Enquête sur la jeunesse: « Que veulentles 15-29 ans ? »
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Enquête sur la jeunesse: « Que veulentles 15-29 ans ? »
Enquête sur la jeunesse
« Que veulentles 15-29 ans ? »
Djamel Zerrouk El Watan : 03 - 05 - 2005
Les résultats d'une enquête sur les jeunes, commandée par le ministère de la Santé et réalisée par le Groupe de recherches en anthropologie de la santé (GRAS) de l'université d'Oran, ont fait l'objet d'une journée d'étude, organisée hier à Sidi Fredj (ouest d'Alger).
Destinée à prendre le pouls de la frange 15-29 ans, c'est-à-dire le tiers de la population algérienne, l'étude se veut « qualitative », selon le responsable du GRAS, Mohamed Mebtoul. « Notre étude a consisté à valoriser longuement le point de vue propre des jeunes sur leurs expériences sociales. Comment décrivent-ils leurs activités quotidiennes ? Comment gèrent-ils leur temps ? Comment se passent les relations avec leur famille ? Comment évoquent-ils la santé ? », explique l'universitaire. Ces questionnements ont ciblé un échantillon de 70 personnes des deux sexes, tous résidant à Oran. Pourquoi focaliser sur seulement 70 jeunes et uniquement la capitale de l'Ouest algérien ? Les réalisateurs de l'enquête, en parfaite harmonie avec la direction de la population du ministère de la Santé, rétorquent qu'il n'y a rien de fortuit. « L'approche qualitative n'est pas focalisée sur la représentativité. Sa préoccupation est tout autre. Elle est à la quête de la qualité des informations recueillies. Notre travail a permis de réaliser globalement 73 entretiens approfondis (récits de vie) », soutient le chef du GRAS. Il s'agissait d'investir activement les différents lieux sociaux des jeunes, porteurs de statuts diversifiés. L'étude insiste souvent sur l'hétérogénéité de la population des jeunes. Certains ont pu accéder à l'université ou se préparent à y entrer. Parmi eux, certains ont terminé leurs études et sont au chômage. Il y a ceux qui ont connu très tôt l'échec scolaire, contraints de chômer, tout en versant dans la « débrouillardise ». Et enfin, ceux qui plongent dans la toxicomanie extrême et la délinquance. En somme, déduit-on, « la lecture attentive des entretiens et leur premier décryptage ont permis d'indiquer trois dimensions majeures. En premier lieu, les étudiants parlent d'un « papier » qui se substitue, disent-ils, aux savoirs ; les jeunes chômeurs, subissant les temps vides et qui appréhendent la toxicomanie et enfin les délinquants, pur produit selon l'étude, de la “fabrication sociale de la déviance ». Ces derniers ne sont pas pour autant stigmatisés puisqu'ils sont eux-mêmes victimes de « pauvreté, hogra et absence de reconnaissance sociale ». Les questions posées portent sur la famille, la santé, les études, les rapports filles/garçons ou encore sur la sexualité dont l'approche, note-t-on, est opérée sans tabous. L'étude du GRAS, soutenue par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), vient en appoint à l'enquête sur la santé de la famille, réalisée par le ministère de la Santé en collaboration avec l'ONS et la Ligue des Etats arabes et rendue publique le 12 juillet 2004. Celle-ci révèle que 9% des jeunes célibataires, âgés entre 15 et 29 ans, sont analphabètes et 32,5% exercent une activité économique marchande, dont seulement 13,2% sont de sexe féminin. Dans le domaine de la santé, 30 % des jeunes estiment que leur état de santé est médiocre.Lors des débats, les représentants de la société civile, les experts et les décideurs, présents hier à cette journée d'études, étaient unanimes quant à l'urgence d'une prise en charge efficace de la tranche d'âge 15-29 ans. Comme première mesure, résultant de l'enquête du GRAS, la création prochaine d'un centre géré par une équipe pluridisciplinaire dont le FNUAP est partie prenante.
« Que veulentles 15-29 ans ? »
Djamel Zerrouk El Watan : 03 - 05 - 2005
Les résultats d'une enquête sur les jeunes, commandée par le ministère de la Santé et réalisée par le Groupe de recherches en anthropologie de la santé (GRAS) de l'université d'Oran, ont fait l'objet d'une journée d'étude, organisée hier à Sidi Fredj (ouest d'Alger).
Destinée à prendre le pouls de la frange 15-29 ans, c'est-à-dire le tiers de la population algérienne, l'étude se veut « qualitative », selon le responsable du GRAS, Mohamed Mebtoul. « Notre étude a consisté à valoriser longuement le point de vue propre des jeunes sur leurs expériences sociales. Comment décrivent-ils leurs activités quotidiennes ? Comment gèrent-ils leur temps ? Comment se passent les relations avec leur famille ? Comment évoquent-ils la santé ? », explique l'universitaire. Ces questionnements ont ciblé un échantillon de 70 personnes des deux sexes, tous résidant à Oran. Pourquoi focaliser sur seulement 70 jeunes et uniquement la capitale de l'Ouest algérien ? Les réalisateurs de l'enquête, en parfaite harmonie avec la direction de la population du ministère de la Santé, rétorquent qu'il n'y a rien de fortuit. « L'approche qualitative n'est pas focalisée sur la représentativité. Sa préoccupation est tout autre. Elle est à la quête de la qualité des informations recueillies. Notre travail a permis de réaliser globalement 73 entretiens approfondis (récits de vie) », soutient le chef du GRAS. Il s'agissait d'investir activement les différents lieux sociaux des jeunes, porteurs de statuts diversifiés. L'étude insiste souvent sur l'hétérogénéité de la population des jeunes. Certains ont pu accéder à l'université ou se préparent à y entrer. Parmi eux, certains ont terminé leurs études et sont au chômage. Il y a ceux qui ont connu très tôt l'échec scolaire, contraints de chômer, tout en versant dans la « débrouillardise ». Et enfin, ceux qui plongent dans la toxicomanie extrême et la délinquance. En somme, déduit-on, « la lecture attentive des entretiens et leur premier décryptage ont permis d'indiquer trois dimensions majeures. En premier lieu, les étudiants parlent d'un « papier » qui se substitue, disent-ils, aux savoirs ; les jeunes chômeurs, subissant les temps vides et qui appréhendent la toxicomanie et enfin les délinquants, pur produit selon l'étude, de la “fabrication sociale de la déviance ». Ces derniers ne sont pas pour autant stigmatisés puisqu'ils sont eux-mêmes victimes de « pauvreté, hogra et absence de reconnaissance sociale ». Les questions posées portent sur la famille, la santé, les études, les rapports filles/garçons ou encore sur la sexualité dont l'approche, note-t-on, est opérée sans tabous. L'étude du GRAS, soutenue par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), vient en appoint à l'enquête sur la santé de la famille, réalisée par le ministère de la Santé en collaboration avec l'ONS et la Ligue des Etats arabes et rendue publique le 12 juillet 2004. Celle-ci révèle que 9% des jeunes célibataires, âgés entre 15 et 29 ans, sont analphabètes et 32,5% exercent une activité économique marchande, dont seulement 13,2% sont de sexe féminin. Dans le domaine de la santé, 30 % des jeunes estiment que leur état de santé est médiocre.Lors des débats, les représentants de la société civile, les experts et les décideurs, présents hier à cette journée d'études, étaient unanimes quant à l'urgence d'une prise en charge efficace de la tranche d'âge 15-29 ans. Comme première mesure, résultant de l'enquête du GRAS, la création prochaine d'un centre géré par une équipe pluridisciplinaire dont le FNUAP est partie prenante.
fatima- Nombre de messages : 1074
Date d'inscription : 28/02/2009
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