Citations du jour
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Re: Citations du jour
t'as pas besoin de le dire ayazul ayaaziziw
mais pour aokas ,je me montre des fois dur même avec moi même ,allah ghaleb ,c'est le sang qui parle .
je ne supporte pas qu'on insulte aokas ,c'est comme ça ,je ne peux rien contre ma nature
mais pour aokas ,je me montre des fois dur même avec moi même ,allah ghaleb ,c'est le sang qui parle .
je ne supporte pas qu'on insulte aokas ,c'est comme ça ,je ne peux rien contre ma nature
Azul a écrit:Je te taquine, mais je t'aime, tu le sais.
Re: Citations du jour
"La vraie tragédie n'est pas de vieillir mais de ne plus être capable de voir la beauté qui vous entoure."
c'est le cas des aokassiensqui n'arrivent plus à étre actifs sur le forum des aokassiens
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Re: Citations du jour
Il ne faut pas juger un livre a ça couverture mais après une bonne lecture....
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
Mine comes from Omar Alkhayyam, the 11th century Persian philosopher, poet and free thinker (a Stephen Hawking of his day). A rough translation from Arabic:
"I have worn my existence like clothing, and in this I had no choosing; in it I lost my way amid many paths.
One day I will hand back the clothing but still not know why have I come, or where am I going".
"I have worn my existence like clothing, and in this I had no choosing; in it I lost my way amid many paths.
One day I will hand back the clothing but still not know why have I come, or where am I going".
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
I'm with Bob Dylan on this one: If god's on our side, he'll stop the next war.
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
I don't want to change the world - just improve it!
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
القافلة توقفت ومع ذلك لازال الكلاب ينبحون
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
"Never forget that only dead fish swim with the stream"
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
better late than never
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
win yebghat tamazight yissin tiras
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
le loup ou le chacal
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: Citations du jour
mouches ou fourmis
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: Citations du jour
"La révolution la plus profonde qu'un pays puisse connaître est celle de l'émancipation de la femme » Andira Ghandi.
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
« Ne marche pas devant moi, je ne pourrais pas te voir, ne marche pas derrière moi, je pourrais peut être ne pas conduire, marche à côté de moi et soit mon ami ..." Albert Camus.
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un Homme."
Ernesto Che Guevara
Ernesto Che Guevara
Azul- Nombre de messages : 29959
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Re: Citations du jour
"Le Soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli."
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Zhafit- Admin
- Nombre de messages : 13508
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Re: Citations du jour
win ibghan adirrez assalu , adiddu akken u ffa macci akken yebgha!
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
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Re: Citations du jour
donc ,l'enfer c'est l'algérie du fait qu'il n'y a aucun débat sérieux donc il n'y a aucun pourquoi valable
Zhafit a écrit:L'Enfer, c'est là où il n'y a pas de pourquoi.
[Primo Levi]
Re: Citations du jour
Citations de Mikhaïl Bakounine :
"Dieu ne peut être ni bon, ni méchant, ni juste, ni injuste. Il ne peut rien vouloir, ni rien établir, car en réalité il n'est rien, et ne devient le tout que par crédulité religieuse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"Considérez le chien apprivoisé, implorant une caresse, un regard de son maître; n'est-ce pas l'image de l'homme à genoux devant son Dieu."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"L'existence de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"C'est l'État, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains, comme l'Église. - L'État, je le répète encore, est le frère cadet de l'Église."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"Dieu, absolument complet en lui-même, ne peut avoir besoin de personne ni de rien. N'ayant aucun besoin de l'amour des hommes, il ne peut les aimer; et ce qu'on appelle son amour pour les hommes n'est rien qu'un écrasement absolu, pareil et naturellement plus formidable encore que celui que le puissant Empereur de l'Allemagne exerce aujourd'hui vis-à-vis de tous ses sujets."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"La Bible, qui est un livre très intéressant et parfois très profond, lorsqu'on le considère comme l'une des plus anciennes manifestations, parvenues jusqu'à nous, de la sagesse et de la fantaisie humaines, exprime cette vérité d'une manière fort naïve dans son mythe du péché originel. Jéhovah, qui, de tous les dieux qui ont jamais été adorés par les hommes, est certainement le plus jaloux, le plus vaniteux, le plus féroce, le plus injuste, le plus sanguinaire, le plus despote et le plus ennemi de la dignité et de la liberté humaines, ayant créé Adam et Ève, par on ne sait quel caprice, sans doute pour tromper son ennui qui doit être terrible dans son éternellement égoïste solitude, ou pour se donner des esclaves nouveaux, avait mis généreusement à leur disposition toute la terre, avec tous les fruits et tous les animaux de la terre, et il n'avait posé à cette complète jouissance qu'une seule limite. Il leur avait expressément défendu de toucher aux fruits de l'arbre de la science. Il voulait donc que l'homme, privé de toute conscience de lui-même, restât une bête, toujours à quatre pattes devant le Dieu éternel, son Créateur et son Maître. Mais voici que vient Satan, l'éternel révolté, le premier libre penseur et l'émancipateur des mondes. Il fait honte à l'homme de son ignorance et de son obéissance bestiales ; il l'émancipe et imprime sur son front le sceau de la liberté et de l'humanité en le poussant à désobéir et à manger du fruit de la science."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Il est une catégorie de gens qui, s'ils ne croient pas, doivent au moins faire semblant de croire. Ce sont tous les tourmenteurs, tous les oppresseurs et tous les exploiteurs de l'humanité. Prêtres, monarques, hommes d'État, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, geôliers et bourreaux, monopoleurs capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de toutes les couleurs, jusqu'au dernier vendeur d'épices, tous répéteront à l'unisson ces paroles de Voltaire :
- "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer."
Car, vous comprenez, il faut une religion pour le peuple. C'est la soupape de sûreté. Il existe enfin une catégorie assez nombreuse d'âmes honnêtes mais faibles qui, trop intelligentes pour prendre les dogmes chrétiens au sérieux, les rejettent en détail, mais n'ont pas le courage, ni la force, ni la résolution nécessaires pour les repousser en gros. Elles abandonnent à votre critique toutes les absurdités particulières de la religion, elles font fi de tous les miracles, mais elles se cramponnent avec désespoir à l'absurdité principale, source de toutes les autres, au miracle qui explique et légitime tous les autres miracles, à l'existence de Dieu. Leur Dieu n'est point l'Être vigoureux et puissant, le Dieu brutalement positif de la théologie. C'est un Être nébuleux, diaphane, illusoire, tellement illusoire que, quand on croit le saisir, il se transforme en Néant : c'est un mirage, un feu follet qui ne réchauffe ni n'éclaire. Et pourtant ils y tiennent, et ils croient que s'il allait disparaître, tout disparaîtrait avec lui. Ce sont des âmes incertaines, maladives, désorientées dans la civilisation actuelle, n'appartenant ni au présent ni à l'avenir, de pâles fantômes éternellement suspendus entre le ciel et la terre, et occupant entre la politique bourgeoise et le socialisme du prolétariat absolument la même position. Ils ne se sentent la force ni de penser jusqu'à la fin, ni de vouloir, ni de se résoudre et ils perdent leur temps et leur peine en s'efforçant toujours de concilier l'inconciliable."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Que la croyance en Dieu, créateur, ordonnateur, juge, maître, maudisseur, sauveur et bienfaiteur du monde, se soit conservée dans le peuple, et surtout dans les populations rurales, beaucoup plus encore que dans le prolétariat des villes, rien de plus naturel. Le peuple, malheureusement, est encore très ignorant, et maintenu dans cette ignorance par les efforts systématiques de tous les gouvernements, qui la considèrent, non sans beaucoup de raison, comme l'une des conditions les plus essentielles de leur propre puissance."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l'humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Ce n'est pas seulement dans l'intérêt des masses, c'est dans celui de la santé de notre propre esprit que nous devons nous efforcer de comprendre la genèse historique, la succession des causes qui ont développé et produit l'idée de Dieu dans la conscience des hommes. Car nous aurons beau nous dire et nous croire athées : tant que nous n'aurons pas compris ces causes, nous nous laisserons toujours plus ou moins dominer par les clameurs de cette conscience universelle dont nous n'aurons pas surpris le secret ; et, vu la faiblesse naturelle de l'individu même le plus fort contre l'influence toute-puissante du milieu social qui l'entoure, nous courrons toujours le risque de retomber tôt ou tard, et d'une manière ou d'une autre, dans l'abîme de l'absurdité religieuse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Dans le christianisme aussi, il y a eu de grands hommes, de saints hommes qui ont fait réellement, ou qui au moins se sont passionnément efforcés de faire, tout ce qu'ils disaient, et dont les coeurs, débordant d'amour, étaient pleins de mépris pour les jouissances et pour les biens de ce monde. Mais l'immense majorité des prêtres catholiques et protestants qui, par métier, ont prêché et prêchent la doctrine de la chasteté, de l'abstinence et de la renonciation, ont démenti généralement leur doctrine par leur exemple. Ce n'est pas en vain, c'est à la suite d'une expérience de plusieurs siècles que chez les peuples de tous les pays se sont formés ces dictons : "Libertin comme un prêtre ; gourmand comme un prêtre ; ambitieux comme un prêtre ; avide, intéressé et cupide comme un prêtre". Il est donc constaté que les professeurs des vertus chrétiennes, consacrés par l'Église, les prêtres, dans leur immense majorité, ont fait tout le contraire de ce qu'ils ont prêché."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"De tous les despotismes, celui des doctrinaires ou des inspirés religieux est le pire. Ils sont si jaloux de la gloire de leur Dieu et du triomphe de leur idée qu'il ne leur reste plus de coeur ni pour la liberté, ni pour la dignité, ni même pour les souffrances des hommes vivants, des hommes réels. Le zèle divin, la préoccupation de l'idée finissent par dessécher dans les âmes les plus tendres, dans les coeurs les plus humains, les sources de l'amour humain."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Toutes les religions, avec leurs dieux, leurs demi-dieux, et leurs prophètes, leurs messies et leurs saints, ont été créées par la fantaisie crédule des hommes, non encore arrivés au plein développement et à la pleine possession de leurs facultés intellectuelles ; en conséquence de quoi le ciel religieux n'est autre chose qu'un mirage où l'homme, exalté par l'ignorance et la foi, retrouve sa propre image, mais agrandie et renversée, c'est à dire divinisée."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Le christianisme est précisément la religion par excellence parce qu'il expose et manifeste, dans sa plénitude, la nature, la propre essence de tout système religieux, qui est l'appauvrissement, l'asservissement et l'anéantissement de l'humanité au profit de la Divinité."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Dieu étant le maître, l'homme est l'esclave. Incapable de trouver par lui-même la justice, la vérité et la vie éternelle, il ne peut y arriver qu'au moyen d'une révélation divine. Mais qui dit révélation, dit révélateurs, messies, prophètes, prêtres et législateurs inspirés par Dieu même ; et ceux là une fois reconnus comme les représentants de la Divinité sur la terre, comme les saints instituteurs de l'humanité, élus par Dieu même pour la diriger dans la voie du salut, ils doivent nécessairement exercer un pouvoir absolu. Tous les hommes leur doivent une obéissance illimitée et passive, car contre la Raison divine il n'y a point de raison humaine, et contre la Justice de Dieu il n'y a point de justice terrestre qui tienne. Esclaves de Dieu, les hommes doivent l'être aussi de l'Eglise et de l'Etat, en tant que ce dernier est consacré par l'Eglise. Voilà ce que, de toutes les religions qui existent ou qui ont existé, le christianisme a mieux compris que les autres, sans excepter même les antiques religions orientales, qui d'ailleurs n'ont embrassé que des peuples distincts et privilégiés, tandis que le christianisme a la prétention d'embrasser l'humanité toute entière ; et voilà ce qui, de toutes les sectes chrétiennes, le catholicisme romain a seul proclamé et réalisé avec une conséquence rigoureuse. C'est pourquoi le christianisme est la religion absolue, la dernière religion ; et pourquoi l'Eglise apostolique et romaine est la seule conséquente, légitime et divine."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Qui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas.
Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle ; et maintenant qu'on choisisse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"La théologie a créé la fiction de Satan qui représente la révolte d'un être infini contre l'existence d'une infinité absolue, contre Dieu."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876)
"La religion, avons-nous dit, c'est le premier réveil de l'humaine raison sous la forme de la divine déraison."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876)
"Dieu ne peut être ni bon, ni méchant, ni juste, ni injuste. Il ne peut rien vouloir, ni rien établir, car en réalité il n'est rien, et ne devient le tout que par crédulité religieuse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"Considérez le chien apprivoisé, implorant une caresse, un regard de son maître; n'est-ce pas l'image de l'homme à genoux devant son Dieu."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"L'existence de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"C'est l'État, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains, comme l'Église. - L'État, je le répète encore, est le frère cadet de l'Église."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Fédéralisme, socialisme et antithéologisme / 1867)
"Dieu, absolument complet en lui-même, ne peut avoir besoin de personne ni de rien. N'ayant aucun besoin de l'amour des hommes, il ne peut les aimer; et ce qu'on appelle son amour pour les hommes n'est rien qu'un écrasement absolu, pareil et naturellement plus formidable encore que celui que le puissant Empereur de l'Allemagne exerce aujourd'hui vis-à-vis de tous ses sujets."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"La Bible, qui est un livre très intéressant et parfois très profond, lorsqu'on le considère comme l'une des plus anciennes manifestations, parvenues jusqu'à nous, de la sagesse et de la fantaisie humaines, exprime cette vérité d'une manière fort naïve dans son mythe du péché originel. Jéhovah, qui, de tous les dieux qui ont jamais été adorés par les hommes, est certainement le plus jaloux, le plus vaniteux, le plus féroce, le plus injuste, le plus sanguinaire, le plus despote et le plus ennemi de la dignité et de la liberté humaines, ayant créé Adam et Ève, par on ne sait quel caprice, sans doute pour tromper son ennui qui doit être terrible dans son éternellement égoïste solitude, ou pour se donner des esclaves nouveaux, avait mis généreusement à leur disposition toute la terre, avec tous les fruits et tous les animaux de la terre, et il n'avait posé à cette complète jouissance qu'une seule limite. Il leur avait expressément défendu de toucher aux fruits de l'arbre de la science. Il voulait donc que l'homme, privé de toute conscience de lui-même, restât une bête, toujours à quatre pattes devant le Dieu éternel, son Créateur et son Maître. Mais voici que vient Satan, l'éternel révolté, le premier libre penseur et l'émancipateur des mondes. Il fait honte à l'homme de son ignorance et de son obéissance bestiales ; il l'émancipe et imprime sur son front le sceau de la liberté et de l'humanité en le poussant à désobéir et à manger du fruit de la science."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Il est une catégorie de gens qui, s'ils ne croient pas, doivent au moins faire semblant de croire. Ce sont tous les tourmenteurs, tous les oppresseurs et tous les exploiteurs de l'humanité. Prêtres, monarques, hommes d'État, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, geôliers et bourreaux, monopoleurs capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de toutes les couleurs, jusqu'au dernier vendeur d'épices, tous répéteront à l'unisson ces paroles de Voltaire :
- "Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer."
Car, vous comprenez, il faut une religion pour le peuple. C'est la soupape de sûreté. Il existe enfin une catégorie assez nombreuse d'âmes honnêtes mais faibles qui, trop intelligentes pour prendre les dogmes chrétiens au sérieux, les rejettent en détail, mais n'ont pas le courage, ni la force, ni la résolution nécessaires pour les repousser en gros. Elles abandonnent à votre critique toutes les absurdités particulières de la religion, elles font fi de tous les miracles, mais elles se cramponnent avec désespoir à l'absurdité principale, source de toutes les autres, au miracle qui explique et légitime tous les autres miracles, à l'existence de Dieu. Leur Dieu n'est point l'Être vigoureux et puissant, le Dieu brutalement positif de la théologie. C'est un Être nébuleux, diaphane, illusoire, tellement illusoire que, quand on croit le saisir, il se transforme en Néant : c'est un mirage, un feu follet qui ne réchauffe ni n'éclaire. Et pourtant ils y tiennent, et ils croient que s'il allait disparaître, tout disparaîtrait avec lui. Ce sont des âmes incertaines, maladives, désorientées dans la civilisation actuelle, n'appartenant ni au présent ni à l'avenir, de pâles fantômes éternellement suspendus entre le ciel et la terre, et occupant entre la politique bourgeoise et le socialisme du prolétariat absolument la même position. Ils ne se sentent la force ni de penser jusqu'à la fin, ni de vouloir, ni de se résoudre et ils perdent leur temps et leur peine en s'efforçant toujours de concilier l'inconciliable."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Que la croyance en Dieu, créateur, ordonnateur, juge, maître, maudisseur, sauveur et bienfaiteur du monde, se soit conservée dans le peuple, et surtout dans les populations rurales, beaucoup plus encore que dans le prolétariat des villes, rien de plus naturel. Le peuple, malheureusement, est encore très ignorant, et maintenu dans cette ignorance par les efforts systématiques de tous les gouvernements, qui la considèrent, non sans beaucoup de raison, comme l'une des conditions les plus essentielles de leur propre puissance."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Amoureux et jaloux de la liberté humaine, et la considérant comme la condition absolue de tout ce que nous adorons et respectons dans l'humanité, je retourne la phrase de Voltaire, et je dis : Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Ce n'est pas seulement dans l'intérêt des masses, c'est dans celui de la santé de notre propre esprit que nous devons nous efforcer de comprendre la genèse historique, la succession des causes qui ont développé et produit l'idée de Dieu dans la conscience des hommes. Car nous aurons beau nous dire et nous croire athées : tant que nous n'aurons pas compris ces causes, nous nous laisserons toujours plus ou moins dominer par les clameurs de cette conscience universelle dont nous n'aurons pas surpris le secret ; et, vu la faiblesse naturelle de l'individu même le plus fort contre l'influence toute-puissante du milieu social qui l'entoure, nous courrons toujours le risque de retomber tôt ou tard, et d'une manière ou d'une autre, dans l'abîme de l'absurdité religieuse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Dans le christianisme aussi, il y a eu de grands hommes, de saints hommes qui ont fait réellement, ou qui au moins se sont passionnément efforcés de faire, tout ce qu'ils disaient, et dont les coeurs, débordant d'amour, étaient pleins de mépris pour les jouissances et pour les biens de ce monde. Mais l'immense majorité des prêtres catholiques et protestants qui, par métier, ont prêché et prêchent la doctrine de la chasteté, de l'abstinence et de la renonciation, ont démenti généralement leur doctrine par leur exemple. Ce n'est pas en vain, c'est à la suite d'une expérience de plusieurs siècles que chez les peuples de tous les pays se sont formés ces dictons : "Libertin comme un prêtre ; gourmand comme un prêtre ; ambitieux comme un prêtre ; avide, intéressé et cupide comme un prêtre". Il est donc constaté que les professeurs des vertus chrétiennes, consacrés par l'Église, les prêtres, dans leur immense majorité, ont fait tout le contraire de ce qu'ils ont prêché."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"De tous les despotismes, celui des doctrinaires ou des inspirés religieux est le pire. Ils sont si jaloux de la gloire de leur Dieu et du triomphe de leur idée qu'il ne leur reste plus de coeur ni pour la liberté, ni pour la dignité, ni même pour les souffrances des hommes vivants, des hommes réels. Le zèle divin, la préoccupation de l'idée finissent par dessécher dans les âmes les plus tendres, dans les coeurs les plus humains, les sources de l'amour humain."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Toutes les religions, avec leurs dieux, leurs demi-dieux, et leurs prophètes, leurs messies et leurs saints, ont été créées par la fantaisie crédule des hommes, non encore arrivés au plein développement et à la pleine possession de leurs facultés intellectuelles ; en conséquence de quoi le ciel religieux n'est autre chose qu'un mirage où l'homme, exalté par l'ignorance et la foi, retrouve sa propre image, mais agrandie et renversée, c'est à dire divinisée."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Le christianisme est précisément la religion par excellence parce qu'il expose et manifeste, dans sa plénitude, la nature, la propre essence de tout système religieux, qui est l'appauvrissement, l'asservissement et l'anéantissement de l'humanité au profit de la Divinité."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Dieu étant le maître, l'homme est l'esclave. Incapable de trouver par lui-même la justice, la vérité et la vie éternelle, il ne peut y arriver qu'au moyen d'une révélation divine. Mais qui dit révélation, dit révélateurs, messies, prophètes, prêtres et législateurs inspirés par Dieu même ; et ceux là une fois reconnus comme les représentants de la Divinité sur la terre, comme les saints instituteurs de l'humanité, élus par Dieu même pour la diriger dans la voie du salut, ils doivent nécessairement exercer un pouvoir absolu. Tous les hommes leur doivent une obéissance illimitée et passive, car contre la Raison divine il n'y a point de raison humaine, et contre la Justice de Dieu il n'y a point de justice terrestre qui tienne. Esclaves de Dieu, les hommes doivent l'être aussi de l'Eglise et de l'Etat, en tant que ce dernier est consacré par l'Eglise. Voilà ce que, de toutes les religions qui existent ou qui ont existé, le christianisme a mieux compris que les autres, sans excepter même les antiques religions orientales, qui d'ailleurs n'ont embrassé que des peuples distincts et privilégiés, tandis que le christianisme a la prétention d'embrasser l'humanité toute entière ; et voilà ce qui, de toutes les sectes chrétiennes, le catholicisme romain a seul proclamé et réalisé avec une conséquence rigoureuse. C'est pourquoi le christianisme est la religion absolue, la dernière religion ; et pourquoi l'Eglise apostolique et romaine est la seule conséquente, légitime et divine."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Qui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas.
Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle ; et maintenant qu'on choisisse."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876 / Dieu et l'Etat / 1882)
"La théologie a créé la fiction de Satan qui représente la révolte d'un être infini contre l'existence d'une infinité absolue, contre Dieu."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876)
"La religion, avons-nous dit, c'est le premier réveil de l'humaine raison sous la forme de la divine déraison."
(Mikhaïl Bakounine / 1814-1876)
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: Citations du jour
Citations de François Cavanna :
"Les gens en avance sur leur époque ne sont pas heureux. Personne ne les comprend, on se moque d'eux, on leur fait des misères. Prenez, par exemple, Jésus-Christ. Il était chrétien deux cents ans avant tout le monde. Résultat : ils l'ont crucifié. Et, en un sens, on ne peut pas leur donner tort."
(François Cavanna / né en 1923 / Dieu, Mozart, Le Pen et les autres... / 1992)
"Dieu est un névrosé narcissique : il a créé les hommes tout spécialement pour se faire adorer."
(François Cavanna / né en 1923 / Les pensées / 1994)
"Si Dieu était ovipare, il faudrait remplacer les crucifix par des coquetiers."
(François Cavanna / né en 1923 / Le saviez-vous ?)
"Une prière exaucée serait la plus flagrante démonstration de la versatilité de Dieu."
(François Cavanna / né en 1923 / Les Pensées)
"La raison, c'est comme le reste, si tu ne t'en sers pas, ça rouille."
(François Cavanna / né en 1923 / Coups de sang)
"Du rituel à la mystique, la frontière est floue. L'hygiène dentaire est une religion, une religion de salut dont la brosse à dents est le Messie."
(François Cavanna / né en 1923 / Coups de sang)
>>> Citations : "Lettre ouverte aux culs-bénits (1994)
"Chacun n'est-il pas l'hérétique de l'autre ?"
(François Cavanna / né en 1923 / La hache et la croix)
"Certains ont grand appétit : si on leur donne à téter, ils boivent le lait puis dévorent le sein."
(François Cavanna / né en 1923 / La hache et la croix)
"Qui ne croit pas à l'enfer ne va pas en enfer."
(François Cavanna / né en 1923 / Le Hun blond / 2000)
"La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaîne."
(François Cavanna / né en 1923 / 4 rue Choron)
"… une religion n'a pas forcément besoin d'un dieu. La foi suffit. Et aussi le dogme."
(François Cavanna / né en 1923 / La belle fille sur le tas d'ordures)
"Si Jésus vivait de nos jours, il devrait monter au calvaire en portant sa guillotine sur son dos."
(François Cavanna / né en 1923)
"Dieu est généralement inodore à la température ordinaire. Mais si l'on présente pendant quelques secondes une hostie au-dessus de la flamme d'un réchaud à gaz, on perçoit bientôt une délicieuse odeur de pain grillé."
(François Cavanna / né en 1923)
"Le lundi 1er décembre 1898, le curé d'une paroisse de la banlieue parisienne particulièrement touchée par l'athéisme grimpa sur la pointe du clocher de son église et annonça à l'assistance qu'il allait se jeter dans le vide et qu'il toucherait terre sain et sauf, ce qui prouverait l'existence de Dieu. Il sauta et se tua, ce qui prouve que Dieu fait relâche le lundi."
(François Cavanna / né en 1923)
"Les mille-pattes croient que Dieu les a faits à Son image."
(François Cavanna / né en 1923)
"Les maçons du Moyen Age savaient parfaitement que Dieu n'existe pas, mais ils espéraient qu'à force de lui bâtir des cathédrales il finirait par exister."
(François Cavanna / né en 1923)
"Quand Eve voulut un second enfant, Adam fut très embarrassé car il ne savait pas quel était le geste, parmi tous ceux qu'il avait faits, qui avait eu pour conséquence d'engendrer le premier bébé."
(François Cavanna / né en 1923)
"Les gens en avance sur leur époque ne sont pas heureux. Personne ne les comprend, on se moque d'eux, on leur fait des misères. Prenez, par exemple, Jésus-Christ. Il était chrétien deux cents ans avant tout le monde. Résultat : ils l'ont crucifié. Et, en un sens, on ne peut pas leur donner tort."
(François Cavanna / né en 1923 / Dieu, Mozart, Le Pen et les autres... / 1992)
"Dieu est un névrosé narcissique : il a créé les hommes tout spécialement pour se faire adorer."
(François Cavanna / né en 1923 / Les pensées / 1994)
"Si Dieu était ovipare, il faudrait remplacer les crucifix par des coquetiers."
(François Cavanna / né en 1923 / Le saviez-vous ?)
"Une prière exaucée serait la plus flagrante démonstration de la versatilité de Dieu."
(François Cavanna / né en 1923 / Les Pensées)
"La raison, c'est comme le reste, si tu ne t'en sers pas, ça rouille."
(François Cavanna / né en 1923 / Coups de sang)
"Du rituel à la mystique, la frontière est floue. L'hygiène dentaire est une religion, une religion de salut dont la brosse à dents est le Messie."
(François Cavanna / né en 1923 / Coups de sang)
>>> Citations : "Lettre ouverte aux culs-bénits (1994)
"Chacun n'est-il pas l'hérétique de l'autre ?"
(François Cavanna / né en 1923 / La hache et la croix)
"Certains ont grand appétit : si on leur donne à téter, ils boivent le lait puis dévorent le sein."
(François Cavanna / né en 1923 / La hache et la croix)
"Qui ne croit pas à l'enfer ne va pas en enfer."
(François Cavanna / né en 1923 / Le Hun blond / 2000)
"La liberté consiste à faire tout ce que permet la longueur de la chaîne."
(François Cavanna / né en 1923 / 4 rue Choron)
"… une religion n'a pas forcément besoin d'un dieu. La foi suffit. Et aussi le dogme."
(François Cavanna / né en 1923 / La belle fille sur le tas d'ordures)
"Si Jésus vivait de nos jours, il devrait monter au calvaire en portant sa guillotine sur son dos."
(François Cavanna / né en 1923)
"Dieu est généralement inodore à la température ordinaire. Mais si l'on présente pendant quelques secondes une hostie au-dessus de la flamme d'un réchaud à gaz, on perçoit bientôt une délicieuse odeur de pain grillé."
(François Cavanna / né en 1923)
"Le lundi 1er décembre 1898, le curé d'une paroisse de la banlieue parisienne particulièrement touchée par l'athéisme grimpa sur la pointe du clocher de son église et annonça à l'assistance qu'il allait se jeter dans le vide et qu'il toucherait terre sain et sauf, ce qui prouverait l'existence de Dieu. Il sauta et se tua, ce qui prouve que Dieu fait relâche le lundi."
(François Cavanna / né en 1923)
"Les mille-pattes croient que Dieu les a faits à Son image."
(François Cavanna / né en 1923)
"Les maçons du Moyen Age savaient parfaitement que Dieu n'existe pas, mais ils espéraient qu'à force de lui bâtir des cathédrales il finirait par exister."
(François Cavanna / né en 1923)
"Quand Eve voulut un second enfant, Adam fut très embarrassé car il ne savait pas quel était le geste, parmi tous ceux qu'il avait faits, qui avait eu pour conséquence d'engendrer le premier bébé."
(François Cavanna / né en 1923)
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Re: Citations du jour
Citations d'André Comte-Sponville :
"Cessons de rêver l'homme, cessons de faire de l'humanisme une religion : ce ne serait qu'un narcissisme généralisé ou hypostasié. L'homme n'est grand que dans la conscience qu'il a de sa misère. Il n'est humain qu'à condition de renoncer à la divinité. L'homme, par exemple, n'est ni maître ni possesseur de la nature : si l'humanisme n'est pas un sous-ensemble de l'écologisme, il ne saurait non plus justifier une quelconque indifférence à l'environnement ou aux autres espèces vivantes. La nature n'est pas Dieu, l'homme n'est pas Dieu : il n'y a pas de Dieu du tout, et c'est en quoi l'humanité est en charge d'elle-même, de la nature et de l'esprit."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"À un enfant qui meurt, et aux parents de cet enfant, ferez-vous, si la religion les console, l'éloge de l'athéisme ? Qu'on ne se méprenne pas : cela, à mon sens, ne prouve rien contre l'athéisme et beaucoup contre la religion. "L'âme d'un monde sans âme, disait Marx, l'esprit d'un monde sans esprit..." C'est la misère qui fait la religion, et c'est pourquoi celle-ci est misérable. Qui interdirait l'opium au mourant ? Et que sommes-nous d'autres, hors l'oubli ou le divertissement, que des mourants ?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"On se tait aussi, dans les monastères, pour écouter Dieu. Et comme il ne dit rien ("Dieu ne parle pas me disait un prêtre, parce qu'Il écoute"), ce silence n'en finit pas : Dieu nous écoute l'écouter, et cela fait un grand silence, en effet, qui est le vrai de la religion."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"«Le contraire de prier c'est rire» ai-je écrit quelque part. Mais on ne peut pas toujours rire : devant les plus grandes choses, il faut prier, pleurer ou se taire.
Tais-toi."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"Le matérialisme enseigne –le supporte qui peut- que rien n'est à attendre et que tout est à vivre. Nul salut, donc, qui ne soit d'ici et maintenant."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"Il y a bien des années, quand je me piquais encore un peu de littérature, je me souviens avoir écrit une nouvelle très courte, la plus courte que j'aie jamais écrite, et dont je crois qu'elle fut aussi la dernière. Elle tenait en une phrase, et devait s'appeler Le sage. La voici : "Tout à la fin de sa vie, le sage comprit que la sagesse non plus n'avait pas d'importance." C'était encore de la littérature. Que la sagesse n'ait pas d'importance, la plupart le comprennent bien avant, qui ne sont sages qu'à cette condition. La sagesse n'est qu'un rêve de philosophe, dont la philosophie doit aussi nous libérer. La sagesse n'existe pas : il n'y a que des sages, et ils sont tous différents, et aucun bien sûr ne croit à la sagesse..."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / L'amour la solitude / 1996)
"Au sens philosophique, le matérialisme est d'abord une ontologie - une théorie de l'être - ou une conception du monde. C'est la doctrine qui affirme qu'il n'y a d'être(s) que matériel(s) : le matérialisme est un monisme physique. A ce titre, il se définit surtout par ce qu'il exclut : être matérialiste, c'est penser qu'il n'existe ni monde intelligible, ni dieu transcendant, ni âme immatérielle. Ce n'est pas pour autant renoncer aux valeurs ou aux biens spirituels. (…) Etre matérialiste, pour les modernes, c'est d'abord reconnaître que c'est le cerveau qui pense, et en tirer toutes les conséquences."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Comment peut-on être matérialiste ? Comment peut-on être humaniste ? / 1998)
"La peur du gendarme est le contraire de la vertu, ou ce n'est vertu que prudence."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Il y a du narcissisme dans la religion, dans toute religion (Si Dieu m’a créé, c’est que j’en valais la peine !) et c’est une raison d’être athée : croire en Dieu, ce serait péché d’orgueil."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"La position de l’athée est d’autant plus forte, à l’inverse, qu’il préférerait le plus souvent avoir tort. Cela ne prouve pas qu’il ait raison, mais le rend moins suspect de ne penser, comme tant d’autres, que pour se consoler ou se rassurer."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"L'athéisme est une forme d'humilité. C'est se prendre pour un animal, comme nous sommes en effet, et nous laisser la charge de devenir humains."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Une religion, qu’est-ce d’autre qu’une doctrine qui explique quelque chose que l’on ne comprend pas (l’existence de l’univers, de la vie, de la pensée…) par quelque chose que l’on comprend encore moins (Dieu)?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Athées et croyants ne sont séparés que par ce qu’ils ignorent. Comment cela pourrait-il compter davantage que ce qu’ils connaissent: une certaine expérience de la vie, de l’amour, de l’humanité souffrante et courageuse? […] il serait fou de s’entre-tuer pour ce qu’on ignore. Mieux vaut se battre, ensemble, pour ce que nous connaissons et reconnaissons."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"La secte, c'est l'Eglise de l'autre."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Dictionnaire de philosophie)
"L'agnostique ni ne croit ni ne croit pas : il doute, il s'interroge, il hésite, ou bien il refuse de choisir. Il coche la case "sans opinion" du grand sondage métaphysique ("croyez-vous en Dieu ?")."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Dictionnaire de philosophie)
"Si la religion est entendue au sens occidental et traditionnel du terme, comme la croyance en un Dieu personnel, créateur et transcendant, alors la question est historiquement résolue : une société peut se passer de religion. Le confucianisme et le bouddhisme en ont fait la preuve; eux qui ont nourri des sociétés et des civilisations immenses, parmi les plus anciennes du globe, des civilisations qui sont encore vivantes aujourd'hui et qui ne reconnaissent pourtant aucun Dieu de ce type."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Ainsi, dire qu'il n'y a pas de société sans communion, cela ne prouve pas que toute communion suppose la croyance en un Dieu transcendant, personnel et créateur. On peut communier dans autre chose qu'une religion."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Avez-vous besoin de croire en Dieu pour penser que la sincérité vaut mieux que le mensonge, que la générosité vaut mieux que l'égoïsme, que le courage vaut mieux que la lâcheté, que la douceur et la compassion valent mieux que la violence et la cruauté, que l'amour vaut mieux que la haine?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Ce n'est pas parce que vous avez perdu la foi que vous allez soudain trahir vos amis, voler, assassiner, violer ou torturer des enfants!"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Si, comme je le crois, la mort c'est le néant, il n'en est rien : le néant ne fait pas sens. Donc, de ce point de vue, la vie n'a pas de sens : nous n'allons vers rien d'autre que le rien. C'est pourquoi il nous faut profiter de là où nous sommes. Telle est la dimension tragique de l'existence."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Interview par Djénane Kareh Tager pour Actualité des Religions)
"Moi, qui n'ai aucune foi, j'essaie d'être un athée fidèle. Et ce que j'appelle la fidélité, par différence avec la foi, ce n'est pas une croyance en Dieu ou en quelque transcendance que ce soit. C'est un sentiment d'appartenance, de filiation, avec les siècles passés qui ont fait de notre civilisation ce qu'elle est. […] La vraie question, c'est : Que reste-t-il de l'Occident chrétien quand il n'est plus chrétien?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Emission de télévision "Culture et dépendances", France 3, le 10 décembre 2003)
"Ne confondons pas la religion et la spiritualité. La religion est une forme de spiritualité, mais ce n'est pas la seule. Il suffit de prendre un peu de recul, aussi bien dans le temps, du côté des grandes sagesses grecques, que dans l'espace, du côté de l'Orient bouddhiste ou taoïste, pour découvrir qu'il a existé, et qu'il existe encore, d'immenses spiritualités qui ne sont en rien des religions (des croyances en un Dieu). Ce que je cherche, dans mes livres, c'est justement cela : une spiritualité laïque, une spiritualité sans Dieu. C'est ce qu'on appelle traditionnellement la sagesse, qui m'intéresse davantage que la sainteté."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Interview à "Sélection du Reader's Digest", mars 2005)
"Bien naïfs, ceux qui croyaient que l'athéisme supprimait la question morale ! C'est plutôt l'inverse : nous avons d'autant plus besoin de morale que nous avons moins de religion - parce qu'il faut bien répondre à la question "Que dois-je faire ?" quand Dieu n'y répond plus. C'est pourquoi nous avons, aujourd'hui, terriblement besoin de morale ! C'est pourquoi, même, nous avons besoin de morale, aujourd'hui, davantage sans doute qu'en aucune autre époque connue de l'humanité civilisée."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Le capitalisme est-il moral ? / 2004)
"La philosophie doit prendre le relais de la religion, sans textes sacrés, sans le Coran, la Bible ou le livre du Bouddha."
(André Comte-Sponville / né en 1952)
"Philosopher, c’est penser sans preuves, mais point penser n’importe quoi, ni n’importe comment."
(André Comte-Sponville / né en 1952)
"Cessons de rêver l'homme, cessons de faire de l'humanisme une religion : ce ne serait qu'un narcissisme généralisé ou hypostasié. L'homme n'est grand que dans la conscience qu'il a de sa misère. Il n'est humain qu'à condition de renoncer à la divinité. L'homme, par exemple, n'est ni maître ni possesseur de la nature : si l'humanisme n'est pas un sous-ensemble de l'écologisme, il ne saurait non plus justifier une quelconque indifférence à l'environnement ou aux autres espèces vivantes. La nature n'est pas Dieu, l'homme n'est pas Dieu : il n'y a pas de Dieu du tout, et c'est en quoi l'humanité est en charge d'elle-même, de la nature et de l'esprit."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"À un enfant qui meurt, et aux parents de cet enfant, ferez-vous, si la religion les console, l'éloge de l'athéisme ? Qu'on ne se méprenne pas : cela, à mon sens, ne prouve rien contre l'athéisme et beaucoup contre la religion. "L'âme d'un monde sans âme, disait Marx, l'esprit d'un monde sans esprit..." C'est la misère qui fait la religion, et c'est pourquoi celle-ci est misérable. Qui interdirait l'opium au mourant ? Et que sommes-nous d'autres, hors l'oubli ou le divertissement, que des mourants ?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"On se tait aussi, dans les monastères, pour écouter Dieu. Et comme il ne dit rien ("Dieu ne parle pas me disait un prêtre, parce qu'Il écoute"), ce silence n'en finit pas : Dieu nous écoute l'écouter, et cela fait un grand silence, en effet, qui est le vrai de la religion."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"«Le contraire de prier c'est rire» ai-je écrit quelque part. Mais on ne peut pas toujours rire : devant les plus grandes choses, il faut prier, pleurer ou se taire.
Tais-toi."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"Le matérialisme enseigne –le supporte qui peut- que rien n'est à attendre et que tout est à vivre. Nul salut, donc, qui ne soit d'ici et maintenant."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Une éducation philosophique / 1989)
"Il y a bien des années, quand je me piquais encore un peu de littérature, je me souviens avoir écrit une nouvelle très courte, la plus courte que j'aie jamais écrite, et dont je crois qu'elle fut aussi la dernière. Elle tenait en une phrase, et devait s'appeler Le sage. La voici : "Tout à la fin de sa vie, le sage comprit que la sagesse non plus n'avait pas d'importance." C'était encore de la littérature. Que la sagesse n'ait pas d'importance, la plupart le comprennent bien avant, qui ne sont sages qu'à cette condition. La sagesse n'est qu'un rêve de philosophe, dont la philosophie doit aussi nous libérer. La sagesse n'existe pas : il n'y a que des sages, et ils sont tous différents, et aucun bien sûr ne croit à la sagesse..."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / L'amour la solitude / 1996)
"Au sens philosophique, le matérialisme est d'abord une ontologie - une théorie de l'être - ou une conception du monde. C'est la doctrine qui affirme qu'il n'y a d'être(s) que matériel(s) : le matérialisme est un monisme physique. A ce titre, il se définit surtout par ce qu'il exclut : être matérialiste, c'est penser qu'il n'existe ni monde intelligible, ni dieu transcendant, ni âme immatérielle. Ce n'est pas pour autant renoncer aux valeurs ou aux biens spirituels. (…) Etre matérialiste, pour les modernes, c'est d'abord reconnaître que c'est le cerveau qui pense, et en tirer toutes les conséquences."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Comment peut-on être matérialiste ? Comment peut-on être humaniste ? / 1998)
"La peur du gendarme est le contraire de la vertu, ou ce n'est vertu que prudence."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Il y a du narcissisme dans la religion, dans toute religion (Si Dieu m’a créé, c’est que j’en valais la peine !) et c’est une raison d’être athée : croire en Dieu, ce serait péché d’orgueil."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"La position de l’athée est d’autant plus forte, à l’inverse, qu’il préférerait le plus souvent avoir tort. Cela ne prouve pas qu’il ait raison, mais le rend moins suspect de ne penser, comme tant d’autres, que pour se consoler ou se rassurer."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"L'athéisme est une forme d'humilité. C'est se prendre pour un animal, comme nous sommes en effet, et nous laisser la charge de devenir humains."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Une religion, qu’est-ce d’autre qu’une doctrine qui explique quelque chose que l’on ne comprend pas (l’existence de l’univers, de la vie, de la pensée…) par quelque chose que l’on comprend encore moins (Dieu)?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"Athées et croyants ne sont séparés que par ce qu’ils ignorent. Comment cela pourrait-il compter davantage que ce qu’ils connaissent: une certaine expérience de la vie, de l’amour, de l’humanité souffrante et courageuse? […] il serait fou de s’entre-tuer pour ce qu’on ignore. Mieux vaut se battre, ensemble, pour ce que nous connaissons et reconnaissons."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Présentation de la philosophie / 2000)
"La secte, c'est l'Eglise de l'autre."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Dictionnaire de philosophie)
"L'agnostique ni ne croit ni ne croit pas : il doute, il s'interroge, il hésite, ou bien il refuse de choisir. Il coche la case "sans opinion" du grand sondage métaphysique ("croyez-vous en Dieu ?")."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Dictionnaire de philosophie)
"Si la religion est entendue au sens occidental et traditionnel du terme, comme la croyance en un Dieu personnel, créateur et transcendant, alors la question est historiquement résolue : une société peut se passer de religion. Le confucianisme et le bouddhisme en ont fait la preuve; eux qui ont nourri des sociétés et des civilisations immenses, parmi les plus anciennes du globe, des civilisations qui sont encore vivantes aujourd'hui et qui ne reconnaissent pourtant aucun Dieu de ce type."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Ainsi, dire qu'il n'y a pas de société sans communion, cela ne prouve pas que toute communion suppose la croyance en un Dieu transcendant, personnel et créateur. On peut communier dans autre chose qu'une religion."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Avez-vous besoin de croire en Dieu pour penser que la sincérité vaut mieux que le mensonge, que la générosité vaut mieux que l'égoïsme, que le courage vaut mieux que la lâcheté, que la douceur et la compassion valent mieux que la violence et la cruauté, que l'amour vaut mieux que la haine?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Ce n'est pas parce que vous avez perdu la foi que vous allez soudain trahir vos amis, voler, assassiner, violer ou torturer des enfants!"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / A-t-on encore besoin d'une religion? / 2003)
"Si, comme je le crois, la mort c'est le néant, il n'en est rien : le néant ne fait pas sens. Donc, de ce point de vue, la vie n'a pas de sens : nous n'allons vers rien d'autre que le rien. C'est pourquoi il nous faut profiter de là où nous sommes. Telle est la dimension tragique de l'existence."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Interview par Djénane Kareh Tager pour Actualité des Religions)
"Moi, qui n'ai aucune foi, j'essaie d'être un athée fidèle. Et ce que j'appelle la fidélité, par différence avec la foi, ce n'est pas une croyance en Dieu ou en quelque transcendance que ce soit. C'est un sentiment d'appartenance, de filiation, avec les siècles passés qui ont fait de notre civilisation ce qu'elle est. […] La vraie question, c'est : Que reste-t-il de l'Occident chrétien quand il n'est plus chrétien?"
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Emission de télévision "Culture et dépendances", France 3, le 10 décembre 2003)
"Ne confondons pas la religion et la spiritualité. La religion est une forme de spiritualité, mais ce n'est pas la seule. Il suffit de prendre un peu de recul, aussi bien dans le temps, du côté des grandes sagesses grecques, que dans l'espace, du côté de l'Orient bouddhiste ou taoïste, pour découvrir qu'il a existé, et qu'il existe encore, d'immenses spiritualités qui ne sont en rien des religions (des croyances en un Dieu). Ce que je cherche, dans mes livres, c'est justement cela : une spiritualité laïque, une spiritualité sans Dieu. C'est ce qu'on appelle traditionnellement la sagesse, qui m'intéresse davantage que la sainteté."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Interview à "Sélection du Reader's Digest", mars 2005)
"Bien naïfs, ceux qui croyaient que l'athéisme supprimait la question morale ! C'est plutôt l'inverse : nous avons d'autant plus besoin de morale que nous avons moins de religion - parce qu'il faut bien répondre à la question "Que dois-je faire ?" quand Dieu n'y répond plus. C'est pourquoi nous avons, aujourd'hui, terriblement besoin de morale ! C'est pourquoi, même, nous avons besoin de morale, aujourd'hui, davantage sans doute qu'en aucune autre époque connue de l'humanité civilisée."
(André Comte-Sponville / né en 1952 / Le capitalisme est-il moral ? / 2004)
"La philosophie doit prendre le relais de la religion, sans textes sacrés, sans le Coran, la Bible ou le livre du Bouddha."
(André Comte-Sponville / né en 1952)
"Philosopher, c’est penser sans preuves, mais point penser n’importe quoi, ni n’importe comment."
(André Comte-Sponville / né en 1952)
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