Les liens avec l’Egypte post-Moubarak à l’épreuve du feu

Le cycle de violences s’est poursuivi tout le
week-end dans le sud d’Israël.Après la triple
attaque jeudi près de la ville d’Eilat, qui
a fait huit morts israéliens, menée par des assaillants
provenant deGaza selon les autorités de
l’Etat hébreu, de nombreuses frappes aériennes
ont touché le petit territoire palestinien. Aussitôt,
la litanie des échanges de feu entre Gaza et
Israël a repris: plus de 90 roquettes etmortiers
ont été tirés depuis Gaza en quatre jours alors
que l’armée de l’Etat hébreu (Tsahal) a conduit
plus d’une dizaine de raids aériens.Quatorze Palestiniens
ont été tués dans ces opérations et,
côté israélien, un homme est décédé près de
Beer-Sheva, touché par une roquette. C’est dans
cette ville, capitale du désert duNéguev, que les
attaques de roquettes et de missiles ont fait le
plus de dégâts (lire ci-contre), touchant notamment
une école hiermatin.
Alors que les autorités israéliennes ont fait porter
la responsabilité des attentats de jeudi sur un
groupuscule de Gaza, les Comités de résistance
populaire, c’est d’abord contre le quartier général
de cemouvement qu’ont été dirigées les frappes
de l’aviation israélienne, tuant quatre de ses
responsables.Dans un premier temps, leHamas,
qui dirige enmaître la bande deGaza, a pris soin
de communiquer qu’il n’était en rien lié aux attaques
près d’Eilat.Mais rapidement, il a décidé
d’entrer dans la bataille, sa branche armée, les
Brigades Ezzedine al-Qassam, revendiquant une
partie des tirs de roquettes qui se sont abattus
tout leweek-end sur Israël. En face, la réponse
ne s’est pas fait attendre.Hiermatin, des dizaines
de membres du Hamas ont été arrêtés par
l’armée israélienne dans le sud de la Cisjordanie.
Selon une députée de cemouvement islamiste
àHébron, entre 100 et 120 personnes auraient été
prises dans ce coup de filet.
Adhésion. L’escalade de la violence a tiré aux
commentateurs israéliens des réflexions de prudence
sur l’attitude adéquate à adopter, certains
évoquant une «pente savonneuse» où il serait
dangereux de s’aventurer.«Le gouvernement dispose
demoyensmilitaires sophistiqués. Il n’a pas
de stratégie», critiquait ainsi un analyste du quotidien
YediothAharonot.D’autres relèvent le risque
pour Israël d’être perçu comme faisant un
usage disproportionné de sa force, unmois avant
l’ouverture de l’Assemblée générale desNations
unies qui débattra de l’adhésion de la Palestine.
L’Autorité palestinienne a annoncé récemment
qu’elle allait déposer une demande officielle
d’adhésion à l’ONU le 20 septembre. Dans les
faits, les Palestiniens n’ont qu’une chance infime
de faire reconnaître leur Etat comme nouveau
membre desNations unies, la procédure exigeant
que le Conseil de sécurité se prononce sur toute
adhésionà l’unanimité de ses cinqmembres permanents.
Mais une possible déclaration du président
de l’Assemblée générale et les conséquences
sur le terrain, où l’Autorité palestinienne a appelé
à desmanifestations non violentes,mettent la
pression sur Israël qui redoute les effets de la démarche
palestinienne.
Un autre volet du retour de l’instabilité et de
l’intensification des échanges de tirs entre Israël
etGaza est la nouvelle donne côté égyptien. Samedimatin,
la télévision d’Etat égyptienne annonçait
que Le Caire rappelait son ambassadeur
en Israël, après lamort de cinq policiers égyptiens
tués par erreur par les forces israéliennes
lancées à la poursuite des responsables des attaques
de jeudi.Depuis l’accord de paix signé entre
les deux pays en 1979, l’Egypte n’avait rappelé
qu’une seule fois son ambassadeur, en 2000, au
début de la deuxième Intifada. Dans les faits,
l’annonce égyptienne pourrait n’être qu’un effet
demanche, aucune notification officielle n’étant
depuis parvenue aux autorités israéliennes. Il
n’empêche que l’incident est la premièremarque
d’un changement de ton du nouveau régime en
place au Caire envers son voisin. Ainsi lesmots
emphatiques du Premierministre, EssamCharaf,
commentant lamort des policiers égyptiens à la
frontière avaient une coloration peu connue dans
les rapports entre les deux pays. «Le sang de
l’Egyptien est trop cher pour être versé
sans réponse», a-t-il affirmé, réclamant
des excuses officielles et une
commission d’enquête à Israël. Ce à
quoi leministre israélien de la Défense,
Ehud Barak, s’est empressé de
répondre, affirmant qu’Israël «regrettait lamort
des policiers égyptiens» et ordonnant à l’armée
d’ouvrir une enquête.
Drapeau.Des déclarations que Le Caire n’a pas
jugées à lamesure «de l’importance de l’incident
et de la colère égyptienne envers les actions israéliennes
». Entre-temps, dans la capitale égyptienne,
desmanifestations de colère ont éclaté
devant l’ambassade israélienne, avec en point
d’orgue le retrait du drapeau israélien par un
protestataire qui l’a remplacé par un étendard
égyptien.Une action qui s’est déroulée sans que
n’intervienne la police anti-émeutes, pourtant
présente près de l’ambassade.Depuis, lemanifestant
est devenu un héros des réseaux sociaux
égyptiens sur Internet.Mais si les autorités du
Caire cherchent àmodeler leur discours pour le
rapprocher de la vision de sa population, globalement
défiante, pour ne pas dire hostile à Israël,
sur le terrain, les relations entre les deux pays ne
semblent pas avoir été affectées par ce changement.
Depuis les attentats de jeudi, l’Egypte a
envoyé dans le désert du Sinaï trois brigades de
1700 hommes chacune, appuyées par des blindés,
pourmener des opérations contre des islamistes
dans la péninsule.Des actionsmenées en
accord avec Israël et sans doute avec l’aide de ses
services de renseignement, l’accord de 1979 stipulant
que le Sinaï doit rester démilitarisé.
Enfin pour souligner les intérêts convergents des
deux pays, le président israélien Shimon Pérès,
qui a présenté ses condoléances«au peuple égyptien
et aux familles des soldats» tués, a rappelé
que «la paix avec l’Egypte est stratégique. Nous
et les Egyptiens, avons un intérêt suprême à empêcher
le terrorisme de se déchaîner».
AUDE MARCOVITCH (à Tel-Aviv)
Quatorze Palestiniens ont été tués
ceweek-end et, côté israélien, un homme
est décédé près de Beer-Sheva.
PHOTODANBALILTY. AP

n'challah que c'est la troixiéme guerre mondiale

pour quoi que tu souhaite la troisième guerre mondiale, tu sais bien que c'est les pauvreS qui vont subir cette guerre, n'oublier pas que l'arme nucléaire est démodé maintenant, y a une nouvelle arme s'appelle l'arme solaire, tu crois que avec ta sourate ou avec EL HADITH DINI QUE TU VA FAIRE LA GUERRE? VIVE LA PAIX