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Le social Business de Muhammad Yunus

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Message  azemour Lun 9 Mai - 13:34

Les préceptes de l’islam inspirateurs de YunusEntre le capitalisme sauvage et la finance actuelle, il n’est pas interdit de penser que Muhammed Yunus se soit inspiré des préceptes de l’Islam concernant le rapport à l’argent. Ce qu’on appelle aussi la finance islamique que Luc Delporte nous présente: «Alors que le monde occidental s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise économique qui est en fait avant tout une crise morale, la finance islamique attire toujours plus d’épargnants. Sens moral, rigueur, investissements socialement responsables... mais également opacité et manque d’homogénéisation, un point sur ce qu’est la finance islamique, de ses principes à quelques applications (...) Parle -t-on de «finance catholique» ou de «finance juive»? Non, et cela sonnerait tout aussi bizarrement à mes oreilles. (...) C’est surtout en comparaison avec la crise internationale que ce type de financement prend tout son sens. Car le constat côté «finance classique» est plus que simple: l’avarice, la pingrerie, et la malhonnêteté des financiers ont entraîné le monde sur une pente descendante. Faire crédit à des ménages insolvables? (...)On pourrait écrire longtemps sur ce thème, mais je crois que la finance classique a prouvé à quel point le manque, l’absence de valeurs et de normes pouvait faire mal. Et encore, on n’en est qu’au début».(2)
«Que peut apporter la finance islamique à ce sujet? Il s’agit de «respecter les principes religieux tout en assurant des rendements compétitifs». Anouar Hassoune, qui travaille chez Moody’s à la notation de ces banques islamiques, apporte sa contribution d’expert. Il décrit les 5 grands principes de la finance islamique, qui fait partie de la finance éthique (qui vise à financer des projets socialement responsables). 3 principes dits «négatifs»: Interdiction de l’intérêt (l’Eglise catholique a levé ce principe en 1830: Interdiction de financer des secteurs illicites (pour l’Islam: l’armement, le porc, la cigarette et l’alcool), interdiction de la spéculation et de l’incertitude sur les termes contractuels. On toussote un peu, c’est exactement l’origine de «notre» crise que l’on exporte par ailleurs un peu partout. 2 obligations «positives» Partage des pertes et des profits entre les parties prenantes (vous en connaissez beaucoup vous, des banques qui financeraient votre activité en période de crise?). Adosser toutes les opérations financières à des actifs réels. Là encore, la crise «occidentale» fait mal à nos consciences: pourquoi avoir spéculé sur l’argent et bâti autant de montages déconnectés de l’économie réelle?»(2) On comprend de ce fait, l’engouement de toutes les places financières à se ruer sur ce type de finance. Même Paris, qui en est au sandwich halal et au voile, s’y met malgré les laïcards dont les échos sont vite étouffés quand il s’agit de l’intérieur supérieur comme en témoigne le message de Hervé de Charette, président de l’Institut français de Finance islamique, qui signe un droit de réponse à un article incendiaire «La finance islamique menace la laïcité française». (...) Pourtant, la finance islamique ne mérite ni excès d’honneur ni excès d’indignité. Essayons de faire la part des choses en ayant pour seule boussole l’intérêt de notre pays. (...) La finance islamique est apparue dans les pays musulmans en raison de l’interdiction qui est faite dans le Coran du prêt à intérêt, le «riba». Si l’origine est religieuse, la finance islamique - comme son nom ne l’indique pas - vise précisément à contourner cet interdit pour répondre aux besoins d’une économie moderne. Ce qui a donné un système ingénieux et innovant qui repose sur quelques principes simples: l’adossement à l’économie réelle, la rémunération en fonction des flux de trésorerie, le partage des pertes et profits entre le prêteur de capitaux et son emprunteur. (...) La France doit donc prendre en marche le train de la finance islamique. Cela ne nécessitera pas de révolution juridique. (...) De telles initiatives voient le jour un peu partout, y compris au sein de l’Eglise catholique. (...) Est-ce dans l’intérêt de la France? La réponse est trois fois oui! (...) Oui, car nous devons renforcer ce qu’il est convenu d’appeler la «place de Paris», c’est-à-dire notre système financier et notre capacité à le réguler. (...)».(3) Paris vaut bien une messe!!! La philosophie du soutien à l’économie informelle à travers le succès de la Grameen Bank pourrait se réduire à cette conviction évoquée dans un entretien au Journal Le Monde du 25/04/2008: «Tout le monde espère gagner de l’argent en faisant des affaires. Mais l’homme peut réaliser tellement d’autres choses en faisant des affaires. Pourquoi ne pourrait-on pas se donner des objectifs sociaux, écologiques, humanistes? C’est ce que nous avons fait. Le problème central du capitalisme ´´unidimensionnel´´ est qu’il ne laisse place qu’à une seule manière de faire: rentrer des profits immédiats. Pourquoi n’intègre-t-on pas la dimension sociale dans la théorie économique? Pourquoi ne pas construire des entreprises ayant pour objectif de payer décemment leurs salariés et d’améliorer la situation sociale plutôt que chercher à ce que dirigeants et actionnaires réalisent des bénéfices?»

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