Communiqué du Conseil des Ministres du 31/08/2011

Un Conseil des Ministres du Gouvernement Provisoire Kabyle s’est tenu le 31/08/2011. Il a eu à examiner l’évolution politique de la Kabylie, la situation d’insécurité qui y prévaut et la responsabilité du pouvoir algérien. Sur le plan international, la Libye et la Syrie ont été à l’ordre du jour.


L’Anavad enregistre avec satisfaction le raffermissement de ses liens avec le peuple kabyle et la détermination de plus en plus manifeste de ce dernier à la reprise en main deson propre destin. Les manœuvres d’Alger visant à l’isoler le Gouvernement Provisoire Kabyle ont lamentablement échoué. Cependant, les déclarations du ministre algérien de l’intérieur annonçant qu’il va mettre tous les moyens à la disposition de ses relais kabyles pour déstabiliser le MAK, le GPK et son président ont connu un début d’application, heureusement sans succès. La poursuite de son plan dangereux et irresponsable, consistant à créer une aile politique kabyle inféodée au pouvoir assassin et à l’Etat voyou d’Alger, en vue d’engendrer la discorde dans nos rangs, est déjà un échec. Sur le terrain, il ne fera que radicaliser les positions contre lui-même. La Kabylie continuera de boycotter les consultations électorales du régime (législatives, présidentielles, référendaires…) jusqu’à satisfaction de ses revendications légitimes dont un statut de large autonomie.

Au lieu de remplir sa mission qui consiste à rétablir la sécurité en Kabylie où les terroristes islamistes venus d’ailleurs, circulent en toute impunité, les kidnappings battent des records mondiaux, les incendies criminels allumés par des militaires ravagent forêts et oliveraies, le pouvoir algérien (Police politique et ministre de l’intérieur) passe son temps à y traquer ses adversaires, les autonomistes du MAK et les partisans du Gouvernement Provisoire Kabyle. L’Etat algérien ne remplit plusses obligations internationales de protection des populations. Par racisme antikabyle, il produit lui-même en Kabylie l’insécurité qu’il aggrave de plus en plus.

Pour y faire face, l’Anavad réaffirme sa volonté de parvenir à la tenue d’un Congrès National Kabyle pour édifier les premières institutions démocratiques de la Kabylie autonome. Une première rencontre doit se tenir dans un délai raisonnable après le 2ème Congrès du MAK. Il lance un appel, en Kabylie et dans la Diaspora, à toutes les organisations politiques, syndicales, universitaires, tous les comités de village et de quartiers pour que ce Congrès soit le succès que l’histoire du peuple kabyle attend depuis la perte de sa souveraineté en 1857.

Dans la diaspora, notamment en France, la récupération de notre mémoire est un devoir. La confiscation de nos martyrs du 17 octobre 1961 à Paris par le pouvoir algérien a vécu. Il ne peut plus se réclamer du sacrifice de nos aînés pour légitimer notre répression et le déni d’existence qu’il oppose au peuple kabyle depuis 1962. A l’occasion du 50e anniversaire de cet épisode de notre histoire, l’Anavad appelle la communauté kabyle à commémorer l’événement sous les couleurs de la Kabylie.

Sur le plan international, l’Anavad se réjouit de la chute du régime de Kadhafi en Libye. Il condamne le soutien militaire et logistique apporté par Alger à des crimes contre l’humanité en Libye. Le pouvoir algérien est complice des actes de Kadhafi depuis la résolution 1973 de l’ONU. Aujourd’hui, la communauté internationale doit le sanctionner. D’ailleurs, en accueillant la famille du dictateur libyen sur son sol, l’Algérie a violé les dispositions internationales. Pire, L’Anavad a des informations selon lesquelles Kadhafi en personne serait en Algérie avec l’assentiment des plus grands dignitaires du régime. Une enquête internationale devrait être diligentée dans ce sens.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle invite l’Union Africaine à la reconnaissance des nouvelles autorités libyennes.

En Syrie, l’Anavad s’inquiète de la répression quotidienne et sanglante dont les citoyens sont victimes depuis au moins trois mois. Nous appelons la communauté internationale à réagir pour venir en aide à un peuple qui n’aspire qu’à vivre dans la paix, la dignité, la liberté et le respect des droits humains. Assad et son clan doit connaître la même fin que ses homologues égyptien, tunisien et libyen.

Pour l’Anavad,

Makhlouf Idri, Porte-parole

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