« Hadjar djana Khabet, Hadjar djana Khabet… (Hadjar était ivre, Hadjar était ivre…)
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« Hadjar djana Khabet, Hadjar djana Khabet… (Hadjar était ivre, Hadjar était ivre…)
Du Caire à Alger, les responsables algériens ont brillé par leur désinvolture
Par Hayet Zitouni
Une phrase, une seule phrase prononcée à l’aéroport d’Alger par un supporteur algérien, agressé en Egypte, le lendemain de la rencontre qui a opposé l’équipe algérienne à son homologue égyptien, suffit pour qualifier l’attitude de l’ambassadeur d’Algérie, Abdelkader Hadjar, au Caire : désinvolture. « Hadjar djana Khabet, Hadjar djana Khabet… (Hadjar était ivre, Hadjar était ivre…) », affirme ce supporteur dans un moment d’hystérie. Un ambassadeur qui accueille la délégation algérienne dans un tel état, voila qui est indigne d’un représentant de notre diplomatie à l’étranger.
C’est que l’attitude de notre ambassadeur avant et après le mach laisse pantois. Sans vouloir lui jeter la pierre à lui seul quant au traitement scandaleux dont ont fait l’objet joueurs et supporteurs algériens en Egypte, la responsabilité de notre diplomate est pleinement engagée. Au moins sur trois points.
D’abord, l’accueil des Algériens avant cette fameuse rencontre. Samedi 7 novembre, sept jours avant la tenue de la rencontre, l’ambassadeur se fend d’une déclaration qui augure d’un séjour parfait des Algériens dans la capitale égyptienne. « J’ai tenu une réunion de travail avec les hauts responsables de la sécurité en Egypte et toutes les dispositions sont prises pour que le séjour de l’EN et de ses supporters se passe dans les meilleures conditions, affirme Hadjar. Nos joueurs ne seront pas inquiétés au Caire. Leur hôtel qui est proche de l’aéroport et du stade, est déjà sous haute surveillance. Personne ne s’y approchera tout au long de la présence de notre sélection au Caire et j’ai eu des garanties de la part de hauts responsables égyptiens. On a réservé tout un palier à notre équipe au niveau de cet hôtel avec un accès propre à elle. » Parfait…
Or, dés l’arrivé des Verts au Caire jeudi 12 novembre, leur bus a été canardé avec des jets de pierres provoquant ainsi des blessures à trois joueurs ainsi qu’à membre du staff. Où étaient donc ces mesures prises par notre ambassadeur ? Où était ce cordon sensé protéger la sécurité des Verts ? Notre ambassadeur a-t-il sous-estimé la capacité et la volonté des Egyptiens à déstabiliser nos joueurs ? A-t-il pêché par méconnaissance du terrain ? Si la sécurité de la délégation incombe au premier lieu aux autorités égyptiennes, il n’en demeure pas moins que l’ambassadeur a failli à son engagement.
Ensuite, la prise en charge des joueurs à l’intérieur de l’hôtel. Les images vidéo faisant foi, Abdelkader Hadjar donnait l’impression d’être hagard, perdu dans le hall de l’hôtel où séjournait la délégation algérienne. Etait-il ivre comme l’affirme le supporteur agressé ? Etait-il dépassé par l’ampleur de l’événement ? Encore une fois, le diplomate n’a pas fait montre de présence, de célérité, de prestance. Bref, Hadjar ne s’est pas montré digne de sa mission. L’opinion retiendra davantage la réaction outrée du président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui a pesté comme un diable contre les Egyptiens que celle notre ambassadeur.
Enfin, la prise en charge des supporteurs algériens à la fin du match. Peu de temps après la fin de la rencontre, nos supporteurs ont été sauvagement agressés par des hordes d’égyptiens exaltés par la victoire inespérée de leur onze national. Si ces agressions relèvent directement de la responsabilité du gouvernement égyptien, la représentation algérienne au Caire ne partage pas moins la faute. Car à quoi bon cela servirait d’avoir une ambassade et une pléthore de fonctionnaires en Egypte si tout ce beau monde n’était pas capable d’assurer la sécurité de 2000 algériens présents au Caire ? Où étaient donc passées « toutes les dispositions prises pour que le séjour de l’EN et de ses supporters se passe dans les meilleures conditions » promises par notre ambassadeur ? De la fanfaronnade ? De l’esbroufe ? Du discours convenu ? Sans doute tout à la fois….
Dans cette malheureuse histoire, il serait malhonnête de faire porter le chapeau uniquement à notre ambassadeur. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, présent au Caire, s’est lui aussi davantage comporté comme un spectateur qu’en digne représentant de l’Etat algérien, allant même jusqu’à excuser les responsables égyptiens de leur comportement scandaleux à l’égard des supporteurs et des joueurs algériens.
Au Caire, le drapeau algérien a été souillé, maculé de sang, brûlé et aucun dirigeant n’a trouvé à redire, personne n’a élevé la moindre protestation… Quid du Premier ministre, Ahmed Ouyahia ? Il aura été inexistant, effacé, transparent. Pas une déclaration, pas la moindre apparition publique pour soutenir les Verts, pour condamner l’agression de ses compatriotes ou pour leur apporter une once de solidarité. Comble de cette désinvolture générale, aucun responsable algérien n’était présent à l’aéroport d’Alger pour accueillir les supporteurs de retour du Caire.
http://www.tsa-algerie.com/sport/du-caire-a-alger-les-responsables-algeriens-ont-brille_8424.html
Par Hayet Zitouni
Une phrase, une seule phrase prononcée à l’aéroport d’Alger par un supporteur algérien, agressé en Egypte, le lendemain de la rencontre qui a opposé l’équipe algérienne à son homologue égyptien, suffit pour qualifier l’attitude de l’ambassadeur d’Algérie, Abdelkader Hadjar, au Caire : désinvolture. « Hadjar djana Khabet, Hadjar djana Khabet… (Hadjar était ivre, Hadjar était ivre…) », affirme ce supporteur dans un moment d’hystérie. Un ambassadeur qui accueille la délégation algérienne dans un tel état, voila qui est indigne d’un représentant de notre diplomatie à l’étranger.
C’est que l’attitude de notre ambassadeur avant et après le mach laisse pantois. Sans vouloir lui jeter la pierre à lui seul quant au traitement scandaleux dont ont fait l’objet joueurs et supporteurs algériens en Egypte, la responsabilité de notre diplomate est pleinement engagée. Au moins sur trois points.
D’abord, l’accueil des Algériens avant cette fameuse rencontre. Samedi 7 novembre, sept jours avant la tenue de la rencontre, l’ambassadeur se fend d’une déclaration qui augure d’un séjour parfait des Algériens dans la capitale égyptienne. « J’ai tenu une réunion de travail avec les hauts responsables de la sécurité en Egypte et toutes les dispositions sont prises pour que le séjour de l’EN et de ses supporters se passe dans les meilleures conditions, affirme Hadjar. Nos joueurs ne seront pas inquiétés au Caire. Leur hôtel qui est proche de l’aéroport et du stade, est déjà sous haute surveillance. Personne ne s’y approchera tout au long de la présence de notre sélection au Caire et j’ai eu des garanties de la part de hauts responsables égyptiens. On a réservé tout un palier à notre équipe au niveau de cet hôtel avec un accès propre à elle. » Parfait…
Or, dés l’arrivé des Verts au Caire jeudi 12 novembre, leur bus a été canardé avec des jets de pierres provoquant ainsi des blessures à trois joueurs ainsi qu’à membre du staff. Où étaient donc ces mesures prises par notre ambassadeur ? Où était ce cordon sensé protéger la sécurité des Verts ? Notre ambassadeur a-t-il sous-estimé la capacité et la volonté des Egyptiens à déstabiliser nos joueurs ? A-t-il pêché par méconnaissance du terrain ? Si la sécurité de la délégation incombe au premier lieu aux autorités égyptiennes, il n’en demeure pas moins que l’ambassadeur a failli à son engagement.
Ensuite, la prise en charge des joueurs à l’intérieur de l’hôtel. Les images vidéo faisant foi, Abdelkader Hadjar donnait l’impression d’être hagard, perdu dans le hall de l’hôtel où séjournait la délégation algérienne. Etait-il ivre comme l’affirme le supporteur agressé ? Etait-il dépassé par l’ampleur de l’événement ? Encore une fois, le diplomate n’a pas fait montre de présence, de célérité, de prestance. Bref, Hadjar ne s’est pas montré digne de sa mission. L’opinion retiendra davantage la réaction outrée du président de la FAF, Mohamed Raouraoua qui a pesté comme un diable contre les Egyptiens que celle notre ambassadeur.
Enfin, la prise en charge des supporteurs algériens à la fin du match. Peu de temps après la fin de la rencontre, nos supporteurs ont été sauvagement agressés par des hordes d’égyptiens exaltés par la victoire inespérée de leur onze national. Si ces agressions relèvent directement de la responsabilité du gouvernement égyptien, la représentation algérienne au Caire ne partage pas moins la faute. Car à quoi bon cela servirait d’avoir une ambassade et une pléthore de fonctionnaires en Egypte si tout ce beau monde n’était pas capable d’assurer la sécurité de 2000 algériens présents au Caire ? Où étaient donc passées « toutes les dispositions prises pour que le séjour de l’EN et de ses supporters se passe dans les meilleures conditions » promises par notre ambassadeur ? De la fanfaronnade ? De l’esbroufe ? Du discours convenu ? Sans doute tout à la fois….
Dans cette malheureuse histoire, il serait malhonnête de faire porter le chapeau uniquement à notre ambassadeur. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, présent au Caire, s’est lui aussi davantage comporté comme un spectateur qu’en digne représentant de l’Etat algérien, allant même jusqu’à excuser les responsables égyptiens de leur comportement scandaleux à l’égard des supporteurs et des joueurs algériens.
Au Caire, le drapeau algérien a été souillé, maculé de sang, brûlé et aucun dirigeant n’a trouvé à redire, personne n’a élevé la moindre protestation… Quid du Premier ministre, Ahmed Ouyahia ? Il aura été inexistant, effacé, transparent. Pas une déclaration, pas la moindre apparition publique pour soutenir les Verts, pour condamner l’agression de ses compatriotes ou pour leur apporter une once de solidarité. Comble de cette désinvolture générale, aucun responsable algérien n’était présent à l’aéroport d’Alger pour accueillir les supporteurs de retour du Caire.
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Azul- Nombre de messages : 29959
Date d'inscription : 09/07/2008
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