Cap vert Aokas "“Les déchets des uns sont parfois la matière première des autres”
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Cap vert Aokas "“Les déchets des uns sont parfois la matière première des autres”
“Les déchets des uns sont parfois la matière première des autres”
C’est pour perpétuer les campagnes de reboisement du caroubier dont elle est à sa quatrième édition que l’association pour la protection de l’environnement et de la nature, Cap Vert d’Aokas, a organisé une fête de caroube du jeudi au samedi dernier avec à la carte, des expositions, des projections de films et des conférences sur, d’une part, le caroubier et, d’autre part, les déchets ménagers, entre gestion, traitement et valorisation.
«Malheureusement, nos déchets ménagers finissent dans la nature sous forme de décharge sauvage sans contrôle ni surveillance», déclarera le jeune Saâd-Eddine Iboudghacem, militant de l’association des écologistes Cap Vert et néanmoins ingénieur en écologie et environnement, qui avait animé la conférence-débat sur les déchets dans l’après-midi du vendredi au centre culturel d’Aokas. C’est l’une des phrases les plus illustratives de la situation des déchets à Aokas, ville touristique honteusement réputée pour sa fameuse décharge balnéaire. Le conférencier s’étonnera que les responsables locaux évitent l’application de la loi relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets alors qu’avec cette négligence, ils font courir des risques à la population et à la nature menacée continuellement. Il ajoutera qu’il y a beaucoup de risques de pollution liés au mauvais traitement des déchets par la pratique de la mise en décharge, solution des années 1975 laquelle s’avère être un énorme gaspillage et une pollution tout aussi considérable et le pire, c’est la multiplication de cette pratique dite «traitement» sans aucun contrôle. Il citera pêle-mêle la pollution des sols et des eaux par la production de lixiviats (jus de décharges), les incendies et la pollution par la production de fumées toxiques, la production de mauvaises odeurs liées à la fermentation des déchets, la pollution visuelle par le remaniement des déchets par les animaux et le vent et surtout le risque pour la santé des populations riveraines. En expliquant les différents types de déchets, le conférencier parlera des déchets spéciaux dont les dégâts sont très importants. D’ailleurs à titre d’exemple, il citera le dégât que peut causer une simple petite pile laquelle peut polluer jusqu’à un mètre cube de sol. C’est la raison pour laquelle les responsables doivent sérieusement réfléchir à une bonne gestion intégrée des déchets en misant surtout sur le recyclage car comme le soulignera S. Iboudghacem, les déchets des uns sont parfois les matières premières des autres. Réemployer un matériau ou une production vouée à devenir un déchet en utilisant à nouveau ce produit à son usage initial ou en trouvant un usage différent a beaucoup d’avantages et le plus étonnant, c’est qu’une tonne de papier recyclé est égale à une quinzaine d’arbres sauvés. L’orateur donnera un autre exemple en informant l’assistance que la fabrication d’une tonne de verre nécessite sept quintaux de sable, trois de calcaire, deux de carbonate de soude, une trentaine de kilos d’additifs et une température de fusion de 1 500°C alors que le recyclage ne nécessite qu’une tonne de calcin (verre broyé) et une température de 1 000°C. En un mot, l’industrie du recyclage qui tarde à voir le jour dans la région permettra la création d’emplois, le développement d’un nouveau secteur économique, la production d’énergie et surtout la préservation de l’environnement. En conclusion de son intervention, le conférencier projettera un documentaire sur la décharge balnéaire d’Aokas et mettra le doigt sur les déchets hospitaliers qui s’y trouvent alors que la loi sur la gestion des déchets stipule que tous les déchets issus des activités industrielles, agricoles, de soins, de services et toutes autres activités qui, en raison de leur nature et de la composition des matières qu’ils contiennent, ne peuvent être collectés, transportés et traités dans les mêmes conditions que les déchets ménagers et assimilés et les déchets inertes. Mais alors, que font ces déchets à risques infectieux dans une décharge à ciel ouvert ? Nous avons traité de ce sujet dans l’une de nos précédentes éditions en dénonçant l’entreposage de ces déchets par les services de l’hôpital d’Aokas à proximité de la polyclinique à la portée des chérubins qui fréquentent l’école primaire et la crèche limitrophes. Les autorités sont vivement interpellées.
A. Gana
http://www.depechedekabylie.com/kabylie/bgayet/101785-les-dechets-des-uns-sont-parfois-la-matiere-premiere-des-autres.html
C’est pour perpétuer les campagnes de reboisement du caroubier dont elle est à sa quatrième édition que l’association pour la protection de l’environnement et de la nature, Cap Vert d’Aokas, a organisé une fête de caroube du jeudi au samedi dernier avec à la carte, des expositions, des projections de films et des conférences sur, d’une part, le caroubier et, d’autre part, les déchets ménagers, entre gestion, traitement et valorisation.
«Malheureusement, nos déchets ménagers finissent dans la nature sous forme de décharge sauvage sans contrôle ni surveillance», déclarera le jeune Saâd-Eddine Iboudghacem, militant de l’association des écologistes Cap Vert et néanmoins ingénieur en écologie et environnement, qui avait animé la conférence-débat sur les déchets dans l’après-midi du vendredi au centre culturel d’Aokas. C’est l’une des phrases les plus illustratives de la situation des déchets à Aokas, ville touristique honteusement réputée pour sa fameuse décharge balnéaire. Le conférencier s’étonnera que les responsables locaux évitent l’application de la loi relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets alors qu’avec cette négligence, ils font courir des risques à la population et à la nature menacée continuellement. Il ajoutera qu’il y a beaucoup de risques de pollution liés au mauvais traitement des déchets par la pratique de la mise en décharge, solution des années 1975 laquelle s’avère être un énorme gaspillage et une pollution tout aussi considérable et le pire, c’est la multiplication de cette pratique dite «traitement» sans aucun contrôle. Il citera pêle-mêle la pollution des sols et des eaux par la production de lixiviats (jus de décharges), les incendies et la pollution par la production de fumées toxiques, la production de mauvaises odeurs liées à la fermentation des déchets, la pollution visuelle par le remaniement des déchets par les animaux et le vent et surtout le risque pour la santé des populations riveraines. En expliquant les différents types de déchets, le conférencier parlera des déchets spéciaux dont les dégâts sont très importants. D’ailleurs à titre d’exemple, il citera le dégât que peut causer une simple petite pile laquelle peut polluer jusqu’à un mètre cube de sol. C’est la raison pour laquelle les responsables doivent sérieusement réfléchir à une bonne gestion intégrée des déchets en misant surtout sur le recyclage car comme le soulignera S. Iboudghacem, les déchets des uns sont parfois les matières premières des autres. Réemployer un matériau ou une production vouée à devenir un déchet en utilisant à nouveau ce produit à son usage initial ou en trouvant un usage différent a beaucoup d’avantages et le plus étonnant, c’est qu’une tonne de papier recyclé est égale à une quinzaine d’arbres sauvés. L’orateur donnera un autre exemple en informant l’assistance que la fabrication d’une tonne de verre nécessite sept quintaux de sable, trois de calcaire, deux de carbonate de soude, une trentaine de kilos d’additifs et une température de fusion de 1 500°C alors que le recyclage ne nécessite qu’une tonne de calcin (verre broyé) et une température de 1 000°C. En un mot, l’industrie du recyclage qui tarde à voir le jour dans la région permettra la création d’emplois, le développement d’un nouveau secteur économique, la production d’énergie et surtout la préservation de l’environnement. En conclusion de son intervention, le conférencier projettera un documentaire sur la décharge balnéaire d’Aokas et mettra le doigt sur les déchets hospitaliers qui s’y trouvent alors que la loi sur la gestion des déchets stipule que tous les déchets issus des activités industrielles, agricoles, de soins, de services et toutes autres activités qui, en raison de leur nature et de la composition des matières qu’ils contiennent, ne peuvent être collectés, transportés et traités dans les mêmes conditions que les déchets ménagers et assimilés et les déchets inertes. Mais alors, que font ces déchets à risques infectieux dans une décharge à ciel ouvert ? Nous avons traité de ce sujet dans l’une de nos précédentes éditions en dénonçant l’entreposage de ces déchets par les services de l’hôpital d’Aokas à proximité de la polyclinique à la portée des chérubins qui fréquentent l’école primaire et la crèche limitrophes. Les autorités sont vivement interpellées.
A. Gana
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Zhafit- Admin
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