Citations d'Emile Durkheim
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Citations d'Emile Durkheim
Citations d'Emile Durkheim :
"Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la conscience commune."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / De la division du travail social)
Le principe rationaliste :
"Il n'y a rien dans le réel que l'on soit fondé à considérer comme radicalement réfractaire à la raison humaine.
[...]
Mais le principe rationaliste n'implique pas que la science puisse, en fait, épuiser le réel; il nie seulement que l'on ait le droit de regarder aucune partie de la réalité, aucune catégorie de faits comme invinciblement irréductible à la pensée scientifique, c'est-à-dire comme irrationnelle dans son essence. Le rationalisme ne suppose nullement que la science puisse jamais s'étendre jusqu'aux limites dernières du donné; mais qu'il n'y a pas, dans le donné, de limites que la science ne puisse jamais franchir."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"Pour que la charité puisse être pratiquée, il faut que quelques-uns acceptent de ne pas la faire, ou ne soient pas en état de la faire. C'est une vertu réservée à quelques-uns ; la morale, au contraire, par définition, doit être commune à tous, accessible à tous. On ne saurait donc voir dans le sacrifice, le dévouement inter-individuel, le type de l'acte moral."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"La religion n'est pas seulement un système d'idées, elle est avant tout un système de forces."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
La religion :
"un système de croyances solidaires et de pratiques relatives aux choses sacrées (...) qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, ceux qui y adhèrent".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"Entre Dieu et la Société, il faut choisir. [...] Ce choix me laisse assez indifférent, car je ne vois dans la divinité que la société transfigurée et pensée symboliquement".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"La société est à ses membres ce que Dieu est à ses fidèles".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"L'opinion, chose sociale au premier chef, est [...] une source d'autorité et l'on peut même se demander si toute autorité n'est pas fille de l'opinion. On objectera que la science est souvent l'antagoniste de l'opinion dont elle combat et rectifie les erreurs. Mais elle ne peut réussir dans cette tâche que si elle a une suffisante autorité et elle ne peut tenir cette autorité que de l'opinion elle-même. Qu'un peuple n'ait pas foi dans la science, et toutes les démonstrations scientifiques seront sans influence sur les esprits. Même aujourd'hui, qu'il arrive à la science de résister à un courant très fort de l'opinion publique, et elle risquera d'y laisser son crédit."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"Aujourd'hui comme autrefois, expliquer, c'est montrer comment une chose participe d'une ou de plusieurs autres. On a dit que les participations dont les mythologies postulent l'existence violent le principe de contradiction et que, par là, elles s'opposent à celles qu'impliquent les explications scientifiques. Poser qu'un homme est un kangourou, que le Soleil est un oiseau, n'est-ce pas identifier le même et l'autre? Mais nous ne pensons pas d'une autre manière quand nous disons de la chaleur qu'elle est un mouvement, de la lumière qu'elle est une vibration de l'éther, etc. Toutes les fois que nous unissons par un lien interne des termes hétérogènes, nous identifions forcément des contraires. Sans doute, les termes que nous unissons ainsi ne sont pas ceux que rapproche l'Australien; nous les choisissons d'après d'autres critères et pour d'autres raisons; mais la démarche même par laquelle l'esprit les met en rapports ne diffère pas essentiellement."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la conscience commune."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / De la division du travail social)
Le principe rationaliste :
"Il n'y a rien dans le réel que l'on soit fondé à considérer comme radicalement réfractaire à la raison humaine.
[...]
Mais le principe rationaliste n'implique pas que la science puisse, en fait, épuiser le réel; il nie seulement que l'on ait le droit de regarder aucune partie de la réalité, aucune catégorie de faits comme invinciblement irréductible à la pensée scientifique, c'est-à-dire comme irrationnelle dans son essence. Le rationalisme ne suppose nullement que la science puisse jamais s'étendre jusqu'aux limites dernières du donné; mais qu'il n'y a pas, dans le donné, de limites que la science ne puisse jamais franchir."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"L'ensemble des règles morales forme vraiment autour de chaque homme une sorte de barrière idéale, au pied de laquelle le flot des passions humaines vient mourir, sans pouvoir aller plus loin. Et, par cela même qu'elles sont contenues, il devient possible de les satisfaire. Aussi, que, sur un point quelconque, cette barrière vienne à faiblir, et aussitôt, par la brèche ouverte, les forces humaines jusque-là contenues se précipitent tumultueusement; mais, une fois lâchées, elles ne peuvent plus trouver de terme où elles s'arrêtent; elles ne peuvent que se tendre douloureusement dans la poursuite d'un but qui leur échappe toujours. Que, par exemple, les règles de la morale conjugale perdent de leur autorité, que les devoirs auxquels les époux sont tenus l'un envers l'autre soient moins respectés, et les passions, les appétits que cette partie de la morale contient et réglemente se déchaîneront, se dérégleront, s'exaspéreront par ce dérèglement même; et, impuissantes à s'apaiser parce qu'elles se seront affranchies de toutes limites, elles détermineront un désenchantement, qui se traduira d'une manière visible dans la statistique des suicides."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"Pour que la charité puisse être pratiquée, il faut que quelques-uns acceptent de ne pas la faire, ou ne soient pas en état de la faire. C'est une vertu réservée à quelques-uns ; la morale, au contraire, par définition, doit être commune à tous, accessible à tous. On ne saurait donc voir dans le sacrifice, le dévouement inter-individuel, le type de l'acte moral."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / L'éducation morale)
"La religion n'est pas seulement un système d'idées, elle est avant tout un système de forces."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
La religion :
"un système de croyances solidaires et de pratiques relatives aux choses sacrées (...) qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, ceux qui y adhèrent".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"Entre Dieu et la Société, il faut choisir. [...] Ce choix me laisse assez indifférent, car je ne vois dans la divinité que la société transfigurée et pensée symboliquement".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"La société est à ses membres ce que Dieu est à ses fidèles".
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"L'opinion, chose sociale au premier chef, est [...] une source d'autorité et l'on peut même se demander si toute autorité n'est pas fille de l'opinion. On objectera que la science est souvent l'antagoniste de l'opinion dont elle combat et rectifie les erreurs. Mais elle ne peut réussir dans cette tâche que si elle a une suffisante autorité et elle ne peut tenir cette autorité que de l'opinion elle-même. Qu'un peuple n'ait pas foi dans la science, et toutes les démonstrations scientifiques seront sans influence sur les esprits. Même aujourd'hui, qu'il arrive à la science de résister à un courant très fort de l'opinion publique, et elle risquera d'y laisser son crédit."
(Emile Durkheim / 1858 - 1917 / Les formes élémentaires de la vie religieuse)
"Aujourd'hui comme autrefois, expliquer, c'est montrer comment une chose participe d'une ou de plusieurs autres. On a dit que les participations dont les mythologies postulent l'existence violent le principe de contradiction et que, par là, elles s'opposent à celles qu'impliquent les explications scientifiques. Poser qu'un homme est un kangourou, que le Soleil est un oiseau, n'est-ce pas identifier le même et l'autre? Mais nous ne pensons pas d'une autre manière quand nous disons de la chaleur qu'elle est un mouvement, de la lumière qu'elle est une vibration de l'éther, etc. Toutes les fois que nous unissons par un lien interne des termes hétérogènes, nous identifions forcément des contraires. Sans doute, les termes que nous unissons ainsi ne sont pas ceux que rapproche l'Australien; nous les choisissons d'après d'autres critères et pour d'autres raisons; mais la démarche même par laquelle l'esprit les met en rapports ne diffère pas essentiellement."
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laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
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