Réponse à G.Kepel : l'islam n'est pas une "compensation"
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Réponse à G.Kepel : l'islam n'est pas une "compensation"
Le monde daté du 5 octobre 2011 annonce en première page, sur cinq colonnes à la une, un "dossier" de trois pleines pages (21 à 23), dont une énorme photo, il est intitulé " Banlieues, islam : "l'enquête qui dérange", un titre qui, avancé il y a quelques années ou encore actuellement par quelques sites étiquettés "d'extrême droite", aurait été jugé comme "stigmatisant", "populiste", en un mot "islamophobe" (par Pascal Boniface, par exemple, qui considère dans son dernier livre que le Hezbollah est un "parti athée"). Les temps changent visiblement. Mais non les jugements erronés. Ainsi selon le présentateur du dossier,Luc Bronner, Gilles Kepel, qui a mené l'enquête, considère pour l'essentiel que
"(...) L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. C'est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l'islam s'était développé en l'absence de la République, plus qu'en opposition. Comme si les valeurs de l'islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines ".
Est-ce si sûr s'agissant de cette "compensation "? Est-on ainsi religieux par manque ? Etrange propos qui laisse accroire qu'il existerait une supériorité ontologique de la posture non religieuse alors qu'il s'agit également d'un choix, respectable, mais qui ne peut en aucun cas fonder sa position sur cette seule dénégation comme l'histoire, millénaire, de cette question le prouve. Dans l'interview, (p. 23, réservée aux abonnés et à la version papier) Kepel persiste et signe, après avoir accompli la génuflexion obligée sur la figure de l'emploi :
" (...) les taux de chômage restent extrêmement élevés. C'est ensuite une intensification de l'identité musulmane. Dans ce territoire (Clichy et Montfermeil), il y a eu une compensation à la désaffaction de la société française à la promesse non tenue de l'intégration. (...)".
Il y avait pourtant une piste tracée par leprésentateur du dossier :
"Sur les ruines causées par les trafics de drogue dure, dans un contexte d'effondrement du communisme municipal, face à la multiplication des incivilités et des violences, les missionnaires du Tabligh (le plus important mouvement piétiste de l'islam), en particulier, ont contribué à redonner un cadre collectif. Et participé à la lutte contre l'héroïne, dans les années 1990, là où la police avait échoué. Ce combat contre les drogues dures - remplacées en partie par les trafics de cannabis - a offert une "légitimité sociale, spirituelle et rédemptrice" à l'islam - (...)"
Quelle est cette piste ? Donnons tout d'abord deux indices avant d'aller au fond du "dossier" :
1/ le lien au religieux n'est pas nécessairement une compensation, il peut être aussi -du moins si l'on veut élever le débat autrement qu'en bégayant la phrase célèbre de Marx sur la religion- un rapport donné au monde qui incite à le vivre pleinement.
2/ comment expliquer sinon le débat qui a lieu en Israël sur le fait de savoir s'il fallait oui ou non autoriser la séparation des hommes et des femmes dans certaines lignes de bus qui traversent des quartiers orthodoxes. La Cour Suprême a jugé que oui, du moins si cela s'effectuait sur une "base volontaire"; avant de revenir dessus, précisément -car cela éclaire aussi ce qui se passe dans nos banlieues, relevons tout d'abord qu'il ne semble pas que cette question de la séparation des hommes et des femmes -au même titre que l'existence de "quartiers orthoxoxes" se construise sur l'idée que ces juifs aient de telles exigences afin de "compenser" un manque d'intégration. Répondre seulement ainsi à la question serait évidemment absurde parce que ce serait passer à côté du phénomène. De même, il ne serait pas juste de parler seulement de conservatisme, de rigorisme, voire de comportement (néo)réactionnaire, s'agissant de ces juifs (et certains parlent aussi ainsi s'agissant de catholiques ou de protestants) tout en ménageant d'ailleurs dans la critique les musulmans en considérant qu'ils "compensent" comme le fait ici Kepel ou encore qu'il ne s'agit pas du fameux "Islam des Lumières" pour les plus critiques, ou alors à l'inverse en adoubant complètement ces pratiques, tels Pascal Boniface, Vincent Geisser, Françoise Duthu, ex-députée européenne verte qui non seulement dépeint sous des jours sympathiques la prose d'un Tariq Ramadan, mais prend pour argent comptant le fait qu'un Wahhab (dont se réclame l'Arabie Saoudite) aurait été mal compris : " dont la présentation va à rebours des caricatures qui ont fait de lui un littéraliste étroit, qu’il n’était pas "; c'est écrit par Duthu dans la partie intitulée "Appréciation " )...
Ne faut-il pas plutôt admettre qu'il s'agit moins d'un manque "d'intégration" qu'un choix de vie s'affirmant ou refusant de s'insérer dans les débats actuels de la modernité contemporaine ? D'ailleurs Kepel fait bien état de l'émergence d'une élite issue des populations d'immigrées, ce qui est dans ce cas contradictoire car comment cette émergence aurait-elle pu avoir lieu s'il n'y avait eu que "stigmatisation" et "relégation"?...
Il s'agit donc de tout autre chose qui n'a rien à voir avec de la compensation. Certes, il est possible de gloser sur le contexte socioéconomique et éducationnel, mais cela ne peut se faire sans traiter également la manière dont les métiers professionnels sont considérés en France, l'effet de puissance des cultures scissionistes gaucho-communistes dans l'ex-banlieue rouge (car c'est elle qui est plutôt touchée par le phénomène du retour du religieux) qui ont façonné une culture underground diabolisant l'entreprise en particulier le travail en général, ce qui a été avoué par l'ex chef de gang, Lamence Madzou,qui indique dans ses "mémoires"(2008, p.129) qu'il fallait casser plus que la ville d'à côté afin que la mairie les arrose en subventions diverses, vacances à la mer en cerise sur le "gâteau"...
« La violence montait. En 1996, il y a eu des émeutes, des bus brûlés, des affrontements avec la police. Les habitants de Corbeil avaient le sentiment qu’il n’y avait pas de vraie réaction malgré la recrudescence des voitures brûlées, des appartements cambriolés, des cassages en règle et des agressions en série. On avait presque l’impression que toute l’attention de la municipalité allait aux Tarterêts, que ce quartier était le seul qui avait des problèmes. Les jeunes des Tarterêts bénéficiaient de tous les avantages que pouvaient leur offrir la municipalité : vacances gratuites, projets à profusion, aides en tous genres. Ceux de Montconseil avaient l’impression que plus on cassait, plus on était récompensé. Alors, c’est ce qu’ils ont fait eux aussi ».
Mais là n'est pas le point traité ici (je l'ai fait ailleurs,). Il s'agit seulement et très succinctement d'expliquer en quoi le fait religieux n'est certainement pas une compensation, et de tenter d'appréhender comment la République pourrait le traiter dans ses exigences souveraines sans se renier dans divers "accomodements".
Les individus ont dans un Etat démocratique le droit de vivre comme ils l'entendent dans la mesure où ils n'empiètent pas la vie d'autrui. Ainsi des gens veulent vivre comme au 7ème siècle ou comme il y a 3000 ans, pourquoi pas si la possibilité d'en sortir est permis, s'il n'y a pas d'obstruction de la vie publique, si le fait de se montrer dans des endroits publics partagés par d'autres obédiences respecte certaines valeurs non seulement du vivre ensemble, la démocratie, mais de l'être ensemble c'est-à-dire la République où le partage s'appuie sur un certain mode universel de bonne conduite.
Mais qu'est-ce que cet "universel" à l'ère de la théorie du "genre"imposée comme vérité scientifique alors qu'elle mélange évolution des rôles entre les sexes et l'anatomie même (car la théorie du genre ne peut qu'aller vers l'idéologie queer c'est-à-dire "trans" en réalité...)? Voilà une question qui nourrit également le revival vers des versions antiques du religieux alors qu'une version néomoderne indiquerait qu'il n'est pas contradictoire d'être attaché à une explication religieuse et vouloir préférer une approche rationnelle de la Cité et de son appartenance sans pour autant prendre pour argent comptant des théories peu fiables. Or, nous sommes précisément au creux de cette faillite théorique et pas seulement éthique ou économique qui rend possible l'adoption de tels dires sans que l'on puisse savoir ce qui tient debout, ce qui est exact en théorie des relations humaines aujourd'hui. Paradoxalement Pascal Boniface en parlant des "Intellectuels faussaires" réclame ce tri. Il faut en effet le faire, on aura alors moins à lire toute une prose, telle celle de Kepel, dès le départ faussée, parce qu'elle néglige, sous-estime, le poids du symbolique, du spirituel, dans la nature humaine qui ne peut se satisfaire des biens matériels : " l'amour physique est sans issue" avait dit Gainsbarre. Un connaisseur. Un autre amour est aussi nécessaire que les idéologies ou les explications sophistiques à base d'explication uniquement sociohistorique ne peuvent combler.
(Je prépare un livre sur ces questions qui sera publié aux éditions Les provinciales).
<BLOCKQUOTE type="cite">http://www.lucien-sa-oulahbib.info/article-reponse-a-g-kepel-l-islam-n-est-pas-une-compensation-85982556.html
lucien.oulahbib@free.fr
0664944909
http://lucien.samir.free.fr/biographie/index.html
</BLOCKQUOTE>
"(...) L'islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d'indignité sociale, politique et économique. C'est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l'islam s'était développé en l'absence de la République, plus qu'en opposition. Comme si les valeurs de l'islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines ".
Est-ce si sûr s'agissant de cette "compensation "? Est-on ainsi religieux par manque ? Etrange propos qui laisse accroire qu'il existerait une supériorité ontologique de la posture non religieuse alors qu'il s'agit également d'un choix, respectable, mais qui ne peut en aucun cas fonder sa position sur cette seule dénégation comme l'histoire, millénaire, de cette question le prouve. Dans l'interview, (p. 23, réservée aux abonnés et à la version papier) Kepel persiste et signe, après avoir accompli la génuflexion obligée sur la figure de l'emploi :
" (...) les taux de chômage restent extrêmement élevés. C'est ensuite une intensification de l'identité musulmane. Dans ce territoire (Clichy et Montfermeil), il y a eu une compensation à la désaffaction de la société française à la promesse non tenue de l'intégration. (...)".
Il y avait pourtant une piste tracée par leprésentateur du dossier :
"Sur les ruines causées par les trafics de drogue dure, dans un contexte d'effondrement du communisme municipal, face à la multiplication des incivilités et des violences, les missionnaires du Tabligh (le plus important mouvement piétiste de l'islam), en particulier, ont contribué à redonner un cadre collectif. Et participé à la lutte contre l'héroïne, dans les années 1990, là où la police avait échoué. Ce combat contre les drogues dures - remplacées en partie par les trafics de cannabis - a offert une "légitimité sociale, spirituelle et rédemptrice" à l'islam - (...)"
Quelle est cette piste ? Donnons tout d'abord deux indices avant d'aller au fond du "dossier" :
1/ le lien au religieux n'est pas nécessairement une compensation, il peut être aussi -du moins si l'on veut élever le débat autrement qu'en bégayant la phrase célèbre de Marx sur la religion- un rapport donné au monde qui incite à le vivre pleinement.
2/ comment expliquer sinon le débat qui a lieu en Israël sur le fait de savoir s'il fallait oui ou non autoriser la séparation des hommes et des femmes dans certaines lignes de bus qui traversent des quartiers orthodoxes. La Cour Suprême a jugé que oui, du moins si cela s'effectuait sur une "base volontaire"; avant de revenir dessus, précisément -car cela éclaire aussi ce qui se passe dans nos banlieues, relevons tout d'abord qu'il ne semble pas que cette question de la séparation des hommes et des femmes -au même titre que l'existence de "quartiers orthoxoxes" se construise sur l'idée que ces juifs aient de telles exigences afin de "compenser" un manque d'intégration. Répondre seulement ainsi à la question serait évidemment absurde parce que ce serait passer à côté du phénomène. De même, il ne serait pas juste de parler seulement de conservatisme, de rigorisme, voire de comportement (néo)réactionnaire, s'agissant de ces juifs (et certains parlent aussi ainsi s'agissant de catholiques ou de protestants) tout en ménageant d'ailleurs dans la critique les musulmans en considérant qu'ils "compensent" comme le fait ici Kepel ou encore qu'il ne s'agit pas du fameux "Islam des Lumières" pour les plus critiques, ou alors à l'inverse en adoubant complètement ces pratiques, tels Pascal Boniface, Vincent Geisser, Françoise Duthu, ex-députée européenne verte qui non seulement dépeint sous des jours sympathiques la prose d'un Tariq Ramadan, mais prend pour argent comptant le fait qu'un Wahhab (dont se réclame l'Arabie Saoudite) aurait été mal compris : " dont la présentation va à rebours des caricatures qui ont fait de lui un littéraliste étroit, qu’il n’était pas "; c'est écrit par Duthu dans la partie intitulée "Appréciation " )...
Ne faut-il pas plutôt admettre qu'il s'agit moins d'un manque "d'intégration" qu'un choix de vie s'affirmant ou refusant de s'insérer dans les débats actuels de la modernité contemporaine ? D'ailleurs Kepel fait bien état de l'émergence d'une élite issue des populations d'immigrées, ce qui est dans ce cas contradictoire car comment cette émergence aurait-elle pu avoir lieu s'il n'y avait eu que "stigmatisation" et "relégation"?...
Il s'agit donc de tout autre chose qui n'a rien à voir avec de la compensation. Certes, il est possible de gloser sur le contexte socioéconomique et éducationnel, mais cela ne peut se faire sans traiter également la manière dont les métiers professionnels sont considérés en France, l'effet de puissance des cultures scissionistes gaucho-communistes dans l'ex-banlieue rouge (car c'est elle qui est plutôt touchée par le phénomène du retour du religieux) qui ont façonné une culture underground diabolisant l'entreprise en particulier le travail en général, ce qui a été avoué par l'ex chef de gang, Lamence Madzou,qui indique dans ses "mémoires"(2008, p.129) qu'il fallait casser plus que la ville d'à côté afin que la mairie les arrose en subventions diverses, vacances à la mer en cerise sur le "gâteau"...
« La violence montait. En 1996, il y a eu des émeutes, des bus brûlés, des affrontements avec la police. Les habitants de Corbeil avaient le sentiment qu’il n’y avait pas de vraie réaction malgré la recrudescence des voitures brûlées, des appartements cambriolés, des cassages en règle et des agressions en série. On avait presque l’impression que toute l’attention de la municipalité allait aux Tarterêts, que ce quartier était le seul qui avait des problèmes. Les jeunes des Tarterêts bénéficiaient de tous les avantages que pouvaient leur offrir la municipalité : vacances gratuites, projets à profusion, aides en tous genres. Ceux de Montconseil avaient l’impression que plus on cassait, plus on était récompensé. Alors, c’est ce qu’ils ont fait eux aussi ».
Mais là n'est pas le point traité ici (je l'ai fait ailleurs,). Il s'agit seulement et très succinctement d'expliquer en quoi le fait religieux n'est certainement pas une compensation, et de tenter d'appréhender comment la République pourrait le traiter dans ses exigences souveraines sans se renier dans divers "accomodements".
Les individus ont dans un Etat démocratique le droit de vivre comme ils l'entendent dans la mesure où ils n'empiètent pas la vie d'autrui. Ainsi des gens veulent vivre comme au 7ème siècle ou comme il y a 3000 ans, pourquoi pas si la possibilité d'en sortir est permis, s'il n'y a pas d'obstruction de la vie publique, si le fait de se montrer dans des endroits publics partagés par d'autres obédiences respecte certaines valeurs non seulement du vivre ensemble, la démocratie, mais de l'être ensemble c'est-à-dire la République où le partage s'appuie sur un certain mode universel de bonne conduite.
Mais qu'est-ce que cet "universel" à l'ère de la théorie du "genre"imposée comme vérité scientifique alors qu'elle mélange évolution des rôles entre les sexes et l'anatomie même (car la théorie du genre ne peut qu'aller vers l'idéologie queer c'est-à-dire "trans" en réalité...)? Voilà une question qui nourrit également le revival vers des versions antiques du religieux alors qu'une version néomoderne indiquerait qu'il n'est pas contradictoire d'être attaché à une explication religieuse et vouloir préférer une approche rationnelle de la Cité et de son appartenance sans pour autant prendre pour argent comptant des théories peu fiables. Or, nous sommes précisément au creux de cette faillite théorique et pas seulement éthique ou économique qui rend possible l'adoption de tels dires sans que l'on puisse savoir ce qui tient debout, ce qui est exact en théorie des relations humaines aujourd'hui. Paradoxalement Pascal Boniface en parlant des "Intellectuels faussaires" réclame ce tri. Il faut en effet le faire, on aura alors moins à lire toute une prose, telle celle de Kepel, dès le départ faussée, parce qu'elle néglige, sous-estime, le poids du symbolique, du spirituel, dans la nature humaine qui ne peut se satisfaire des biens matériels : " l'amour physique est sans issue" avait dit Gainsbarre. Un connaisseur. Un autre amour est aussi nécessaire que les idéologies ou les explications sophistiques à base d'explication uniquement sociohistorique ne peuvent combler.
(Je prépare un livre sur ces questions qui sera publié aux éditions Les provinciales).
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lucien.oulahbib@free.fr
0664944909
http://lucien.samir.free.fr/biographie/index.html
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Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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