COMMERCE INFORMEL : OUI - NON
Page 1 sur 1
COMMERCE INFORMEL : OUI - NON
COMMERCE INFORMEL : OUI - NON
Publié: 28/03/11
« Le commerce
informel ne sera pas légalisé » clamait, le 20 février dernier, le
ministre du Commerce. Volte face … aujourd’hui, il s’apprête à lui
octroyer un statut officiel. Lequel ?
L’opacité la plus totale continue d’être de mise quant aux objectifs
réels des pouvoirs publics, aux actions qu’ils comptent entreprendre,
aux modalités concrètes de leur mise en application…
Ces mêmes pouvoirs ont laissé s’accumuler les problèmes, escomptant
fragiliser telle ou telle catégorie sociale et, le cas échéant, jouer de
leur précarité pour les soumettre le moment venu. Le laxisme a atteint
des sommets, mettant en péril la cohésion nationale.
L’informel dominant l’économie, longtemps évacué de toute perspective
politique, mérite une attention bien plus soutenue que ces approches
obliques et épisodiques de la crise sociale qui frappe plus spécialement
la jeunesse.
En effet, des sources, citant des enquêtes réalisées par diverses
instances officielles donnent un volume d’emploi relevant de l’informel
de 1,78 million de personnes, soit 22% de la population totale
occupée qui est de 8,25 millions.
En tenant compte de l’emploi informel présent aussi dans le secteur
formel et de l’emploi occasionnel, ces groupes atteignent 31% de
l’emploi total. D’autres informations avancent que près de 50% de la
population active exerce dans l’informel.
On estime, par ailleurs, que 40% de la masse monétaire est capté par
l’informel qui a connu une explosion en 2009. En témoigne la production
de billets de 1000DA qui a augmenté de 87% en 2009 par rapport à 2008 !
Ce secteur ne relève plus du registre administratif, il doit être
appréhendé au plan politique.
Aujourd’hui, il est la source de revenus pour plusieurs millions de personnes.
Une étude sommaire de ce secteur appelle des mesures urgentes et pertinentes pout peu qu’existe la volonté politique.
Les actions suivantes en direction de la jeunesse dont l’informel est la seule source de revenus sont possibles :
1 / l’octroi des surfaces commerciales disponibles, aujourd’hui en attente, d’un repreneur, au profit de marchands ambulants.
2/ l’attribution des locaux (vides ou inachevés) susceptibles d’abriter
une activité économique à des opérateurs disposant d’un certain savoir
faire.
3/ la réglementation du gardiennage de véhicules dans les rues par la délivrance d’autorisations afférentes.
4/ la défiscalisation pendant une période de 5 ans de l’activité ainsi intégrée dans le marché formel.
5/ l’assouplissement des formalités administratives concernant la validation des dossiers.
Outre l’absorption d’un nombre significatif de jeunes désœuvrés ou mis
en situation de précarité, ces décisions peuvent contribuer à réinjecter
une masse importante de la monnaie thésaurisée et seraient un message
fort d’une prise de conscience du pouvoir devant la détresse de la
jeunesse.
Au lieu de faire preuve de lucidité, le gouvernement utilise le budget
de l’Etat comme une lance à incendie pour étouffer les multiples foyers
de tension qui gagnent tout le pays.
Dans une commune rurale de Chlef, Ben Abdelkader, l’Etat a accordé dans
le cadre de l’ANSEJ, 47 dossiers de demande de création de pressing !!
Sans commentaires.
Publié: 28/03/11
« Le commerce
informel ne sera pas légalisé » clamait, le 20 février dernier, le
ministre du Commerce. Volte face … aujourd’hui, il s’apprête à lui
octroyer un statut officiel. Lequel ?
L’opacité la plus totale continue d’être de mise quant aux objectifs
réels des pouvoirs publics, aux actions qu’ils comptent entreprendre,
aux modalités concrètes de leur mise en application…
Ces mêmes pouvoirs ont laissé s’accumuler les problèmes, escomptant
fragiliser telle ou telle catégorie sociale et, le cas échéant, jouer de
leur précarité pour les soumettre le moment venu. Le laxisme a atteint
des sommets, mettant en péril la cohésion nationale.
L’informel dominant l’économie, longtemps évacué de toute perspective
politique, mérite une attention bien plus soutenue que ces approches
obliques et épisodiques de la crise sociale qui frappe plus spécialement
la jeunesse.
En effet, des sources, citant des enquêtes réalisées par diverses
instances officielles donnent un volume d’emploi relevant de l’informel
de 1,78 million de personnes, soit 22% de la population totale
occupée qui est de 8,25 millions.
En tenant compte de l’emploi informel présent aussi dans le secteur
formel et de l’emploi occasionnel, ces groupes atteignent 31% de
l’emploi total. D’autres informations avancent que près de 50% de la
population active exerce dans l’informel.
On estime, par ailleurs, que 40% de la masse monétaire est capté par
l’informel qui a connu une explosion en 2009. En témoigne la production
de billets de 1000DA qui a augmenté de 87% en 2009 par rapport à 2008 !
Ce secteur ne relève plus du registre administratif, il doit être
appréhendé au plan politique.
Aujourd’hui, il est la source de revenus pour plusieurs millions de personnes.
Une étude sommaire de ce secteur appelle des mesures urgentes et pertinentes pout peu qu’existe la volonté politique.
Les actions suivantes en direction de la jeunesse dont l’informel est la seule source de revenus sont possibles :
1 / l’octroi des surfaces commerciales disponibles, aujourd’hui en attente, d’un repreneur, au profit de marchands ambulants.
2/ l’attribution des locaux (vides ou inachevés) susceptibles d’abriter
une activité économique à des opérateurs disposant d’un certain savoir
faire.
3/ la réglementation du gardiennage de véhicules dans les rues par la délivrance d’autorisations afférentes.
4/ la défiscalisation pendant une période de 5 ans de l’activité ainsi intégrée dans le marché formel.
5/ l’assouplissement des formalités administratives concernant la validation des dossiers.
Outre l’absorption d’un nombre significatif de jeunes désœuvrés ou mis
en situation de précarité, ces décisions peuvent contribuer à réinjecter
une masse importante de la monnaie thésaurisée et seraient un message
fort d’une prise de conscience du pouvoir devant la détresse de la
jeunesse.
Au lieu de faire preuve de lucidité, le gouvernement utilise le budget
de l’Etat comme une lance à incendie pour étouffer les multiples foyers
de tension qui gagnent tout le pays.
Dans une commune rurale de Chlef, Ben Abdelkader, l’Etat a accordé dans
le cadre de l’ANSEJ, 47 dossiers de demande de création de pressing !!
Sans commentaires.
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: COMMERCE INFORMEL : OUI - NON
http://rcd-algerie.org/details_evenement.php?Rid=177&Aid=1042&titre=COMMERCE%20INFORMEL%20:%20OUI%20-%20NON
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Sujets similaires
» OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
» Secteur informel en Algérie : Une «Task force» pour des solutions in "EL MOUJAHID"
» la femme et le commerce
» la réligion devenue un fond de commerce!
» Le roi du marché. Commerce "izeghemar" chez Amrane Toufik
» Secteur informel en Algérie : Une «Task force» pour des solutions in "EL MOUJAHID"
» la femme et le commerce
» la réligion devenue un fond de commerce!
» Le roi du marché. Commerce "izeghemar" chez Amrane Toufik
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum