Corruption : Amar Ghoul accuse «deux clans»

Lors d’une visite de travail,
mardi à Tipasa, le ministre
des Travaux publics, Amar
Ghoul, a réagi aux
accusations de corruption
entachant son département –
son chef de cabinet a été
inculpé ainsi que d’autres
hauts cadres du ministère – a
livré son avis sur ces affaires.
«Les dizaines de milliards de
dollars accordés par l’Etat
au secteur des travaux
publics, afin de réaliser des
projets de base gigantesques
pour l’Algérie, avaient attisé
les convoitises et les appétits
des groupes maffieux, nous
dit-il, notre secteur agit et
continuera d’agir dans la
transparence totale,
l’attribution des marchés
s’était faite non pas par le
ministre des Travaux publics,
Amar Ghoul, mais bel et
bien par la commission
nationale des marchés. Vous
pensez que si le président de
la République constate que
l’un de ces projets, en
l’occurrence l’autoroute Est-
Ouest, fait l’objet de moult
anomalies, il n’interviendrait
pas ?! Je vous confirme une
chose, notre secteur n’a
jamais cédé aux chantages
de l’intérieur du pays ou de
l’extérieur, nous sommes
restés debout, nous avons
exécuté toutes les démarches
dictées par les textes de loide
notre pays, avant que les lots
de nos projets ne soient
attribués aux opérateurs.
Ensuite, le projet de
l’autoroute Est-Ouest n’a à
aucun moment subi la
révision de son montant
global, et enfin je défie
quiconque et publiquement,
celui ou celle qui affirme que
notre pays a été victime
d’une fuite d’argent de
l’enveloppe allouée à ce
projet.»
«TOURBILLONS»
Le membre du gouvernement
dit ne pas vouloir s’immiscer
dans des affaires qui ne
regardent pas son propre
secteur. «Je suis un commis
de l’Etat très discipliné, qui
demeure continuellement
soucieux de la préservation
de l’intérêt suprême de mon
pays et de mes compatriotes»,
indique-t-il. «Certes, il y a eu
beaucoup d’articles dans les
journaux qui se sont étalés
sur les cas de corruption, le
secteur des travaux publics
avait été cité. Néanmoins, je
ne me suis pas senti concerné
et ne comptez pas sur moi
pour aller au fond de mon
opinion dans ma déclaration.
En effet, il y a eu deux clans
qui gravitaient autour du
secteur sans être associés au
secteur de l’Etat, je veux dire
celui des travaux publics.
Des personnes de ces clans
s’évertuaient devant les
opérateurs étrangers à
expliquer qu’elles ont toutes
les clefs qui leur facilitent
l’accès rapide dans les
administrations algériennes.
A un certains moment, les
intérêts de ces deux clans se
sont télescopés, chacune des
deux parties a couru vers des
journalistes pour créer des
tourbillons pour soulever la
poussière et empêcher
l’apparition des dégâts. Mais
je vous le répète encore,
l’Etat n’a rien perdu dans ces
histoires. Il y a les services de
sécurité et la justice qui
avaient saisi les dossiers. Je
réitère que je ne suis concerné
ni de près ni de loin par ces
affaires de corruption. Un
jour viendra, dans quelques
années, où vous allez lire mes
mémoires, et que Dieu
pardonne à ceux et à celles
qui continuent à s’acharner
contre ma personne et
d’autres cadres innocents.
Que la justice soit intraitable
avec ces personnes qui
avaient profité de la
conjoncture», conclut-il.