Gagnée par les ordures ménagères et autres déchets: Aokas perd de sa splendeur

Gagnée par les ordures ménagères et autres déchets
Aokas perd de sa splendeur



L’entrée ouest de la coquette station balnéaire d’Aokas, l’une des plus belles régions du littoral béjaoui, offre, au grand dam de ses visiteurs, un spectacle désolant et apocalyptique.

Déversement d’agrégat, jet de gravas, amoncellement d’ordures ménagères tels sont les causes de cette situation. Une situation renseignant sur l’incivisme avéré et dégradant né de certains comportements humains devant l’inertie des assemblées populaires communales qui se succèdent et, malheureusement, se ressemblent. En effet, la ville du poisson rouge ne s’auréole plus des couleurs des océanides et interpelle, en douceur, les écolos à travers un SOS pour une éventuelle délivrance de cette atteinte à plein les yeux, décriée de toute part sans parvenir à amadouer les services chargés de la protection de l’environnement plus que jamais engouffrés dans leur bureau ! Quel argument peuvent-ils avancer pour justifier ces hectares de sable transformés en un véritable dépotoir sauvage sans bouger le doigt ? C’est scandaleux ! Le ciel qui reflète sa couleur azur sur l’immense étendue de la mer est voilé par des fumées épaisses que dégage cette énorme décharge située sur le bas côté de la RN9, à proximité des campings familiaux, rendant les lieux invivables empestés par des odeurs nauséabondes suffocantes. «C’est une grande honte ! La prolifération des ordures partout n’est qu’un signe de l’inconscience des élus qui ont, a priori, d’autres chats à fouetter que de se soucier de l’environnement», témoigne un habitué de la RN9 qui ajoute : «Les abords du tronçon de l’antique sépulcre de Sidi Rihane, ex déviation de la RN9 jusqu’au carrefour à proximité de la décharge, sont devenus un raccourci pour le déversement des déchets de tout genre». L’odeur du myrte caractérisant l’air de la périphérie, embaumant les sportifs et les amoureux de la grande bleue dans un passé récent, a complètement disparu en faveur des émanations des ordures et autres déchets brulées, à longueur de journée, gênant extrêmement la circulation routière. Selon les pécheurs que nous avons croisé, c’est plutôt l’alerte rouge quant à ce désastre écologique qui a pris des proportions alarmantes. «Il est impossible de circuler pieds nus. Des morceaux de verres et autres objets tranchants jonchent la bande littorale d’Aokas à Souk El Tenine, donnant ainsi un décor hideux et chaotique des plus désolant», explique, avec amertume, un jeune mordu de la pèche à la traîne qui n’a pas caché sa grande déception quant à l’absence des services de l’environnement. «Où sont ces services censés protéger l’environnement et jusqu'à quand allons-nous vivre ce calvaire ?» se demandera-t-il.

Rabah Zerrouk

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