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Bavure de l'armée à Azazga Une ville sous le choc, les témoins racontent

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Bavure de l'armée à Azazga Une ville sous le choc, les témoins racontent Empty Bavure de l'armée à Azazga Une ville sous le choc, les témoins racontent

Message  laic-aokas Dim 26 Juin - 11:26

Bavure de l'armée à Azazga
Une ville sous le choc, les témoins racontent



Imene Brahimi



Deux jours après les tragiques évènements qui se sont déroulés à Azazga, les habitants sont toujours sous le choc. Jeudi, un attentat a visé des militaires qui, en poursuivant le groupe terroriste, ont tué un habitant et en ont blessé grièvement un autre. Une bavure pour la population et les responsables locaux. Une « méprise », pour le ministère de la Défense. Une enquête sera ouverte.

Mais les témoins de la scène, eux, n'ont aucun doute sur ce qui s'est passé. « Il devait être 13 h 30, c'était le moment de la visite à l'hôpital. Je m'apprêtais à y entrer pour rendre visite à un malade lorsque j'ai entendu une explosion à quelques dizaines de mètres, suivie de rafales, puis j'ai vu des militaires courir dans tous les sens, certains d'entre eux se sont introduits dans des habitations situées à proximité, et d'autre ont investi l'hôpital », raconte ainsi un témoin de la scène sous couvert d'anonymat.

Les militaires se déploient ainsi partout, « comme pris d'un mouvement de panique », raconte un habitant. Certains envahissent l'hôpital où, témoignent plusieurs personnes présentes, médecins, patients et visiteurs sont malmenés. D'autres s'introduisent dans deux habitations, indiquent les riverains que nous avons rencontrés. L'une d'entre elles appartient à un ancien officier de l'ALN surnommé le capitaine Rougi pendant la révolution. « Je n'ai pas vu ce qui s'est produit à l'intérieur de l'habitation, mais j'ai entendu plusieurs fois des rafales », témoigne un riverain. « Quelques minutes après, un homme en sang et vacillant sort de la maison suivi par des militaires. Quelques voix s'élèvent : "matchi terroriste, matchi terroriste", mais les militaires l'achèvent avec d'autres balles », poursuit‑il. Il s'agit de Mustapha D, un ouvrier de 42 ans et père de quatre enfants, qui travaillait pour le fils de l'ex‑officier de l'ALN.

Dans une habitation proche de celle de l'ancien capitaine Rougi, un autre ouvrier est reçoit une rafale de balles dans les jambes. Cette seconde victime est retrouvée à l'entrée du jardin et évacuée vers l'hôpital après le départ des militaires, racontent encore les riverains.

Dans une déclaration rendue publique hier à l'issue de sa réunion, la coordination des comités de villages et des élus d'Azazga a vigoureusement dénoncé « cet acte ignoble commis la veille au lieu‑dit Tazaghart par des éléments de l'ANP ». Se basant sur les témoignages des nombreuses personnes ayant assisté à la scène, la coordination des comités de villages rapporte que « suite à une déflagration d'un engin explosif à leur passage, ces éléments se sont adonnés à une vindicte qui s'est soldée par l'exécution sommaire d'un innocent en l'occurrence Dial Mustapha, journalier et père de 4 enfants, et d'un blessé septuagénaire. L'acharnement de ces éléments s'est aussi traduit par le saccage et pillage de deux habitations ainsi que de plusieurs véhicules, le racket de plusieurs commerces, le délestage de téléphone portables. La barbarie n'a pas épargné le personnel de l'hôpital qui a subit lui aussi le même sort, bousculades et maltraitance ». Pour la coordination, « cet acte qui a touché la population d'Azazga s'assimile à une descente punitive. Alors, outrée et révoltée par la perte d'un de ses enfants, la population exige vérité, justice et réparation ».

Le wali de Tizi Ouzou a lui‑même reconnu qu'il y avait eu mort d'homme, saccage, vol et violation de l'intimité de citoyens. Devant ces mêmes représentants de villages, il a promis que des sanctions et des mesures judiciaires seront prises, en plus de réparations pour les familles des victimes.

Alors que la seconde victime est toujours en observation à l'hôpital, Mustapha a été enterré ce samedi 25 juin dans son village natal à Souamâa, dans la daïra de Mekla, à 25 km de la ville de Tizi Ouzou. A Azazga, le climat reste tendu. Après l'opération ville morte d'aujourd'hui, une marche est prévue demain.

http://www.tsa-algerie.com/divers/une-ville-sous-le-choc-les-temoins-racontent_16259.html
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