Commune d’Aokas : Arts plastiques en plein air

Commune d’Aokas : Arts plastiques en plein air

Il s’agit en fait de la suite d’un projet lancé en pleine saison estivale écoulée : une exposition de peinture dans ses stades de gestation, de réalisation et d’exhibition au public.

Par cette douce matinée de novembre, les villageois convergeant vers la ville ne pouvaient que s’étonner en arrivant au niveau du mausolée Sidi Rihane : au lieu de la scène habituelle de gens affairés à s’empiffrer d’offrandes dédiées au saint des lieux, un étrange spectacle où des personnes étaient à l’ouvrage en face de leurs chevalets.
Il s’agit en fait de la suite d’un projet lancé en pleine saison estivale écoulée : une exposition de peinture dans ses stades de gestation, de réalisation et d’exhibition au public. Le mérite en revient à 12 artistes-peintres, sortis de l’école des Beaux-arts d’Azazga, se faisant appeler Groupe des Ultimes Réalistes, ayant mené leur tâche en collaboration avec AAJA (association de jeunes) et le Cavalier fou (association de jeux d’échecs), toutes deux domiciliées à Aokas.

Ouchene Smaïl, faisant partie de ces artistes, natifs de la localité, et Djabri Khayar, initiateurs du projet, nous expliquent qu’il s’agit d’un atelier de création s’inscrivant dans le cadre de la mise en valeur de l’espace Aokassien, et concrétisé, pour ce qui est de la première étape, sur trois sites : Sidi Rihane, la Carapace et le Cap. Des lieux choisis et destinés à la représentation pour la riche mémoire qu’ils recèlent. Ce volet, travail sur le terrain, représente l’étape analytique.La deuxième étape est l’exploitation des données recueillies et leur transposition plastiques tandis que l’extrapolation, troisième étape, constitue l’ultime stade. Le tout articulé autour du thème : identité et mémoire.

35 œuvres, des toiles pour la plupart, on pu être réalisées, abordant trois types de représentations, en l’occurrence la spatialité, les personnes (portraits) ainsi que l’interprétation des sites (fresques).S’agissant de la finalité du projet,Mr. Ouchen précise que lui et ses camarades visent l’introduction de la culture des arts plastiques dans la région, qui connaît un vrai déficit en la matière.
Quant à l’accueil rencontré sur le terrain, notre interlocuteur assure qu’ils ont été ravis de l’engouement du public, qui a bien répondu. «Nous avons été émus jusqu’aux larmes.

Les gens sont venus vers nous pour nous encourager. Certains nous ont même aidés matériellement. Mais notre grande déception été la réaction des autorités locales qui ne nous ont été d’aucun secours malgré notre demande faite dans ce sens, soit une liste détaillée des besoins exprimés», concèdent MM. Djabri et Ouchen. De quelles difficultés nos artistes ont-ils pâti ? «Le manque crucial de matériel, comme la peinture» déplorent nos amis.


Abdelkader Mouzaoui
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