une mobilisation conséquente de l’électorat sans laquelle la crise de légitimité du pouvoir politique grèvera encore la stabilité, la crédibilité et la performance de l’Etat.
Le RCD
Alger, le 30 novembre 2011
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fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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