Leçons musulmanes
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Leçons musulmanes
Leçons musulmanes
Chaque week-end, à la grande mosquée de Lyon, des enfants apprennent l'arabe et l'islam. Une école du Coran qui fait référence.
Une cinquantaine d'enfants sont assis en arc de cercle sur la moquette vert et or, dans la grande salle de prière. Ils ont entre 4 et 9 ans. Quelques fillettes arborent un foulard. Tous écoutent sagement. Debout, Mme Mokrani, voile turquoise, veste colorée et jupe longue, leur raconte, en français, la vie d'Abraham, le prophète auquel Dieu demanda d'égorger l'un de ses fils en signe de foi. "Il l'a fait?" demande une petite voix inquiète. "Non!" clame un garçon. Non, confirme Kheria Mokrani, employée de banque de profession, "car Allah a arrêté son geste. Depuis, chaque année, les musulmans font sacrifier un mouton et l'offrent à Dieu". Pendant ce temps, dans les salles de classe voisines, d'autres enfants, un peu plus grands, ont commencé leur leçon d'arabe.
Il est 9 heures, ce dernier dimanche de novembre. Comme chaque week-end, la grande mosquée de Lyon dispense ses cours de langue arabe et d'apprentissage du Coran, mais aussi de civilisation islamique pour les adultes, musulmans ou non. "Nous avons 400 adhérents, dont 250 enfants, détaille Hacène Taïbi, responsable des enseignements à la mosquée. A partir de 6 ans, on apprend l'arabe pour comprendre vraiment la religion." Le tarif: 50 euros par trimestre, pour trois heures hebdomadaires. Hormis cinq parents bénévoles, qui s'occupent des plus jeunes, les enseignants sont tous diplômés. La mosquée de Lyon est une référence.
10 h 55. Tandis que les petits visionnent un dessin animé sur Caïn et Abel, la classe de Mme Messaoudi sort en récréation dans le patio de la mosquée. Les 24 élèves, de 7 à 11 ans, sont en première année - le cycle en comprend cinq. Après deux heures d'arabe, place à l'enseignement religieux. Le cours commence par la récitation collective de la chahada, la profession de foi, et de la Fatiha, la courte sourate qui "ouvre" le Coran.
En fait, les enfants travaillent sur des manuels comprenant les deux derniers "chapitres" du livre sacré, les plus courts, transcrits en arabe, français et phonétique. Ils n'en connaissent que quelques versets. Il leur faudra attendre au moins l'adolescence, et un niveau d'arabe suffisant, avant d'accéder véritablement à la lecture du Coran. A l'âge adulte, certains suivront peut-être les cours d'exégèse ou de psalmodie à l'Institut français de civilisation musulmane, qui vient d'ouvrir au sein de la mosquée.
Des candidats à la conversion
Mais, pour l'heure, le reste de la leçon de Mme Messaoudi se déroule en français. "Qui peut me montrer comment on fait les ablutions?" interroge l'enseignante. Meryem, petit bout de chou, mime les gestes, extrêmement codifiés. "Elle s'est trompée!" lance Atef, le doigt levé. Viennent les gestes de la prière. L'enseignante rectifie la moindre approximation. Midi: la classe se termine.
Dans la mezzanine de la salle de culte, d'ordinaire réservée aux femmes, Hacène Taïbi a rassemblé une vingtaine de candidats à la conversion. Ils doivent suivre douze heures de cours avant de franchir le pas. Aymeric, 26 ans, technicien, se sent prêt. Des amis lui ont fait découvrir leur religion, il a acheté des livres. "Je m'épanouis", dit-il. Le groupe se disperse. Quelques vieux fidèles, la soixantaine grisonnante, arrivent à la mosquée. C'est bientôt l'heure de la prière.
source:
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/lecons-musulmanes_728131.html
Chaque week-end, à la grande mosquée de Lyon, des enfants apprennent l'arabe et l'islam. Une école du Coran qui fait référence.
Une cinquantaine d'enfants sont assis en arc de cercle sur la moquette vert et or, dans la grande salle de prière. Ils ont entre 4 et 9 ans. Quelques fillettes arborent un foulard. Tous écoutent sagement. Debout, Mme Mokrani, voile turquoise, veste colorée et jupe longue, leur raconte, en français, la vie d'Abraham, le prophète auquel Dieu demanda d'égorger l'un de ses fils en signe de foi. "Il l'a fait?" demande une petite voix inquiète. "Non!" clame un garçon. Non, confirme Kheria Mokrani, employée de banque de profession, "car Allah a arrêté son geste. Depuis, chaque année, les musulmans font sacrifier un mouton et l'offrent à Dieu". Pendant ce temps, dans les salles de classe voisines, d'autres enfants, un peu plus grands, ont commencé leur leçon d'arabe.
Il est 9 heures, ce dernier dimanche de novembre. Comme chaque week-end, la grande mosquée de Lyon dispense ses cours de langue arabe et d'apprentissage du Coran, mais aussi de civilisation islamique pour les adultes, musulmans ou non. "Nous avons 400 adhérents, dont 250 enfants, détaille Hacène Taïbi, responsable des enseignements à la mosquée. A partir de 6 ans, on apprend l'arabe pour comprendre vraiment la religion." Le tarif: 50 euros par trimestre, pour trois heures hebdomadaires. Hormis cinq parents bénévoles, qui s'occupent des plus jeunes, les enseignants sont tous diplômés. La mosquée de Lyon est une référence.
10 h 55. Tandis que les petits visionnent un dessin animé sur Caïn et Abel, la classe de Mme Messaoudi sort en récréation dans le patio de la mosquée. Les 24 élèves, de 7 à 11 ans, sont en première année - le cycle en comprend cinq. Après deux heures d'arabe, place à l'enseignement religieux. Le cours commence par la récitation collective de la chahada, la profession de foi, et de la Fatiha, la courte sourate qui "ouvre" le Coran.
En fait, les enfants travaillent sur des manuels comprenant les deux derniers "chapitres" du livre sacré, les plus courts, transcrits en arabe, français et phonétique. Ils n'en connaissent que quelques versets. Il leur faudra attendre au moins l'adolescence, et un niveau d'arabe suffisant, avant d'accéder véritablement à la lecture du Coran. A l'âge adulte, certains suivront peut-être les cours d'exégèse ou de psalmodie à l'Institut français de civilisation musulmane, qui vient d'ouvrir au sein de la mosquée.
Des candidats à la conversion
Mais, pour l'heure, le reste de la leçon de Mme Messaoudi se déroule en français. "Qui peut me montrer comment on fait les ablutions?" interroge l'enseignante. Meryem, petit bout de chou, mime les gestes, extrêmement codifiés. "Elle s'est trompée!" lance Atef, le doigt levé. Viennent les gestes de la prière. L'enseignante rectifie la moindre approximation. Midi: la classe se termine.
Dans la mezzanine de la salle de culte, d'ordinaire réservée aux femmes, Hacène Taïbi a rassemblé une vingtaine de candidats à la conversion. Ils doivent suivre douze heures de cours avant de franchir le pas. Aymeric, 26 ans, technicien, se sent prêt. Des amis lui ont fait découvrir leur religion, il a acheté des livres. "Je m'épanouis", dit-il. Le groupe se disperse. Quelques vieux fidèles, la soixantaine grisonnante, arrivent à la mosquée. C'est bientôt l'heure de la prière.
source:
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/lecons-musulmanes_728131.html
Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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