La Mésopotamie Dieux et Déesses
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La Mésopotamie Dieux et Déesses
LES PREMIERS DIEUX
Ils apparaissent miraculeusement : « Lorsqu’en haut les cieux n’étaient pas nommés, qu’en bas la terre n’avait pas de nom, que même l’Apsou primordial, procréateur des dieux, et Tiamat qui les enfanta (…) lorsque nul dieu n’était encore apparu, n’avait reçu de nom ni subit de destin, alors naquirent les dieux du sein d’Apsou et de Tiamat » (Enouma Elish, tablette I, 1-10)
Du premier couple divin naissent les premiers grands dieux : Lakhmou et Lakhamou puis Anshar et Kishar et enfin Anu et les autres.
Mais les jeunes dieux sont bruyants et Apsou menace de les anéantir. L’un d’entre eux, Ea, surprend Apsou et le tue.
TIAMAT / APSOU
Tiamat est la mer, la nature primordiale et indifférenciée qui possède en elle toute la force et la puissance de ce qui est sauvage.
Elle a pour époux Apsou, toutes les eaux douces sur laquelle repose le monde (ils voyaient le monde comme un disque posé sur l’Apsou)
Ils engendrent tous les dieux.
Après le meurtre d’Apsou, Tiamat se fâche : elle crée des dragons féroces et les rend comme des dieux. Marduk est choisi comme champion pour la combattre. Armé des 4 vents mauvais, il s’avance pour le combat. Il lance les vents au moment ou Tiamat ouvre la bouche et le vent s’engouffre dans son ventre qu’il tend comme une outre. Marduk lui décoche alors une flèche qui lui ouvre le ventre et lui transperce le cœur.
Marduk prend son cadavre et le fend en deux : d’une moitié il fait la voûte céleste, de l’autre la terre ferme.
ANU
Dieu du ciel, de la végétation ainsi que de la pluie ; il était le père de tous les dieux. Il habitait un royaume dans les cieux ; on disait de lui qu'il avait le pouvoir de juger tous les criminels. Il était notamment le père d'Enlil et d'Enki.
Bien qu'initialement considéré comme le seigneur des dieux, il fut progressivement supplanté par Enlil puis Marduk, jusqu'à être relégué à un simple rôle de métaphore pour désigner les cieux. On attribue souvent cette chute au déclin de la ville d'Uruk, le lieu de son culte principal.
Très rarement représenté dans l'art, ses attributs restent obscurs ; la tiare pourrait le représenter de manière symbolique
ENLIL / NINLIL
Il est en effet au départ le dieu du vent du printemps, période de retour de la végétation dans les campagnes. Enlil peut également avoir un caractère violent et redoutable, comme la tornade. Son nombre est 50, ses symboles sont la tiare à cornes et les tablettes de la destinée. Une partie de la voûte céleste lui était attribuée, la « Voie d'Enlil », qui forme une bande qui s'étend sur une partie du ciel nocturne.
Enlil est présenté soit comme le frère cadet, soit plus souvent comme le fils d'Anu. Il est le frère d'Enki. Sa parèdre est Ninlil/Mullissu, et on leur attribue de nombreux enfants : Nanna/Sîn, Ishkur/Adad, Nergal, Ninourta, Urash pour les plus importants Enlil est présenté soit comme le frère cadet, soit plus souvent comme le fils d'Anu. Il est le frère d'Enki. Sa parèdre est Ninlil/Mullissu, et on leur attribue de nombreux enfants : Nanna/Sîn, Ishkur/Adad, Nergal, Ninourta, Urash pour les plus importants.
Il perd cependant sa position de roi des dieux quand Marduk, dieu de Babylone, prend sa place dans Enouma Elish (l'Épopée de la Création), rédigée vers le XIIe siècle av. J.-C., dans laquelle celui-ci est proclamé "Enlil des dieux". En Assyrie, c'est le dieu national Assur qui se substitue à Enlil. On garde cependant le souvenir du prestige passé de ce dieu, puisque la souveraineté divine s'exprime parfois par un substantif formé sur son nom, enlilūtu.
EA / DAMKINA
Ea est une ancienne divinité suméro-babylonnienne des eaux douces.
Il est le fils d'Anu et de Kisar. Son épouse est la déesse mère Damkina, avec qui il est le père de Marduk.
Ea sait tout et est souvent vu comme étant la source et le maître de la sagesse, de la musique et des sciences médicales. Il est l'un des créateurs de l'humanité, (quand les dieux mineurs (Igigi) se révoltent (ce sont eux qui travaillent pour les grands dieux), Enlil demande leur mise à mort. Ea propose à la place de créer l’humanité), devant qui il est habituellement bien disposé à être leur instructeur, leur enseignant les arts et les sciences. C'est Ea qui découvrit l'intention de Tiamat de tuer sa progéniture, et qui mit en œuvre la mort de son époux Apsou.
Ea, apprécié des hommes, a aussi révélé le dessein d'Enlil de détruire l'humanité par un immense déluge sur Uta-napishtim (ou "Utnapishtim"), la version babylonienne de Noé. Ea était l'un des premiers dieux de l'ancien panthéon mésopotamien et formait avec Anu et Enlil un important et puissant trio de dieux.
ENKI / NINHURSAG
Enki est un dieu de la mythologie sumérienne, associé à l'eau douce, à la sagesse et aux inventions techniques Il deviendra Éa dans la mythologie assyro-babylonienne.
Troisième dieu de la triade mésopotamienne, il y représente l'intelligence et la sagesse. Il est parfois décrit comme un dieu rusé, malin ou même fourbe.
Il est le gardien des me, pouvoirs sacrés associés à la sagesse. Possédant des capacités en magie, il est considéré comme le patron des exorcistes
Enki est le seigneur de l'Apsou, l'océan inférieur, d'où les rivières, les fleuves et les lacs tirent leur eau. Il y vivait avant la création de l'homme, et y puise pour guider le cours des grands fleuves et des canaux d'irrigations.
Frère d'Enlil, il est tout d'abord marié à Ninhursag, dont il a une fille, Ninsar. Puis, il conçoit avec celle-ci Ninkurra. Enfin, cette dernière donne également naissance à Utu. Son mari étant volage, Ninhursag, particulièrement jalouse, déclenche des sècheresses à chaque incartade de son époux.
ADAD / SHALLA
Adad est le dieu de l'Orage de la Mésopotamie ancienne. Il représente d'une manière générale les éléments climatiques, dont la pluie. A ce titre, il apparaît comme un dieu de la fertilité. Cet aspect est marqué par son animal-symbole, le taureau. Il partage ces traits avec ses pendants amorrite (Addu), hourrite (Teshub), araméen (Hadad). En Basse-Mésopotamie, il est assimilé au dieu sumérien Ishkur, qui a cependant un aspect destructeur plus marqué. Le dieu de l'Orage est d'une manière générale le grand dieu des peuples antiques de Haute-Mésopotamie, de Syrie et d'Anatolie.
Du point de vue généalogique, Adad est le fils d'Anu - le Ciel - et de Ki - la Terre - et sa parèdre est Shalla.
SÎN / NINGAL
Nanna ou Sîn sont les noms les plus courants du dieu mésopotamien de la Lune. Il s'agit d'une des plus importantes divinités des panthéons du Proche-orient ancien. Les Sumériens le nommaient entre autres Nanna ou Zu-en, les Akkadiens, les Babyloniens et les Assyriens plus volontiers Sîn. Son culte est réputé très ancien dans la ville d'Ur mais aussi à Harran. Sous ses différents noms, il fut très tôt adoré dans la plupart des grands centres urbains mésopotamiens. Dans la période où le pays de Sumer et toute la vallée de l'Euphrate furent sous la domination de la cité d'Ur, entre - 2600 et -2400 environ, Nanna en vint à être considéré comme le chef du panthéon sumérien. On le vénérait alors comme le « Père des dieux » ou le « Créateur de toute chose ».
On dit de lui qu'il est le fils d'Enlil et de Ninlil.
Il était l'époux de Ningal (la « Grande Dame »), et on attribue à leur couple la descendance du dieu Utu, le « Soleil » et de la déesse Inanna (associée à la planète Vénus). Dans la hiérarchie divine, le dieu de la Lune (nombre « trente ») est plus important que celui du Soleil (nombre « vingt ») et que la déesse de Vénus (nombre « quinze »). Avec ses deux enfants Utu-Shamash et Inanna-Ishtar, Nanna-Sîn forme l'une des deux grandes triades divines du panthéon mésopotamien.
Certains textes lui attribuent aussi la paternité d'Ishkur, le dieu de l'orage.
SAMASH / AYA
Dieu Soleil dans le panthéon mésopotamien. Il correspond au sumérien Utu.
Le plus souvent, on attribuait la justice à Shamash. Tout comme le soleil disperse les ténèbres, Shamash expose en pleine lumière le mal et l'injustice. Hammourabi place son code sous les auspices de Shamash, l'inspirateur des lois, et sur ce même recueil, le roi se fait représenter en adorateur du dieu solaire
Dans la mentalité mésopotamienne, cette fonction de justice peut être logiquement mise en relation avec celle de guérison. Shamash est en effet celui qui libère les humains de l'emprise des démons. Le dévot malade peut faire appel à Shamash pour le délivrer d'une souffrance qu'il considère comme injuste, comme en témoignent les hymnes au dieu soleil.
Shamash, avec le dieu Sîn et la déesse Ishtar (parfois remplacée par le dieu Adad), forment une seconde triade divine dans le panthéon mésopotamien en plus de celle d'Anu, Enlil et Éa.
La parèdre de Shamash/Utu, la déesse Aya, est rarement citée dans les inscriptions, et toujours en combinaison avec son époux.
NERGAL / ERESHKIGAL
Nergal est le dieu mésopotamien des Enfers. En sumérien, son nom signifie « Maître de la Grande Ville », c'est-à-dire des Enfers.
En tant que divinité infernale, Nergal a un aspect destructeur, et il est parfois considéré comme l'instigateur d'épidémies.
Fils d’Enlil, il fixe le destin des hommes.
Il maîtrise Ereshkigal, la déesse des Enfers, l’épouse et devient alors le Roi des morts. Il est ensuite appellé Erra « le mari comblé » qui fait oublier sa présence au monde. Les hommes et les animaux se multiplient d’une façon excessive. Les serviteurs d’Erra l’exhortent alors à lancer son cri de guerre.
Il élabore un vaste projet de mort et de sang.
Par la ruse, il éloigne Marduk et se déchaîne Toutes les valeurs sont inversées et personne n’échappe à la mort. La sauvagerie règne, le jour devient la nuit, l’homme devient anthropophage.
Ensuite il regagne son temple et tout revient dans l’ordre
NINOURTA / GULA
C’est le champion des dieux dans la lutte pour le pouvoir.
Il est le représentant de l’ordre contre le chaos, de la civilisation contre la vie sauvage, de l’organisation contre les forces grossières et aveugles.
C’est aussi le dieu artisan, qui à partir de la matière brute fait les instruments de la civilisation.
MARDUK / SARPANIT
Marduk, appelé aussi Bel, Bellus ou Baal, est le dieu tutélaire de la ville de Babylone. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d’Ea et de la déesse Damkina. Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, Marduk finira par supplanter Enlil (et absorber ses attributions) comme dieu suprême du panthéon.
Par la suite il usurpa les attributs d’Ea : on le dit créateur de l’humanité et on lui attribua la sagesse la connaissance et les incantation d’Ea.
BÊL – BAAL / ANAT
Bēl est un mot akkadien signifiant "maître" ou "seigneur". C'est plus un titre qu'un nom authentique, repris pour citer de nombreuses divinités babyloniennes et assyriennes
Le féminin de Bēl est Bēlit, signifiant Dame, Maîtresse, Reine. Linguistiquement Bēl est une forme orientale de la forme Baal, qui reprend l'essentiel de son sens.
Bēl est progressivement devenu le titre personnel du dieu Babylonien Marduk. De même, Bēlit renvoie à la femme de Marduk, Sarpanit. Certains personnages féminins, tels que la mère de Marduk, appelée Ninhursag, Ningal ou Ninmah, était couramment appelés Bēlit-ili (Dame des Dieux) en Akkadien.
C’est un jeune guerrier énergique. Il est le prince seigneur de la terre. Anat, sa sœur et peut être amante, est inséparable de lui.
Baal doit se battre pour obtenir sa souveraineté. Il combat Yam, le dieu de la mer et c’est avec l’aide du dieu des arts et techniques, qui lui offre les massues de la victoire. C’est cette victoire qui donne aux marins le courage de se lancer sur les flots.
Il combat aussi Môt, dieu de la guerre et de la stérilité. De l’issue de cette lutte dépend un cycle de 7 ans (fertilité ou secheresse)
L’équilibre est maintenu entre chaque combattant et chaque année Baal se livre volontairement à la mort (décidément, certains mythes sont vraiment universels)
La mort et la résurrection de la vie végétale sont donc liées à Baal.
ANAHITA
C’est sans doute la seule véritable déesse iranienne. On l’appelle la Haute, la Puissante, l’Immaculée.
C’est la déesse des eaux des rivières et, par extension, de tous les liquides purificateurs (rivières, lacs, mais aussi lait, sperme et sécrétions vaginales)
Avec la réforme de Zarathoustra, elle devient un génie de la prospérité initiant les hommes aux rites religieux.
Déesse de l’aurore et de la fertilité, elle est assimilée à Ishtar
INANNA
Déesse de l’amour et de la guerre, elle commande à la vie et à la mort.
Elle est appelée Dame du ciel et est associée (tantôt comme épouse, tantôt comme fille) à Anu le maître du domaine celeste et patron de la ville d’Uruk qui lui laisse la charge des affaires de la cité.
Inana décide de voler les me à Enki (cf. Enki) pour en faire profiter Uruk. Pour ça, elle invite Enki à un festin où elle l’enivre et elle lui dérobe les me qui profiteront désormais aux deux cités.
Elle épouse le berger Dummuzi (cf. Ishtar/Tammuz dans la Grande Déesse)
ISHTAR
Etoile du matin, Ishtar est la guerre ; Etoile du soir, elle est amour et volupté.
Elle est toujours vierge, non parce qu’elle s’abstient de relations sexuelles, mais parce qu’elle retrouve périodiquement sa virginité en se baignant dans un lac.
Souvent confondue avec Inanna et Astarté, elle est la sœur et la femme de Tammuz qui chaque année ressuscite et revient sur terre avec la végétation du printemps.
Déesse de l’amour, elle chante sa passion pour Tammuz. Elle aime aussi Gilgamesh qui la repousse insolemment.
Ses temples sont des lieux de prostitution sacrée : chaque femme doit au moins une fois dans sa vie se rendre au temple d’Ishtar et suivre l’homme qui lui jettera de l’argent (cf. la Grande Déesse)
Déesse de la guerre elle est cruelle et déterminée. Elle est représentée avec l’arc et le carquois et commande les combats
ASTARTE
Elle unit Aphrodite à Eros : la séduction et le désordre érotique.
Elle est honorée dans de nombreux pays d’Orient et a parfois été confondue avec Inana Anat et Ishtar
Voilà!! je tiens particulièrement à féliciter celles et ceux (je m'avance peut être!!! rabbit ) qui ont pris la peine d'aller jusqu'au bout, parce que si cette mythologie est un peu rébarbative (beaucoup moins amusante que la mythologie grecque par exemple) elle est primordiale pour l'humanité, car c'est dans cette région que les premières civilisations sont nées, c'est d'ici que partent nos croyances les plus profondes et ce sont les documents les plus anciens que l'on ai retrouvé sur les croyances de nos plus lointains ancêtres.
Bien sur j'aimerais tant pouvoir déchiffrer les peitures pariétales que les néolithiques nous ont laissé mais.....
Ils apparaissent miraculeusement : « Lorsqu’en haut les cieux n’étaient pas nommés, qu’en bas la terre n’avait pas de nom, que même l’Apsou primordial, procréateur des dieux, et Tiamat qui les enfanta (…) lorsque nul dieu n’était encore apparu, n’avait reçu de nom ni subit de destin, alors naquirent les dieux du sein d’Apsou et de Tiamat » (Enouma Elish, tablette I, 1-10)
Du premier couple divin naissent les premiers grands dieux : Lakhmou et Lakhamou puis Anshar et Kishar et enfin Anu et les autres.
Mais les jeunes dieux sont bruyants et Apsou menace de les anéantir. L’un d’entre eux, Ea, surprend Apsou et le tue.
TIAMAT / APSOU
Tiamat est la mer, la nature primordiale et indifférenciée qui possède en elle toute la force et la puissance de ce qui est sauvage.
Elle a pour époux Apsou, toutes les eaux douces sur laquelle repose le monde (ils voyaient le monde comme un disque posé sur l’Apsou)
Ils engendrent tous les dieux.
Après le meurtre d’Apsou, Tiamat se fâche : elle crée des dragons féroces et les rend comme des dieux. Marduk est choisi comme champion pour la combattre. Armé des 4 vents mauvais, il s’avance pour le combat. Il lance les vents au moment ou Tiamat ouvre la bouche et le vent s’engouffre dans son ventre qu’il tend comme une outre. Marduk lui décoche alors une flèche qui lui ouvre le ventre et lui transperce le cœur.
Marduk prend son cadavre et le fend en deux : d’une moitié il fait la voûte céleste, de l’autre la terre ferme.
ANU
Dieu du ciel, de la végétation ainsi que de la pluie ; il était le père de tous les dieux. Il habitait un royaume dans les cieux ; on disait de lui qu'il avait le pouvoir de juger tous les criminels. Il était notamment le père d'Enlil et d'Enki.
Bien qu'initialement considéré comme le seigneur des dieux, il fut progressivement supplanté par Enlil puis Marduk, jusqu'à être relégué à un simple rôle de métaphore pour désigner les cieux. On attribue souvent cette chute au déclin de la ville d'Uruk, le lieu de son culte principal.
Très rarement représenté dans l'art, ses attributs restent obscurs ; la tiare pourrait le représenter de manière symbolique
ENLIL / NINLIL
Il est en effet au départ le dieu du vent du printemps, période de retour de la végétation dans les campagnes. Enlil peut également avoir un caractère violent et redoutable, comme la tornade. Son nombre est 50, ses symboles sont la tiare à cornes et les tablettes de la destinée. Une partie de la voûte céleste lui était attribuée, la « Voie d'Enlil », qui forme une bande qui s'étend sur une partie du ciel nocturne.
Enlil est présenté soit comme le frère cadet, soit plus souvent comme le fils d'Anu. Il est le frère d'Enki. Sa parèdre est Ninlil/Mullissu, et on leur attribue de nombreux enfants : Nanna/Sîn, Ishkur/Adad, Nergal, Ninourta, Urash pour les plus importants Enlil est présenté soit comme le frère cadet, soit plus souvent comme le fils d'Anu. Il est le frère d'Enki. Sa parèdre est Ninlil/Mullissu, et on leur attribue de nombreux enfants : Nanna/Sîn, Ishkur/Adad, Nergal, Ninourta, Urash pour les plus importants.
Il perd cependant sa position de roi des dieux quand Marduk, dieu de Babylone, prend sa place dans Enouma Elish (l'Épopée de la Création), rédigée vers le XIIe siècle av. J.-C., dans laquelle celui-ci est proclamé "Enlil des dieux". En Assyrie, c'est le dieu national Assur qui se substitue à Enlil. On garde cependant le souvenir du prestige passé de ce dieu, puisque la souveraineté divine s'exprime parfois par un substantif formé sur son nom, enlilūtu.
EA / DAMKINA
Ea est une ancienne divinité suméro-babylonnienne des eaux douces.
Il est le fils d'Anu et de Kisar. Son épouse est la déesse mère Damkina, avec qui il est le père de Marduk.
Ea sait tout et est souvent vu comme étant la source et le maître de la sagesse, de la musique et des sciences médicales. Il est l'un des créateurs de l'humanité, (quand les dieux mineurs (Igigi) se révoltent (ce sont eux qui travaillent pour les grands dieux), Enlil demande leur mise à mort. Ea propose à la place de créer l’humanité), devant qui il est habituellement bien disposé à être leur instructeur, leur enseignant les arts et les sciences. C'est Ea qui découvrit l'intention de Tiamat de tuer sa progéniture, et qui mit en œuvre la mort de son époux Apsou.
Ea, apprécié des hommes, a aussi révélé le dessein d'Enlil de détruire l'humanité par un immense déluge sur Uta-napishtim (ou "Utnapishtim"), la version babylonienne de Noé. Ea était l'un des premiers dieux de l'ancien panthéon mésopotamien et formait avec Anu et Enlil un important et puissant trio de dieux.
ENKI / NINHURSAG
Enki est un dieu de la mythologie sumérienne, associé à l'eau douce, à la sagesse et aux inventions techniques Il deviendra Éa dans la mythologie assyro-babylonienne.
Troisième dieu de la triade mésopotamienne, il y représente l'intelligence et la sagesse. Il est parfois décrit comme un dieu rusé, malin ou même fourbe.
Il est le gardien des me, pouvoirs sacrés associés à la sagesse. Possédant des capacités en magie, il est considéré comme le patron des exorcistes
Enki est le seigneur de l'Apsou, l'océan inférieur, d'où les rivières, les fleuves et les lacs tirent leur eau. Il y vivait avant la création de l'homme, et y puise pour guider le cours des grands fleuves et des canaux d'irrigations.
Frère d'Enlil, il est tout d'abord marié à Ninhursag, dont il a une fille, Ninsar. Puis, il conçoit avec celle-ci Ninkurra. Enfin, cette dernière donne également naissance à Utu. Son mari étant volage, Ninhursag, particulièrement jalouse, déclenche des sècheresses à chaque incartade de son époux.
ADAD / SHALLA
Adad est le dieu de l'Orage de la Mésopotamie ancienne. Il représente d'une manière générale les éléments climatiques, dont la pluie. A ce titre, il apparaît comme un dieu de la fertilité. Cet aspect est marqué par son animal-symbole, le taureau. Il partage ces traits avec ses pendants amorrite (Addu), hourrite (Teshub), araméen (Hadad). En Basse-Mésopotamie, il est assimilé au dieu sumérien Ishkur, qui a cependant un aspect destructeur plus marqué. Le dieu de l'Orage est d'une manière générale le grand dieu des peuples antiques de Haute-Mésopotamie, de Syrie et d'Anatolie.
Du point de vue généalogique, Adad est le fils d'Anu - le Ciel - et de Ki - la Terre - et sa parèdre est Shalla.
SÎN / NINGAL
Nanna ou Sîn sont les noms les plus courants du dieu mésopotamien de la Lune. Il s'agit d'une des plus importantes divinités des panthéons du Proche-orient ancien. Les Sumériens le nommaient entre autres Nanna ou Zu-en, les Akkadiens, les Babyloniens et les Assyriens plus volontiers Sîn. Son culte est réputé très ancien dans la ville d'Ur mais aussi à Harran. Sous ses différents noms, il fut très tôt adoré dans la plupart des grands centres urbains mésopotamiens. Dans la période où le pays de Sumer et toute la vallée de l'Euphrate furent sous la domination de la cité d'Ur, entre - 2600 et -2400 environ, Nanna en vint à être considéré comme le chef du panthéon sumérien. On le vénérait alors comme le « Père des dieux » ou le « Créateur de toute chose ».
On dit de lui qu'il est le fils d'Enlil et de Ninlil.
Il était l'époux de Ningal (la « Grande Dame »), et on attribue à leur couple la descendance du dieu Utu, le « Soleil » et de la déesse Inanna (associée à la planète Vénus). Dans la hiérarchie divine, le dieu de la Lune (nombre « trente ») est plus important que celui du Soleil (nombre « vingt ») et que la déesse de Vénus (nombre « quinze »). Avec ses deux enfants Utu-Shamash et Inanna-Ishtar, Nanna-Sîn forme l'une des deux grandes triades divines du panthéon mésopotamien.
Certains textes lui attribuent aussi la paternité d'Ishkur, le dieu de l'orage.
SAMASH / AYA
Dieu Soleil dans le panthéon mésopotamien. Il correspond au sumérien Utu.
Le plus souvent, on attribuait la justice à Shamash. Tout comme le soleil disperse les ténèbres, Shamash expose en pleine lumière le mal et l'injustice. Hammourabi place son code sous les auspices de Shamash, l'inspirateur des lois, et sur ce même recueil, le roi se fait représenter en adorateur du dieu solaire
Dans la mentalité mésopotamienne, cette fonction de justice peut être logiquement mise en relation avec celle de guérison. Shamash est en effet celui qui libère les humains de l'emprise des démons. Le dévot malade peut faire appel à Shamash pour le délivrer d'une souffrance qu'il considère comme injuste, comme en témoignent les hymnes au dieu soleil.
Shamash, avec le dieu Sîn et la déesse Ishtar (parfois remplacée par le dieu Adad), forment une seconde triade divine dans le panthéon mésopotamien en plus de celle d'Anu, Enlil et Éa.
La parèdre de Shamash/Utu, la déesse Aya, est rarement citée dans les inscriptions, et toujours en combinaison avec son époux.
NERGAL / ERESHKIGAL
Nergal est le dieu mésopotamien des Enfers. En sumérien, son nom signifie « Maître de la Grande Ville », c'est-à-dire des Enfers.
En tant que divinité infernale, Nergal a un aspect destructeur, et il est parfois considéré comme l'instigateur d'épidémies.
Fils d’Enlil, il fixe le destin des hommes.
Il maîtrise Ereshkigal, la déesse des Enfers, l’épouse et devient alors le Roi des morts. Il est ensuite appellé Erra « le mari comblé » qui fait oublier sa présence au monde. Les hommes et les animaux se multiplient d’une façon excessive. Les serviteurs d’Erra l’exhortent alors à lancer son cri de guerre.
Il élabore un vaste projet de mort et de sang.
Par la ruse, il éloigne Marduk et se déchaîne Toutes les valeurs sont inversées et personne n’échappe à la mort. La sauvagerie règne, le jour devient la nuit, l’homme devient anthropophage.
Ensuite il regagne son temple et tout revient dans l’ordre
NINOURTA / GULA
C’est le champion des dieux dans la lutte pour le pouvoir.
Il est le représentant de l’ordre contre le chaos, de la civilisation contre la vie sauvage, de l’organisation contre les forces grossières et aveugles.
C’est aussi le dieu artisan, qui à partir de la matière brute fait les instruments de la civilisation.
MARDUK / SARPANIT
Marduk, appelé aussi Bel, Bellus ou Baal, est le dieu tutélaire de la ville de Babylone. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d’Ea et de la déesse Damkina. Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, Marduk finira par supplanter Enlil (et absorber ses attributions) comme dieu suprême du panthéon.
Par la suite il usurpa les attributs d’Ea : on le dit créateur de l’humanité et on lui attribua la sagesse la connaissance et les incantation d’Ea.
BÊL – BAAL / ANAT
Bēl est un mot akkadien signifiant "maître" ou "seigneur". C'est plus un titre qu'un nom authentique, repris pour citer de nombreuses divinités babyloniennes et assyriennes
Le féminin de Bēl est Bēlit, signifiant Dame, Maîtresse, Reine. Linguistiquement Bēl est une forme orientale de la forme Baal, qui reprend l'essentiel de son sens.
Bēl est progressivement devenu le titre personnel du dieu Babylonien Marduk. De même, Bēlit renvoie à la femme de Marduk, Sarpanit. Certains personnages féminins, tels que la mère de Marduk, appelée Ninhursag, Ningal ou Ninmah, était couramment appelés Bēlit-ili (Dame des Dieux) en Akkadien.
C’est un jeune guerrier énergique. Il est le prince seigneur de la terre. Anat, sa sœur et peut être amante, est inséparable de lui.
Baal doit se battre pour obtenir sa souveraineté. Il combat Yam, le dieu de la mer et c’est avec l’aide du dieu des arts et techniques, qui lui offre les massues de la victoire. C’est cette victoire qui donne aux marins le courage de se lancer sur les flots.
Il combat aussi Môt, dieu de la guerre et de la stérilité. De l’issue de cette lutte dépend un cycle de 7 ans (fertilité ou secheresse)
L’équilibre est maintenu entre chaque combattant et chaque année Baal se livre volontairement à la mort (décidément, certains mythes sont vraiment universels)
La mort et la résurrection de la vie végétale sont donc liées à Baal.
ANAHITA
C’est sans doute la seule véritable déesse iranienne. On l’appelle la Haute, la Puissante, l’Immaculée.
C’est la déesse des eaux des rivières et, par extension, de tous les liquides purificateurs (rivières, lacs, mais aussi lait, sperme et sécrétions vaginales)
Avec la réforme de Zarathoustra, elle devient un génie de la prospérité initiant les hommes aux rites religieux.
Déesse de l’aurore et de la fertilité, elle est assimilée à Ishtar
INANNA
Déesse de l’amour et de la guerre, elle commande à la vie et à la mort.
Elle est appelée Dame du ciel et est associée (tantôt comme épouse, tantôt comme fille) à Anu le maître du domaine celeste et patron de la ville d’Uruk qui lui laisse la charge des affaires de la cité.
Inana décide de voler les me à Enki (cf. Enki) pour en faire profiter Uruk. Pour ça, elle invite Enki à un festin où elle l’enivre et elle lui dérobe les me qui profiteront désormais aux deux cités.
Elle épouse le berger Dummuzi (cf. Ishtar/Tammuz dans la Grande Déesse)
ISHTAR
Etoile du matin, Ishtar est la guerre ; Etoile du soir, elle est amour et volupté.
Elle est toujours vierge, non parce qu’elle s’abstient de relations sexuelles, mais parce qu’elle retrouve périodiquement sa virginité en se baignant dans un lac.
Souvent confondue avec Inanna et Astarté, elle est la sœur et la femme de Tammuz qui chaque année ressuscite et revient sur terre avec la végétation du printemps.
Déesse de l’amour, elle chante sa passion pour Tammuz. Elle aime aussi Gilgamesh qui la repousse insolemment.
Ses temples sont des lieux de prostitution sacrée : chaque femme doit au moins une fois dans sa vie se rendre au temple d’Ishtar et suivre l’homme qui lui jettera de l’argent (cf. la Grande Déesse)
Déesse de la guerre elle est cruelle et déterminée. Elle est représentée avec l’arc et le carquois et commande les combats
ASTARTE
Elle unit Aphrodite à Eros : la séduction et le désordre érotique.
Elle est honorée dans de nombreux pays d’Orient et a parfois été confondue avec Inana Anat et Ishtar
Voilà!! je tiens particulièrement à féliciter celles et ceux (je m'avance peut être!!! rabbit ) qui ont pris la peine d'aller jusqu'au bout, parce que si cette mythologie est un peu rébarbative (beaucoup moins amusante que la mythologie grecque par exemple) elle est primordiale pour l'humanité, car c'est dans cette région que les premières civilisations sont nées, c'est d'ici que partent nos croyances les plus profondes et ce sont les documents les plus anciens que l'on ai retrouvé sur les croyances de nos plus lointains ancêtres.
Bien sur j'aimerais tant pouvoir déchiffrer les peitures pariétales que les néolithiques nous ont laissé mais.....
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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