Coordination Locale des Etudiants de Bejaïa Déclaration

Coordination Locale des Etudiants de Bejaïa
Déclaration
Partout dans les universités algériennes, la mobilisation s’intensifie et s’étend !
Les étudiant(e)s algérien(ne)s sont mobilisé(e)s plus que jamais pour la satisfaction de la plate-forme de revendications de la Coordination Nationale Autonomes des Etudiants. En effet, la grève se poursuit et ne cesse de s’étendre dans toutes les universités et les écoles : des sit-in, rassemblements et marches sont organisées quotidiennement. Alger, Msila, Boumerdes, Oran…Bejaia, partout, les universités sont paralysées. Chelf, Bouira, Blida…et autres écoles nationales, organisées en comités autonomes, ont rejoint la C*N*A*E.
A Bejaïa, cette année, nous sommes à notre quatrième mois de grève, nous étions plus de 20 000 étudiants à descendre plusieurs fois dans la rue pour protester contre les mesures qui remettent en cause nos acquis et pour nos revendications légitimes.
Partout en Algérie, la répression s’abat sur nous, étudiant(e)s
La machine répressive est mise en marche pour étouffée notre lutte. Au lieu de répondre favorablement aux aspirations des étudiant(e)s, l’administration, dans ses derniers retranchements, use de moyens pernicieux pour éteindre notre mobilisation : diffamation, menaces, dépôt de plaintes et matraquage à l’encontre des étudiant(e)s.
A Alger, une étudiantes membre du comite autonome, a été agressée physiquement par un agent de sécurité pour avoir affiché l’appel à la marche du 12 avril, puis ils ont empêchés son transfère à l’hôpital pour recevoir les premiers soins.
A Boumerdes, le 05/04/2011, les étudiant(e)s sont empêché(e)s de marcher par les forces de l’ordre, allant jusqu’à violer les franchises universitaires pour les réprimer à l’intérieur de l’enceinte universitaire. Même les étudiant(e)s de Constantine et d’Oran ont été empêché(e)s de marcher.
A Tizi Ouzou, les étudiants, en grève depuis des mois, ont organisés plusieurs actions : marches, rassemblements et sit-in, la seule réponse de la tutelle, c’est le recours à des pratiques voyous, en effet les membres des comités autonomes sont menacés de mort par des extras-universitaires manipulés par l’administration.
A Bouira, Msila, Blida…Chlef, les membres des comités autonomes sont régulièrement harcelés par les organisations satellites inféodées au pouvoir.
Au même moment ou la Coordination Locale des Etudiants de Bejaïa organise des AG pour trouver des solutions à la reprise des cours, la programmation des examens et la continuité du mouvement, l’administration locale à sa tête le recteur, par son intervention musclée, anti-pédagogique, a empêcher la tenue de L’AG de la faculté de droit en insultant les étudiants et agressant physiquement un autre étudiant. Cet acte constitue une grave atteinte à la dignité de l’étudiant et à la liberté syndicale.
En effet, le conseil de direction de l’université, qui n’a jamais communiqué ses résolutions (par voie d’affichage) et qui s’est tut pendant 04 mois de protestation des étudiant(e)s, s’est réuni le 05/04/2011, pour répondre à nos attentes par des menaces de dépôt de plaintes et d’exclusion de l’enseignement supérieur et pour justifier et dissimulé l’acte obscène de son tuteur. Ces irresponsables qui méprisent et insultent les étudiant(e)s sont dépassés et indignes des fonctions qu’ils occupent. Tous ensembles, à l’unisson pour dire RECTEUR DEGAGE !
Etudiantes, étudiants, nous ne pouvons accepter l’état de siège dans notre université, nous ne pouvons accepter que le recteur verse le sang des nôtres, notre réponse doit être à la mesure de ces attaques, alors tous et toutes dans la rue le 12 avril 2011 à Alger pour la satisfaction de notre plate-forme revendications.
Une attaque contre un seul est une attaque contre tous
Nous n’avons aucune raison de céder, nous pouvons, nous devons vaincre
Ce que l’administration fait, la rue peut le défaire
Vive l’union des étudiants
Bejaïa, le 09/04/2011