Voyage au cœur de la Kabylie
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Voyage au cœur de la Kabylie
Belle, émouvante et chaleureuse sont les termes qui nous viennent à l’esprit pour définir la Kabylie, après avoir consulté le nouveau guide touristique de cette région. Paru aux éditions Ad Diwan, dans le cadre de la collection «Villes et régions d’Algérie», ce guide montre la diversité du patrimoine culturel berbère ainsi que les richesses de cette belle contrée de l’Algérie.
Le texte est de Jaoudet Gassouma, appuyé par de magnifiques photos qui illustrent le vécu de cette minorité ethnique et linguistique qui, tantôt instinctivement, tantôt consciemment, s’est toujours opposée, avec succès, à toutes les tentatives d’absorption, voire d’aliénation de son identité.
Ce guide nous dévoile combien cet univers est loin d’être hostile, comme cela est parfois avancé par certains. De la verdure, de la beauté à n’en plus finir et d’immenses richesses naturelles donnent un goût paisible et paradisiaque à cette région.
Un espace qui inspirera des poètes et des artistes : «En pays kabyle, le verbe se fait prolixe, la rime et la prose font le principe de la vie. Aux débuts des transhumances vers l’ailleurs, les femmes faisaient appel au vent, sur les collines, en direction de cet ailleurs incertain.
Elles donnaient du verbe que les esprits éoliens allaient transporter vers les frères et les maris absents. Tout n’est ici que poésie». Aïn El-Hammam a vu naître Si M’hand U M’hand et ses célèbres Isfras, poésies-maximes enrichies au fil des pérégrinations d’exil que le poète n’a jamais pu exorciser.
Taos Amrouche, poétesse, écrivaine et cantatrice, a su, à travers les textes de son fameux Grain magique et de ses textes chantés, incarner au mieux ce «phrasé» unique qu’est «le chant des montagnes quant elles racontent la dure condition, l’exil, l’émigration et la femme dans la splendeur tragique du quotidien et de la survivance aux saisons».
Une région aussi où l’on peut se ressourcer pour oublier les tracasseries quotidiennes de la ville. Par le texte de Jaoudet Gassouma, nous découvrons le mode de vie si particulier de ce peuple, sa langue, sa littérature et ses traditions communes : «Loin des agapes des plus riches et des festins les plus généreux, l’art culinaire tient ici à peu de chose.
Pourtant, la gastronomie de ces lieux mythiques est aussi riche que le reste. Elle ne s’embarrasse guère d’inutiles condiments ou d’éléments nutritifs superflus. Autant d’éléments constitutifs d’une identité toujours en puissance, mais jamais pleinement réalisée, dont la connaissance est indispensable pour qui veut comprendre certains problèmes posés à l’Algérie indépendante.» Ce petit livre nous fait découvrir, au travers des images, comment et combien la femme kabyle est le pilier de cette région et l’élément essentiel de la préservation de ce patrimoine, qui a connu divers envahisseurs étrangers.
Cependant, bien que la femme soit d’une importance certaine dans cette société, elle continue d’être souvent réprimée et privée de ses droits élémentaires, légitimes. Malheureusement, jusqu’à nos jours, la femme kabyle – et algérienne en général –subit les mêmes torts et humiliations qu’il y a quelques siècles.
Cela dit, il faut souligner que ce guide aide à mieux appréhender l’économie traditionnelle de la région qui repose essentiellement sur l’arboriculture (vergers, oliveraies…), et l’artisanat (orfèvrerie, tapisserie, poterie…). La communauté kabyle à l’étranger y contribue beaucoup, car le développement du tourisme lui permet d’entrevoir un bel avenir.
Par Le jeune indépendant
Le texte est de Jaoudet Gassouma, appuyé par de magnifiques photos qui illustrent le vécu de cette minorité ethnique et linguistique qui, tantôt instinctivement, tantôt consciemment, s’est toujours opposée, avec succès, à toutes les tentatives d’absorption, voire d’aliénation de son identité.
Ce guide nous dévoile combien cet univers est loin d’être hostile, comme cela est parfois avancé par certains. De la verdure, de la beauté à n’en plus finir et d’immenses richesses naturelles donnent un goût paisible et paradisiaque à cette région.
Un espace qui inspirera des poètes et des artistes : «En pays kabyle, le verbe se fait prolixe, la rime et la prose font le principe de la vie. Aux débuts des transhumances vers l’ailleurs, les femmes faisaient appel au vent, sur les collines, en direction de cet ailleurs incertain.
Elles donnaient du verbe que les esprits éoliens allaient transporter vers les frères et les maris absents. Tout n’est ici que poésie». Aïn El-Hammam a vu naître Si M’hand U M’hand et ses célèbres Isfras, poésies-maximes enrichies au fil des pérégrinations d’exil que le poète n’a jamais pu exorciser.
Taos Amrouche, poétesse, écrivaine et cantatrice, a su, à travers les textes de son fameux Grain magique et de ses textes chantés, incarner au mieux ce «phrasé» unique qu’est «le chant des montagnes quant elles racontent la dure condition, l’exil, l’émigration et la femme dans la splendeur tragique du quotidien et de la survivance aux saisons».
Une région aussi où l’on peut se ressourcer pour oublier les tracasseries quotidiennes de la ville. Par le texte de Jaoudet Gassouma, nous découvrons le mode de vie si particulier de ce peuple, sa langue, sa littérature et ses traditions communes : «Loin des agapes des plus riches et des festins les plus généreux, l’art culinaire tient ici à peu de chose.
Pourtant, la gastronomie de ces lieux mythiques est aussi riche que le reste. Elle ne s’embarrasse guère d’inutiles condiments ou d’éléments nutritifs superflus. Autant d’éléments constitutifs d’une identité toujours en puissance, mais jamais pleinement réalisée, dont la connaissance est indispensable pour qui veut comprendre certains problèmes posés à l’Algérie indépendante.» Ce petit livre nous fait découvrir, au travers des images, comment et combien la femme kabyle est le pilier de cette région et l’élément essentiel de la préservation de ce patrimoine, qui a connu divers envahisseurs étrangers.
Cependant, bien que la femme soit d’une importance certaine dans cette société, elle continue d’être souvent réprimée et privée de ses droits élémentaires, légitimes. Malheureusement, jusqu’à nos jours, la femme kabyle – et algérienne en général –subit les mêmes torts et humiliations qu’il y a quelques siècles.
Cela dit, il faut souligner que ce guide aide à mieux appréhender l’économie traditionnelle de la région qui repose essentiellement sur l’arboriculture (vergers, oliveraies…), et l’artisanat (orfèvrerie, tapisserie, poterie…). La communauté kabyle à l’étranger y contribue beaucoup, car le développement du tourisme lui permet d’entrevoir un bel avenir.
Par Le jeune indépendant
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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