Censure, répression, corruption : trépied d’une impasse

Censure, répression, corruption : trépied d’une impasse
Publié: 13/04/11








Le RCD a déposé une demande auprès de la direction de la salle Harcha pour y organiser un meeting le 07 mai.

Trois jours plus tard, la direction de l’office olympique informe
officiellement le Rassemblement que la dite salle est en travaux et
qu’elle ne sera pas disponible. Renseignement pris, le RCD apprend que
mises à part les missions d’entretien ordinaires, aucun travail durable
n’était programmé.

Après avoir déclaré qu’aucun parti n’a sollicité l’autorisation pour
organiser des marches dans la capitale, avant de la verrouiller contre
toute initiative politique, le pouvoir interdit à l’opposition les
salles à même de répondre à une mobilisation populaire.

Censure et répression se conjuguent dans un climat politique et social
explosif. La violente répression qui s’est abattue sur la marche des
étudiants du 12 avril confirme l’aveuglement du pouvoir dans un moment
historique caractérisé par un mouvement de libération des peuples soumis
au despotisme. Pour le pouvoir, les revendications politiques sont
inconcevables. L’Algérien est sommé de taire son aspiration à la dignité
et la liberté. Seul le statut d’assisté social peut lui être concédé.

A la corruption généralisée, marque de fabrique et base du
fonctionnement du système, succède aujourd’hui une dilapidation éhontée
du budget de l’Etat. Au lieu de servir au financement d’un projet de
développement national, qui, au demeurant, n’existe pas, les réserves de
changes financent la survie du système.

Hors du temps et insensible aux drames du pays, le pouvoir agonisant menace d’entrainer dans son naufrage la Nation.

Seule la convergence des luttes démocratiques peut sauver l’Algérie. Cette sauvegarde a un préalable : le changement du système.

http://rcd-algerie.org/details_article.php?Rid=37&Aid=1376&titre=Censure,%20r%C3%A9pression,%20corruption%20:%20tr%C3%A9pied%20d%E2%80%99une%20impasse