Wikileaks : les Américains se demandent où se trouve le cœur du pouvoir en Algérie
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Wikileaks : les Américains se demandent où se trouve le cœur du pouvoir en Algérie
Wikileaks : les Américains se demandent où se trouve le cœur du pouvoir en Algérie
Selon des télégrammes diplomatiques américains, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, "a fait valoir que l'armée a été contrainte de prendre des mesures drastiques dans les années 1990 pour sauver le pays". AFP/FAYEZ NURELDINE
Qui détient le pouvoir en Algérie ? Les militaires ou les civils ? Une poignée de généraux qui ont la haute main sur l'armée et les services de renseignements ou le président de la République élu au suffrage universel, Abdelaziz Bouteflika ?
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La question continue à diviser les chancelleries étrangères tant le cœur du pouvoir à Alger est impénétrable depuis des décennies. Pour le chef de l'Etat algérien, la réponse est évidente : l'armée algérienne respecte "absolument" l'autorité d'un président qui est un civil et non un militaire. "Ça n'est pas du tout comme en Turquie", assure-t-il lors de sa première entrevue avec le général William Ward, le chef de l'Africom, la structure de commandement américaine pour l'Afrique, en novembre 2009.
Lorsqu'il revendique devant son interlocuteur d'être au-dessus des militaires, le chef de l'Etat ne s'exprime pas en catimini. Trois généraux de l'Armée nationale populaire (ANP) assistent à l'entretien : celui en charge de la coopération et des relations extérieures, le général Nourredine Mekri, celui qui a le contrôle les transports et la logistique, le général-major Abdehamid Ghriss et, au-dessus d'eux, le ministre de la défense nationale et chef d'état-major, le général Ahmed Gaid-Salah.
"LA MAISON EST MAINTENANT EN ORDRE"
Le président algérien se pose en défenseur de l'armée. S'il admet volontiers qu'elle a pris le pouvoir en janvier 1992 pour empêcher les islamistes d'y accéder par les urnes, il n'y trouve rien à redire, au contraire. Selon le compte-rendu de la rencontre, obtenu par Wikileaks et consulté par Le Monde, "M. Bouteflika a fait valoir que l'armée a été contrainte de prendre des mesures drastiques dans les années 1990 pour sauver le pays. Ce fut une période difficile, mais l'ordre constitutionnel a été restauré".
"La maison est maintenant en ordre, souligne-t-il. (...) La seule source de légitimité est la Constitution. Tout le monde peut être candidat à l'élection, conformément à la Constitution, même un général. Il marque une pause, sourit et dit: 'Mais les généraux ont pris la mesure des difficultés et aucun d'entre eux ne s'est encore porté candidat.'"
Dans son commentaire, le diplomate américain note que les généraux présents à l'entretien n'ont pas bronché lorsque M. Bouteflika a affirmé : "Maintenant les militaires obéissent aux civils." Mais il se garde bien de dire s'il a été convaincu par le propos du chef de l'Etat algérien.
Jean-Pierre Tuquoi
Selon des télégrammes diplomatiques américains, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, "a fait valoir que l'armée a été contrainte de prendre des mesures drastiques dans les années 1990 pour sauver le pays". AFP/FAYEZ NURELDINE
Qui détient le pouvoir en Algérie ? Les militaires ou les civils ? Une poignée de généraux qui ont la haute main sur l'armée et les services de renseignements ou le président de la République élu au suffrage universel, Abdelaziz Bouteflika ?
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Lorsqu'il revendique devant son interlocuteur d'être au-dessus des militaires, le chef de l'Etat ne s'exprime pas en catimini. Trois généraux de l'Armée nationale populaire (ANP) assistent à l'entretien : celui en charge de la coopération et des relations extérieures, le général Nourredine Mekri, celui qui a le contrôle les transports et la logistique, le général-major Abdehamid Ghriss et, au-dessus d'eux, le ministre de la défense nationale et chef d'état-major, le général Ahmed Gaid-Salah.
"LA MAISON EST MAINTENANT EN ORDRE"
Le président algérien se pose en défenseur de l'armée. S'il admet volontiers qu'elle a pris le pouvoir en janvier 1992 pour empêcher les islamistes d'y accéder par les urnes, il n'y trouve rien à redire, au contraire. Selon le compte-rendu de la rencontre, obtenu par Wikileaks et consulté par Le Monde, "M. Bouteflika a fait valoir que l'armée a été contrainte de prendre des mesures drastiques dans les années 1990 pour sauver le pays. Ce fut une période difficile, mais l'ordre constitutionnel a été restauré".
"La maison est maintenant en ordre, souligne-t-il. (...) La seule source de légitimité est la Constitution. Tout le monde peut être candidat à l'élection, conformément à la Constitution, même un général. Il marque une pause, sourit et dit: 'Mais les généraux ont pris la mesure des difficultés et aucun d'entre eux ne s'est encore porté candidat.'"
Dans son commentaire, le diplomate américain note que les généraux présents à l'entretien n'ont pas bronché lorsque M. Bouteflika a affirmé : "Maintenant les militaires obéissent aux civils." Mais il se garde bien de dire s'il a été convaincu par le propos du chef de l'Etat algérien.
Jean-Pierre Tuquoi
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Wikileaks : les Américains se demandent où se trouve le cœur du pouvoir en Algérie
voilà qui est trés clair ,le pouvoir en algérie est trés démocratique .
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