LE VACCIN DE LA DISCORDE Gouchène Aokas Béjaïa

LE VACCIN DE LA DISCORDE

Gouchène Aokas Béjaïa
Le Soir d'Algérie : 26 - 01 - 2010



Qui pourra prendre la responsabilité d'injecter ce poison à son môme ? Le père qui travaille à l'hôpital et qui ne veut pas de ce dernier ? La mère qui est enceinte qui le boude et qui a peur de rendre ses enfants orphelins ? Rien n'empêche qu'on vient de parler de vacciner les huit millions de gosses scolarisés à tous les niveaux.
Qu'ils réfléchissent un peu, ces gosses ne sont pas tombés du ciel, ce sont les enfants de ces médecins, de ces infirmiers et de ces femmes enceintes qui ont peur et rejeté ce vaccin, non ? Alors, pourquoi cet acharnement à vouloir faire injecter ce vaccin, coûte que coûte ? Pour dire qu'on n'a pas perdu cet argent pour rien ? Est-ce que c'est la première fois qu'on perd de l'argent ? L'argent est perdu de toutes les manières, alors évitons de faire des victimes. Ceci démontre, encore une fois, la manière dont est géré le pays, ce vaccin n'est que la partie visible de l'iceberg. Il faut sortir de cette logique de «ça passe ou ça casse» qui a conduit le pays au point où il est. S'il faut repartir sur une bonne base, jeter les quantités qu'on a en stock et ramener un autre vaccin, d'un autre laboratoire plus expérimenté et avec plus de garanties, il faut le faire. Il n'y aurait pas de mal à cela, au contraire, tout l'honneur reviendra à celui qui prendra cette décision. A la limite, on prendra le risque, d'ici que le bon vaccin soit disponible, la grippe H1 N1 tuera encore quelques centaines, des plus faibles et qui ont des maladies chroniques. Mais au moins, on aura la conscience tranquille, qu'on ne leur avait pas administré ce vaccin, qui sera la cause de leur décès. Toutefois, on ne pourra pas se décharger totalement de ce fiasco, qui a entaché la commande et l'acquisition de ce premier lot, qui est plus dangereux que la grippe elle-même. Les coupables doivent payer et que chacun assume ses responsabilités. La responsabilité est un tout, elle doit aussi comporter, non seulement les avantages et les salaires qu'elle procure, mais aussi le revers de la médaille, autrement dit, la perte de son emploi et la prison dans des cas avérés de complicité et de laisser-aller. Pour le moment, ce sont les gens qui ont dit non à ce vaccin qui sont en train de payer les pots cassés, à l'exemple des deux responsables du laboratoire de qualité Pasteur, qui ont vu et su la dangerosité de ce produit. Il faut compter aussi ces médecins qui voulaient donner l'exemple en prenant les premières doses et qui se sont retrouvés sur le corbillard si vite qu'ils n'ont même pas eu le temps de comprendre la chose. Ils étaient désabusés et ont été trahis. Malheureusement, cette trahison les a portés sur la liste des victimes du devoir accompli. Alors SVP, épargnons à nos enfants cette tragédie, on leur a fait déjà beaucoup de mal, en rendant l'école sinistrée et en la transformant en une sorte de garderie. Ils étaient une sorte de cobayes dans les programmes et les matières enseignées, au point qu'ils deviennent des handicapés mentaux, qui ne maîtrisent aucune langue aussi bien écrite que parlée. Alors assez ! Ne les utilisons pas encore comme cobayes pour tester cette substance, qui peut être mortelle ou les rendre handicapés moteurs, ce qui va compliquer leur avenir et leur devenir.