La Kabylie et la levée de l’état d’urgence en Algérie

Le contexte insurrectionnel entrainant la chute des régimes tunisiens et égyptiens fait craindre à Bouteflika un phénomène de contagion au sien. La peur que les craquements du vieux monde n’atteignent l’Algérie a eu pour effet immédiat, l’annonce de la levée de l’état d’urgence qui sévit depuis 1992. La désinvolture avec laquelle tout d’un coup ont met un terme à une situation, prétendue d’extrême gravité, est révélatrice d’une monumentale escroquerie politique dont, au-delà des Algériens, toute la communauté internationale a été victime.
Surpris, on se demande alors où était le danger ? Les massacres perpétrés à Ben Talha et Sidi Youcef, les 200 000 victimes n’auraient-elles été commises que par le régime algérien, dans l’unique but de se maintenir au pouvoir en créditant la thèse du danger islamiste sur le pays ?
Aujourd’hui que le voile se lève sur ces deux décennies de crimes d’État et que des plans sont échafaudés pour que les tenants du pouvoir gardent bien celui-ci entre leurs mains en cooptant, de nouveau, de pseudo démocrates qui les ont toujours cautionnés, la Kabylie exige des comptes. Aux uns et aux autres !
Une commission internationale est une exigence de l’Histoire pour faire la lumière sur ces 19 ans d’état de siège algérien.
Une commission internationale devra statuer sur les crimes commis contre les jeunes Kabyles au Printemps noir 2001-2003 et sur les assassinats de militants et responsables politiques kabyles comme Krim Belkacem, Me Mecili, Lounes Matoub, Ameziane Mehenni et tant d’autres encore.
L’occupation militaire de la Kabylie par le régime algérien depuis 2004, au lendemain du 2e mandat de Bouteflika, doit non seulement cesser, mais être sanctionnée par un statut d’autonomie régionale au plus vite.
Toute ouverture du champ médiatique qui ne fasse pas de place au Gouvernement provisoire kabyle (l’Anavad) n’en sera pas une.
Devant la situation d’agitation qui caractérise certaines organisations politiques et dans laquelle, des « démocrates » méprisant les revendications de la Kabylie à son autonomie tout en appelant les Kabyles à servir de chair à canon à leurs ambitions de pouvoir dans des actions de rue, nous rappelons que la ficelle est trop grosse et que ces manœuvriers sont déjà démasqués.
Désormais, les Kabyles refusent de servir des causes qui les ignorent en tant que peuple ouvrant droit à une existence officielle et autonome.
Tous ceux qui affirment une Algérie « une et indivisible » au détriment d’une Algérie plurielle en seront pour leur frais.
La Kabylie est la première des réalités de cette Algérie plurielle et personne ne pourra la mobiliser pour des marches ou des actions dont le résultat ne sera, pour elle, qu’un nouveau déni d’existence, un nouveau déni de langue et de nouvelles persécutions pour délit d’identité.
La Kabylie retient toutes les leçons de son histoire
Pour l’Anavad
Ferhat Mehenni

je n'aimes pas trop répondre aux fanfaronnades du finissant ferhat m'henni ,mais puisque nous sommes au forum ,on a l'obligation morale de l'animer
je cite "La désinvolture avec laquelle tout d’un coup ont met un terme à une situation, prétendue d’extrême gravité," il n'y a aucune désinvolture monsiur m'henni dans la prise de décision consernant la levée de l'état d'urgence ,car ça fait des années que des partis politiques dument accrédités par une base militante se trouvant en algérie avaient milité de toute leur force ,et par tout les moyens légaux dont ils disposent pour que notre président léve cet état d'urgence ,ton analyse monsieur ferhat m'henni reléve d'une gageure politique digne des opportunismes flnistes ,en déniant et occultant toute l'activité politique de nos partis politiques .
enfin ,tu nous as ,monsieur ferat m'henni ,habitué à ce genres de cirques politico_médiatiques à partir de l'ancienne puissance coloniosatrice