Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.1
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Zhafit- Admin
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Re: Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.1
Tanemmirt i Lyazid Abid
Zhafit- Admin
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Re: Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.1
L'autonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien. Mesdames, Messieurs, Chers amis Imazighen, Parlez des Imazighen en Allemagne et vous comprendrez dans les re...
Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.
Mesdames, Messieurs, Chers amis Imazighen,
Parlez des Imazighen en Allemagne et vous comprendrez dans les regards interrogatifs de vos interlocuteurs combien ce peuple y est méconnu. La Kabylie demeure inconnue pour la majorité des Allemands. Pour les Allemands, le mot « Berbère » renvoie davantage à des tapis quà un groupe humain. En Europe, les Autochtones de lAfrique du Nord attendent toujours la reconnaissance de leur culture.
Ulrich Delius, Lyazid Abid, Ferhat Mehenni et Franziska Widemann En Algérie aussi, 40 ans après lindépendance du pays, les Imazighen attendent la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux. Certes, aujourdhui, ils représentent environ 25% de la population algérienne, mais sous le régime autoritaire dune élite arabo-islamiste, les droits qui doivent être légitimement les leurs ne sont toujours pas accordés. Les Kabyles sont les plus nombreux parmi les Imazighen. Les Touaregs, un autre groupe berbère, sont plus connus en Allemagne. Les Imazighen ont été le fer de lance de la lutte pour lindépendance de lAlgérie...
http://kabylei.eu
Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.
Mesdames, Messieurs, Chers amis Imazighen,
Parlez des Imazighen en Allemagne et vous comprendrez dans les regards interrogatifs de vos interlocuteurs combien ce peuple y est méconnu. La Kabylie demeure inconnue pour la majorité des Allemands. Pour les Allemands, le mot « Berbère » renvoie davantage à des tapis quà un groupe humain. En Europe, les Autochtones de lAfrique du Nord attendent toujours la reconnaissance de leur culture.
Ulrich Delius, Lyazid Abid, Ferhat Mehenni et Franziska Widemann En Algérie aussi, 40 ans après lindépendance du pays, les Imazighen attendent la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux. Certes, aujourdhui, ils représentent environ 25% de la population algérienne, mais sous le régime autoritaire dune élite arabo-islamiste, les droits qui doivent être légitimement les leurs ne sont toujours pas accordés. Les Kabyles sont les plus nombreux parmi les Imazighen. Les Touaregs, un autre groupe berbère, sont plus connus en Allemagne. Les Imazighen ont été le fer de lance de la lutte pour lindépendance de lAlgérie...
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Zhafit- Admin
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Re: Lautonomie ne met en danger ni lintégrité territoriale ni la survie de lEtat algérien.1
L’autonomie ne met en danger ni l’intégrité territoriale ni la survie de l’Etat algérien.
Mesdames, Messieurs, Chers amis Imazighen,
Parlez des Imazighen en Allemagne et vous comprendrez dans les regards interrogatifs de vos interlocuteurs combien ce peuple y est méconnu. La Kabylie demeure inconnue pour la majorité des Allemands. Pour les Allemands, le mot « Berbère » renvoie davantage à des tapis qu’à un groupe humain. En Europe, les Autochtones de l’Afrique du Nord attendent toujours la reconnaissance de leur culture.
En Algérie aussi, 40 ans après l’indépendance du pays, les Imazighen attendent la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux. Certes, aujourd’hui, ils représentent environ 25% de la population algérienne, mais sous le régime autoritaire d’une élite arabo-islamiste, les droits qui doivent être légitimement les leurs ne sont toujours pas accordés. Les Kabyles sont les plus nombreux parmi les Imazighen. Les Touaregs, un autre groupe berbère, sont plus connus en Allemagne. Les Imazighen ont été le fer de lance de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. A l’époque, ils espéraient avoir, à la fin de la guerre, un Etat algérien impartial qui, bien sûr, reconnaîtra leur culture. Aujourd’hui, les Imazighen attendent toujours ce minimum. Ceci dit, il est important de préciser que les Imazighen ne font pas qu’espérer, mais ils sont aussi actifs. C’est un honneur pour moi d’être ce soir ici, aux côtés de Ferhat Mehenni, un des militants les plus reconnus et engagés pour la cause amazighe. Au cours des 30 dernières années, il a vécu toutes les péripéties de la lutte des Imazighen. Il a été arrêté au moins douze fois et il a connu la cruauté des prisons algériennes. Sa vie reflète la lutte des Imazighen pour la reconnaissance de leur langue et de leur culture ainsi que pour plus d’autonomie pour la Kabylie. Il y a 23 ans, quand j’ai entamé mon travail à la Société pour les peuples menacés (SPM) (en allemand : Gesellschaft für bedrohte Völker), il était, une fois de plus, emprisonné. En 1985, il a été condamné à trois ans de prison pour avoir milité pour les droits des Imazighen et pour avoir été l’un des fondateurs de la première ligue indépendante pour la défense des droits de l’homme en Algérie. A l’époque, une des premières choses que j’ai faites au sein de la Gesellschaft für bedrohte Völker fut d’avoir lutté pour sa libération et celle de dizaines d’autres Imazighen qui, en 1980, au cours du « printemps berbère », avaient revendiqué la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux A l’époque, les forces de sécurité ont brutalement écrasé la manifestation pacifique des Kabyles. En même temps, la révolte des Kabyles en 1980 a révélé l’autoritarisme du FLN et à quel point le régime piétinait les droits de l’homme. Néanmoins, les puissances étrangères n’ont pas vigoureusement dénoncé ce déni des droits de l’homme. L’Algérie, pays non-aligné important, était le chouchou de l’Internationale Socialiste. Dans certains milieux politiques, il était hors de question de critiquer le régime algérien étant donné qu’il était considéré comme intermédiaire entre eux et le monde arabe et qu’elle pouvait jouer un rôle décisif dans le cas d’une prise d’otages ou de détournement d’avion. Par contre, sur le plan intérieur, le régime algérien n’était pas à l’écoute des besoins de la population et a accéléré l’arabisation et l’islamisation du pays. La victime principale n’était pas seulement la démocratie, mais aussi les Imazighen, qui s’engageaient en vain pour la reconnaissance du caractère arabe et amazigh du pays, ainsi que pour plus de liberté de la presse et d’opinion ainsi que pour la reconnaissance de leur langue et traditions. Une tradition qui, par exemple, donne plus de droits à la femme que dans la tradition arabe. Aujourd’hui, presque 30 ans après le printemps berbère, les Kabyles attendent toujours le grand changement et la reconnaissance de leurs droits. Le pouvoir en Algérie essaie rarement de les calmer en leur accordant un minimum de droits. Pourtant, la Kabylie bouillonne, le mécontentement face au régime paralysé à Alger est de plus en plus grand. Quelles sont les alternatives ? De plus en plus de personnes souhaitent l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni est l’un des militants les plus engagés pour l’autonomie. Pour les médias de langue arabe et pour les autorités sécuritaires, cela suffit pour le discréditer publiquement comme “agent sioniste”. C’est un reproche souvent utilisé et très efficace lorsque certaines personnes posent des questions qui ne plaisent pas. Même si le régime en Algérie se montre souvent critique à l’égard de l’ancienne puissance coloniale, il a néanmoins adopté le système centralisé de la France qui nie les particularités régionales et qui veut concevoir l’Algérie uniquement comme pays arabe. Il n’y reste pas de place pour la culture des Imazighen, plusieurs fois millénaire, qui existait longtemps avant l’immigration des Arabes en Afrique du Nord. Il est absurde et on ne peut pas accepter qu’un Etat qui se dit démocrate criminalise l’action des militants pour l’autonomie. L’autonomie ne met en danger ni l’intégrité territoriale ni la survie de l’Etat algérien. L’autonomie est une manière parmi plusieurs d’exercer le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, un droit affirmé, par exemple, dans la Charte des Nations Unies. Actuellement, il existe des régions autonomes dans beaucoup de pays différents. Certaines d’entre elles ne sont autonomes que sur le papier (Tibet/ Xinjinag, Chine), d’autres sont de véritables exemples phares. Les régions où l’autonomie est un véritable succès sont les suivantes :
le Nunavut (Canada) pour la population indigène à l’Arctique
pour les Inuits au Groenland (Danemark)
sur l’archipel d’Aland (situé entre la Suède et la Finlande)
le Trentin-Haut-Adige (Italie)
la Catalogne (Espagne) Il est frappant que les régions où l’autonomie constitue un véritable succès se situent toutes dans des Etats démocratiques. Dans un état comme l’Algérie où le système politique est autoritaire il sera très difficile de réaliser une autonomie réussie. En général, les conditions qui doivent être remplies pour que l’autonomie régionale soit une réussite sont les suivantes : - L’Etat-Nation doit être pluraliste et démocrate
La région autonome doit disposer des moyens budgétaires adéquats
Le pouvoir doit être réparti de façon très précise entre le pouvoir central et la région autonome
L’autonomie doit être assurée dans la constitution
Une institution indépendante pour régler les conflits entre le pouvoir central et la région est indispensable L’Algérie, avec son système politique de « démocratie, autoritaire et centralisé » est donc encore loin de pouvoir réaliser une autonomie crédible pour la Kabylie. Malgré cela nous devrons continuer à lutter, étant donné le fait que la culture et les droits de l’homme des Kabyles ne peuvent être protégés que dans le cadre d’une autonomie. En quoi l’UE et l’Allemagne pourraient-elles influencer le destin de l’Algérie et de la Kabylie ? Certes, aujourd’hui, l’Algérie n’est plus le chouchou des socialistes européens et de leurs social-démocraties, mais elle est devenue de plus en plus importante pour les gouvernements européens. Les gouvernements européens, au sujet de l’Algérie, évitent de parler des déficits en ce qui concerne les droits de l’homme. On peut dire que l’UE et les Etats-Unis ont laissé carte blanche à l’Algérie et aux pays de l’Afrique du Nord pour violer les droits de l’homme car ils sont tous considérés comme des partenaires importants dans la lutte mondiale contre le terrorisme. En tant que fournisseur d’énergie, l’Algérie est pour l’Allemagne d’une importance croissante. En août 2008, lors de son déplacement à Alger, la chancelière Angela Merkel a véritablement courtisé le régime. L’Algérie dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures et l’Allemagne cherche à être plus indépendante de la Russie et de la Lybie concernant l’alimentation en énergie. De plus, les projets récents visant à construire des panneaux solaires au Sahara pour transporter du courant électrique en Europe seront probablement réalisés dans le sud de l’Algérie. En outre, grâce au prix élevé de l’énergie, les caisses de l’Etat algérien sont bien remplies, ce qui fait que pour le secteur des exportations, l’Algérie pourrait jouer un rôle important. Pour toutes ces raisons il n’est pas facile pour nous de tourner l’attention des Allemands plus vers les demandes justifiées des Kabyles. Néanmoins, la Gesellschaft für bedrohte Völker continuera à lutter pour l’autonomie de la Kabylie et pour plus de droits de l’homme pour les Kabyles.
Ulrich Delius
München, le 31 juillet 2009
Ce texte est traduit de l’allemand par Franziska Widmann
source:
http://kabylei.eu/?article150?lang=fr
Mesdames, Messieurs, Chers amis Imazighen,
Parlez des Imazighen en Allemagne et vous comprendrez dans les regards interrogatifs de vos interlocuteurs combien ce peuple y est méconnu. La Kabylie demeure inconnue pour la majorité des Allemands. Pour les Allemands, le mot « Berbère » renvoie davantage à des tapis qu’à un groupe humain. En Europe, les Autochtones de l’Afrique du Nord attendent toujours la reconnaissance de leur culture.
En Algérie aussi, 40 ans après l’indépendance du pays, les Imazighen attendent la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux. Certes, aujourd’hui, ils représentent environ 25% de la population algérienne, mais sous le régime autoritaire d’une élite arabo-islamiste, les droits qui doivent être légitimement les leurs ne sont toujours pas accordés. Les Kabyles sont les plus nombreux parmi les Imazighen. Les Touaregs, un autre groupe berbère, sont plus connus en Allemagne. Les Imazighen ont été le fer de lance de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. A l’époque, ils espéraient avoir, à la fin de la guerre, un Etat algérien impartial qui, bien sûr, reconnaîtra leur culture. Aujourd’hui, les Imazighen attendent toujours ce minimum. Ceci dit, il est important de préciser que les Imazighen ne font pas qu’espérer, mais ils sont aussi actifs. C’est un honneur pour moi d’être ce soir ici, aux côtés de Ferhat Mehenni, un des militants les plus reconnus et engagés pour la cause amazighe. Au cours des 30 dernières années, il a vécu toutes les péripéties de la lutte des Imazighen. Il a été arrêté au moins douze fois et il a connu la cruauté des prisons algériennes. Sa vie reflète la lutte des Imazighen pour la reconnaissance de leur langue et de leur culture ainsi que pour plus d’autonomie pour la Kabylie. Il y a 23 ans, quand j’ai entamé mon travail à la Société pour les peuples menacés (SPM) (en allemand : Gesellschaft für bedrohte Völker), il était, une fois de plus, emprisonné. En 1985, il a été condamné à trois ans de prison pour avoir milité pour les droits des Imazighen et pour avoir été l’un des fondateurs de la première ligue indépendante pour la défense des droits de l’homme en Algérie. A l’époque, une des premières choses que j’ai faites au sein de la Gesellschaft für bedrohte Völker fut d’avoir lutté pour sa libération et celle de dizaines d’autres Imazighen qui, en 1980, au cours du « printemps berbère », avaient revendiqué la reconnaissance de leur culture et de leurs droits fondamentaux A l’époque, les forces de sécurité ont brutalement écrasé la manifestation pacifique des Kabyles. En même temps, la révolte des Kabyles en 1980 a révélé l’autoritarisme du FLN et à quel point le régime piétinait les droits de l’homme. Néanmoins, les puissances étrangères n’ont pas vigoureusement dénoncé ce déni des droits de l’homme. L’Algérie, pays non-aligné important, était le chouchou de l’Internationale Socialiste. Dans certains milieux politiques, il était hors de question de critiquer le régime algérien étant donné qu’il était considéré comme intermédiaire entre eux et le monde arabe et qu’elle pouvait jouer un rôle décisif dans le cas d’une prise d’otages ou de détournement d’avion. Par contre, sur le plan intérieur, le régime algérien n’était pas à l’écoute des besoins de la population et a accéléré l’arabisation et l’islamisation du pays. La victime principale n’était pas seulement la démocratie, mais aussi les Imazighen, qui s’engageaient en vain pour la reconnaissance du caractère arabe et amazigh du pays, ainsi que pour plus de liberté de la presse et d’opinion ainsi que pour la reconnaissance de leur langue et traditions. Une tradition qui, par exemple, donne plus de droits à la femme que dans la tradition arabe. Aujourd’hui, presque 30 ans après le printemps berbère, les Kabyles attendent toujours le grand changement et la reconnaissance de leurs droits. Le pouvoir en Algérie essaie rarement de les calmer en leur accordant un minimum de droits. Pourtant, la Kabylie bouillonne, le mécontentement face au régime paralysé à Alger est de plus en plus grand. Quelles sont les alternatives ? De plus en plus de personnes souhaitent l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni est l’un des militants les plus engagés pour l’autonomie. Pour les médias de langue arabe et pour les autorités sécuritaires, cela suffit pour le discréditer publiquement comme “agent sioniste”. C’est un reproche souvent utilisé et très efficace lorsque certaines personnes posent des questions qui ne plaisent pas. Même si le régime en Algérie se montre souvent critique à l’égard de l’ancienne puissance coloniale, il a néanmoins adopté le système centralisé de la France qui nie les particularités régionales et qui veut concevoir l’Algérie uniquement comme pays arabe. Il n’y reste pas de place pour la culture des Imazighen, plusieurs fois millénaire, qui existait longtemps avant l’immigration des Arabes en Afrique du Nord. Il est absurde et on ne peut pas accepter qu’un Etat qui se dit démocrate criminalise l’action des militants pour l’autonomie. L’autonomie ne met en danger ni l’intégrité territoriale ni la survie de l’Etat algérien. L’autonomie est une manière parmi plusieurs d’exercer le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, un droit affirmé, par exemple, dans la Charte des Nations Unies. Actuellement, il existe des régions autonomes dans beaucoup de pays différents. Certaines d’entre elles ne sont autonomes que sur le papier (Tibet/ Xinjinag, Chine), d’autres sont de véritables exemples phares. Les régions où l’autonomie est un véritable succès sont les suivantes :
le Nunavut (Canada) pour la population indigène à l’Arctique
pour les Inuits au Groenland (Danemark)
sur l’archipel d’Aland (situé entre la Suède et la Finlande)
le Trentin-Haut-Adige (Italie)
la Catalogne (Espagne) Il est frappant que les régions où l’autonomie constitue un véritable succès se situent toutes dans des Etats démocratiques. Dans un état comme l’Algérie où le système politique est autoritaire il sera très difficile de réaliser une autonomie réussie. En général, les conditions qui doivent être remplies pour que l’autonomie régionale soit une réussite sont les suivantes : - L’Etat-Nation doit être pluraliste et démocrate
La région autonome doit disposer des moyens budgétaires adéquats
Le pouvoir doit être réparti de façon très précise entre le pouvoir central et la région autonome
L’autonomie doit être assurée dans la constitution
Une institution indépendante pour régler les conflits entre le pouvoir central et la région est indispensable L’Algérie, avec son système politique de « démocratie, autoritaire et centralisé » est donc encore loin de pouvoir réaliser une autonomie crédible pour la Kabylie. Malgré cela nous devrons continuer à lutter, étant donné le fait que la culture et les droits de l’homme des Kabyles ne peuvent être protégés que dans le cadre d’une autonomie. En quoi l’UE et l’Allemagne pourraient-elles influencer le destin de l’Algérie et de la Kabylie ? Certes, aujourd’hui, l’Algérie n’est plus le chouchou des socialistes européens et de leurs social-démocraties, mais elle est devenue de plus en plus importante pour les gouvernements européens. Les gouvernements européens, au sujet de l’Algérie, évitent de parler des déficits en ce qui concerne les droits de l’homme. On peut dire que l’UE et les Etats-Unis ont laissé carte blanche à l’Algérie et aux pays de l’Afrique du Nord pour violer les droits de l’homme car ils sont tous considérés comme des partenaires importants dans la lutte mondiale contre le terrorisme. En tant que fournisseur d’énergie, l’Algérie est pour l’Allemagne d’une importance croissante. En août 2008, lors de son déplacement à Alger, la chancelière Angela Merkel a véritablement courtisé le régime. L’Algérie dispose d’immenses réserves d’hydrocarbures et l’Allemagne cherche à être plus indépendante de la Russie et de la Lybie concernant l’alimentation en énergie. De plus, les projets récents visant à construire des panneaux solaires au Sahara pour transporter du courant électrique en Europe seront probablement réalisés dans le sud de l’Algérie. En outre, grâce au prix élevé de l’énergie, les caisses de l’Etat algérien sont bien remplies, ce qui fait que pour le secteur des exportations, l’Algérie pourrait jouer un rôle important. Pour toutes ces raisons il n’est pas facile pour nous de tourner l’attention des Allemands plus vers les demandes justifiées des Kabyles. Néanmoins, la Gesellschaft für bedrohte Völker continuera à lutter pour l’autonomie de la Kabylie et pour plus de droits de l’homme pour les Kabyles.
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Ce texte est traduit de l’allemand par Franziska Widmann
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