OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
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OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
Publié: 04/04/11
M. Ouyahia avait
une et une seule qualité reconnue par tous. C’était un bon indicateur du
sens du vent. A ce titre, ce qu’il disait était moins important que ce
que pensaient ceux qui lui soufflent les messages.
Les Algériens se sont accommodés de cette situation : un chef du
gouvernement périodique appelé ou éjecté, selon les rapports de force
d’un système clanique.
Pour une fois, sa dernière intervention peut avoir un semblant d’intérêt
de par son contenu. Par calcul, faiblesse, connivence ou un peu des
trois, il décrit des situations de terrain qui confirment officiellement
le délitement de l’Etat, ou à tout le moins, son recul, face aux
pouvoirs parallèles, en déclarant le 30 mars dernier : « une mafia
impose son diktat » à l’économie nationale. Il a même précisé que son
gouvernement était ‘’encerclé’’ par cette mafia financière, par les
réseaux de ‘’contrebande’’ par de nombreux ‘’barons’’ dont il ne
divulgue pas l’identité.
Par contre, il dégage la responsabilité du chef de l’Etat, en premier
lieu, ainsi que celle de son gouvernement. Il a attribué les émeutes du 5
janvier dernier à ‘’ceux qui craignent la transparence économique’’ qui
les auraient fomentées à ‘’60%’’ ( !?)
M. Ouyahia, préposé à l’héritage d’un Boumedienisme perpétuel et
infaillible, jette un pavé dans la mare. Lui, le commis de l’Etat,
revendiquant les sales besognes, capable de déni de réalité pour faire
entendre les slogans officiels commet des aveux surprenants : « nous
avons découvert que les registres de commerce sont domiciliés à la Cité
la Montagne et Baraki, endroits qui ne sont pas accessibles aux
policiers, sauf s’ils sont accompagnés par un dispositif sécuritaire
spécifique ».
Lecture au premier degré : la mafia s’est érigée en Etat parallèle qui a
fait plier l’Etat officiel. C’est donc tout un segment de la société
algérienne qui échappe à toute réglementation, à tout contrôle, à toute
fiscalité…
Ce sont des territoires autonomes qui se sont mis en place, défiant les
autorités publiques et disposant de leurs propres relais et de leurs
clientèles spécifiques. Ouyahia avoue un effondrement de l’Etat : la
mafia de l’informel, en connexion avérée avec ‘’le trafic de drogue’’ et
le ‘’trafic d’armes’’, dispose donc d’une capacité de riposte qui
s’impose à la force publique.
La Somalisation serait-elle en marche en Algérie, M. Ouyahia ?
Pour mesurer l’impact de ces milieux, le Premier ministre a soutenu que
malgré une augmentation de 25% des fonds émanant des centres de chèques
postaux, le problème de liquidités n’est pas résolu; il s’interroge «où
va cet argent ? ». Placide, il répond : « Certainement dans les
poches de ‘’ceux qui pêchent en eau trouble’’ ».
On sait également d’où cet argent peut provenir. La Direction Générale
des Impôts aurait décidé de suspendre l’envoi de notifications fiscales à
l’adresse des entreprises nationales ou étrangères. La Direction des
Grandes Entreprises n’a toujours pas validé son programme de
vérifications fiscales pour 2011. Pour bien des observateurs ‘’les
contrôles fiscaux sont terminés’’. Comme désemparé, M. Ouyahia louvoie :
« Nous devons agir par étapes… c’est une question de temps » Rien de
concret ! Faiblesse caractérisée ? Connivence avec le milieu ? En tout
état de cause, dans ce cas précis, la faiblesse est connivence.
Mais passé ce moment inédit de lucidité, M. Ouyahia se reprend et le
naturel revient au galop. Après ce désastre institutionnel, économique
et financier, il redémarre fort. en Algérie, ‘’la crise n’est pas
politique, elle est sociale…’’
Publié: 04/04/11
M. Ouyahia avait
une et une seule qualité reconnue par tous. C’était un bon indicateur du
sens du vent. A ce titre, ce qu’il disait était moins important que ce
que pensaient ceux qui lui soufflent les messages.
Les Algériens se sont accommodés de cette situation : un chef du
gouvernement périodique appelé ou éjecté, selon les rapports de force
d’un système clanique.
Pour une fois, sa dernière intervention peut avoir un semblant d’intérêt
de par son contenu. Par calcul, faiblesse, connivence ou un peu des
trois, il décrit des situations de terrain qui confirment officiellement
le délitement de l’Etat, ou à tout le moins, son recul, face aux
pouvoirs parallèles, en déclarant le 30 mars dernier : « une mafia
impose son diktat » à l’économie nationale. Il a même précisé que son
gouvernement était ‘’encerclé’’ par cette mafia financière, par les
réseaux de ‘’contrebande’’ par de nombreux ‘’barons’’ dont il ne
divulgue pas l’identité.
Par contre, il dégage la responsabilité du chef de l’Etat, en premier
lieu, ainsi que celle de son gouvernement. Il a attribué les émeutes du 5
janvier dernier à ‘’ceux qui craignent la transparence économique’’ qui
les auraient fomentées à ‘’60%’’ ( !?)
M. Ouyahia, préposé à l’héritage d’un Boumedienisme perpétuel et
infaillible, jette un pavé dans la mare. Lui, le commis de l’Etat,
revendiquant les sales besognes, capable de déni de réalité pour faire
entendre les slogans officiels commet des aveux surprenants : « nous
avons découvert que les registres de commerce sont domiciliés à la Cité
la Montagne et Baraki, endroits qui ne sont pas accessibles aux
policiers, sauf s’ils sont accompagnés par un dispositif sécuritaire
spécifique ».
Lecture au premier degré : la mafia s’est érigée en Etat parallèle qui a
fait plier l’Etat officiel. C’est donc tout un segment de la société
algérienne qui échappe à toute réglementation, à tout contrôle, à toute
fiscalité…
Ce sont des territoires autonomes qui se sont mis en place, défiant les
autorités publiques et disposant de leurs propres relais et de leurs
clientèles spécifiques. Ouyahia avoue un effondrement de l’Etat : la
mafia de l’informel, en connexion avérée avec ‘’le trafic de drogue’’ et
le ‘’trafic d’armes’’, dispose donc d’une capacité de riposte qui
s’impose à la force publique.
La Somalisation serait-elle en marche en Algérie, M. Ouyahia ?
Pour mesurer l’impact de ces milieux, le Premier ministre a soutenu que
malgré une augmentation de 25% des fonds émanant des centres de chèques
postaux, le problème de liquidités n’est pas résolu; il s’interroge «où
va cet argent ? ». Placide, il répond : « Certainement dans les
poches de ‘’ceux qui pêchent en eau trouble’’ ».
On sait également d’où cet argent peut provenir. La Direction Générale
des Impôts aurait décidé de suspendre l’envoi de notifications fiscales à
l’adresse des entreprises nationales ou étrangères. La Direction des
Grandes Entreprises n’a toujours pas validé son programme de
vérifications fiscales pour 2011. Pour bien des observateurs ‘’les
contrôles fiscaux sont terminés’’. Comme désemparé, M. Ouyahia louvoie :
« Nous devons agir par étapes… c’est une question de temps » Rien de
concret ! Faiblesse caractérisée ? Connivence avec le milieu ? En tout
état de cause, dans ce cas précis, la faiblesse est connivence.
Mais passé ce moment inédit de lucidité, M. Ouyahia se reprend et le
naturel revient au galop. Après ce désastre institutionnel, économique
et financier, il redémarre fort. en Algérie, ‘’la crise n’est pas
politique, elle est sociale…’’
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
http://rcd-algerie.org/details_evenement.php?Rid=177&Aid=1045&titre=OUYAHIA%20ET%20L%E2%80%99INFORMEL%20:%20LA%20SOMALISATION%20EN%20MARCHE%20?
laic-aokas- Nombre de messages : 14024
Date d'inscription : 03/06/2011
Re: OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
’la crise n’est pas politique, elle est sociale…’’
voilà qui est clair
voilà qui est clair
Re: OUYAHIA ET L’INFORMEL : LA SOMALISATION EN MARCHE ?
’la crise n’est pas politique, elle est sociale…’’
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