chronique de Dalila Soltani. La dépression, ce mal qui tue
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chronique de Dalila Soltani. La dépression, ce mal qui tue
'avoue que je mens
Pourquoi devient-on dépressif en Algérie ? Pas de boulot. Le chômage est en hausse malgré les prédictions de l'Etat affirmant qu'il se situera à moins de 10 % à l'horizon 2010. La crise de logement gagne du terrain et plusieurs personnes se retrouvent entassées dans un minuscule F2. Le mariage est devenu pour les jeunes une utopie. Le pouvoir d'achat est en constante érosion. La flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité n'en est-elle pas une illustration ? Cette question m'est venue à maintes reprises, à la vue des personnes dépressives se réfugiant dans les pénombres de la capitale où déambulant dans les rues. Vous les avez certainement croisé. Vêtements ripés, visage marqué par la douleur, regard évasif. Ils se replient sur eux-mêmes dans les coins des ruelles, agressent les citoyens par des propos blessants, des coups brutaux et inattendus.
Ils sont partout, chaque jour plus nombreux. Comme si l'Algérie n'est plus qu'eux et ne comptera dans dix ans que des milliers et des milliers d'entre eux.
Qui sont-ils réellement ? Je me pose souvent la question en les scrutant minutieusement. Sont-ils conscients de ce qui se passe autour d'eux ? Ont-ils choisi de nous quitter pour trouver le répit dans un monde meilleur, dans l'univers de la déraison ?
Derrière leur dépression se trouve un sentiment d'insécurité, l'instabilité sociale, des conditions socioéconomiques précaires en plus d'un psychisme fragile les prédisposant à la dépression, à la violence.
Cette maladie du mal-être, dont les victimes en Algérie se comptent pas milliers, leur ronge le moral jusqu'à pousser certains au suicide. Je n'ai pas de chiffres précis sur les suicidaires en Algérie, car le sujet est tabou, plus tabou même que le sexe. Mais, pour plusieurs spécialistes, il est intrinsèquement lié à la dépression. D'ailleurs, à l'ouverture du congrès international de psychiatrie à Constantine, les spécialistes venus de France et de Tunis insistaient sur la détection précoce de la dépression pour prévenir le suicide. Or, à mon avis, dans un pays où les statistiques officielles révèlent que chaque jour un Algérien se suicide, ce qui ne représente que la partie visible de l'iceberg, la prévention de cette pathologie ne passe-t-elle pas par un autre plan de mesures plus concrètes appuyées sur l'amélioration de la qualité de vie de la population ?
A en croire les chiffre officiels, certainement gonflé pour donner à Boutef le pouvoir absolu éternellement, que les Algériens, dépressifs ou pas, suicidaires ou non, célibataires et chômeurs ont voté massivement pour Abdelaziz Bouteflika avec l'unique espoir de voir leur situation s'améliorer. N'est-ce pas là l'unique thérapie pour contrer la dépression et le suicide qui font tant de ravages ?
Quand l'Algérien, qui n'aspire qu'à vivre dignement dans son pays, choisit volontairement de flirter avec la mort en naviguant clandestinement sur les vagues de la Méditerranée.
N'est-ce pas là le message d'une âme fragile qui au bord d'un désespoir certain cherche le salut ailleurs ? L'Algérie de demain ne sera que ce que ses enfants, sa jeunesse voudrait qu'elle soit. Le changement ne viendra que par une révolte radicale contre le pouvoir qui nous étouffe et nous martyrise.
Dalila Soltani, dans la tribune des lecteurs.
Pourquoi devient-on dépressif en Algérie ? Pas de boulot. Le chômage est en hausse malgré les prédictions de l'Etat affirmant qu'il se situera à moins de 10 % à l'horizon 2010. La crise de logement gagne du terrain et plusieurs personnes se retrouvent entassées dans un minuscule F2. Le mariage est devenu pour les jeunes une utopie. Le pouvoir d'achat est en constante érosion. La flambée vertigineuse des prix des produits de première nécessité n'en est-elle pas une illustration ? Cette question m'est venue à maintes reprises, à la vue des personnes dépressives se réfugiant dans les pénombres de la capitale où déambulant dans les rues. Vous les avez certainement croisé. Vêtements ripés, visage marqué par la douleur, regard évasif. Ils se replient sur eux-mêmes dans les coins des ruelles, agressent les citoyens par des propos blessants, des coups brutaux et inattendus.
Ils sont partout, chaque jour plus nombreux. Comme si l'Algérie n'est plus qu'eux et ne comptera dans dix ans que des milliers et des milliers d'entre eux.
Qui sont-ils réellement ? Je me pose souvent la question en les scrutant minutieusement. Sont-ils conscients de ce qui se passe autour d'eux ? Ont-ils choisi de nous quitter pour trouver le répit dans un monde meilleur, dans l'univers de la déraison ?
Derrière leur dépression se trouve un sentiment d'insécurité, l'instabilité sociale, des conditions socioéconomiques précaires en plus d'un psychisme fragile les prédisposant à la dépression, à la violence.
Cette maladie du mal-être, dont les victimes en Algérie se comptent pas milliers, leur ronge le moral jusqu'à pousser certains au suicide. Je n'ai pas de chiffres précis sur les suicidaires en Algérie, car le sujet est tabou, plus tabou même que le sexe. Mais, pour plusieurs spécialistes, il est intrinsèquement lié à la dépression. D'ailleurs, à l'ouverture du congrès international de psychiatrie à Constantine, les spécialistes venus de France et de Tunis insistaient sur la détection précoce de la dépression pour prévenir le suicide. Or, à mon avis, dans un pays où les statistiques officielles révèlent que chaque jour un Algérien se suicide, ce qui ne représente que la partie visible de l'iceberg, la prévention de cette pathologie ne passe-t-elle pas par un autre plan de mesures plus concrètes appuyées sur l'amélioration de la qualité de vie de la population ?
A en croire les chiffre officiels, certainement gonflé pour donner à Boutef le pouvoir absolu éternellement, que les Algériens, dépressifs ou pas, suicidaires ou non, célibataires et chômeurs ont voté massivement pour Abdelaziz Bouteflika avec l'unique espoir de voir leur situation s'améliorer. N'est-ce pas là l'unique thérapie pour contrer la dépression et le suicide qui font tant de ravages ?
Quand l'Algérien, qui n'aspire qu'à vivre dignement dans son pays, choisit volontairement de flirter avec la mort en naviguant clandestinement sur les vagues de la Méditerranée.
N'est-ce pas là le message d'une âme fragile qui au bord d'un désespoir certain cherche le salut ailleurs ? L'Algérie de demain ne sera que ce que ses enfants, sa jeunesse voudrait qu'elle soit. Le changement ne viendra que par une révolte radicale contre le pouvoir qui nous étouffe et nous martyrise.
Dalila Soltani, dans la tribune des lecteurs.
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: chronique de Dalila Soltani. La dépression, ce mal qui tue
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fatima- Nombre de messages : 1074
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